Tous les articles par sansnom

En Italie les antennes brûlent aussi !

Arco (Trentin),24 juin 2022 : triple attaque anonyme d’antennes de téléphonie mobile

[Que les antennes de téléphonie mobile, de télévision ou la fibre optique pour internet soient régulièrement sabotées dans de nombreux pays européens, les fidèles lecteurs de la rubrique déconnexion le savaient déjà. Y compris donc en Italie, que ces attaques aient fait l’objet d’un communiqué de revendication, de tags variés laissés sur place… ou sans expression supplémentaire que celle des câbles de la domination calcinés.

Il y a quelques jours, des anarchistes de l’autre côté des Alpes ont sorti une petite compilation de plusieurs actions directes restées jusque-là enfouies dans les papiers de préfecture (papiers liés à une énième enquête pour association subversive), afin de « soustraire ces gestes de rébellion à un oubli injuste ». Nous en traduisons ci-dessous la partie concernant les incendies d’antennes-relais de 2020 à 2022 survenues dans le Trentin et d’autres zones de la péninsule, et qui, selon la police politique (Digos), n’auraient pas fait l’objet de revendications sur les « sites du mouvement ». Elles sont reportées telles que décrites par les flics de préfecture.]


21 novembre 2020, Caprino Veronese (VR, Vérone) : dans la zone située à proximité immédiate de la frontière avec cette province [le Trentin], les antennes de plusieurs opérateurs de téléphonie mobile ont été livrées aux flammes ; près des appareils endommagés a été retrouvé un engin qui a fait long feu et relevés les tags « C’est l’Etat le massacreur – Solidarité avec les accusés de Scripta Manent – Feu au couvre-feu – Courage à Juan ».

6 mai 2021, San Godenzo (FI, Florence) : dans une zone boisée du Mont Falterona, a été constatée une tentative d’incendie contre des antennes de la RAI, MEDIASET et TIM. Une boîte à chaussures avec à l’intérieur une bouteille en plastique contenant du liquide inflammable et un déclencheur assemblé avec des allume-feu, des allumettes coupe-vent et un serflex, ainsi qu’un bidon d’essence non loin, ont été retrouvés sur les lieux.

10 mai 2021, Legnago (VR, Vérone) : vers 17h, un incendie a été bouté à une antenne appartenant à la compagnie de téléphonie ILIAD, située près du stade “Sandrini”.

23 mai 2021, Vicolungo (NO, Novara) : des inconnus ont incendié le local d’une antenne-relais de l’opérateur TIM, traçant sur le mur périphérique de la structure le tag « Bloquons le réseau 5G ».

Lire la suite de la chronologie

Le chiffre du jour : 730 millions

730 millions d’euros exactement, c’est le dernier chiffre de la fédération de France Assureurs. Il intègre l’ensemble des coûts et dommages occasionnés lors des nuits de violences que l’Hexagone a connues en juin 2023 après la mort de Nahel. Ces 730 millions d’euros correspondent au total à près de 15 600 déclarations de sinistres (particuliers, entreprises et collectivités).

À titre de comparaison, c’est beaucoup plus que les 200 millions d’euros versés par les assurances après les émeutes de 2005 qui, pourtant, avaient duré plusieurs semaines.

(France info, 7 septembre 2023)

Saint-Denis (93) : « Juste une volonté de se venger »

Émeutes: trois ans de prison pour un SDF après l’incendie
du centre administratif de Saint-Denis
AFP/actu Seine-St-Denis/Le Parisien, 6 septembre 2023

C’est dans la nuit du 30 juin au 1ᵉʳ juillet que les faits se sont produits. Alors que les émeutes touchent la commune depuis la mort de Nahel à Nanterre, un homme s’introduit dans le centre administratif de Saint-Denis. Il déroule sur le sol de la zone « état civil » de l’essuie-tout, puis prend la fuite. Un incendie se déclare ensuite, se propageant aux 400  m2 du bâtiment. Il faudra deux heures aux pompiers pour vaincre les flammes. Les conclusions mentionnent un incendie volontaire. Une enquête est alors ouverte.

L’exploitation de la vidéosurveillance établit le profil d’un homme au manteau kaki avec un bandage à la jambe gauche. Il est aperçu dans le secteur avant et après les faits. Plusieurs témoins le reconnaissent : il s’agirait de M., un sans-abri de 38 ans souvent présent près de la mairie de Saint-Denis. Des traces ADN sont aussi retrouvées sur le manteau kaki et correspondent à celles de l’interpellé.  M., dont le procès en comparution immédiate avait été renvoyé du 27 juillet au 6 septembre, n’a cessé d’interrompre le président de la chambre qui lisait d’une voix monocorde le déroulé des faits tout en se déclarant étranger aux faits (« Des blousons, tout le monde en a de toutes les couleurs. C’est de l’acharnement. J’ai toujours assumé mes conneries. »)

Lire la suite

Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : les yeux crevés de l’Etat


Aulnay-sous-Bois : deux mois après les émeutes,

les 52 caméras dégradées n’ont toujours pas été remplacées
Le Parisien, 4 septembre 2023 (extrait)


Les dernières images enregistrées
par la caméra installée au croisement des rues Jacques-Duclos, de Madrid et Joseph-Marie-Jacquard, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) résument bien la violence qui s’est abattue sur l’espace public lors de l’épisode d’émeutes urbaines du début de l’été. On y voit, en pleine nuit, une pelleteuse foncer en direction du mât sur lequel est fixé l’appareil de vidéosurveillance. Une dizaine de personnes, tout de noir vêtues, observent la charge de l’engin, dérobé à quelques centaines de mètres de là sur le chantier de la gare du Grand Paris Express. En cette fin août, la chaussée conserve les stigmates de ces dégradations.

Sur les quelque 500 objectifs que compte la commune la plus vidéosurveillée de Seine-Saint-Denis, 52 sont inutilisables depuis qu’ils ont été pris pour cible par les émeutiers, selon le décompte de la municipalité. Dans le détail, 32 caméras sont considérées comme « sévèrement endommagées », les 20 autres sont purement et simplement « hors service ». Toutes se situent dans la partie nord de la ville, où se concentrent les grands ensembles et les quartiers populaires. La mairie d’Aulnay-sous-Bois estime les dégâts matériels à plus de 1 million d’euros, somme à laquelle elle ajoute 120 000 euros de travaux de génie civil liés, notamment, à la détérioration des câblages.

Balan (Ain) : Sabotage de la pétrochimie dans l’Ain

Nom de code : Opération sueurs froides
Objectif : Paralyser les usines pétrochimiques de Balan (Ain)
Lieu : Au Sud-Est de la Dombes, à 3,5 km des usines
Fenêtre d’action : Lune montante, dernière semaine de mai 2023
Méthode employé : Scier puis faire tomber un pylône de la ligne à haute tension (63 kv) qui alimente le site visé.

Risques anticipés :
• Dangers liés à ce type d’action de sabotage (consulter les manuels pour plus de précisions).
• Usines classés SVESO (risques industriel) toute coupure de courant entraîne la mise à l’arrêt automatique et déclanche l’intervention des pompiers stationnés sur le site.
• Proximité de la Gendarmerie et de la Base Militaire de la Valbonne.

Difficultés supplémentaires :
• Action soumise à des conditions météorolgiques favorables (nuit claire, taux d’humidité bas, absence de vents violents)
Faire tomber le pylône sur les câbles de la ligne parallèle (le site de Balan est alimenté par une ligne doublée de 63 kv)
distance entre les lignes = 16 mètres
hauteur du pylône = 23 mètres
Lire la suite du communiqué

La Verrière (Yvelines) : pendant que le maire se pavane à la télé…

La voiture du maire vandalisée près de l’école incendiée
Le Parisien, 2 septembre 2023 (extrait)

Il venait d’accompagner une équipe de télévision pour un reportage autour de l’école du Bois-de-l’Étang, réduite en cendres au cours des émeutes de juin. Jeudi, vers 17 heures, Nicolas Dainville, le maire (DVD) de La Verrière, a retrouvé sa Peugeot 5008 vandalisée à deux pas de l’établissement visé par les émeutiers dans la nuit du 28 au 29 juin.

La vitre arrière a été brisée, une porte latérale garde la trace de jets de pierres et le contenu d’une petite bombe lacrymogène qui se trouvait dans la boîte à gants a été déversé dans l’habitacle. L’affaire « prise au sérieux, vu le contexte », a été confiée aux enquêteurs du commissariat d’Élancourt.

Mais Nicolas Dainville n’est pas dupe. Et sait que sa Peugeot n’a pas été dégradée par hasard. « Ma voiture est clairement identifiée dans la commune et il ne fait aucun doute que cet acte de vandalisme est ciblé et délibéré. Il s’inscrit dans un contexte, dans la continuité des émeutes au cours desquelles les élus ont été particulièrement visés » comme à L’Haÿ-les-Roses, Pontoise et Sannois dans le Val-d’Oise, Charleville-Mézières (Ardennes), Maromme (Seine-Maritime). En 2022, 2 265 plaintes et signalements pour violence verbale ou physique contre des élus ont été recensées, en hausse de 32 % en un an. Un plan pour améliorer leur protection est actuellement en réflexion au gouvernement.

Québec (Canada) : couper les chaînes technologiques

Abonnés Vidéotron: panne majeure possiblement causée
par du vandalisme à Québec

Journal du Québec/Le Soleil, 1er septembre 2023

Une panne majeure frappe de nombreux abonnés de Vidéotron  [géant canadien des télécommunications, fournisseur d’internet, téléphonie et télévision par fibre optique] depuis vendredi matin à Québec. Celle-ci aurait possiblement été causée par du vandalisme.

Le bris de fibre optique a entraîné une interruption des services de télécommunications chez certains clients dans les secteurs Beauport, Charlesbourg, Courville, Lebourgneuf, Limoilou, Montmorency ainsi que Saint-Laurent-de-l’Île-d’Orléans. Les services temporairement interrompus sont Internet, Helix Télé, illico Télé et la téléphonie résidentielle.

«Notre équipe sur le terrain a pu constater que des câbles de fibre optique avaient été sectionnés et les circonstances nous portent à croire qu’il s’agirait d’un acte de vandalisme », a confirmé par écrit un porte-parole. Un signalement a d’ailleurs été effectué au Service de police de la Ville de Québec selon ce que rapporte la porte-parole, Marie-Pier Rivard.

Buenos Aires (Argentine) : double attaque incendiaire contre les flics

Traduit de l’espagnol de contrainfo, 28 août 2023
(qui l’avait reçu le 7 août)

Le 11 juin dernier, j’avais attaqué avec le feu une voiture de patrouille de la ville de Buenos Aires du commissariat n°45, à l’angle des rues Cuba et Campos Salles, et le 27 juillet j’ai refait la même contre une autre voiture de patrouille, au même endroit et motivé par la même vengeance de toujours.

Anarchiste

Le petit café du matin

Suite à l’exécution policière de Nahel le 27 juin dernier, tandis que dans un pantomime bien rodé les uns ont réclamé « justice » ou « amnistie » à l’État, d’autres ne se sont pas privés d’agir à la fois contre la justice et contre ses serviteurs. Nuit après nuit, directement, loin des projecteurs et de tout dialogue avec la main gauche du pouvoir assassin. Cette dimension restée jusque-là un peu dans l’ombre des émeutes vengeresses, vient cependant de connaître un premier bilan officiel.

Après avoir visité la veille le tribunal d’Aurillac saccagé par qui a su saisir l’occasion (250 000 euros de dégâts), le ministre de la Justice était en effet ce matin au micro de RTL pour vanter son action contre le « processus de décivilisation » de la société, selon le mot d’ordre lancé par le Président Macron en mai et réitéré il y a quelques jours dans un grand hebdomadaire. C’est ainsi qu’on en a appris un peu plus sur les salutaires travaux de démolition qui ont égayé les nuits de la fin juin, et plus précisément sur ceux qui ont concerné un pilier honni de cette civilisation, à savoir les bâtiments de Justice.

Lire la suite

Aurillac (Cantal) : demander justice ou lui régler son compte ?

Le tribunal d’Aurillac attaqué en marge d’une manifestation
féministe au Festival du théâtre de rue

La Montagne/France Bleu & Trois, 26-28 août 2023

«Aurillac topless, la police en PLS.» Un millier de personnes, dont de nombreuses femmes seins nus, a défilé ce samedi 26 août à Aurillac (Cantal), en marge de la 36e édition du Festival international de Théâtre de Rue. La manifestation était organisée en soutien à Marina qui, avoir refusé de se couvrir le haut à la demande des policiers mercredi, avait été emmenée au commissariat puis visée par une ordonnance pénale pour « exhibition sexuelle », procédure simplifiée pour juger certaines contraventions et délits. Marina avait expliqué son geste à la presse locale, jeudi, en disant avoir eu « hyper chaud ». Elle a affirmé avoir voulu faire « comme la moitié des hommes » qui, en cette journée caniculaire, « n’[avaient] pas de tee-shirt ».

Dans une ambiance au départ bon enfant, le cortège s’est ébranlé peu après midi dans les rues du centre-ville. Les slogans se sont enchaînés, avec toujours un mélange de thématiques féministes et anti-police. Arrivée devant le palais de justice, la foule s’est ensuite prêtée à un «clapping», un applaudissement collectif. Pendant ce temps, des manifestants, le plus souvent masqués, ont décroché six drapeaux français, avant de mettre le feu à une partie d’entre eux, tandis qu’ « un groupe constitué d’une dizaine de personnes a ensuite ouvert les grilles du tribunal et a fracturé la porte, vraisemblablement à l’aide d’un grand cendrier installé à lentrée » selon le maire (PS) Pierre Mathonier. Sur les murs, des «A» majuscules cerclés, symbole du mouvement anarchiste, ont été tagués. A l’intérieur du tribunal, la salle des pas perdus et des salles d’audiences ont été dégradées, des dossiers ont été brûlés et «un début d’incendie» a été déclenché.
Lire la suite

Emeutes : filmer = balance, une fois de plus

Émeutes après la mort de Nahel : 2 700 signalements
ont été reçus sur la plateforme Pharos

France Info, 28 août 2023 (extrait)

À partir du 27 juin, date de la mort de Nahel lors d’un contrôle policier à Nanterre, et pendant les émeutes des jours suivants, la plateforme Pharos a reçu quelque 2 700 signalements : des vidéos de pillages, d’incendies ou de dégradations, repérés et dénoncés par des internautes sur cette plateforme du ministère de l’Intérieur.

Ces signalements ont permis l’interpellation de possibles émeutiers : 32 personnes ont été arrêtées ces dernières semaines, dont certaines ont déjà été condamnées à des peines de prison ou placées sous bracelet électronique. Elles ont été repérées et identifiées grâce à des signalements de citoyens qui ont fait remonter au ministère de l’Intérieur des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, montrant des images de magasins pillés, d’écoles ou de commissariats incendiés. Au total, une centaine d’enquêtes ont été ouvertes, notamment pour les faits les plus graves.
Lire la suite

Fragment de l’an 2023 : Karl Marx, Louise Michel, Marianne et le graffeur


La mairie retrouve des couleurs après les émeutes
Le Parisien, 26 août 2023

Durement touchée par les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine), la ville de Bezons (Val-d’Oise) panse lentement ses plaies. L’hôtel de ville, qui avait été pris pour cible, est en train de prendre un nouveau visage. Les vitres de la façade ayant été brisées, des panneaux de bois ont été posés. Afin de rendre ces surfaces blanches plus attrayantes, la ville a fait appel au graffeur Baron pour les habiller aux couleurs de la République.

« L’idée, c’est de faire plaisir aux habitants, que ça soit plus joyeux. Les planches, c’est un peu triste », explique Baron. La consigne était de proposer une fresque en rapport avec les symboles républicains. Les couleurs du drapeau sont représentées par des jets de peinture assez larges. « Il fallait quand même que ça reste street art. Je ne voulais pas que ça ressemble à de l’adhésif », indique le graffeur.
Lire la suite

Limoges (Haute-Vienne) : de l’essence pour le service public

Cinq voitures de la Maison du Département incendiées
Le Populaire du centre, 25 août 2023 (extrait)

Vers 2 heures dans la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 août, cinq voitures de la Maison du Département [qui regroupe tous les services du département, de la PMI au RSA avec le contrôle qui va avec], basée 36 allée Fabre-d’Églantine dans le quartier de Beaubreuil, à Limoges, ont été incendiées.

Le chiffre du jour : 250 000

A Nîmes, après  la panne d’électricité dans le centre de rétention suivie de la mutinerie incendiaire des retenus et l’évasion de six d’entre eux le 19 août dernier, les dégâts de la révolte dans le CRA ont été évalués à au moins 250 000 euros.

Par ailleurs, deux sans-papiers de 20 et 22 ans incarcérés dans le centre de rétention à ce moment-là sont accusés d’avoir bouté le feu, et sont poursuivis pour « dégradations par un moyen dangereux » et « mise en danger de la vie d’autrui » . Leur comparution immédiate vendredi 25 août a été reportée à la demande de leurs avocats… qui ont obtenu de la présidente du tribunal de Nîmes ce renvoi « compte tenu de la complexité de l’affaire », et plus précisément afin d’appuyer leur demande d’ouverture d’une instruction judiciaire. Comme quoi, quand il s’agit de chasser ensemble plus de gibier de justice (en l’occurrence de potentiels incendiaires supplémentaires du CRA), avocats et juges parviennent parfois à trouver un terrain d’entente cordiale.

(A partir d’Objectif Gard, 24 & 25 août 2023)

Argentine : vague de pillages à travers tout le territoire

Plombée par l’inflation, l’Argentine est confrontée
à une vague de pillages de commerces

En Argentine, une vague de pillages de supermarchés et de commerces depuis quatre jours a mis le pays en alerte, ravivant le souvenir traumatique de la «Gran Crisis» de 2001 [Voir ici la brochure Recueil de textes argentins (2001-2003), ed. Mutines Seditions, 2003], sur fond d’élection présidentielle prévue en octobre. Même si le gouvernement nie tout lien de cause à effet, cette vague intervient alors que le peso argentin vient d’être dévalué d’environ 20% mi-août. La troisième économie d’Amérique latine est aux prises avec une inflation endémique, à deux chiffres depuis plus de douze ans, et de 115% sur un an. JPMorgan anticipe même une inflation de 190% à la fin de l’année. Une inflation telle que le gouvernement a lancé en mai un billet de banque de 2.000 pesos, le plus important qui n’ait jamais circulé.

Les pillages, survenus aussi bien dans la ville de Bariloche, en Patagonie dans le sud du pays, qu’autour de la capitale Buenos Aires ou encore dans la région viticole de Mendoza, sont l’oeuvre de petits groupes qui pénètrent par effraction dans des commerces pour voler biens alimentaires et autres produits. Des bandes de 20 personnes, 40 ou plus, fondent sur un supermarché ou autre commerce, en mode «attaque de piranhas», ou de plus petits groupes, mus par des appels de dernière minute, via les réseaux sociaux, forcent parfois l’accès aux commerces fermés. Les assaillants s’emparent alors de la nourriture, mais aussi ce qu’ils trouvent: alcool, cigarettes, objets divers et variés, comme en témoignent les chariots de supermarché pleins abandonnés à l’arrivée de la police. Parfois, comme mardi à Moreno, le feu est mis au magasin. Lire la suite