Archives de catégorie : Le jus de ce monde

Vauchamps (Marne) : sabotage du projet d’éoliennes industrielles

Vauchamps : un mât de mesure d’un futur parc éolien saccagé
Le pays briard, 20 août 2020 (extrait)

Il semblerait que certains habitants ne sont pas en accord avec le futur projet de parc éolien qui devrait voir le jour à Vauchamps. Dans la nuit du jeudi 6 au vendredi 7 août, une ou plusieurs personnes se sont rendues sur place afin de détruire le mât de mesure du vent installé à l’endroit où la société Valorem va à l’avenir construire quatre éoliennes pour la production d’énergie.
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Blanzay (Vienne) : sabotage incendiaire du projet d’éoliennes industrielles

Un mât de mesures de vent dégradé à Blanzay
La Nouvelle République, 6 août 2020 (extrait)

Le projet du champ éolien de Blanzay continue de faire parler de lui: un mât de mesures de vent a été incendié dans un champ à la Chassagne dans la nuit du 30 au 31 juillet. Celui-ci venait d’être installé dans un champ situé dans la zone Est du parc éolien blanzéen, à la Chassagne, à l’initiative de la société Volkswind.

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Gland (Suisse) : sabotage d’un pylône à très haute tension

Un pylône électrique s’effondre à Gland après avoir été saboté
RTS, 27 juin 2020

Un pylône électrique de la ligne à très haute tension Romanel – Foretaille a été saboté vendredi matin sur la commune de Gland (VD) près de l’autoroute Lausanne – Genève, indique la police cantonale vaudoise. L’incident n’a pas fait de blessé.

Selon la police, le pylône a fait l’objet d’un acte de sabotage « probablement au moyen d’explosif« , indique-t-elle dans son communiqué. Pour cette raison, une instruction pénale a été ouverte par le Ministère public de la Confédération.
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La promesse du feu

La petite ville de 9000 habitants de Vauclin, située dans les Antilles sur la côte atlantique de la Martinique, présente depuis un mois quelques particularités qu’il serait bien dommage d’ignorer. Par exemple, quand on tire son propre nom de celui d’un colon – le comte de Vauquelin qui a débarqué à partir de 1720 pour faire fortune sur des plantations de canne à sucre et de tabac exploitées avec le sang et la sueur des esclaves–, de garder en mémoire ce que Progrès veut dire.

Avec la pandémie de covid-19, les colonies françaises subissent un traitement spécial, puisqu’elles sont quasi toutes placées sous couvre-feu permanent, et que les troupes militaires de l’opération Résilience ont vite été dépêchées sur place, pour empêcher là comme ailleurs d’éventuels pillages et protéger les infrastructures critiques. La Martinique n’y a pas échappé, avec l’obligation de rester chez soi entre 20h et 5h depuis le 1er avril, et l’arrivée le 19 avril du porte-hélicoptères amphibie Dixmude en provenance de Toulon, notamment chargé d’un hélicoptère de la gendarmerie et de deux autres Puma de l’armée de Terre. De la même façon que les flics et les pandores sont d’importants vecteurs de contamination du covid-19 parmi la population, notamment celle des réfractaires au confinement, les militaires ne sont pas en reste, comme le montrent les plus de mille marins à bord du porte-avion Charles de Gaulle testés positifs. Les assassins en uniforme du Dixmude qui avaient goûté aux charmes du Yémen lors de l’opération anti-piraterie dans l’Océan indien ou à ceux maliens lors de l’intervention française Serval, ne pourront donc certainement qu’admirer de loin le sommet du Mont Vauclin, culminant à un peu plus de 500 mètres.
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A quoi sert l’énergie ?

« Ils protestent contre l’énergie qui passe devant leur maison, mais ils la veulent bien chez eux ! » s’époumone ces jours-ci un philistin national-populaire face à ce qui est en train de secouer un petit village des Pouilles et de s’amplifier dans le reste de la région. Les affrontements entre forces de l’ordre et opposants se déroulent devant le site qui accueillera le chantier du Tap (Trans-Adriatic Pipeline), un gazoduc de 3000 kilomètres qui partira d’Azerbaïdjan jusqu’en Turquie (Tanap: Trans-Anatolian Natural Gas Pipeline), avant de passer en Grèce et en Albanie, de traverser la mer adriatique et d’accoster sur le littoral de Lecce. Dans cette lutte où il n’est pas toujours facile de comprendre où finit la raison et où commence le prétexte, le Salento n’est pas tout seul.

Standing Rock, par exemple, est une réserve indienne dans le Dakota du Nord, aux Etats-Unis. Hythe en revanche, est un petit village de moins de mille âmes, perdu au nord de l’Alberta, au Canada. Si on quitte le nouveau continent pour se déplacer en Europe, on tombe en Allemagne sur Niederzier, une commune de 15 000 habitants en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. En France aussi, nous viennent en tête plusieurs endroits, comme la Haute-Durance, dans les Hautes-Alpes, à la frontière avec le Piémont. Ou encore de petits bourgs en Bourgogne, en Haute-Vienne, dans la Loire, ou encore non loin de Paris. Tandis qu’en Finlande on pourrait citer Pyhäjoki ou le golfe de Botnie. Quel est le fil noir qui réunit tous ces points géographiques ? Pas seulement le fait que là aussi soient en construction – ou déjà en activité depuis des années, comme dans le cas allemand – des installations pour exploiter des ressources énergétiques, mais que ces projets voulus et imposés d’en haut rencontrent de fortes résistances d’en bas, avec des formes de lutte qui sortent souvent de l’étroitesse du légalisme pour déboucher sur une révolte ouverte (passant de la tristesse des pétitions à l’ivresse du sabotage). Pourtant, en tant que synonyme de force qui permet à la vie de se manifester, l’énergie ne court quasi pas le risque d’être remise en question. Tous la réclament, parce que personne n’aime la faiblesse, l’immobilisme, la paralysie (qui accompagnent le manque d’énergie). Ceci fait que l’accumulation d’énergie, l’extraction et l’exploitation de ses sources soit universellement perçu comme une évidence, toujours positive et donc bienvenue. On peut critiquer le recours à une source d’énergie particulière, jugée empoisonnante et dangereuse – comme celle atomique – mais pas le besoin en soi d’énergie. Ceci explique pourquoi d’un côté beaucoup d’opposants tendent plus à critiquer l’arrogance décisionnelle et les choix techniques portés par les différents projets énergétiques plutôt que leur objectif, et d’un autre côté que les concepteurs de ces projets affichent une sacrée stupeur chaque fois qu’on ose entraver ce qui à leurs yeux représente plus ou moins la continuation de la vie sur terre.

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