Depuis plusieurs mois, une partie des habitants de Marigny et de Saint-Micaud (Saône-et-Loire) s’opposent au futur projet d’éoliennes industrielles prévus dans le coin, lancé en 2020 par la société SAB EnR, filiale de l’entreprise allemande SAB WindTeam.
Réunions d’information dans des granges, banderoles dans les villages et pression sur les conseils municipaux des communes concernées (qui ont finalement pris un arrêté défavorable contre tour projet d’éoliennes en décembre) n’ont bien entendu pas changé la donne. De toutes façons, leur pouvoir réel concerne désormais essentiellement l’utilisation des chemins communaux pour la mise en œuvre du chantier. Alors, que faire quand « non c’est non », et que l’entreprise avance à marche forcée en venant de lancer début janvier ses premières « études d’impact » (techniques, paysagères, acoustiques, environnementales) ?
Eh bien, la nuit du 25 février, l’ensemble des appareils de mesure accoustiques de SAB, qui se vantait de sa technologie innovante utilisant un Lidar (méthode de télédétection et de télémétrie pour déterminer la vitesse du vent à plusieurs altitudes… ont été sabotés à coups de masse. Panneaux solaires pour l’alimenter comme appareils internes au boîtier ont été réduits en petits morceaux. Face aux projets techno-industriels des vautours de l’énergie, alternatifs comme conventionnels, rien ne pourra en effet remplacer la pratique de l’action directe autonome à la première personne, plutôt que de déléguer son opposition à n’importe quelle entité. Quand c’est non… c’est non !
[A partir du communiqué plaintif de SAB Energies, publié le 25 février 2022 par ses amis journaflics anxieux de L’informateur de Bourgogne, qui n’ont pas hésité à titrer « Projet éolien : des actes de vandalisme inquiétants »]
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