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Le chiffre du jour : plus de 10 millions

A Fenouillet (Haute-Garonne), suite à l’assassinat de Maïky par des gendarmes pour un « refus d’obtempérer », plusieurs intérêts économiques et administratifs ont flambé les deux nuits du 25 et du 26 juillet autour du camp de Ginestous, où habitait le jeune gitan. Parmi ces derniers, on compte des camions-toupie du bétonneur Lafarge, des véhicules et un bâtiment de Toulouse-Métropole, mais aussi une entreprise jusque là trop peu connue : CSI Sud-Ouest, spécialisée dans la fabrication de circuits imprimés pour l’armée, l’aéronautique ou l’industrie nucléaire.

Une semaine plus tard, le directeur général de CSI qui n’a pas oublié sa particule dans la poche, Éric de Ponthaud, vient de livrer la bonne nouvelle du jour : « 2000 m² se sont embrasés. La structure est toujours debout, mais tout est noir à l’intérieur. Un seul bâtiment a été sauvé, mais ne représente qu’un quart des processus de l’usine. « Les machines qui ont disparu ont une valeur supérieure à 10 millions d’euros », détaille le directeur. S’ajouteront aussi les coûts de démantèlements, reconstructions, la perte financière de l’arrêt d’activité. Des sommes colossales. » Il mise sur un chantier de reconstruction qui va prendre au moins 18 mois, pendant lesquels toutes les industries de mort qu’il se faisait un plaisir d’alimenter ne recevront plus leurs précieux composants made in Toulouse. Un « refus d’obtempérer » aux intérêts supérieurs de la nation, mais à l’insu de son plein gré en quelque sorte…

[La Dépêche du Midi, 2 août 2024 (extrait)]

Fenouillet (Haute-Garonne) : cinq balles et le compte est bon ?

Fenouillet, nuit du 25 au 26 juillet : incendie de quatre camions-toupie du cimentier Lafarge

Que vaut la vie d’un conducteur de 28 ans, issu de la « communauté des gens du voyage » comme on dit pudiquement dans la presse, et qui tente avec dignité d’échapper à un contrôle policier au volant de son véhicule ? Elle vaut cinq balles tirées par les gendarmes, dont l’une ira traverser l’appuie-tête puis exploser le crâne du jeune gitan. C’est arrivé dans la banlieue nord de Toulouse jeudi 25 juillet, peu après 22h, à Fenouillet. Il s’appelait Maïky et venait du camp de Ginestous, situé à deux pas de là.

Avant d’être déclaré décédé dans la nuit, près de 200 personnes s’étaient immédiatement rendues devant l’hôpital de Purpan, notamment pour savoir si Maïky avait une chance de s’en sortir, et pour attendre la sortie de sa compagne et de leur môme âgée de quelques mois, qui se trouvaient à ses côtés dans la voiture. Non contents d’avoir commis un assassinat de plus, les uniformes réunis en nombre devant l’hosto ont alors tiré des gaz lacrymos sur les proches, pour tenter de contenir la colère montante une fois l’issue fatale connue. Sauf que la vengeance est parfois aussi un plat qui se déguste bien chaud, et que les cibles ne manquent pas : dès la nuit de jeudi à vendredi 26 juillet, c’est le bétonneur Lafarge, dont le site se trouve proche du camp de Ginestous, qui a été attaqué : quatre camions-toupie ont été incendiés en quelques minutes.
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Toulouse : incendie solidaire d’une antenne-relais

Solidarité en acte
Indymedia Nantes, 26 septembre 2020

Dans la nuit du 17 au 18 septembre, une antenne-relais à Fenouillet au nord de Toulouse, a brûlé.

Alors qu’Airbus licencie ses employé-es, comme la plupart des grosses entreprises, le gouvernement renfloue leurs caisses et veut nous forcer à accepter les plans de restructuration tout numérique. Des objets et des usines connectés aux télé-travailleur-euses, la 5G est la base de notre exploitation à venir. Résistons !

Solidarité avec les travailleur-euses en lutte et les inculpé-es de la 5G, de Lons le saunier, Mulhouse, Lille et du Jura.

Des spectres qui hantent l’Europe