Lundi 5 février à Berlin, le porte-parole du syndicat allemand de la police a tenu à faire sortir directement l’info, puisqu’il paraît qu’on est jamais aussi bien servi que par soi-même : au cours du week-end, « des inconnus se sont introduits dans les locaux du GdP (Gewerkschaft der Polizei) et ont laissé derrière eux de gros dégâts. Deux véhicules ont été enduits de peinture rouge, les vitres ont été brisées et de la mousse anti-incendie a été pulvérisée à l’intérieur. »
Encore tout ému par cette « attaque extrémiste » qui s’est produite au siège du syndicat dans le quartier de Schöneberg avant d’être découverte lundi matin vers 10h, il n’a pas réussi à retenir son petit couplet larmoyant : « nous sommes toujours prêts à discuter et à échanger des arguments dans un cadre démocratique. Ceux qui détruisent des véhicules et laissent des inscriptions inhumaines prouvent qu’ils veulent se soustraire à cet espace et qu’ils ne sont pas prêts au dialogue. »
Apparemment, le ACAB et le A cerclé tracés à la bombe de peinture sur une des voitures endommagée, et « le racisme tue » laissé sur la seconde lui ont fort déplu. D’autant que ce n’est pas la première fois, puisque les bureaux du plus grand syndicat allemand de policiers ont été attaqués à plusieurs reprises ces dernières années dans différentes villes. Ce qui, avouons-le, reste plutôt fair play, quand on pense au nombre d’humiliations, de tabassages ou d’assassinats démocratiques commis chaque année par la police.
[Synthèse de la presse allemande, 5 février 2024]