Toulouse (Haute-Garonne) : cramer la communication présidentielle et son monde

100 000 personnes privées de radio et de télé à Toulouse
après un acte de malveillance
France3/La Dépêche, 22 mars 2023

100 000 personnes sont privées de télé via la TNT et de radio FM et DAB (par diffusion numérique) à Toulouse après un acte de malveillance. Dans la nuit du 21 au 22 mars, deux antennes-relais ont été incendiées, l’une dans les quartiers est, l’autre au sud de la ville.

Qui en veut aux antennes à Toulouse ? Une antenne-relais 5G a été la proie des flammes dans l’impasse Miguel Villabella entre les quartiers Argoulets et Soupetard vers 1h du matin. Plus tard dans la nuit, vers 4h, une antenne de diffusion radio-TV a été incendiée sur le chemin des cotes de Pech-David. Les câbles coaxiaux ont entièrement fondu sous la chaleur des flammes.  Les pompiers ont été mobilisés sur chacun de ces feux.

Les policiers privilégient sans surprise la piste criminelle dans les deux cas. Le parquet de Toulouse a même confié l’enquête à la police judiciaire. « L’incendie volontaire ne fait aucun doute », corrobore le porte-parole de Towercast. D’après lui, l’acte de malveillance est survenu vers 4 heures du matin, quand « des personnes ont incendié le fileur, et les câbles liés au local technique ont pris feu jusqu’en haut du pylône ». Joint par La Dépêche, Towercast espère remettre en service son antenne d’ici ce mercredi soir. Ses équipes du Sud de la France, composées d’une douzaine de personnes, sont venues en renfort à Toulouse pour effectuer les réparations.

Dans l’urgence, TDF a pris le relais pour diffuser uniquement France Info – la radio, pas la télé – depuis son site de Toulouse-Lafilaire. TDF a en effet une obligation de service public. La coupure n’a pas permis la diffusion télé de l’interview d’Emmanuel Macron aux JT de 13 heures de TF1 et France 2.

Depuis deux ans, plusieurs antennes-relais 4G et 5G ont été prises pour cible dans l’agglomération toulousaine : Labège, Fonbeauzard et Donneville en 2021, Lacroix-Falgarde en 2022. En novembre 2022, la gendarmerie avait mené un coup de filet et arrêté sept soupçonnées d’être notamment à l’origine de dégradations dans le secteur de Carbonne six mois auparavant.