Indymedia Nantes, 4 avril 2023
Quand on voit la planète qui s’assèche et la répression qui nous frappe on pourrait penser que tout est perdu, que tout est vain.
Peut-être. Peut-être qu’il n’y aura pas de grandes victoires. Peut-être que c’est déjà trop tard. Peut-être qu’en s’opposant à la destruction du vivant et de nos propres vies on finira par souffrir encore plus. Peut-être qu’un jour ce monde ne sera plus qu’un immense désert.
Peut-être, beaucoup de peut-être.
Mais il y a aussi des certitudes. L’identification des responsables du désastre. Et surtout, contre eux, la haine. Une haine qui ne demande qu’à prendre vie. Sinon elle me ronge de l’intérieur.
Alors je l’ai laissé s’exprimer avec un bidon d’essence de 10 litres dans la nuit du 30 au 31 mars à Toulouse sur un parking de GRDF.
Le plaisir de voir les nappes de feu s’allumer et dévorer les bagnoles.
Au final 12 de leurs véhicules qui partent en fumée.
Pourquoi eux ? Les industries du secteur de l’énergie alimentent toutes les autres. Comme toutes les autres elles ravagent la Terre. Comme toutes les autres elles édifient la cage de plus en plus sophistiquée dans laquelle nous sommes enfermé.es : la civilisation.
Bien sûr il y a des actions plus stratégiques à faire.
Bien sûr moi aussi j’ai peur. Il y a juste d’autres émotions à écouter.
A toutes les personnes qui ont cette haine qui les ronge, il y a d’autres chemins.
A celles qui arpentent déjà ces chemins, courage.
Un renard dans le poulailler
Un incendie touche une flotte de véhicules de GRDF à Toulouse dans la nuit, la piste criminelle étudiée
La Dépêche, 31 mars 2023 (extrait)
Une partie de la flotte de véhicules professionnels de GRDF a été incendiée à Toulouse dans la nuit de jeudi à ce vendredi. Huit véhicules légers et quatre véhicules utilitaires ont été la proie des flammes. Les flammes ont commencé à se propager à un bâtiment adjacent avec un dégagement de fumée à l’intérieur, sans provoquer de dégâts. La tôle noircie par les flammes laisse imaginer la violence de l’incendie.
Devant ce bâtiment industriel, quatre carcasses de camions de chantier sont noircies par les flammes. Le toit de l’un des camions a tout simplement été éventré par l’explosion d’une bouteille de gaz présente dans le véhicule. Au sol, les restes de cette bonbonne servant à souder.
Le sinistre s’est produit à Toulouse sur l’avenue de la Marcaissonne dans la nuit. Les pompiers de Haute-Garonne ont été alertés à 3h20 du matin. Seize pompiers et quatre engins ont été mobilisés pour venir à bout des flammes.
L’origine du feu n’est pas connue à cette heure. La police s’est rendue sur place dans la nuit. Des relevés et des constatations ont été réalisés ce vendredi matin par les policiers de l’unité des atteintes aux biens de la sûreté départementale de la police nationale. Toutes les pistes sont pour l’heure étudiées mais l’hypothèse d’un geste intentionnel semble se dessiner. Il y aurait en effet pas un mais plusieurs départs de feu. Les investigations techniques permettront sans nul doute de faire la lumière sur ce qu’il s’est passé. L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Toulouse.