Saint-Affrique (Aveyron) : comment faire fermer le lycée avec de l’eau… [MàJ]

Saint-Affrique : Acte de vandalisme au lycée agricole
de La Cazotte, l’établissement est fermé

France3 Occitanie/Midi Libre, 10 avril 2023 (extraits)

Entre vendredi soir et dimanche matin, des actes de vandalisme importants ont été perpétrés à l’intérieur du grand bâtiment du lycée agricole public de la Cazotte. De nombreuses dégradations ont été commises. Plusieurs individus, semble-t-il, se sont introduits dans l’établissement. Ils ont notamment ouvert tous les robinets au premier étage au niveau du self-service et des toilettes, tout en bouchant les évacuations et en calfeutrant le bas des portes. De ce fait, l’eau a inondé le premier étage et le rez-de-chaussée.

Dimanche matin, c’est la vigilance d’un partenaire technique du lycée (Engie) qui a permis de se rendre compte de la situation. Il a reçu une alerte indiquant une baisse anormale du niveau dans les ballons d’eau chaude. Prévenus, les agents de garde du lycée se sont rendus sur place et ont découvert les faits. Les trois mille litres d’eau des ballons se sont répandus sur le sol et ont stagné. Les services administratifs et les archives ont été inondés. Le plafond de la comptabilité est tombé. Le matériel informatique est endommagé. D’autres actes de vandalisme ont été constatés dans quelques classes, des équipements comme des vidéoprojecteurs, des casiers ou des vitres ont été dégradés. C’est l’incompréhension pour le personnel.

« C’est un acte de vandalisme qui a provoqué une inondation majeure sur les bâtiments et qui a mis les serveurs informatiques hors service. Il y a des dégâts importants dans les faux plafonds avec des fissures sur les murs ce qui ne nous permet pas d’accueillir les élèves en toute sécurité. C’est clairement un acte de malveillance qui est destiné à nuire dans un établissement plutôt paisible, en campagne. On est très choqué et abasourdi », précise Lucile Mialhe, proviseure adjointe du lycée agricole La Cazotte.

L’établissement va rester fermé jusqu’à nouvel ordre. Les 360 élèves dont 300 internes ne pourront pas accéder au lycée. Le lycée agricole La Cazotte a porté plainte. Ce lundi 10 avril durant toute la journée, des gendarmes de la communauté de brigade de Saint-Affrique et de la cellule d’identification criminelle de Rodez étaient sur place. Ils étaient à la recherche d’empreintes digitales et de traces biologiques avec l’ADN. Le tout sera analysé à Rodez et l’ADN à Paris.


Aveyron : une « vengeance d’anciens élèves » à l’origine des actes de vandalisme au lycée La Cazotte de Saint-Affrique ?
Centre Presse, 25 avril 2023

Un jeune homme interpellé ce lundi 24 avril aurait avoué sa participation à ces dégradations qui ont fait d’importants dégâts.

Ce lundi 24 avril, l’enquête sur les actes de vandalisme commis au lycée de la Cazotte à Saint-Affrique durant le week-end des 8 et 9 avril a avancé. « Un des mis en cause a été interpellé lundi et placé en garde à vue« , confirme le procureur de la République Nicolas Rigot-Muller. Il a été libéré le soir même après avoir « reconnu sa participation« .

« Ce n’est pas un mineur, mais c’est un jeune homme » de 18 ans, poursuit le procureur qui rappelle que les investigations se poursuivent afin d’identifier et d’entendre les autres auteurs des dégradations perpétrées dans l’établissement.

Des rumeurs dans la Vilotte couraient sur le fait que ce serait « d’anciens élèves revenus pour se venger » qui seraient à l’origine de ces dégradations… Nicolas Rigot-Muller avance : « Il me semble qu’il avait fréquenté l’établissement, mais il n’habite plus par ici. Il sera convoqué une fois que j’aurais fait le tour des participants » à ces actes de vandalisme.


Dégradations à La Cazotte, l’enquête progresse
Le Progrès Saint-Affricain , 4 mai 2023

Deux semaines après la découverte des dégradations et actes de vandalisme au lycée agricole de La Cazotte (inondations, tags, matériel cassé…), l’enquête progresse. Lundi 24 avril, Nicolas Rigot-Muller, procureur de la République de Rodez, a placé en garde à vue un jeune majeur pour ces faits de dégradations de bien d’utilité publique : « II a reconnu sa participation. Les investigations se poursuivent pour identifier et entendre les autres mis en cause, dont je ne peux pas préciser le nombre. »

Quant à la suite à donner, Nicolas Rigot-Muller « attend le chiffrage du préjudice et de connaître la personnalité des comparses ». Et de préciser : « L’option procédurale la plus probable sera une convocation devant le tribunal correctionnel – chambre détachée de Millau. Eventuellement, sous la forme d’une procédure de plaider coupable s’ils reconnaissent les faits reprochés et que leurs antécédents judiciaires m’incitent à une peine de sursis probatoire. »