[Reçu par mail, 7 août 2023]
Qu’est-ce que la transition écologique ?
C’est un changement du modèle de production énergétique qui ne rompt pas avec la croissance capitaliste, le pillage des ressources, l’exploitation néocoloniale et la destruction du vivant.
C’est la poursuite de l’augmentation générale de la production, et notamment la production d’électricité. Par conséquent, transition écologique est synonyme de relance du nucléaire, de projets éoliens géants, de méga parcs photovoltaïques et de maintien de la production d’énergies fossiles. C’est aussi le renforcement de l’extractivisme, l’ouverture de nouvelles mines, par exemple des mines de lithium pour produire des millions de batteries électriques. C’est aussi toujours plus d’infrastructures, de lignes THT, de transformateurs, de câbles sous-marins… Toujours plus de pollutions, de déchets et de morts.
C’est la création de nouveaux marchés, de nouvelles usines, de millions d’emplois, et la reproduction d’un système aliénant qui détruit l’individu. C’est une transition vers de nouvelles formes d’exploitation, et la poursuite de la société du travail. C’est toujours métro-boulot-dodo (oui mais décarboné !).
C’est la numérisation du monde, la perte d’autonomie, la destruction des solidarités, la surveillance de masse…
C’est la mise en scène mensongère de la technologie comme solution à des problèmes politiques, c’est la croyance absolue en l’idéologie du progrès, c’est foncer droit dans le mur (oui mais à l’électrique !)
C’est surtout une vaste manipulation politique par laquelle les dirigeants de ce monde espèrent nous calmer en nous faisant croire que leurs activités seront à présent « vertes » et « écoresponsables ».
Nous ne voulons pas de cette transition ni d’aucune autre : nous voulons une révolution. Et celle-ci passe entre autres par la destruction ici et maintenant des infrastructures du capitalisme.
C’est pour cette raison qu’une borne de recharge électrique MobiSDEC a été sabotée avec de la mousse expansive le 7 août à Caen, sur la place du parvis Notre-Dame, juste à côté du Conseil Départemental et de la Préfecture du Calvados, qui sont d’ailleurs deux « partenaires » du Syndicat Départemental d’Énergies du Calvados (SDEC) qui s’occupe de l’installation et de la maintenance de la majeure partie des bornes de recharge dans le département.
La borne sabotée se trouve aussi à deux pas du chantier de la Place de la République où le maire Joël Bruneau et le plus grand promoteur immobilier de Normandie SEDELKA veulent construire une « halle gourmande » et un parking souterrain, ce qui engendre hausse des loyers, marchandisation de l’espace, sécurisation de la place et persécution de celles et ceux qui ne viennent pas là pour consommer. Alors comme l’indiquait un communiqué paru suite à un sabotage de borne de recharge électrique à Caen le 17 mai dernier : débranchons les quartiers branchés ! Contre leur monde électrique, leurs projets dévastateurs et ce capitalisme autoritaire qui nous ruine la vie.