Colombelles (Calvados) : la borne de recharge de nouveau sabotée

[Reçu par mail, 21 août 2023]

Le 21 août à Colombelles, près de Caen, une borne de recharge électrique MobiSDEC a été sabotée avec de la mousse expansive. C’est la même borne de recharge qui avait été sabotée le 31 mai dernier, une action revendiquée dans un communiqué.

La mousse a été répandue à la fois sur les deux prises qui donnent accès au chargement (ces prises sont protégées par une trappe mais il y a un petit interstice en bas de celle-ci qui permet d’insérer la valve pour diffuser la mousse à l’intérieur, directement sur la prise de chargement) et sur les terminaux de paiement par carte. Cette technique permet de rendre inutilisable la borne dans l’immédiat, mais selon la réactivité des autorités, une borne de recharge sabotée de la sorte peut être rapidement remise en état de marche (une question de jours ou de semaine). D’où la nécessité de s’attaquer régulièrement à la même infrastructure, où d’imaginer d’autres manières de faire… avis aux amateur-ice-s.

De nouveau, le sabotage de cette borne de recharge électrique à Colombelles s’inscrit dans une lutte contre un système capitaliste soi-disant décarboné, vert et renouvelable.

La voiture électrique (et le réseau de bornes indispensable à son fonctionnement) est un des élément principal de la transition prétendument écologique, qui est une stratégie de défense du système productiviste et de reproduction du capitalisme. Leur transition, c’est toujours plus de projets industriels monstrueux : mines de lithium, méga-projets photovoltaïques, centrales nucléaires, EPR, centre d’enfouissement de déchets nucléaires CIGEO, méga factories où sont fabriquées les batteries électriques, centrales électriques, lignes haute tension… Dans le Calvados, c’est par exemple un projet de parc éolien au large de Courseulles-sur-mer qui est prévu pour 2025, avec 64 éoliennes en pleine mer. Pourtant, il n’y a pas besoin de produire plus d’électricité, si ce n’est pour faire fonctionner des appareils électroniques sans cesse plus énergivores et aliénants, pour développer les nouvelles technologies de surveillance, pour alimenter la croissance économique, et pour faire tourner les écrans qui nous gâchent la vie au quotidien.

A l’heure où la sécheresse et les incendies ravagent le monde, et où cette société de contrôle et de profit ravage nos existences,

vive la résistance, vive le sabotage !