Paris : mais si, l’art permet de s’évader…

Paris : Un détenu de Fleury-Mérogis s’évade lors d’une sortie
au musée

20Minutes/Le Parisien, 4 février 2024

On dit souvent que l’art permet de s’évader. Un détenu du centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis (Essonne) a profité d’une sortie organisée au musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Paris vendredi matin pour prendre la poudre d’escampette, a indiqué samedi le parquet d’Evry. Une enquête de flagrance a été ouverte et un mandat de recherche lancé, a ajouté le parquet.

Ce détenu âgé de 24 ans bénéficiait d’une permission de sortie pour participer à une visite dans ce musée parisien avec d’autres détenus, encadrés par des surveillants pénitentiaires, selon le parquet et une source syndicale.

En fin de matinée, ces agents se sont rendu compte qu’un détenu manquait à l’appel et ont donné l’alerte, selon une source proche du dossier. La police a fouillé le musée et le secteur, en vain. L’homme purgeait une peine de deux ans pour vol aggravé, a précisé cette source.

Nouvelle évasion, donc, pour l’établissement francilien : le 12 septembre dernier, deux détenus avaient déjà déjoué la vigilance de leur escorte lors d’une sortie en forêt de Fontainebleau. Ils avaient prétexté… une envie pressante. L’un comme l’autre ont fini par être rattrapés : deux semaines après pour le premier, trois mois et demi plus tard pour le second. Depuis « il y a un meilleur encadrement » de ces sorties de détenus, a souligné le secrétaire local du syndicat Force ouvrière à Fleury-Mérogis, Didier Kandassamy, joint par l’AFP.

Plus grand centre pénitentiaire d’Europe, la prison de Fleury-Mérogis accueillait 4.125 détenus au 1er janvier 2024, femmes et mineurs compris, pour 2.853 places, soit un taux d’occupation de 144,6 %, selon le ministère de la Justice.