Flensbourg (Schleswig-Holstein) : le gentrificateur perd ses véhicules
traduit de l’allemand de Chronik, 21 février 2021
(SHZ). Dimanche soir vers 20h, une voiture de service de l’investisseur hôtelier de Flensbourg, Jan Duschkewitz, est partie en fumée à Holsteingang près du vieux lycée.
Jan Duschkewitz est un investisseur dans le très contesté hôtel de la gare. Des autonomes ont annoncé que pour chaque arbre abattu, une voiture serait incendiée.
En janvier déjà, plusieurs véhicules d’entreprise de Duschkewitz avaient été dégradés. Son entreprise, de même que l’établissement de son co-investisseur, Ralf Hansen, sont actuellement sous protection policière.
Recklinghausen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) : trois
voitures de flics en fumée
traduit de l’allemand de Chronik, 25 février 2021
(Recklinghauser Zeitung). C’est précisément dans la cour des pompiers au sud de Recklinghausen qu’ont brûlé trois voitures de police jeudi matin à l’aube. C’est en effet là que sont garés les véhicules du commissariat-sud, en dehors des heures de service. Les dégâts sont évalués à 120 000 euros. A ce stade de l’enquête, la police pense qu’il s’agit d’un incendie volontaire. La sûreté d’état est en charge des investigations.
Berlin : incendie d’un véhicule de l’ambassade polonaise
traduit de l’allemand de Chronik, 25 février 2021
(extrait final). Cela fait sens pour nous de désigner par des formes d’actions diverses les différents acteurs de la politique néo-libérale et conservatrice, et de soutenir de manière solidaire les nombreux groupes et protestations auto-organisées dans leurs luttes.
Nous devrons mener cette lutte nous-mêmes, cela aucun gouvernement ni aucune autre institution étatique ne nous le prendrons. Pour démontrer qu’il existe toujours des possibilités, justement au-delà de cette légalité qui produit l’inégalité, la discrimination et l’oppression, dans la nuit du 22 au 23 février, nous avons incendié une voiture de l’ambassade de Pologne.
Nous avons opté pour cet objectif, parce que nous voulions attirer l’attention sur le fait que Julia Przyłębska, importante co-responsable du durcissement de la loi sur l’avortement [récemment promulgué en Pologne], a un lien direct avec l’ambassade polonaise à Berlin. Nous espérons que ce signal l’atteindra et qu’elle verra clairement que sa politique a aussi des conséquences réelles pour elle, comme pour chaque personne et institution prenant part à l’attaque contre des structures autogérées, féministes et de la gauche radicale.
Contre cet état de fait patriarcal !
Le féminisme offensif reste indispensable !
Lübeck (Schleswig-Holstein) : peinture et marteau solidaires contre une permanence du SPD
traduit de l’allemand de Chronik, 26 février 2021
Dans la nuit du 25 au 26 février, nous avons rendu visite à la permanence SPD du 51 de la burgstraße à Lübeck et nous l’avons attaquée avec de la peinture et des marteaux.
Nous nous sommes saisi de la nuit pour défoncer à coups de marteaux et marquer avec de la peinture le local du SPD de Lübeck, en souvenir de la liebig34 et en souhaitant défendre la rigaer94. Il y a beaucoup de raisons pour cela, et avant nous, d’autres personnes étaient déjà venues là pour exprimer leur solidarité avec les compagnon-ne-s du BaWa à Flensbourg [friche occupée contre la construction d’un hôtel de luxe] par un tag sur la vitrine.
Le SPD est l’un des principaux responsables du fait que nos compagnon-ne-s à Berlin dans la rigaer94 soient à nouveau menacé-e-s. Il faut s’attendre à une irruption et une éventuelle expulsion par les flics. Notre attaque est une proposition de ne pas attendre plus longtemps leur assaut probable, mais de frapper dès maintenant. Les permanences de parti du SPD, des Linken et des Verts sont partout. Disons-le clairement ensemble : si vous expulsez et détruisez nos maisons et nos projets, nous détruirons les vôtres, que ce soit à Berlin, Lübeck et n’importe où ailleurs.
Complicité et amour pour nos compagnon-e-s dans la rigaer94.
Vive l’anarchie
[A Berlin, le Bucht, l’un des derniers campements auto-organisé (Wagenplatz de véhicules et de tentes), celui de l’anse de Rummelsburg près de la gare de Ostkreuz, a été expulsé le 6 février 2021 par une centaine de flics. En réaction immédiate se sont déroulées plusieurs attaques : caillassage de la mairie de quartier de Lichtenberg d’un côté, ou dans le coin de la friche expulsée : plusieurs voitures Miles en auto-partage et de luxe endommagées / sabotage des pelleteuses sur la friche derrière l’anse / destruction des vitres d’une agence bancaire de la Caisse d’épargne / barrières fixes entravant la rue principale avec les banderoles mêmes qui ornaient la friche. Une permanence du parti social-démocrate SPD dans la Karl-Marx Allee a aussi perdu ses vitres le 22 février, en solidarité avec le Bucht et le Rigaer 94 sous expulsion, revendiqué par des « Analphabèt.e.s politiques ».
La semaine précédente, une permanence du parti de gôche Die Linke avait aussi été défoncée, dont on trouvera la traduction du communiqué ci-dessous :]
Berlin : bris de vitres post-expulsion
traduit de l’allemand de Chronik, 14 février 2021
Chaque expulsion, chaque attaque des gestionnaires de la misère contre nous, qui nous nous auto-organisons, sera vengée. Le campement dans l’anse de Rummelsburg dans le quartier de Lichtenberg était un des lieux qui faisait obstacle aux projets des dominants. Des projets immobiliers comme le Coral World, mais aussi le grand projet de la ville des riches qui ne tolère pas de zones d’ombre, d’espaces non commerciaux et aucune « pauvreté » visible. Par l’isolement ou des ravalements cosmétiques de surface, les injustices sociales doivent être reléguées à la sphère privée, où ils peuvent bien ensuite développer leurs effets dévastateurs. Ainsi, on transforme la pauvreté en misère, et pendant que les privilégiés boivent leur cannette au soleil, les exlu.e.s meurent de froid ou de solitude, ou gisent sans vie sous les salves de tirs dans leur logis.
Cette nuit du 14 février, nous avons rendu visite à l’un des acteurs de cette gestion de la misère.
La liste des attaques contre des locaux de partis en 2020 nous a inspiré – elle démontre l’absence de respect vis-à-vis de ces soi-disants représentant-e-s du peuple. Ces dernier-e-s s’enivrent de leur pouvoir, de pouvoir, depuis leur bureau ou leur home office, abattre des forêts pour la protection du climat, ordonner des expulsions de sans-papiers pour le maintien de la dignité humaine, planifier des cabanes pour sans-abris pour leur propre protection et envoyer leurs flics à chaque coin de la ville.
L’un de ces responsables de bureau est Sebastian Schlüsselburg, membre de la Commission berlinoise pour la sécurité intérieure et député du parti Die Linke dans le district de Berlin-Lichtenberg. Tandis qu’il dormait dans son logement de luxe financé par les impôts et ne pensait sûrement pas aux personnes expulsées et dépouillées par lui et son parti dans l’anse de Rummelsburg, nous avons totalement défoncé à coups de marteaux sa permanence dans la rue Karl-Lade. Sa face collée sur les vitres nous a encore dégoûté lorsque nous cognions dessus.
Nos salutations les plus chaleureuses aux personnes qui ont réagi spontanément à l’évacuation et à la team qui a caillaissé la mairie de Lichtenberg. Action speaks louder than words!
Plein de courage aux expulsé-e-s !
R.I.P. Maria B., assassinée par des flics légitimés démocratiquement