Archives de catégorie : Dans les publications

Publication : Avis de tempêtes n°40 – avril 2021

Avis de tempêtesbulletin anarchiste pour la guerre sociale n°40 (avril 2021) vient de sortir.

« Peut-être le temps est-il venu pour essayer de revenir sur les hypothèses organisationnelles, le refus ou l’absence de celles-ci, au sein de la petite galaxie d’individus, de petits groupes, de projets divers et variés, de constellations de lutte, qui se reconnaissent dans le combat pour l’anarchie, un combat certes aux méthodes variées, mais qui se livre ici et maintenant. Un combat qui place le problème de la destruction au cœur. Destruction de ce qui fait obstacle à la liberté et à l’anarchie, plutôt que son aménagement.
Cela étant dit, entendons-nous bien. La destruction n’est pas seulement une affaire de feu, de sabotage, d’insurrection ou d’armes. Si d’un côté, la destruction implique la suppression matérielle des structures et des personnes autoritaires, de l’autre, elle implique une critique corrosive des rapports sociaux qui soutiennent, favorisent et reproduisent ces structures, jusqu’à toucher nos propres responsabilités, nos propres compromis, nos propres renonciations, qui sont autant de briques du bâtiment sociétal qu’il s’agit de démolir. La destruction n’est pas tellement une affaire de guerre, où les lignes de démarcations se tracent entre amis et ennemis ; celle dont nous parlons va bien plus loin qu’un tel schéma sans doute trop facile pour expliquer la pérennité de l’oppression et de l’exploitation dans le calvaire de l’histoire humaine. Puis, la destruction, comme fait matériel violent n’est pas réductible au simple acte de la destruction (qu’elle s’exprime contre des choses ou contre des hommes ne fait, de ce point de vue, aucune différence : l’acte de détruire implique toujours l’emploi de la violence – qu’elle soit offensive ou défensive, justifiée ou pas, ce sont, en fin de compte, des débats que chacun et chacune doit résoudre avec soi-même, sans les béquilles qu’une quelconque idéologie, système philosophique ou conviction religieuse peut lui offrir). Il faut non seulement des bras, mais aussi la tête ; pas seulement une préparation mentale, mais aussi le cœur ; pas seulement un effort et une conviction individuelle, mais peut-être aussi un soutien de proches. »

Pour lire tous les anciens numéros : avisdetempetes.noblogs.org

[Reçu par mail]

[Tract] : Contre la construction d’une nouvelle prison en Seine-Saint-Denis (et partout ailleurs…)

Contre la construction d’une nouvelle prison en Seine-Saint-Denis (et partout ailleurs…), 8 pages, A5, mars 2021

Extrait de la conclusion :

La construction d’une prison révèle tout un pan de ce qui est nécessaire à son existence. En effet, un lieu d’enfermement ne sort pas de nulle part, il ne peut voir le jour que par le travail d’un ensemble de personnes et d’entreprises. Certaines sont déjà connues pour avoir mené les études d’impact du projet (Egis, Technosol, Even conseil, CDVIA, B&L évolution, cabinet Earth avocats). D’autres vont bientôt être choisies pour la conception et la construction, peut-être parmi les entreprises du BTP comme Bouygues, Eiffage ou Vinci qui continuent de construire de nombreux lieux d’enfermement. À cela s’ajoutent celles qui fourniront les éléments spécifiques comme les portes, les serrures, les barreaux, les meubles, les barbelés, les systèmes de surveillance et de brouilleurs d’ondes, etc. Avant le début du chantier, il est possible de saboter la machine qui se met en branle. Car ces entreprises ont des bureaux, des lieux de productions, des entrepôts, des véhicules, ainsi que du matériel, des données informatiques et du personnel circulant entre ces différents sites. Autant de cibles disséminées sur le territoire qui offrent des prises concrètes et accessibles pour enrayer le processus de construction.
Continuer la lecture de [Tract] : Contre la construction d’une nouvelle prison en Seine-Saint-Denis (et partout ailleurs…)

Brochure : Face to face. Attacks against power in France

Face à face avec l’ennemi. Un aperçu d’une année d’attaques contre le pouvoir en France (2020-2021), en anglais, 20 pages, avril 2021

Une traduction de l’introduction :

La domination a acquis un rythme de mutation éblouissant. Le voile des avancées technologiques est en train de recouvrir le monde tel que nous le connaissions. Le désastre écologique n’est pas « en train d’arriver », il est déjà là. Tandis que le progrès industriel avance triomphalement, l’instabilité à tous les niveaux (social, politique, économique, écologique) est croissante. Un défi difficile pour ceux qui vont continuer à lutter pour la liberté comme totalité, et pas comme négociation sur la longueur de nos chaînes. Les vieux modèles d’intervention révolutionnaire sont en train de disparaître en même temps que presse l’urgence de nouvelles perspectives.
Continuer la lecture de Brochure : Face to face. Attacks against power in France

Tract : Excursions dans le monde d’après

[reçu par mail]

Excursions dans le monde d’après

Travaille, consomme et ferme ta gueule !
C’est le propre des technocrates et autres experts et expertes de considérer qu’un désastre est une opportunité. C’est le cas du président fondateur du Forum économique mondial de Davos, Klaus Schwab, qui profite de la pandémie mondiale du coronavirus de 2020 pour promouvoir sa restructuration de l’économie et proclamer la quatrième révolution industrielle. Il le fait aux côtés de Thierry Malleret, conseiller des PDG et des politiques, dans un ouvrage au titre explicite : Covid-19, la grande réinitialisation, publiée en juin 2020 par le Forum économique mondial. Il s’agit d’accélérer le développement du numérique et des nouvelles technologies, pour restructurer l’économie mondiale.

Si la réalité de la vie ne s’épuise pas dans la programmation du devenir par ces visionnaires, le développement de la cybernétique est bel et bien enclenché. Certains processus sont en cours et se sont accélérés avec la crise sanitaire, laissant craindre un nouveau pas vers la soumission à la méga-machine. Jamais n’aura été aussi pertinent cet énoncé de Lewis Mumford dans un chapitre sur le devenir des mégapoles :
« La civilisation moderne n’est plus qu’un véhicule gigantesque, lancé sur une voie à sens unique, à une vitesse sans cesse accélérée. Ce véhicule ne possède malheureusement ni volant, ni frein, et le conducteur n’a d’autres ressources que d’appuyer sans cesse sur la pédale d’accélération, tandis que, grisé par la vitesse et fasciné par la machine, il a totalement oublié quel peut être le but du voyage. Assez curieusement on appelle progrès, liberté, victoire de l’homme sur la nature, cette soumission totale et sans espoir de l’humanité aux rouages économiques et techniques dont elle s’est dotée. L’homme, qui s’est assuré une domination incontestable sur toutes les espèces animales d’une taille supérieure à celle des virus et des bactéries, s’est avéré incapable de se dominer lui-même ».

Les virus, justement, viennent rappeler la fragilité de la civilisation moderne. La crise sanitaire et ses mesures de contrôle ont mis nos sociétés à nu : la priorité est de produire et de consommer « essentiel », le reste étant relégué à des agréments inutiles. Se rencontrer, participer à des collectifs, se balader, profiter d’un spectacle ou d’une exposition sont quelques exemples d’activités support de la vie sociale pourtant considérés comme des ajouts suppressibles selon les circonstances. Les prothèses technologiques sont venues se substituer aux pratiques concrètes, mettant en jeu les corps et la rencontre physique. Jamais le slogan « Travaille, consomme et ferme ta gueule » n’avait été si pertinent.
Continuer la lecture de Tract : Excursions dans le monde d’après

Publication : Avis de tempêtes n°39 – mars 2021

Avis de tempêtesbulletin anarchiste pour la guerre sociale n°39 (mars 2021) vient de sortir.

« Si nous nous éloignons un peu de la vie quotidienne de tous les jours, et que nous cherchons à réfléchir à un niveau macroscopique, l’extension du moloch techno-industriel qu’on pourrait nommer à l’instar de Lewis Mumford, la « Mégamachine », semble aussi aller de pair avec une augmentation de sa vulnérabilité. Plus les systèmes sont complexes, plus les techniques se complexifient, plus ils sont vulnérables à une simple panne, à un incident, à un imprévu qui n’affecte dès lors plus seulement un composant isolé, mais l’ensemble du système. Günther Anders le résumait ainsi : « Plus la grande machine est vaste, plus ses éléments qui, avant de fusionner en elles, fonctionnaient comme des machines individuelles, sont sérieusement en danger », avant de déduire logiquement que « plus le complexe est vaste, plus la catastrophe sera grande lorsque le complexe tombera en panne. » Il s’agit bien sûr d’une thèse – ou plutôt, d’une constatation – qui est depuis longtemps prise à cœur par les ingénieurs du système. La fragilité des réseaux informatiques, la dépendance d’un réseau électrique centralisé, la production à flux tendu qui vise à limiter les stocks, l’interconnexion des systèmes (même les plus « vitaux » tel que la distribution de l’eau potable qui dépend du bon fonctionnement de pompes électriques) : cela ne cesse d’inspirer des milliers d’études, de projets et de stratégies visant à augmenter la « résilience » des systèmes – non sans constater amèrement que, face au progrès technologique, c’est un peu comme chercher à colmater une fuite en ouvrant le robinet. »

Pour lire tous les anciens numéros : avisdetempetes.noblogs.org

[Reçu par mail]

Affiche : Ils nous ont volé la nuit

traduit de l’italien de infernourbano, 20 février 2021

Ils nous ont volé la nuit.
Nous avons oublié la date du début du couvre-feu, et nous sommes peut-être en train d’oublier lentement nos nuits en compagnie de la lune, des amis, des amants, des étoiles. Quelqu’un d’autre nous dit comment les passer entre les murs de chez soi. Ils tentent à présent de tout discipliner avec l’excuse du virus : comment nous relationner les uns aux autres, qui voir, où aller, les horaires… Et nous nous retrouvons à vivre des journées rythmées par le travail, la télé, l’ordinateur, le supermarché et la famille. Ils choisissent la couleur des lieux où nous vivons, et sur cette base construisent sur notre dos l’une ou l’autre cage. Et chaque jour ils inventent une nouvelle incohérence qui finit par nous façonner l’existence.

Depuis des mois, nous sommes enfermés à domicile, des dizaines de millions de personnes enfermées par peur ou résignation. Et même la police ne semble plus nécessaire pour dompter ces peurs. Nous nous découvrons silencieux et obéissants.
Continuer la lecture de Affiche : Ils nous ont volé la nuit

Publication : avis de tempêtes n°38 – février 2021

Avis de tempêtes – bulletin anarchiste pour la guerre sociale n°38 (février 2021) vient de sortir.

« Un peu moins de deux ans ont passé depuis le bel incendie de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, et beaucoup gardent peut-être un souvenir ému des flammes iconoclastes dansant sur ses charpentes, jusqu’à provoquer l’effondrement de sa flèche, qui pour une fois illuminait quelque chose. L’immonde édifice religieux incarnant si bien la continuité de l’oppression à travers les siècles, avait certes échappé de peu au courroux des communards armés de barils de pétrole, mais n’avait rien pu faire face à la modernité trompeuse de la fée électricité.

En ce mois de février boueux, quelque part dans le massif de Conches-Breteuil (Eure), à la lisière des communes de La Vieille-Lyre et des Baux-de-Breteuil, une poignée d’experts forestiers et d’architectes bottés arpente les sentiers en quête d’arbres singuliers. Ils scrutent, mesurent, inspectent, sélectionnent, poinçonnent puis marquent d’un point rouge une vingtaine de géants. Ces arbres dont le pourtour affiche jusqu’à 90 centimètres de diamètre sont tous des chênes remarquables âgés de cent à deux cents ans. Ils doivent être abattus d’ici fin mars avec un millier de leurs semblables sur tout le territoire (de l’Orne au Jura), afin que la charpente de la nef et du chœur de l’odieuse cathédrale puisse être reconstruite à l’identique, selon la promesse du monarque de service aux bigots éplorés. Ah, mais c’est que la notion de patrimoine – cette invention étatique destinée à trier ce qui peut être démoli du reste, est sacrée. Et qu’importe si cette flèche n’était qu’un ersatz ajouté au XIXe siècle ou que la fameuse charpente médiévale avait été façonnée avec les moyens du bord, soit avec de jeunes et ordinaires porteurs de glands. Désormais, la Rrrépublique exige au contraire du grain fin, du sans-nœud, du bien droit, du pluricentenaire même, pour tenter de redorer le blason calciné du crapaud de Nazareth. »

Pour lire tous les anciens numéros : avisdetempetes.noblogs.org

[Reçu par mail]

Tract : Adresse à celles et ceux qui veulent filmer en paix (mis à jour)

[reçu par mail]

Adresse à celles et ceux qui veulent filmer en paix

Le 22 février 2014, une manif traverse les rues nantaises en opposition à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Des affrontements ont lieu avec les flics, des sabotages et dégradations ont lieu, notamment d’engins de chantier, d’un magasin Vinci et d’un commissariat. Juste après, Ouest-France livre spontanément ses images à la police afin de faciliter l’arrestation des personnes les plus déterminées à empêcher le bétonnage et la réalisation d’un projet capitaliste. Ce n’est qu’un exemple particulièrement explicite du rôle des journalistes et des images.

Le 18 mai 2016, une voiture de flics brûle quai de Valmy à Paris, alors que des flics réacs défilent sur l’une des places devenue un symbole de la contestation sociale. Des tas de gens s’empressent de filmer la scène sous tous les angles. Quelques heures après et les jours suivants, 9 personnes sont interpellées, notamment sur la base de ces images. L’avocat d’un des accusés verse même au dossier une vidéo incriminante pour d’autres co-accusés dans le but de dédouaner son client. Une fois encore, les images servent à de lourdes condamnations.

Pendant toute la lutte dite des gilets jaunes, un grand nombre de personnes sont tombées à cause d’images, parfois issues de vidéosurveillance ou de flics, d’autres fois provenant de journalistes, très souvent de manifestants et manifestantes eux mêmes. Beaucoup ont fini en prison. D’autres gens viennent en manif en se faisant officiellement porter pâle auprès de leur employeur, ou tout simplement risquent des répercussions de la part de leur employeur si celui-ci les voit dans des luttes sociales. Que les choses soient claires : défendre le fait de filmer en manif, ce n’est ni plus ni moins défendre le fait d’être une balance !
Continuer la lecture de Tract : Adresse à celles et ceux qui veulent filmer en paix (mis à jour)

Brochure : Et son monde?

[reçu par mail]

Et son monde ? Contributions anarchistes sur la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, juin 2019, 24 pages, A5

« On a retrouvé cette brochure critique sur l’ex-lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes au fond de nos tiroirs, en pensant qu’elle pourrait vous intéresser. Elle contient trois textes différents de compagnons parus en 2013, 2018 et 2019. Soit de la tentative étatique d’expulsion de la ZAD lors de l’opération César  (automne 2012), jusqu’à la contestation de la tournée « victorieuse » d’une partie des vendus au pouvoir (juin 2019), contestation à laquelle cette brochure entendait alors contribuer. »
Continuer la lecture de Brochure : Et son monde?

Brochure : J’irai cracher sur vos masques (Caen)

[reçu par mail]

J’irai cracher sur vos masques. Contraintes sanitaires et soumission durable au temps de l’épidémie de Covid-19 (Caen), décembre 2020, 80 pages, A5

« J’irai cracher sur vos masques est une version brochure du texte parut dans le numéro 1 de notre bulletin, Soleil noir. Le texte y est précédé de l’avant-propos reproduit à la suite. Rien de fondamentalement nouveau malheureusement sous le soleil noir dans cette seconde parution, sinon ces quelques précisions préalables. Vous pouvez bien évidemment vous emparez de cette brochure si elle vous cause et la diffuser pour alimenter vos infokiosks et vos caisses. »
Continuer la lecture de Brochure : J’irai cracher sur vos masques (Caen)

Publication : Avis de tempêtes n°37 – janvier 2021

Avis de tempêtes – bulletin anarchiste pour la guerre sociale n°37 (janvier 2021) vient de sortir.

« Il existe évidemment une différence de degrés entre ouvrir soi-même une porte et être soumis à l’arbitraire d’un bourreau en uniforme, entre un isolement où pénètre à peine la lumière du jour et les rues désertées sur décret, entre privation de sens et substitution du contact humain par celui des machines, mais force est de constater que la vieille métaphore qui disait que la taule n’est pas une extension de la société mais que c’est plutôt cette dernière qui en constitue le prolongement, n’a pas perdu de sa pertinence. Au contraire, même. Alors, si on ne peut s’évader d’une prison sociale qui a désormais colonisé tout espace, si ses différentes cages en poupées russes s’imbriquent et se confondent, quelle autre possibilité nous reste-t-il, sinon de la détruire de l’intérieur ? En cultivant précieusement un monde qui nous soit propre, en repoussant les assauts d’une domination qui mutile chaque jour notre sensibilité, tout en saccageant sans pitié les barreaux et les murs qui nous retiennent prisonniers. Autant d’obstacles vers la liberté, qui ne s’incarnent plus seulement dans la pierre et l’acier, mais tout autant dans des réseaux diffus de fibre de verre et de cuivre qui courent sous nos pieds et volent au-dessus de nos têtes. Si près d’une centaine d’antennes-relais ont été sabotées en 2020 malgré les différents confinements, le fait que ces structures constituent un anneau supplémentaire de nos chaînes n’y est peut-être pas tout à fait étranger. »

Pour lire tous les anciens numéros : avisdetempetes.noblogs.org

[Reçu par mail]

Nouvelle parution des éditions l’assoiffé

[reçu par mail]

Du feu ! Du sang ! Du Poison ! Pacte avec la mort.
Anarchistes à Marseille à la fin du XIX° siècle

À la fin du xixe siècle, à Marseille comme ailleurs en France et en Europe, la pensée et l’action de certains anarchistes s’attaquaient farouchement aux régimes de toutes sortes qui, ces années-là, allaient se restructurer afin de maintenir l’ordre établi et de réduire au silence leurs ennemis déclarés.

Les histoires racontées ici n’ont rien à voir avec l’Histoire tracée par la domination et par l’académie qui la représente. Elles ne sont pas non plus un hommage fétichiste aux hommes et aux femmes qui en ont été les acteurs.

Ces histoires sont avant tout un message dans la bouteille qui a été cueillie et elles sont retranscrites avec une conviction ferme : le seul risque que nos idéaux ne peuvent pas se permettre de courir est celui de l’oubli. Un hommage donc, mais aussi un serment de feu et de sang avec ces compagnons d’antan pour que, voilà l’intention, d’autres perpétuent la pensée et l’action anarchistes, au-delà de notre présent.
Continuer la lecture de Nouvelle parution des éditions l’assoiffé

Publication : Avis de Tempêtes n°36 – décembre 2020

Avis de tempêtes – bulletin anarchiste pour la guerre sociale n°36 (décembre 2020) vient de sortir.

« Face à la misère de l’existant, on peut répéter à foison que l’ordre ne joue jamais tout seul, que les seuls combats perdus d’avance sont ceux qui ne sont jamais livrés, que ce ne sont pas les révolutionnaires qui font les révolutions, ou que lorsque s’accumule l’insatisfaction et le mécontentement, une étincelle suffit parfois à faire exploser la poudre des rapports sociaux (que ce soit une guerre perdue par l’État, la hausse du prix des transports, la gestion contestée d’une épidémie, l’immolation d’un vendeur à la sauvette, un nouveau plan drastique d’économies budgétaires, un énième assassinat policier…). Tout cela est très juste, mais au-delà des manifestations de colère que le pouvoir entend à présent enterrer sous le poids de l’urgence sanitaire, un autre mouvement est également en train de se développer, devenant même de moins en moins invisible tout en étant essentiel, malgré ce que pourrait en dire le renard du conte.
Il s’agit de celui d’individus et de petits groupes qui ont acté que face à la catastrophe climatique, le désastre était le système industriel lui-même et qu’il convenait de s’en occuper à la source (énergétique). Que face à l’aliénation ou au contrôle technologique, le problème devait être réglé à la racine en lui coupant les veines. Que face au moloch étatique et à sa militarisation croissante contre les émeutiers, il était temps de prendre l’initiative selon ses propres temporalités de façon asymétrique, sans plus attendre des mouvements sociaux qui déborderaient les cadres institués avant de s’éteindre. »

Pour lire tous les anciens numéros : avisdetempetes.noblogs.org

[Reçu par mail]

Publication : Avis de Tempêtes n°35 – novembre 2020

Avis de tempêtes – bulletin anarchiste pour la guerre sociale n°35 (novembre 2020) vient de sortir.

« Lors des manifestations ponctuelles de fin octobre en Espagne et en Italie, comme lors de celles devant les lycées ici, c’est au fond un mouvement défensif qui a servi de déclencheur, afin de réclamer à l’État des aides ou encore une gestion sanitaire de l’épidémie plus comme ceci et moins comme cela dans différents domaines (l’école, le travail, la police). Mais nous, nous qui voulons détruire ce monde avec l’école, le travail et la police, nous qui ne voulons ni revenir à la normalité antérieure ni l’appuyer vers une nouvelle toute aussi désastreuse ? Sommes nous à ce point chacun dépourvus de perspectives qui nous soient propres face une situation inédite qui nous dépasse ? Tenter de déstabiliser de façon imprévisible et en ordre dispersé un système lui-même déjà en pleine restructuration serait par exemple certainement une gageure un peu effrayante. Mais qui a dit que l’inconnu de la liberté pour lequel nous nous battons devait offrir des garanties rassurantes ? »

Pour lire tous les anciens numéros : avisdetempetes.noblogs.org

[Reçu par mail]