Archives de catégorie : Extractivisme

Canada : sabotages de voies ferrées sur la côte ouest

Depuis l’approbation en juin du gazoduc PRGT [Prince Rupert Gas Transmission], des douzaines de voies ferrées ont été court-circuitées, déconnectées, ou encore sabotées à travers toute la région de Colombie-Britannique (Canada).

La grande majorité des circuits de voie fonctionne en courant continu et sont relativement faciles à mettre hors d’usage. La méthode qui s’est révélée être la plus rapide et la plus discrète a consisté à sectionner le câble reliant les blocs de voie, nécessitant seulement une bonne pince monseigneur. Il est également possible d’attacher de manière sécurisée un fil de cuivre de  calibre 4 AWG [équivalent de 25 mm² en Europe] (souvent utilisé pour connecter le tableau électrique dans les logements) à la tête des rails. Et, évidemment, il est toujours possible de couper l’alimentation électrique. Cela peut impliquer d’endommager la mise à la terre, ce qui prend plus de temps mais est nettement plus dur à détecter et localiser.

Les détails techniques et les schémas des circuits de voie, et spécifiquement comment les saboter, sont facilement accessibles dans les manuels d’ingénierie de votre bibliothèque locale, dans d’anciens communiqués, et même présentés de manière claire dans certains fichiers PDF hébergés sur le site web du gouvernement du Canada. Lire la suite

[Livre] No mine in Gallok

[Reçu par mail, 30 septembre 2025]

No mine in Gallok. Ecocide et colonialisme en terres samís occupées par la Suède //
126 pages – format 195x260mm – 5 euros (-30% pour libraires et distributions) //
(éditeur anonyme – Pour toute commande : nomineingallok@riseup.net


Il me semble aujourd’hui important de partager ce qui se passe en Sápmi, au nord de la dite Scandinavie pour lever le voile sur les zones d’ombre des ravages coloniaux au sein même de l’Europe, sur et sous le sol. No Mine in Gállok donne des informations sur l’ampleur du désastre, pour mieux comprendre l’industrialisation en cours là-bas : mines, gigantesques parcs éoliens, monocultures d’arbres et champs de panneaux solaires à perte de vue… On y trouve des témoignages de personnes sámis, ou non, qui ont étudié ou lutté contre des projets écocidaires comme la mine de Gállok. Ielles se battent aussi contre l’annihilation des modes de vie peu industrialisés et contre la marchandisation des savoirs sámis. La solidarité qui me touche n’est pas un soutien aveugle à une lutte ou à une population locale, elle s’incarne dans nos propres actes et nos propres mots. Elle relie les individus qui tentent de se frayer un chemin vers la liberté et vers la libération des territoires tant fatigués de devoir être utiles et productifs. Elle associe nos combats contre toutes les dominations. Lire le sommaire

[Brochure] : Contre la Silicon Forest

[Reçu par mail, 5 septembre 2025]

Cliquer sur l’image pour ouvrir le PDF de la brochure (16 pages A5)

Contre la Silicon Forest, traduit de l’anglais de Against the Silicon Forest (nov. 2024), 16 pages A5, septembre 2025


Quatrième de couverture

Le gouvernement des États-Unis investit littéralement des billions de dollars dans la construction de chaînes d’approvisionnements nord-américaines au nom de la sécurité nationale.

Cela signifie différentes choses à différents endroits, impliquant une matrice de développements interconnectés à travers tout le pays.

La Silicon Forest* est notre axe local dans le combat contre la techno-dystopie.
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Saint-André d’Argenteuil/Mirabel (Canada) : sabotage d’un oléduc d’Enbridge

Sabotage chez Enbridge : Interruption du service sur la ligne 9B
Montréal contre info, 20 août 2025

La forêt boréale brûle, l’eau est empoisonnée, les arbres sont abattus jusqu’au dernier et les traités sont trahis. Le mirage que nous appelons « démocratie libérale » plie devant les lobbys du pétrole. On parle de nouveaux pipelines qui traverserons le pays comme autant de cicatrices, de nouveaux projets gaziers qui défigurerons le territoire.

De tout temps, notre histoire aura été celle d’une colonie d’extraction fondée sur le pillage et la dépossession. C’est à nous qu’il revient de mettre un terme au désastre.

Cette nuit, nous avons attaqué la ligne 9B*. Ce tuyau de la mort serpente sur les terres volées aux peuples autochtones transportant le bitume le plus sale au monde au travers des cours d’eau, des villes et de nos vies. Nous avons frappé deux valves de contrôle, détruisant le matériel électronique avant de nous évanouir dans la nuit.
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