Le samedi 6 mai 2023, une anarchiste de Belgique a été sortie du bus par cinq flics, en arrivant sur le sol anglais, alors qu’elle était en route pour le Royaume-Uni. Détail non-négligeable : c’était pendant le week-end du couronnement du Roi. Elle a été arrêtée (“detained, not arrested”) par la police anti-terroriste de Kent (counter-terrorism division) sur base de la législation anti-terroriste section 7.
Au commissariat, elle a été détenue pendant 6 heures, ce qui est le maximum légal sans envoi en prison (entre l’arrestation et la relâche). Sous la législation Section 7, il est prévu que la personne soit interrogée (enregistrée en audio) avec prise d’empreinte et d’ADN, photos du visage, du corps et des tatouages, on lui demande l’accès au code de son téléphone dont le contenu est totalement copié. Quand on refuse, l’utilisation de la violence est prévue dans la loi et si on persiste dans le refus, on est envoyé en prison, pour une durée indéterminée – le temps de récolter les informations souhaitées. On offre la possibilité d’être assisté.e par un.e avocat.e, en disant que celui ou celle-ci ne fera que confirmer la législation. La personne a subi cette procédure extrêmement violente.