Archives de catégorie : Répression

Ruaudin (Sarthe) : l’hôtelier fait son beurre sur les expulsions de sans-papiers

Un local de rétention administrative éphémère en Sarthe
Ouest France, 22 mars 2023

À Ruaudin, près du Mans (Sarthe), un local de rétention administrative temporaire a été créé dans un hôtel. Ce dispositif inédit en Sarthe, piloté par la préfecture, permet d’accueillir des étrangers en situation irrégulière en attente d’expulsion.

La préfecture, qui a pris un arrêté entré en vigueur ce vendredi 17 mars 2023, s’est tournée vers l’hôtel Ashley pour mener cette expérimentation. L’établissement, voisin de la mairie, pourra accueillir des étrangers en situation irrégulière. Deux personnes maximum pourront y être hébergées, dans un laps de temps de 48 heures, avant d’être expulsées vers leur pays d’origine. « Ces mesures d’éloignement concernent en priorité les étrangers en situation irrégulière à l’origine de troubles à l’ordre public », explique Agathe Cury, directrice de cabinet du préfet.

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Leipzig (Allemagne) : La répression peut coûter cher

Traduit de l’allemand de de.indymedia, 24 mars 2023

Hier soir, nous sommes sortis et, en réaction aux perquisitions contre les antifascistes la semaine dernière, nous avons attaqué par le feu plusieurs voitures neuves d’un concessionnaire Skoda à l’est de Leipzig. Nous avons livré aux flammes 19 caisses au total, avec des moyens simples – 12 d’entre elles ont complètement brûlé, les autres ont été fortement endommagées. Skoda participe fièrement à l’équipement des unités de police dans le monde entier.

Le mercredi 15 mars – justement le jour de la journée internationale contre la violence policière – la police a pris d’assaut, mitraillettes au poing, 5 appartements d’antifascistes à Iéna et 3 à Leipzig [1]. Le même après-midi, une équipe d’intervention spéciale a attaqué une maison entière dans la Connewitzer Eichendorffstraße et a même tiré ( !) sur plusieurs portes [2]. Les flics ont choisi pour prétexte les attaques contre des néonazis qui se sont produites en février dernier autour d’une réunion internationale de fascistes à Budapest. Une perquisition a également eu lieu à Karlsruhe, où les porcs ont également agi avec une extrême brutalité, avec en arrière-plan des protestations contre le congrès du parti d’extrême-droite AfD à Offenburg [3].

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Limoges (Haute-Vienne) : la justice maintient la caution pour les saboteurs

[Reçu par mail, 25 mars 2023]

Communiqué #3 du SISME*
Verdict confirmé : La rançon est toujours de 100 000 €

Voici les conclusions du délibéré du 23 mars (appel du contrôle judiciaire) concernant l’un.e des inculpées de sabotage de mâts de mesure éoliens, en Haute-Vienne.

L’appel du CJ avait été fait car le système judiciaire prend en otage cette personne, lui demandant la somme de 100 000€ contre de la détention préventive (4 mois renouvelables) ; alors qu’il n’y a pas eu de jugement.

Verdi
ct : la rançon reste la même. Toutefois, la cour d’appel a statué sur le cautionnement, avec une petite variante : parmi ces 100 000€ à payer,
– 5000 euros feront office de garantie de représentation et d’amendes (pour la justice)
– et 95 000 euros pour rembourser les dégâts d’un des mâts de mesure éolien construit par la société WPD ON SHORE FRANCE à Rilhac-Lastours (87), alors qu’il n’y pas de certitude de sa reconstruction.
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100 000 euros : le prix de la liberté

{Reçu par mail, 19 mars 2023 & passé pour info]

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Le 18 janvier à 6 heures du matin, quatre personnes ont été arrêtées, leurs lieux de vie perquisitionnés, une partie de leurs biens saisis. Elles sont accusées de sabotages de mâts de mesure de projets d’éoliennes industrielles en Haute-Vienne, entre juillet et octobre 2022.

Le récit :

Pendant la garde à vue de l’une des inculpées, dès le deuxième interrogatoire, les enquêteurs alignent le montant des dégâts.
Les prédateurs, SAS WPD ONSHORE FRANCE, ENGIE GREEN S.A. et RPGLOBAL FRANCE qui ont porté plainte n’ont pas perdu de temps, et ont déjà fourni des factures de réparation des dommages (même si d’après leurs déclarations ils n’ont pas la ferme intention de reconstruire ces mâts) pour un montant total de 350 000 euros.

Après 38 heures de garde à vue et une heure passée dans la souricière du tribunal de Limoges, la personne passe devant la juge d’instruction. Il est 20 heures, la juge énumère les chefs d’inculpations. En résumé : « Destruction de biens d’autrui », participation à « association de malfaiteurs en vue de préparation d’un délit puni d’au moins 5 ans d’emprisonnement, commis en réunion par une ou plusieurs personnes dissimulant volontairement leur visage afin de ne pas être identifiées » ; « refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques ».
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Limoges (Haute-Vienne) : 3 ans ferme pour les 5 véhicules de gendarmes

Limoges : 3 ans de prison ferme pour avoir incendié 5 véhicules de gendarmerie en 2017
France3, 17 mars 2023

Le procès s’est tenu le 28 février, mais la décision n’a été rendue que ce vendredi 17 mars. Sylvain B. a été reconnu coupable de l’incendie de 5 véhicules de gendarmerie à Limoges en 2017.

Reconnu coupable de l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés, Sylvain B. a été condamné ce vendredi matin à trois ans ferme par le tribunal correctionnel de Limoges. À cette peine, il faut ajouter deux mois fermes pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement d’ADN, la révocation de trois précédents sursis de trois mois, l’interdiction de paraître à Limoges pendant trois ans, l’interdiction de détenir une arme durant cinq ans et la confiscation des scellés. Il devra, par ailleurs, verser la somme de 243 545 euros à l’agent judiciaire de l’État.

Pour rappel, le procureur avait requis, pour destruction par moyen incendiaire, quatre ans de prison, dont un an avec sursis probatoire (pendant deux ans). Le tribunal a donc peu ou prou suivi ces réquisitions.
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Lille (Nord) : pieds-poings anarchistes vs contrôle policier

Elles taguent des messages anarchistes et anti-flics à Lille :
7 jeunes femmes interpellées
actuLille, 8 mars 2023

Elles ont agi en groupe et de nuit pour faire passer leurs idées à travers des tags. Un groupe de sept jeunes femmes a été interpellé dans la nuit du mardi au mercredi 8 mars 2023, à Lille. Dans le quartier Moulins, elles ont tagué des messages anarchistes ainsi que l’inscription anti-police « ACAB » (« All Cops Are Bastards », un slogan anglais que l’on traduit par « Tous les flics sont des bâtards »).

Dans la nuit du 7 au 8 mars, la police reçoit un appel pour signaler un groupe de sept personnes, qui sont habillées en noir et ont le visage dissimulé, au niveau de la rue d’Arras dans le quartier Moulins. « Il y a eu de nombreux tags dans la rue de nature anarchiste, ainsi que certains tags ‘ACAB’ sur plusieurs bâtiments », informe une source policière.
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Bure/Jura : perquiz et instruction liée aux Rayonnantes de 2021

Mise en examen dans une instruction liée à une manif
pendant les rayonnantes
bureburebure.info, 9 mars 2023

Jeudi 2 mars à 6h du matin, les flics (dont deux OPJ de Commercy) perquisitionnent une personne dans le Jura. Celle-ci n’est pas présente, des voisins sont utilisés comme témoins. Un ordinateur et un classeur contenant le fanzine des rayonnantes sont saisis. Ils étaient à la recherche d’un éventuel agenda de 2021. Il n’y a pas eu d’effraction de la porte, les flics avaient donc déjà les clés de l’appartement.

Suite à cela, la personne prend contact avec la brigade de recherche par le biais d’un avocat, et se rend en garde-à-vue le lundi 6 mars à Commercy. Celle-ci dure 24h. Le lendemain cette personne est mise en examen dans une nouvelle instruction concernant à minima la manifestation du 21 août 2021 qui a eu lieu en parallèle du camp des rayonnantes. Le champ exact de cette instruction n’est pas encore connu. (deux récits sur cette manifestation ici et ici)

Un contrôle judiciaire à durée indéterminée est associé interdisant de paraître en Meuse et de sortir du territoire national. Le juge d’instruction qui suit le dossier à Bar-le-Duc est Romain RIGAUT.
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Brochure : Qui a écrit ça?

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Qui a écrit ça ? Un bref aperçu des méthodes modernes de la criminalistique linguistique pour déterminer les auteur·ice·s d’un texte, traduit de l’allemand de Zündlumpen n°76 (2020) par le Centre de documentation sur la contre-surveillance (CSRC), 8 pages A5, mars 2023

Introduction

L’article suivant tente de donner un aperçu d’un point de vue non technique. Il existe quelques publications académiques sur ce sujet qui pourraient être examinées pour une meilleure analyse. Cependant, mon objectif principal ici est de soulever la question, et non de fournir un point de vue solide et concluant. Si vous en savez plus, publiez !

La plupart des gens qui commettent occasionnellement des délits et ont des démêlés avec la justice s’intéressent sans doute à la possibilité d’éviter de laisser des traces qui pourraient leur coûter cher à l’avenir, peut-être même après des années ou des décennies. Ne pas laisser d’empreintes digitales, de traces ADN, d’empreintes de chaussures ou de traces de fibres textiles ou au moins se débarrasser des vêtements après coup, éviter les caméras de surveillance, faire attention aux traces d’outils, éviter les enregistrements de toute sorte, détecter la surveillance, etc. – tout ça devrait être une préoccupation pour toute personne qui commet des délits de temps en temps et qui ne veut pas être identifiée. Mais qu’en est-il de ces traces qui n’apparaissent souvent qu’après la commission d’un délit, dans le désir d’expliquer son acte de manière anonyme ou même en utilisant un pseudonyme récurrent ? Lors de la rédaction et de la publication d’un communiqué ?
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Limoges (Haute-Vienne) : le proc demande 3 ans ferme pour l’incendie dans la gendarmerie

Limoges : trois ans de prison ferme requis pour l’incendie de véhicules de gendarmerie à la caserne Jourdan
France Bleu, 28 février 2023 (extraits)

Plus de cinq ans après l’incendie volontaire dans la caserne de la gendarmerie Jourdan, en 2017 à Limoges, un homme de 37 ans comparaissait ce mardi devant le tribunal correctionnel de Limoges. S’appuyant notamment sur son ADN, retrouvé sur le portail de la caserne, le parquet a requis quatre ans de prison à son encontre, dont trois ans ferme pour l’incendie, ainsi que l’interdiction de paraître en Haute-Vienne. Le Procureur de la République de Limoges demande également l’indemnisation de l’Etat pour les dégâts au sein de la gendarmerie, estimés à 243.545 €.

De son côté, le prévenu assure toujours qu’il n’est pas responsable de ce feu dans lequel cinq véhicules de gendarmerie [trois fourgons et deux bus de transport de troupes] ont brûlé. Ses avocats ont donc plaidé la relaxe. Une vingtaine de personnes sont également venues le soutenir, en se réunissant devant la cité judiciaire avant l’ouverture de ce procès, puis en assistant à l’audience. Le jugement sera rendu le 17 mars par le tribunal correctionnel de Limoges.
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Limoges (Haute-Vienne) : Soutien aux personnes inculpées pour le sabotage de mâts de mesure éoliens

[Le 20 janvier dernier, on apprenait par la presse que quatre personnes avaient été arrêtées et accusées de cinq sabotages de mâts de mesure de projets d’éoliennes, entre juillet et fin octobre 2022. Placées sous contrôle judiciaire avec obligation de verser une caution de 120 000 euros, elles ont fait appel de cette mesure, dont audience se tiendra le 9 mars prochain au tribunal de Limoges. Nous avons reçu et reproduisons ci-dessous un appel solidaire avec ces quatre personnes mises en examen pour « dégradations en réunion » et » association de malfaiteurs ».]

[reçu par mail, 19 février 2022]

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Soutien aux personnes inculpées pour le sabotage de mâts de mesure éoliens

Nous sommes un collectif d’individus qui soutiennent inconditionnellement les personnes accusées de destruction de plusieurs mâts de mesure du vent implantés en Haute-Vienne sur
des sites prévus pour l’installation d’éoliennes industrielles.

Ces personnes n’appartiennent à aucune organisation politique. Elles n’ont d’autre prétention que d’être conscientes de l’extrême gravité de la situation de notre monde.
Nous partageons leurs convictions sur la nuisance sans borne des installations des éoliennes industrielles , et avons comme elles les yeux ouverts – et refusons de les fermer- sur le cauchemar technologique qui se propage dans le monde entier.
Nous avons les yeux ouverts sur l’avènement du pouvoir des machines et l’omniprésence des objets connectées sur nos vies avec la promesse illusoire d’une amélioration de notre quotidien.
Nous voyons les humaines se faire berner par l’attrait de la fée électricité. C’est elle qui alimente nos chaînes. Ces machines nous retirent petit à petit nos facultés, notre autonomie. Chaque fois que les humaines cèdent, en acceptant ces prothèses, elles perdent une part de leur puissance. C’est aussi du même coup une intrusion et un contrôle de nos vies.
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Limoges (Haute-Vienne) : procès de l’affaire de la caserne Jourdan le 28 février

Le procès de l’incendie des véhicules de gendarmerie de la caserne Jourdan à Limoges aura lieu le 28 février 2023 à 8h45 à la Cité Judiciaire de Limoges, Place Winston Churchill.

Petit rappel des faits :

Dans la nuit du 18 septembre 2017, cinq véhicules de la gendarmerie sont incendiés dans la caserne Jourdan à Limoges. Le lendemain 19 septembre s’ouvre le procès de 8 individus pour la voiture de police brûlée en mai 2016 quai Valmy à Paris. Le même jour un communiqué signé de la R.A.G.E. (Révolte Anarchiste des Gendarmes Exilés) revendique l’incendie à la caserne Jourdan :

Nous ne voulons plus tabasser les manifestant-e-s lors des manifestations. Nous ne voulons plus terroriser la population en Nouvelle Calédonie ou en Guyanne.
Nous ne voulons plus servir de garde-chiourme dans les tribunaux.
Nous ne voulons plus faire office d’armée d’occupation en banlieue ou dans les anciennes colonies.
Nous ne voulons plus obéir au politiciens et servir de bras armé du Capital. Nous ne voulons plus de chef du tout.

Lire le communiqué complet : Répandre la R.A.G.E sur Indymedia Nantes.
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Dijon (Côte d’Or) : des caméras découvertes aux Tanneries et aux Lentillères

Surveillance policière : des caméras découvertes
aux Tanneries et aux Lentillères
Dijoncter, 26 janvier 2023 (extrait, pour infos)

(…) Deux dispositifs de vidéosurveillance camouflés dans des boîtiers accrochés au sommet de poteaux électriques ont été découverts au mois d’octobre 2022. Ils pointaient vers des accès aux Tanneries et aux Lentillères et permettaient de filmer les rues, les zones de parking et les entrées piétonnes des lieux d’activités et de résidence. Ces appareils étaient composés d’une caméra à globe orientable et d’une antenne de transmission des données, ils étaient alimentés par le biais du poteau électrique. Passé le premier moment d’incrédulité, des recherches ont permis d’attester une surveillance de longue durée.

Des photos privées et de google street view permettent d’attester la présence de telles caméras depuis au moins 2019, sur des périodes de plusieurs mois. Après la découverte du dispositif situé au fond de l’impasse des Tanneries, celui situé devant les Lentillères (rue Amiral Pierre) s’est volatilisé sous l’action d’un groupe d’intervention envoyé par les services de renseignement.
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Haute-Vienne : quatre arrestations pour sabotages de mâts de mesure éoliens [MàJ]

Haute-Vienne : quatre personnes soupçonnées d’avoir
dégradé des éoliennes mises en examen
France Bleu/France 3 Limousin, 20 janvier 2023

Plusieurs mâts de mesure ont été dégradés dans le département entre le 6 juillet et le 21 octobre 2022. Au cours de ces trois mois et demi, selon le communiqué du Parquet, des mâts de mesure éolien (utilisés dans le cadre d’études d’implantation de projet d’éolienne) se sont donc effondrés après que des câbles soutenant ces mâts ont été sectionnés.

Ces incidents survenus notamment sur les communes de Rilhac-Lastours et Ladignac-le-Long ont donné lieu à l’ouverture d’une enquête confié à la brigade de recherches et à la section de recherches de Limoges. Le 21 octobre dernier, une information judiciaire est ouverte « des chefs de dégradations en réunion par des personnes dissimulant leur visage et association de malfaiteurs. » Les investigations ont permis d’interpeller 4 personnes le 18 janvier qui ont été placées en garde à vue puis mises en examen le lendemain.
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La Rochelle/Niort : retour sur les enquêtes policières liées aux attaques en manif contre les mégabassines

Mégabassines : comment la justice traque les militants écolos
Libération, 4 janvier 2023

Deux personnes soupçonnées d’avoir dégradé une réserve d’eau en Charente-Maritime sont jugées ce jeudi à La Rochelle. Fadettes, filature et géolocalisation… Pour les identifier, les enquêteurs ont déployé des moyens hors norme.

Des suspects géolocalisés en temps réel, leurs relevés d’imposition, de CAF ou d’assurance maladie disséqués, leurs factures téléphoniques analysées dans le moindre détail, leur entourage identifié ; une femme suivie et photographiée par des gendarmes alors que son portable ne la situait pas sur les lieux des faits (elle sera mise hors de cause) … Cette débauche de moyens a été déployée par les gendarmes afin de retrouver les personnes suspectées d’avoir dégradé une bassine agricole, en novembre 2021 à Cram-Chaban (Charente-Maritime). Alors même que cette retenue d’eau censée servir à l’irrigation ne pouvait pas être utilisée et a finalement été jugée illégale.

Ces investigations aboutissent au renvoi devant le tribunal correctionnel de La Rochelle, ce jeudi, de Nathanaël B. et Romain R., que les gendarmes estiment reconnaître sur des images prises lors des faits. Ils risquent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Protestant contre ces poursuites, les opposants aux retenues d’eau organisent un rassemblement devant le tribunal le même jour, pour y faire « le procès des bassines plutôt que des militants ». Libération révèle le déroulement d’une enquête préliminaire qui illustre l’ampleur des efforts de l’Etat et de la justice pour réprimer les personnes suspectées de dégradations matérielles dans le cadre des contestations environnementales. Un groupe dédié de gendarmes a d’ailleurs été constitué à la section de recherche de Poitiers – une unité habituellement chargée du « haut du spectre » délinquant et criminel.
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Cambrai (Nord) : nouvelle flambée de voitures de flics, et une arrestation

Feux de véhicules au commissariat : le sexagénaire mis
en examen
France Bleu/Le Figaro/La Voix du Nord, 28 décembre 2022 (extraits)

Dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 décembre, un homme de 64 ans a été interpellé par les policiers du commissariat de Cambrai (Nord). Pris en flagrant délit, il est accusé d’avoir incendié deux véhicules de police garés sur le parking, dans la cour intérieure du commissariat, et d’en avoir aspergé d’autres avec de l’essence. Un fonctionnaire de police a repéré le mis en cause qui prenait la fuite par le jardin de la propriété voisine jouxtant le commissariat. Ce dernier tentait de se cacher sous une voiture, «une grande pince coupante» à ses côtés. Il aurait, grâce à cet outil, réussi à sectionner le mur de grillage séparant la cour du commissariat de ce jardin privé.

Quelques jours plus tôt, dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 décembre, ce sont cette fois trois véhicules de police qui avaient été détruits par les flammes, un quatrième étant endommagé. L’acte, dont le caractère volontaire ne laissait guère de doute, n’avait alors pas été revendiqué. Restait à savoir si un lien devait être établi entre deux méfaits au mode opératoire similaire et au même endroit.

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