Archives de catégorie : Répression

Paris : infos supplémentaires sur le dispositif de surveillance retrouvé à la bibliothèque Libertad

En avril 2022, un dispositif de surveillance avait été trouvé à l’intérieur de l’imprimante de la bibliothèque anarchiste Libertad à Paris. Sa découverte avait été racontée dans cet article.

Le contenu de la carte SD retrouvée avec l’appareil a depuis été analysé. On y a trouvé un historique de l’activité de l’appareil dans les semaines précédant sa découverte, entre le milieu de février et la fin mars – ce qui ne signifie pas qu’il n’était pas actif avant le milieu de février. Cet historique a révélé quelques informations techniques sur son fonctionnement, que nous partageons dans cet article au cas où ça intéresse des gens. On est pas des pros donc on a pu faire des erreurs, mais on pense pouvoir affirmer avec un haut degré de certitude que :

– L’appareil était doté d’une fonctionnalité d’ »activation sonore », c’est-à-dire qu’il ne s’activait que lorsque son microphone captait un niveau sonore suffisamment important. Au cours de la période d’un mois et demi, il s’est ainsi activé 2061 fois, avec une durée minimum d’activation de 58 secondes, une durée maximum de 12 heures et une durée moyenne de 10 minutes.
– Lorsque l’appareil était « activé » par le niveau sonore, il transmettait des données sur le réseau téléphonique (a priori, les données audio capturées par son microphone), généralement à une vitesse de quelques KO/s, avec des pics à 100 KO/s.
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La traque estivale des émeutiers par les flics

Émeutes : comment la police traque les délinquants
qui avaient échappé aux arrestations
Le Figaro, 17 août 2023

Les enquêteurs de la police ont effectué un travail colossal, tout au long du mois de juillet, pour retrouver 314 délinquants qui avaient échappé aux arrestations pendant les nuits de violence.

Tandis que la France chavirait soudain dans le chaos lors d’émeutes consécutives à la mort de Nahel, tué le 27 juin dernier après un refus d’obtempérer à Nanterre (Hauts-de-Seine), les forces de l’ordre ont dû encaisser un double choc. D’abord celui, filmé heure par heure, d’un tsunami de violences qui s’est soldé par un bilan de 3800 interpellations, commises en temps réel et en flagrant délit, sur l’ensemble du territoire. Puis un second, beaucoup moins connu, d’une traque judiciaire hors norme dont Le Figaro est en mesure de révéler le détail. Selon un bilan qui s’arrête au 31 juillet dernier, pas moins de 314 émeutiers, casseurs et incendiaires supplémentaires ont été interpellés par des services d’investigations de la sécurité publique et de la police judiciaire. À elle seule, cette dernière s’est vu confier le soin de mener un peu plus de 170 enquêtes particulièrement sensibles, portant sur les actes les plus graves.
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La Roche-sur-Yon (Vendée) : l’hôtelier fait son beurre sur les expulsions de sans-papiers

[Pour rappel, la création de Locaux de rétention administrative (LRA) dans des hôtels ordinaires, pour y enfermer des sans-papiers en attente d’expulsion est une pratique régulière des préfectures, comme on pouvait  déjà en trouver un autre exemple ici avec l’hôtel Ashley, situé à Ruaudin (Sarthe).]


Reconduites à la frontière : un local de rétention administrative installé dans un hôtel en Vendée
Ouest France, 11 & 15 août 2023 (extrait)

La décision a été prise en catimini. La préfecture de la Vendée a, dans un arrêté daté du 28 juin 2023, créé un local de rétention administrative (LRA) au sein de l’hôtel Le Sully, à La Roche-sur-Yon. Un nouvel arrêté, pris le 10 août, en acte sa première utilisation.

Pour rappel, ces lieux de privation de liberté visent à faire transiter temporairement des « ressortissants étrangers faisant l’objet d’une mesure d’éloignement », avant de les placer en centre de rétention administrative (CRA). La dernière étape avant « une reconduite à la frontière ». Les centres de Rennes (Ille-et-Vilaine) et de Rouen (Seine-Maritime) étant « saturés », ce local permet à la préfecture de « maintenir » au maximum deux personnes en même temps, pour une durée de 48 heures, avant un éventuel transfert.

L’augmentation des « capacités de rétention » s’inscrit également dans la volonté du ministère de l’Intérieur de durcir sa politique à l’égard des personnes en situation irrégulière sur le territoire. Le ministre, Gérald Darmanin, a prescrit aux préfets, fin 2022, de « porter le nombre de places (dans les locaux de rétention) à 300 d’ici fin 2023, contre 131 places actuellement, avec un maillage fin du territoire ».

Voir ici quelques infos sur les proprios-matons du Sully

Niort (Deux-Sèvres) : suite des procès contre les manifestants de Sainte-Soline

Le lapin, le moine et le militaire : le procès surréaliste
des manifestants de Sainte-Soline

Mediapart, 28 juillet 2023 (extrait)

Quatre personnes ont été condamnées, jeudi 27 juillet, à des peines de prison à l’issue d’une longue audience sur des faits commis lors de la manifestation contre les mégabassines en mars dernier.

Jeudi 27 juillet avait lieu le premier procès des manifestants de Sainte-Soline – hormis une comparution immédiate le 22 juin à l’issue de laquelle un homme de 42 ans avait été écroué et écopé de dix mois de prison pour avoir jeté des pierres sur les gendarmes. Le procès des organisateurs de cette manifestation interdite par la préfecture aura lieu en septembre . Pour l’heure, ils sont quatre prévenus poursuivis pour des faits commis dans ce champ des Deux-Sèvres où huit mille personnes se sont réunies en mars pour s’opposer à une réserve de substitution creusée au bénéfice de douze agriculteurs irrigants.

Après les mots du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, sur les « écoterroristes » de Sainte-Soline , les voilà devant la justice, du moins ceux que les enquêteurs ont estimé avoir confondus. Et le contraste entre le terme et la réalité est si disproportionné qu’il en est presque parodique. Dans le public de l’audience, toutes les chaises sont occupées. Et quand les portes de la salle d’audience s’ouvrent, les huées et les chants des quelque cinq cents manifestant·es réuni·es dehors inondent la pièce. Le procès va durer près de dix heures et se finir un peu avant minuit

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Le chiffre du jour : 600 incarcérés suite aux émeutes

Le 19 juillet, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a communiqué au cours d’une interview sur RTL plusieurs chiffres sur la répression en lien avec les émeutes ayant éclaté après l’assassinat policier de Nahel : entre le 27 juin et le 13 juillet, 1.278 jugements ont été prononcés, avec 95% de condamnations. Le ministre a ajouté que 1.300 personnes avaient été déférées au parquet, dont 905 qui avaient fait l’objet d’une comparution immédiate. A l’issue de ces audiences (en comparution immédiate ou pas), 1.056 personnes ont été condamnées à une peine d’emprisonnement, dont 742 à une peine ferme avec un quantum moyen de 8,2 mois. Pour l’instant, 600 personnes ont été incarcérées.
En 2005, après trois semaines de révolte urbaine consécutives à la mort de deux adolescents à Clichy-sous-Bois, poursuivis par des policiers, 4 728 personnes avaient été interpellées et la justice avait prononcé plus de 400 condamnations à des peines de prison ferme.

Berlin (Allemagne) : On conspire – mise à jour sur l’enquête en cours

[Traduit de l’allemand de Kontrapolis par le Counter-Surveillance Resource Center, 27 juin 2023]

Introduction

Avec ce texte, on veut donner un aperçu de l’enquête en cours contre deux camarades qui ont été arrêté·e·s le 16 février 2023 à Adlershof, Berlin. On pense que les expériences individuelles peuvent être d’une utilité collective lorsqu’on trouve les bons moyens de les partager. La répression ne doit surtout pas être subie individuellement comme une fatalité, mais doit plutôt être une opportunité de nous rassembler dans un moment d’offensive. Ce texte devrait être un pas de plus dans cette direction.

Qu’est ce qui s’est passé ?

Dans la nuit du 15 au 16 février, l’hélicoptère de la police fédérale (« Pirol »[1].) effectue un de ses vols de surveillance de routine. À 0h26, l’équipe, à l’aide de caméras thermiques, identifie deux personnes sur les voies de chemin-de-fer au sud de S-Bahnhof Adlershof[2]. Ils alertent le centre de contrôle d’Ostbahnhof[3], qui envoie alors deux voitures de patrouille et une voiture civile (toutes de la police fédérale, puisque le chemin de fer relève de la juridiction fédérale) à Adlershof. Lire la suite

Les chiffres du jour sur les émeutes [MàJ]

Au total entre la nuit du 27 au 28 juin et celle du 3 au 4 juillet, il y a eu officiellement 12 031 véhicules brûlés, 2 508 bâtiments incendiés ou dégradés, dont 273 locaux de la police nationale, municipale et de la gendarmerie, 105 mairies incendiées ou dégradées, 168 écoles qui ont fait l’objet d’attaques. 722 membres des forces de l’ordre ont été blessés.

3 625 personnes ont été placées en garde à vue
sur l’ensemble du territoire (dont 1124 mineurs). Parmi l’ensemble des interpellés, « la moyenne d’âge est entre 17 et 18 ans (…) le plus jeune a 11 ans et le plus âgé 59 ans, un tiers sont mineurs », « 60% du total n’ont pas de casier judiciaire », « 10% des personnes interpellées sont non-françaises et il y a eu 40 placements en centre de rétention administrative » selon le ministre de l’Intérieur. Sur le nombre de gardés-à-vue, 990 majeurs et 253 mineurs ont été déférés devant le parquet, et 480 majeurs renvoyés au tribunal en comparution immédiate. A ce jour, 380 personnes ont été envoyées en prison, qu’elles aient été condamnées ou placées en détention provisoire en attente d’un procès.

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Turin (Italie) : Alfredo et Anna ont été condamnés à 23 ans et 17 ans et 9 mois

En attendant un texte plus détaillé sur l’audience, nous vous informons que le 26 juin, la Cour d’Assises d’Appel de Turin a établi l’étendue des peines contre les anarchistes Anna Beniamino et Alfredo Cospito dans le procès Scripta Manent, les condamnant respectivement à 17 ans et 9 mois et 23 ans de prison. Ainsi, la possibilité d’une condamnation à perpétuité pour Alfredo, demandée par le parquet de Turin lors de l’audience d’appel du 5 décembre 2022 et plus tard lors des audiences d’appel des 19 et 26 juin (alors qu’une peine de 27 ans et 1 mois était demandée pour Anna), a été définitivement écartée.

Rappelons que lors du procès Scripta Manent – outre les accusations d’association subversive à finalité terroriste ou de subversion de l’ordre démocratique, d’attentat terroriste, d’incitation à commettre des crimes aggravés par l’objectif de terrorisme, etc. –, plusieurs inculpations et condamnations pour massacre ont suivi contre Anna et Alfredo. D’abord pour l’action dans le quartier bourgeois de Crocetta (Turin, 2007) et ensuite pour l’action contre la caserne des élèves carabiniers (Fossano, 2006).
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Lyon (Rhône) : récit de la garde à vue du 05/06 dans le cadre d’une enquête sur le sabotage d’une usine Lafarge

Lundi 5 juin, à travers la France, une quinzaine de personnes sont perquisitionnées et interpellées, accusées d’avoir participé à l’« invasion-sabotage » de l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air (13, Bouche-du-Rhône), le 10 décembre 2022, dont les dommages sont estimés à hauteur de 6 millions d’euros. Nous rédigeons ce communiqué alors que, le mardi 20 juin, 18 personnes ont de nouveaux été arrêtées dans des conditions similaires.

Nous sommes des proches de la personne arrêtée à Lyon, et comme les proches des interpellées de Montreuil (1), nous allons faire ici le récit de l’interpellation de notre camarade. Nous décidons d’intervenir aujourd’hui en publiant ce texte afin de mettre en lumière les méthodes employées par l’État et ses chiens pour mater tout ce qui semble lui faire opposition ; pour rendre publique le récit d’une expérience qui nous concerne toutes et tous.

1. Perquisition

Lundi 5 juin, 3 flics sonnent à la porte de l’appartement de notre camarade à 6h du matin, la porte leur est ouverte – se présentent deux gendarmes de Marseille et un troisième qui dit être lyonnais sans préciser le service auquel il est rattaché. Rétrospectivement, notre ami a émis un doute sur la provenance de ce dernier ; doute alimenté, plus tard, par des remarques faites à la volée qui révèlent une méconnaissance de la ville. Parmi les 2 personnes présentes dans l’appartement, l’une est recherchée, l’autre est soumise à un contrôle d’identité avant d’être autorisée à partir avec son ordinateur à condition de le déverrouiller afin de « prouver qu’il lui appartient ». Suspectant la méthode, elle refuse : on ne peut pas faire confiance à la police. Son ordinateur est finalement saisi avant qu’elle ne quitte l’appartement.

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Limoges (Haute-Vienne) : Greg est sorti !

Après un mois enfermé dans la taule de Limoges dans le cadre de 3 mandats d’arret européens faits par l’Italie, Greg a été libéré.
Lors de l’audience du 22 juin devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Limoges, les juges ont décidé de faire sortir Greg de prison avec un contrôle judiciaire en attendant l’audience du 6 juillet.  L’avocat général [c’est-à-dire le représentant du parquet] était bien deg…

Les débats ont été assez rapides. La justice italienne n’ayant pas répondu à toutes les questions demandées, notamment celle de savoir si Greg peut effectuer sa peine en france. Les juges et l’avocat général ont donc décidé de reporter la décision au 6 juillet en demandant entre temps à nouveau des choses à l’italie. L’avocate du pote a demandé à ce que Greg sorte de prison en attendant.

Il doit vivre chez sa mère jusqu’au 6 juillet, signer 2 fois par semaine à la gendarmerie et se présenter à la prochaine audience.  Les courriers qui arriveront à la taule entre temps seront à priori transférés chez sa daronne, son adresse ne sera pas communiquée, normal.
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Le chiffre du jour : 89 502 mesures d’espionnage préventif

Parmi les fastidieuses publications que sort chaque année l’Etat français pour offrir un semblant de vernis démocratique, se trouve le rapport annuel de la Commission nationale de Contrôle des Techniques de Renseignement (CNCTR), l’organisme créé en 2015 pour contrôler le bon usage des mesures d’espionnage déployées par lesdits services. Le 15 juin dernier, la sortie de son Rapport annuel 2022 est certes passée un peu inaperçue, mais mérite tout de même d’en extraire quelques infos. Et ce, d’autant plus que ce rapport détaille la panoplie officielle de mesures de surveillance effectuées de leur propre chef, en amont et à titre préventif, par l’ensemble des services de renseignements, en nous laissant imaginer comment cette inflation peut ensuite se traduire en surveillances supplémentaires prolongées dans un cadre non plus administratif mais judiciaire (sous forme d’ouverture d’enquête préliminaire ou d’instruction dont l’intéressé.e n’aura pas immédiatement connaissance).

Pour commencer, rappelons tout de même la liste des services concernés par les chiffres qui vont suivre, et qui sont la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), la Direction du Renseignement et de la Sécurité de la Défense (DRSD), la Direction du Renseignement militaire (DRM), la Direction nationale du Renseignement et des Enquêtes douanières (DNRED) et l’unité de Traitement du Renseignement et Action contre les Circuits financiers clandestins (Tracfin), auxquels s’ajoutent les services dits du second cercle, à savoir la Direction du Renseignement de la Préfecture de Police de Paris (DRPP) ; le Service central du Renseignement territorial (SCRT, ex-RG), la Sous-Direction de l’Anticipation opérationnelle (SDAO) et le Service national du Renseignement pénitentiaire (SNRP). Et précisons aussi que ces chiffres sont bien entendu la partie émergée de l’iceberg, soit ceux inscrits dans le cadre « légal » du contrôle par la CNCTR, et pas la réalité brute dans sa complexité qui est évidemment supérieure. Lire la suite

Niort (Deux-Sèvres) : l’Etat se venge suite à Sainte-Soline

Manifestation interdite de Sainte-Soline : une figure militante
et un gilet jaune en prison
Courrier de l’Ouest, 22 juin 2023

Trois mois après les heurts survenus au pied de la « bassine » de Sainte-Soline, le tribunal correctionnel de Niort a condamné, ce jeudi 22 juin, un manifestant à dix mois de prison. Un autre a été placé en détention provisoire dans l’attente de son jugement le 27 juillet aux côtés de trois autres militants.

« J’y suis allé à la rage. Je voulais rentrer dans la bassine, voir à quoi ça ressemble. Je suis contre ces projets. C’était une curiosité malsaine ».  A la barre du tribunal correctionnel de Niort, ce jeudi 22 juin, Cédric, 42 ans, ne nie rien de sa participation à la manifestation interdite de Sainte-Soline marquée par des affrontements violents entre des milliers de militants et de forces de l’ordre il y a trois mois. Comme le rappelle le président Igor Souchu, il était  en première ligne  ce samedi 25 mars dans le sud des Deux-Sèvres. Aux côtés des blacks blocs qu’il décrit comme des éléments  protecteurs  avec lui.

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Privas (Ardèche) : huit mois avec sursis pour l’antenne cramée pendant le sommet du G7 de Biarritz

Ardèche et Vaucluse. Dix personnes condamnées pour
avoir incendié une antenne relais
Le Dauphiné/France Bleu, 13 juin 2023

Bourg-Saint-Andéol (Ardèche), 24 août 2019. L’antenne TDF part en fumée pendant le sommet du G7

Mardi 13 juin, le tribunal correctionnel de Privas a condamné dix personnes pour l’incendie criminel d’une antenne relais de TDF à Bourg-Saint-Andéol (Sud-Ardèche), la nuit du 23 au 24 août 2019. Les réseaux téléphoniques SFR, Bouygues et Free ainsi que les réseaux de la TNT et de la radio avaient été perturbés sur un rayon d’environ 30 kilomètres. Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient été privées de réseau téléphonique portable ainsi que de télévision.

Grâce à l’analyse des téléphones portables, 9 personnes dans la mouvance des gilets jaunes avaient été arrêtées dans le cadre d’une information judiciaire et mises en examen pour destruction de biens appartenant à autrui et une pour complicité de destruction de biens appartenant à autrui. Tous ont rapidement reconnu leur participation à une réunion le 23 août à Bollène chez celle qui avait élaboré cette action. L’instigatrice de cette action avait expliqué qu’elle voulait marquer les esprits alors que s’ouvrait à Biarritz ce 24 août 2019 une réunion du G7. La cible avait été décidée parce que facile d’accès : l’antenne relai de Bourg-Saint-Andéol se trouve au bord de la départementale. Lire la suite

Montreuil : Petit point sur les garde-à-vue dans l’affaire de l’usine Lafarge

Lundi 5 juin 5 personnes ont été perquisitionnées à Montreuil, puis mises en garde-à-vue par la sous-direction antiterroriste (SDAT), dans ses locaux à Levallois-Perret. Les personnes sont accusées d’avoir participé à l’« invasion-sabotage » de l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air (13, Bouches du Rhône), le 10 décembre 2022. C’est le premier communiqué concernant les personnes de Montreuil sur le sujet, il n’est pas complet, d’autres suivront peut-être.

Ce qu’on leur reproche :

  • Détérioration du bien d’autrui par moyen dangereux, avec la circonstance aggravante de « bande organisée », cette qualification fait de cette procédure une procédure « criminelle » ;
  • Association de malfaiteurs formée en vue de la commission d’un délit puni d’au moins 5 ans d’emprisonnement, qui s’étendrait du 1er janvier 2022 au 10 décembre 2022 ;
  • Dégradation en réunion avec dissimulation du visage ;

Il semble que la SDAT ait été chargée de toute l’enquête depuis au moins février 2023, et qu’elle ait ordonné toutes les arrestations en France. L’enquête est dirigée par deux juges d’instruction à Aix-en-Provence dont Laure Delsupexhe. Les 5 garde-à-vue ont duré 82 heures. Pendant les garde-à-vue, le chef d’inculpation de « refus de donner le code de déverrouillage de téléphone et d’ordinateur » a été ajouté. Les 5 personnes gardées-à-vue sont sorties libres, sans contrôle judiciaire. Si elles sont convoquées par les juges d’instruction, elles pourront être mises en examen, ou qualifiées de « témoin assisté » ou de « témoin », et risqueront alors un procès. Il est aussi possible que les poursuites soient abandonnées (mais en vrai qui y croit au vu des moyens employés ?). 3 personnes sont convoquées dans un an pour refus de signalétique. Les 5 gardé.es-à-vue ont tenu le « je n’ai rien à déclarer » pendant tous les interrogatoires.
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Hambourg (Allemagne) : un tracker trouvé sur le scooter d’une compagnonne

Traduit de l’allemand de de.indymedia, 11 mai 2023

Ces derniers jours, un « AirTag » de la société Apple a été trouvé dans le siège d’un scooter. Le scooter est utilisé par une compagnonne anarchiste de Hambourg, qui a déjà fait l’objet de mesures de surveillance et d’enquête par le passé.

Le petit appareil plat, d’un diamètre d’environ 3 centimètres et d’une hauteur de moins d’un centimètre, a été inséré dans le rembourrage du siège du scooter par une fente apparemment faite avec un cutter ou un outil similaire. On peut supposer qu’un service d’enquête ou de protection de la constitution [anti-terrorisme allemand] est responsable du placement de ce tracker.

Apple commercialise à l’origine les AirTags dans le but de localiser des objets tels qu’un trousseau de clés, un portefeuille ou autre objet « égaré » dans l’environnement immédiat de son propre smartphone. Il fonctionne via Bluetooth et a tout d’abord une portée immédiate et maximale d’environ 100 mètres à l’extérieur.
Il ne devient un instrument permettant de suivre les mouvements d’une autre personne qu’avec la fonction « Find My » des iPhones d’Apple.
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