Archives de catégorie : Répression

Niort (Deux-Sèvres) : suite des procès contre les manifestants de Sainte-Soline

Le lapin, le moine et le militaire : le procès surréaliste
des manifestants de Sainte-Soline

Mediapart, 28 juillet 2023 (extrait)

Quatre personnes ont été condamnées, jeudi 27 juillet, à des peines de prison à l’issue d’une longue audience sur des faits commis lors de la manifestation contre les mégabassines en mars dernier.

Jeudi 27 juillet avait lieu le premier procès des manifestants de Sainte-Soline – hormis une comparution immédiate le 22 juin à l’issue de laquelle un homme de 42 ans avait été écroué et écopé de dix mois de prison pour avoir jeté des pierres sur les gendarmes. Le procès des organisateurs de cette manifestation interdite par la préfecture aura lieu en septembre . Pour l’heure, ils sont quatre prévenus poursuivis pour des faits commis dans ce champ des Deux-Sèvres où huit mille personnes se sont réunies en mars pour s’opposer à une réserve de substitution creusée au bénéfice de douze agriculteurs irrigants.

Après les mots du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, sur les « écoterroristes » de Sainte-Soline , les voilà devant la justice, du moins ceux que les enquêteurs ont estimé avoir confondus. Et le contraste entre le terme et la réalité est si disproportionné qu’il en est presque parodique. Dans le public de l’audience, toutes les chaises sont occupées. Et quand les portes de la salle d’audience s’ouvrent, les huées et les chants des quelque cinq cents manifestant·es réuni·es dehors inondent la pièce. Le procès va durer près de dix heures et se finir un peu avant minuit

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Le chiffre du jour : 600 incarcérés suite aux émeutes

Le 19 juillet, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a communiqué au cours d’une interview sur RTL plusieurs chiffres sur la répression en lien avec les émeutes ayant éclaté après l’assassinat policier de Nahel : entre le 27 juin et le 13 juillet, 1.278 jugements ont été prononcés, avec 95% de condamnations. Le ministre a ajouté que 1.300 personnes avaient été déférées au parquet, dont 905 qui avaient fait l’objet d’une comparution immédiate. A l’issue de ces audiences (en comparution immédiate ou pas), 1.056 personnes ont été condamnées à une peine d’emprisonnement, dont 742 à une peine ferme avec un quantum moyen de 8,2 mois. Pour l’instant, 600 personnes ont été incarcérées.
En 2005, après trois semaines de révolte urbaine consécutives à la mort de deux adolescents à Clichy-sous-Bois, poursuivis par des policiers, 4 728 personnes avaient été interpellées et la justice avait prononcé plus de 400 condamnations à des peines de prison ferme.

Berlin (Allemagne) : On conspire – mise à jour sur l’enquête en cours

[Traduit de l’allemand de Kontrapolis par le Counter-Surveillance Resource Center, 27 juin 2023]

Introduction

Avec ce texte, on veut donner un aperçu de l’enquête en cours contre deux camarades qui ont été arrêté·e·s le 16 février 2023 à Adlershof, Berlin. On pense que les expériences individuelles peuvent être d’une utilité collective lorsqu’on trouve les bons moyens de les partager. La répression ne doit surtout pas être subie individuellement comme une fatalité, mais doit plutôt être une opportunité de nous rassembler dans un moment d’offensive. Ce texte devrait être un pas de plus dans cette direction.

Qu’est ce qui s’est passé ?

Dans la nuit du 15 au 16 février, l’hélicoptère de la police fédérale (« Pirol »[1].) effectue un de ses vols de surveillance de routine. À 0h26, l’équipe, à l’aide de caméras thermiques, identifie deux personnes sur les voies de chemin-de-fer au sud de S-Bahnhof Adlershof[2]. Ils alertent le centre de contrôle d’Ostbahnhof[3], qui envoie alors deux voitures de patrouille et une voiture civile (toutes de la police fédérale, puisque le chemin de fer relève de la juridiction fédérale) à Adlershof. Lire la suite

Les chiffres du jour sur les émeutes [MàJ]

Au total entre la nuit du 27 au 28 juin et celle du 3 au 4 juillet, il y a eu officiellement 12 031 véhicules brûlés, 2 508 bâtiments incendiés ou dégradés, dont 273 locaux de la police nationale, municipale et de la gendarmerie, 105 mairies incendiées ou dégradées, 168 écoles qui ont fait l’objet d’attaques. 722 membres des forces de l’ordre ont été blessés.

3 625 personnes ont été placées en garde à vue
sur l’ensemble du territoire (dont 1124 mineurs). Parmi l’ensemble des interpellés, « la moyenne d’âge est entre 17 et 18 ans (…) le plus jeune a 11 ans et le plus âgé 59 ans, un tiers sont mineurs », « 60% du total n’ont pas de casier judiciaire », « 10% des personnes interpellées sont non-françaises et il y a eu 40 placements en centre de rétention administrative » selon le ministre de l’Intérieur. Sur le nombre de gardés-à-vue, 990 majeurs et 253 mineurs ont été déférés devant le parquet, et 480 majeurs renvoyés au tribunal en comparution immédiate. A ce jour, 380 personnes ont été envoyées en prison, qu’elles aient été condamnées ou placées en détention provisoire en attente d’un procès.

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Turin (Italie) : Alfredo et Anna ont été condamnés à 23 ans et 17 ans et 9 mois

En attendant un texte plus détaillé sur l’audience, nous vous informons que le 26 juin, la Cour d’Assises d’Appel de Turin a établi l’étendue des peines contre les anarchistes Anna Beniamino et Alfredo Cospito dans le procès Scripta Manent, les condamnant respectivement à 17 ans et 9 mois et 23 ans de prison. Ainsi, la possibilité d’une condamnation à perpétuité pour Alfredo, demandée par le parquet de Turin lors de l’audience d’appel du 5 décembre 2022 et plus tard lors des audiences d’appel des 19 et 26 juin (alors qu’une peine de 27 ans et 1 mois était demandée pour Anna), a été définitivement écartée.

Rappelons que lors du procès Scripta Manent – outre les accusations d’association subversive à finalité terroriste ou de subversion de l’ordre démocratique, d’attentat terroriste, d’incitation à commettre des crimes aggravés par l’objectif de terrorisme, etc. –, plusieurs inculpations et condamnations pour massacre ont suivi contre Anna et Alfredo. D’abord pour l’action dans le quartier bourgeois de Crocetta (Turin, 2007) et ensuite pour l’action contre la caserne des élèves carabiniers (Fossano, 2006).
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Lyon (Rhône) : récit de la garde à vue du 05/06 dans le cadre d’une enquête sur le sabotage d’une usine Lafarge

Lundi 5 juin, à travers la France, une quinzaine de personnes sont perquisitionnées et interpellées, accusées d’avoir participé à l’« invasion-sabotage » de l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air (13, Bouche-du-Rhône), le 10 décembre 2022, dont les dommages sont estimés à hauteur de 6 millions d’euros. Nous rédigeons ce communiqué alors que, le mardi 20 juin, 18 personnes ont de nouveaux été arrêtées dans des conditions similaires.

Nous sommes des proches de la personne arrêtée à Lyon, et comme les proches des interpellées de Montreuil (1), nous allons faire ici le récit de l’interpellation de notre camarade. Nous décidons d’intervenir aujourd’hui en publiant ce texte afin de mettre en lumière les méthodes employées par l’État et ses chiens pour mater tout ce qui semble lui faire opposition ; pour rendre publique le récit d’une expérience qui nous concerne toutes et tous.

1. Perquisition

Lundi 5 juin, 3 flics sonnent à la porte de l’appartement de notre camarade à 6h du matin, la porte leur est ouverte – se présentent deux gendarmes de Marseille et un troisième qui dit être lyonnais sans préciser le service auquel il est rattaché. Rétrospectivement, notre ami a émis un doute sur la provenance de ce dernier ; doute alimenté, plus tard, par des remarques faites à la volée qui révèlent une méconnaissance de la ville. Parmi les 2 personnes présentes dans l’appartement, l’une est recherchée, l’autre est soumise à un contrôle d’identité avant d’être autorisée à partir avec son ordinateur à condition de le déverrouiller afin de « prouver qu’il lui appartient ». Suspectant la méthode, elle refuse : on ne peut pas faire confiance à la police. Son ordinateur est finalement saisi avant qu’elle ne quitte l’appartement.

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Limoges (Haute-Vienne) : Greg est sorti !

Après un mois enfermé dans la taule de Limoges dans le cadre de 3 mandats d’arret européens faits par l’Italie, Greg a été libéré.
Lors de l’audience du 22 juin devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Limoges, les juges ont décidé de faire sortir Greg de prison avec un contrôle judiciaire en attendant l’audience du 6 juillet.  L’avocat général [c’est-à-dire le représentant du parquet] était bien deg…

Les débats ont été assez rapides. La justice italienne n’ayant pas répondu à toutes les questions demandées, notamment celle de savoir si Greg peut effectuer sa peine en france. Les juges et l’avocat général ont donc décidé de reporter la décision au 6 juillet en demandant entre temps à nouveau des choses à l’italie. L’avocate du pote a demandé à ce que Greg sorte de prison en attendant.

Il doit vivre chez sa mère jusqu’au 6 juillet, signer 2 fois par semaine à la gendarmerie et se présenter à la prochaine audience.  Les courriers qui arriveront à la taule entre temps seront à priori transférés chez sa daronne, son adresse ne sera pas communiquée, normal.
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Le chiffre du jour : 89 502 mesures d’espionnage préventif

Parmi les fastidieuses publications que sort chaque année l’Etat français pour offrir un semblant de vernis démocratique, se trouve le rapport annuel de la Commission nationale de Contrôle des Techniques de Renseignement (CNCTR), l’organisme créé en 2015 pour contrôler le bon usage des mesures d’espionnage déployées par lesdits services. Le 15 juin dernier, la sortie de son Rapport annuel 2022 est certes passée un peu inaperçue, mais mérite tout de même d’en extraire quelques infos. Et ce, d’autant plus que ce rapport détaille la panoplie officielle de mesures de surveillance effectuées de leur propre chef, en amont et à titre préventif, par l’ensemble des services de renseignements, en nous laissant imaginer comment cette inflation peut ensuite se traduire en surveillances supplémentaires prolongées dans un cadre non plus administratif mais judiciaire (sous forme d’ouverture d’enquête préliminaire ou d’instruction dont l’intéressé.e n’aura pas immédiatement connaissance).

Pour commencer, rappelons tout de même la liste des services concernés par les chiffres qui vont suivre, et qui sont la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), la Direction du Renseignement et de la Sécurité de la Défense (DRSD), la Direction du Renseignement militaire (DRM), la Direction nationale du Renseignement et des Enquêtes douanières (DNRED) et l’unité de Traitement du Renseignement et Action contre les Circuits financiers clandestins (Tracfin), auxquels s’ajoutent les services dits du second cercle, à savoir la Direction du Renseignement de la Préfecture de Police de Paris (DRPP) ; le Service central du Renseignement territorial (SCRT, ex-RG), la Sous-Direction de l’Anticipation opérationnelle (SDAO) et le Service national du Renseignement pénitentiaire (SNRP). Et précisons aussi que ces chiffres sont bien entendu la partie émergée de l’iceberg, soit ceux inscrits dans le cadre « légal » du contrôle par la CNCTR, et pas la réalité brute dans sa complexité qui est évidemment supérieure. Lire la suite

Niort (Deux-Sèvres) : l’Etat se venge suite à Sainte-Soline

Manifestation interdite de Sainte-Soline : une figure militante
et un gilet jaune en prison
Courrier de l’Ouest, 22 juin 2023

Trois mois après les heurts survenus au pied de la « bassine » de Sainte-Soline, le tribunal correctionnel de Niort a condamné, ce jeudi 22 juin, un manifestant à dix mois de prison. Un autre a été placé en détention provisoire dans l’attente de son jugement le 27 juillet aux côtés de trois autres militants.

« J’y suis allé à la rage. Je voulais rentrer dans la bassine, voir à quoi ça ressemble. Je suis contre ces projets. C’était une curiosité malsaine ».  A la barre du tribunal correctionnel de Niort, ce jeudi 22 juin, Cédric, 42 ans, ne nie rien de sa participation à la manifestation interdite de Sainte-Soline marquée par des affrontements violents entre des milliers de militants et de forces de l’ordre il y a trois mois. Comme le rappelle le président Igor Souchu, il était  en première ligne  ce samedi 25 mars dans le sud des Deux-Sèvres. Aux côtés des blacks blocs qu’il décrit comme des éléments  protecteurs  avec lui.

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Privas (Ardèche) : huit mois avec sursis pour l’antenne cramée pendant le sommet du G7 de Biarritz

Ardèche et Vaucluse. Dix personnes condamnées pour
avoir incendié une antenne relais
Le Dauphiné/France Bleu, 13 juin 2023

Bourg-Saint-Andéol (Ardèche), 24 août 2019. L’antenne TDF part en fumée pendant le sommet du G7

Mardi 13 juin, le tribunal correctionnel de Privas a condamné dix personnes pour l’incendie criminel d’une antenne relais de TDF à Bourg-Saint-Andéol (Sud-Ardèche), la nuit du 23 au 24 août 2019. Les réseaux téléphoniques SFR, Bouygues et Free ainsi que les réseaux de la TNT et de la radio avaient été perturbés sur un rayon d’environ 30 kilomètres. Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient été privées de réseau téléphonique portable ainsi que de télévision.

Grâce à l’analyse des téléphones portables, 9 personnes dans la mouvance des gilets jaunes avaient été arrêtées dans le cadre d’une information judiciaire et mises en examen pour destruction de biens appartenant à autrui et une pour complicité de destruction de biens appartenant à autrui. Tous ont rapidement reconnu leur participation à une réunion le 23 août à Bollène chez celle qui avait élaboré cette action. L’instigatrice de cette action avait expliqué qu’elle voulait marquer les esprits alors que s’ouvrait à Biarritz ce 24 août 2019 une réunion du G7. La cible avait été décidée parce que facile d’accès : l’antenne relai de Bourg-Saint-Andéol se trouve au bord de la départementale. Lire la suite

Montreuil : Petit point sur les garde-à-vue dans l’affaire de l’usine Lafarge

Lundi 5 juin 5 personnes ont été perquisitionnées à Montreuil, puis mises en garde-à-vue par la sous-direction antiterroriste (SDAT), dans ses locaux à Levallois-Perret. Les personnes sont accusées d’avoir participé à l’« invasion-sabotage » de l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air (13, Bouches du Rhône), le 10 décembre 2022. C’est le premier communiqué concernant les personnes de Montreuil sur le sujet, il n’est pas complet, d’autres suivront peut-être.

Ce qu’on leur reproche :

  • Détérioration du bien d’autrui par moyen dangereux, avec la circonstance aggravante de « bande organisée », cette qualification fait de cette procédure une procédure « criminelle » ;
  • Association de malfaiteurs formée en vue de la commission d’un délit puni d’au moins 5 ans d’emprisonnement, qui s’étendrait du 1er janvier 2022 au 10 décembre 2022 ;
  • Dégradation en réunion avec dissimulation du visage ;

Il semble que la SDAT ait été chargée de toute l’enquête depuis au moins février 2023, et qu’elle ait ordonné toutes les arrestations en France. L’enquête est dirigée par deux juges d’instruction à Aix-en-Provence dont Laure Delsupexhe. Les 5 garde-à-vue ont duré 82 heures. Pendant les garde-à-vue, le chef d’inculpation de « refus de donner le code de déverrouillage de téléphone et d’ordinateur » a été ajouté. Les 5 personnes gardées-à-vue sont sorties libres, sans contrôle judiciaire. Si elles sont convoquées par les juges d’instruction, elles pourront être mises en examen, ou qualifiées de « témoin assisté » ou de « témoin », et risqueront alors un procès. Il est aussi possible que les poursuites soient abandonnées (mais en vrai qui y croit au vu des moyens employés ?). 3 personnes sont convoquées dans un an pour refus de signalétique. Les 5 gardé.es-à-vue ont tenu le « je n’ai rien à déclarer » pendant tous les interrogatoires.
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Hambourg (Allemagne) : un tracker trouvé sur le scooter d’une compagnonne

Traduit de l’allemand de de.indymedia, 11 mai 2023

Ces derniers jours, un « AirTag » de la société Apple a été trouvé dans le siège d’un scooter. Le scooter est utilisé par une compagnonne anarchiste de Hambourg, qui a déjà fait l’objet de mesures de surveillance et d’enquête par le passé.

Le petit appareil plat, d’un diamètre d’environ 3 centimètres et d’une hauteur de moins d’un centimètre, a été inséré dans le rembourrage du siège du scooter par une fente apparemment faite avec un cutter ou un outil similaire. On peut supposer qu’un service d’enquête ou de protection de la constitution [anti-terrorisme allemand] est responsable du placement de ce tracker.

Apple commercialise à l’origine les AirTags dans le but de localiser des objets tels qu’un trousseau de clés, un portefeuille ou autre objet « égaré » dans l’environnement immédiat de son propre smartphone. Il fonctionne via Bluetooth et a tout d’abord une portée immédiate et maximale d’environ 100 mètres à l’extérieur.
Il ne devient un instrument permettant de suivre les mouvements d’une autre personne qu’avec la fonction « Find My » des iPhones d’Apple.
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Belgique/Angleterre : usage de la section 7 contre une anarchiste belge

Le samedi 6 mai 2023, une anarchiste de Belgique a été sortie du bus par cinq flics, en arrivant sur le sol anglais, alors qu’elle était en route pour le Royaume-Uni. Détail non-négligeable : c’était pendant le week-end du couronnement du Roi. Elle a été arrêtée (“detained, not arrested”) par la police anti-terroriste de Kent (counter-terrorism division) sur base de la législation anti-terroriste section 7.

Au commissariat, elle a été détenue pendant 6 heures, ce qui est le maximum légal sans envoi en prison (entre l’arrestation et la relâche). Sous la législation Section 7, il est prévu que la personne soit interrogée (enregistrée en audio) avec prise d’empreinte et d’ADN, photos du visage, du corps et des tatouages, on lui demande l’accès au code de son téléphone dont le contenu est totalement copié. Quand on refuse, l’utilisation de la violence est prévue dans la loi et si on persiste dans le refus, on est envoyé en prison, pour une durée indéterminée – le temps de récolter les informations souhaitées. On offre la possibilité d’être assisté.e par un.e avocat.e, en disant que celui ou celle-ci ne fera que confirmer la législation. La personne a subi cette procédure extrêmement violente.

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Pense-bête : checker régulièrement sous les sièges

Joinville-le-Pont: l’engin suspect dans la voiture d’un fiché S
était en fait une balise de la police
BFMtv, 13 mai 2023

À Joinville-le-Pont (Val-de-Marne), un simple contrôle routier a donné lieu au déploiement de nombreux policiers et à la mise en place d’un vaste périmètre de sécurité.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 00h45, un équipage local de la police constate un délit routier. Le véhicule circule en empiétant sur les deux voies de circulation. Les policiers se portent à la hauteur du conducteur et constatent que celui-ci porte des gants et qu’il y a trois hommes à bord. Ils lui demandent de s’arrêter et font sortir les occupants pour un contrôle d’identité.

Les policiers constatent que le conducteur est fiché S pour appartenance à la mouvance islamiste radicale. En fouillant le véhicule, ils découvrent sous le siège conducteur un dispositif artisanal semblant constitué de plusieurs piles, reliées à des fils électriques et entouré de scotch noir.

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Naples (Italie) : nouvelle opération répressive contre des compagnon.nes

[reçu par mail, 9 avril 2023]

En solidarité avec Zac et avec tous les prisonniers

Ce 28 mars, dans deux maisons à Naples et Pozzuoli, des perquisitions ont été effectuées dans le cadre d’une enquête 270 bis pour association terroriste. Cette enquête conduite par le procureur De Marco Maurizio, touche 12 personnes et a débuté en mai 2022.

L’accusation parle d’une attaque incendiaire/explosive qui a eu lieu le 4 mars 2021 contre le
consulat grec ; le parquet place cette attaque dans le contexte de la campagne de solidarité avec le prisonnier révolutionnaire Dimitris Koufontinas, qui était à l’époque en grève de la faim.

D’apr
ès les documents, le temps de l’arrestation de Zac a été accéléré par les nombreuses actions de solidarité avec Alfredo Cospito, prisonnier anarchiste en grève de la faim contre le 41 bis et contre la peine de perpétuité incompressible.
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