Archives par mot-clé : Allemagne

Brême (Allemagne) : l’expulseur à coups de masse

Attaque de l’entreprise Müller & Bremermann-Immobilien !
traduit de l’allemand de de.indymedia, 13 septembre 2021

La nuit dernière, nous avons brisé de nombreuses vitres du siège principal de l’entreprise Müller & Bremermann-Immobilien (M&B-I) au n° 250 de l’allée Franz-Schütte dans le quartier de Horn-Lehe, à Brême.

Les vitres sécurisées représentaient un vrai défi et il a été presque impossible de les défoncer complètement. Nous sommes pourtant optimistes quant au fait d’avoir causé de gros dégâts. Pour rappel : il y a deux mois à peine, le 14 juillet, les flics ont effectué une expulsion forcée brutale dans le quartier de Steintor. Et cela en raison du refus des chefs de l’entreprise M&B-I de différer l’expulsion, bien qu’un délai de deux semaines ait été demandé. Des capitalistes accomplis, c’est-à-dire des gens qui jettent des personnes à la rue par principe. Qui commencent par laisser les bâtiments vides se dégrader pour ensuite les faire expulser quand ils sont occupés. Ces gens tirent profit des crises économiques, des bulles immobilières et de la spéculation sur les locaux vides.
Lire la suite

Hambourg (Allemagne) : une analyse du dossier des « Trois du banc public »

Espionnages et autres désagréments
traduit de l’allemand de de.indymedia, 29 août 2021

Une analyse de la mise sous observation et de la surveillance des trois anarchistes condamné-e-s dans le dit « Procès du banc-public ».

Dans le texte qui suit nous voulons essayer de résumer les surveillances et les mesures d’investigation autour de la « procédure du banc-public » ainsi que d’expliciter certains points qui peuvent être importants pour des personnes grandement intéressées à préserver leur sphère privée.

Nous voulons d’abord souligner que tout ce qui suit est basé sur les dossiers des keufs et sur les conclusions que nous en avons tirées. De par sa nature même, l’appareil sécuritaire ne montre pas volontiers son jeu et même dans les procédures criminelles, il ne présente ouvertement que les éléments de ses rapports qu’il croit absolument indispensables. La publication de tous les procès-verbaux de surveillances demandée par les avocat-e-s a été, comme attendu, refusée. Par conséquent, nos comptes-rendus sont aussi incomplets. Tirez en vos conclusions et vos enseignements, mais ne considérez rien comme des vérités établies – nous racontons ici une histoire que les keufs ont compilée dans un dossier !
Dans un souci de simplification nous caractériserons les accusé-e-s comme personne 1, 2 et 3, dans leur ordre d’apparition en scène.
Lire la suite

Berlin (Allemagne) : deux fourgonnettes de Vonovia en fumée

Traduit de l’allemand de chronik, 4 août 2021

Dans la nuit du 3 au 4 août 2021, nous avons incendié des véhicules de l’entreprise Vonovia dans les quartiers de Berlin Mitte et de Lichtenberg.

Il n’y a pas grand-chose à rajouter de plus sur Vonovia. Ce sont des requins de l’immobilier et de grands capitalistes qui pèsent des milliards. Ils prévoient actuellement de reprendre Deutsche Wohnen pour la troisième fois. Dans le capitalisme, il existe de nombreuses entreprises et personnes responsables qui assurent sa pérennité par leur existence. Vonovia, comme beaucoup d’autres, est à l’évidence l’un d’entre eux.

Pourtant, cet incendie criminel n’est pas un acte de vengeance contre leur politique d’entreprise.
Lire la suite

Berlin (Allemagne) : deux camionnettes de fachos en cendres

Traduit de l’allemand de chronik, 6 août 2021

(Berliner Zeitung, extrait). Tôt ce vendredi matin, deux camionnettes ont pris feu sur l’ancien site de la Stasi dans la Ruschestrasse à Berlin-Lichtenberg. Les véhicules étaient garés dans une cour, ont précisé les pompiers. Le compartiment moteur d’un des fourgons était en feu, en touchant l’arrière de l’autre.

Les camionnettes avaient été louées auprès d’une société de location. Dans le cas présent, une brigade de l’Office d’État des enquêtes criminelles (Landeskriminalamt) a pris en charge l’enquête, en soupçonnant un incendie volontaire. [Et pour cause, puisqu’on peut apprendre par un autre article de presse qu’elles contenaient rien moins que du matériel de propagande du parti populiste d’extrême-droite AfD…]
Voir les belles photos

Altena (Allemagne) : des voitures de flics sous les feux de la critique

traduit de l’allemand de chronik, 31 juillet 2021 (extrait)

(Focus). Dans la région de Rhénanie-du-Nord-Westphalie à Altena, des inconnus ont incendié deux voitures de patrouille de la police dans un parking souterrain vendredi 30 juillet. L’incendie, qui a totalement détruit les deux véhicules, a été découvert vers 12h30. En plus du poste de police, il y a aussi des magasins et des appartements dans le complexe immobilier au dessus du parking, qui a été en grande partie évacué par les pompiers pour éteindre le feu. Tous les locataires et utilisateurs de l’immeuble ont pu regagner leur logement après extinction.

Cet incendie à Altena, qui a été durement touchée par les inondations catastrophiques il y a quelques semaines, a provoqué de longs embouteillages autour des lieux de l’incendie, bloquant la Lenneuferstraße jusqu’à environ 15 heures. Les responsables estiment le montant des dégâts à plus de 100 000 euros. Aucune information n’a encore pu être donnée sur d’éventuels dommages au parking souterrain. La Sécurité d’Etat de Hagen a ouvert une enquête.


Lire la suite sur une troisième voiture de flics incendiée

Schwalmstadt (Allemagne) : sabotage contre le chantier d’autoroute

La forêt de Dannenrod après l’abattage des arbres pour faire place à l’autoroute A49

Des engins de chantiers de l’A49 mis hors service
traduit de l’allemand de Chronik, 4 juillet 2021

(HNA).
À Treysa, un quartier rattaché à Schwalmstadt dans la région de Hesse, des engins de chantier ont été endommagés par des inconnus sur le chantier de la A49 ce week-end [l’autoroute pour laquelle la forêt de Dannenrod a été rasée malgré la lutte]. Selon la police, les dégâts s’élèvent à 150 000 euros.

Cinq véhicules et équipements de chantier différents sur le chantier de construction de l’A 49 près de Treysa ont été gravement endommagés par des inconnus le week-end dernier. La police soupçonne un lien avec les manifestations contre la poursuite de la construction de l’A 49. La sûreté de l’État de la police criminelle de Homberg a repris l’enquête.
Lire la suite

Wanted interconnectés

Saarlouis, petite bourgade allemande de 35 000 habitants située à une cinquantaine de kilomètres de Metz (Moselle), ne fait pas souvent parler d’elle de ce côté-ci en dehors des manuels d’histoire. Les nostalgiques d’une France expansionniste se souviendront par exemple que cette ville-forteresse fondée par Vauban en 1680 est restée un morne poste frontalier jusqu’à la chute de l’empire napoléonien en 1815, avant de redevenir hexagonale par deux fois lors de l’occupation forcée de la région de la Sarre ayant suivi chaque guerre mondiale (1920-1935, 1945-1956). Quant aux plus autoritaires, ils écraseront certainement une larme en découvrant que Saarlouis fut la ville de naissance de Marx-père, né sujet du Royaume de France et mort sujet du Royaume de Prusse, alimentant peut-être la vindicte de son fameux rejeton contenue dans sa lettre à Engels du 20 juillet 1870 lors de la guerre franco-prussienne, quelques mois avant que la Commune de Paris ne vienne rebattre les cartes : « Les Français ont besoin d’une raclée. Si les Prussiens l’emportent, la centralisation du pouvoir d’Etat favorisera la centralisation de la classe ouvrière allemande… la suprématie allemande déplacerait [enfin] le centre de gravité du mouvement ouvrier ouest-européen en le transférant en Allemagne. »

Oubliée de beaucoup, Saarlouis a pourtant refait parler d’elle le 2 juillet dernier, lorsque le journal Bild a publié deux photos du visage d’un inconnu (masqué) en pleine action, capté par une caméra de vidéosurveillance, sous ce titre retentissant : « Prime de 2000 euros offerte. Qui connaît cet incendiaire d’antennes-relais ? ». Jusqu’alors plutôt discrète sur des faits qu’elle n’avait pu entièrement taire, et certainement lasse de faire chou blanc, c’est donc aux lecteurs d’un torchon populiste que la police a décidé de faire confiance pour l’aider dans ses recherches, n’ignorant pas qu’une bonne partie de son lectorat est justement composé des milliers d’ouvriers et de leurs familles de l’usine automobile Ford-Europe, qui fait vivre la bonne ville de Saarlouis depuis une cinquantaine d’années. Rien de nouveau sous le soleil en tout cas, puisque la pratique délatoire du journal du groupe Springer et son étroite collaboration avec la police remonte aux lointaines et tumultueuses années 60 contre les dits « groupes extraparlementaires », ce qui lui avait d’ailleurs valu de nombreux déboires, y compris explosifs.
Lire la suite

Berlin (Allemagne) : saboter à la source le complexe industriel de Tesla

Lundi 17 mai 2021, le célèbre patron milliardaire de SpaceX et de Tesla Elon Musk s’est déplacé à Grünheide, petite ville située à l’est de la capitale allemande dans le Brandebourg, afin de visiter le site de sa future usine de voitures électriques de luxe, qui sera sa quatrième « Gigafactory » dans le monde (après celles des Etats-Unis et de Chine), exploitant 12 000 personnes. Il a annoncé son ouverture programmée pour fin 2021, où Tesla devrait y produire d’un côté 500 000 voitures du Model Y, mais aussi des cellules de batteries pour en faire à terme la plus grande usine d’Europe en la matière.

La nuit du 25 au mercredi 26 mai vers 3 heures, ses beaux projets avaient toutefois un peu de fumée dans l’aile et prendront un peu de retard. En effet, à environ 250 mètres du site de l’usine Tesla de Berlin/Grünheide –et plus précisément à proximité immédiate de l’autoroute A10 au niveau de la sortie Freienbrink –, le groupe Volcan a incendié avec succès six câbles électriques à haute tension (110 000 volts) de la compagnie Edis qui alimentaient le chantier et se trouvaient dans un couloir dédié derrière une clôture.
Lire la suite et la revendication

Munich (Allemagne) : saboter l’industrie de guerre à la source

traduit de l’allemand de chronik, 21 mai 2021

Couper le jus aux producteurs de guerre !
Foutre un coup de pied au cul des fournisseurs d’énergie !

Le 21 mai 2021, nous avons attaqué le réseau d’électricité et de fibre optique de la compagnie Stadtwerke (SWM) dans l’Est de Munich. Le principal objectif de cette action était la société d’armement Rohde & Schwarz située près de la gare de l’Est, à qui nous avons heureusement pu couper le jus pour au moins 24 heures.

Rohde & Schwarz est l’une des nombreuses entreprises qui tirent leurs profits de la production d’armes, de la guerre et de la mort, et qui contribuent à ce que depuis des années l’Allemagne figure parmi les 5 premiers exportateurs d’armement au classement mondial.
Lire la suite du communiqué et ce qu’en dit la presse

Berlin (Allemagne) : ça chauffe la veille de l’expulsion

traduit de l’allemand de chronik, 25 mars 2021

(Berliner Zeitung). La protestation contre l’expulsion programmée du bar de quartier Meuterei a connu une escalade dans la nuit de mercredi 24 à jeudi 25 mars. Des vandales ont mis le feu dans plusieurs quartiers de la ville. Des voitures de luxe ont brûlé, ainsi que des véhicules d’entreprises immobilières, des containers à poubelles et l’entrée d’un poste de police municipale !

► A Lichtenberg, dans la rue Gotlindestraße la Mercedes Citaro d’une entreprise de travaux urbains a brûlé vers 1h.
► A Prenzlauer Berg dans la rue Süderbrokerweg une BMW a entièrement brûlé vers 1h30.
► A Mitte, dans la rue Hannoverschen une Porsche Cayenne tout terrain a brûlé vers 1h30.
► A Reinickendorf, dans la rue Brusebergstraße, une fourgonnette d’une entreprise immobilière a brûlé vers 2h. Une voiture garée devant a aussi été atteinte par les flammes.
► A Reinickendorf, dans la rue Lübener Weg, des inconnus ont placé des pneus de voiture devant la porte d’entrée de la police municipale (Ordnungsamt, OA, voir ci-contre) du quartier. L’entrée a été gravement endommagée et le bâtiment enfumé.
Continuer la lecture de Berlin (Allemagne) : ça chauffe la veille de l’expulsion

Allemagne : quelques brèves de février

Flensbourg (Schleswig-Holstein) : le gentrificateur perd ses véhicules
traduit de l’allemand de Chronik, 21 février 2021

(SHZ). Dimanche soir vers 20h, une voiture de service de l’investisseur hôtelier de Flensbourg, Jan Duschkewitz, est partie en fumée à Holsteingang près du vieux lycée.

Jan Duschkewitz est un investisseur dans le très contesté hôtel de la gare. Des autonomes ont annoncé que pour chaque arbre abattu, une voiture serait incendiée.

En janvier déjà, plusieurs véhicules d’entreprise de Duschkewitz avaient été dégradés. Son entreprise, de même que l’établissement de son co-investisseur, Ralf Hansen, sont actuellement sous protection policière.
Continuer la lecture de Allemagne : quelques brèves de février

Munich (Allemagne) : une évasion à la prison de Stadelheim

traduit de l’allemand de Zündlumpen, 18 février 2021

Mardi 9 février, un détenu s’est évadé de la prison munichoise de Stadelheim. Selon les médias, il s’est caché dans un camion de livraison qui avait livré des marchandises à l’intérieur, puis a quitté la prison en matinée malgré la surveillance des porcs des forces de la justice. Malheureusement, il a été repris quelques heures plus tard près du domicile familial.

En 1986, six prisonniers avaient réussi à s’évader de Stadelheim avec de fausses clés en utilisant les points faibles des portes, puis à travers un puits d’alimentation souterrain qui menait au réseau des égouts. Au début des années 90, deux prisonniers s’étaient évadés en franchissant le mur de la prison de six mètres de haut. La situation avait été favorisée par une cabane de chantier dont les prisonniers avaient su profiter. Malheureusement, l’un des deux s’était blessé au pied en sautant dans le vide, et ils avaient été repris. Selon le porc-en-chef de la taule de Stadelheim, la méthode la plus répandue pour sortir de cette prison reste toutefois de s’évader lors des « extractions », quand on est baluchoné pour se rendre par exemple au tribunal, chez le médecin, à l’hôpital, etc.
Continuer la lecture de Munich (Allemagne) : une évasion à la prison de Stadelheim

Freistett (Allemagne) : jamais deux sans trois

Dans la région du Bade-Wurtemberg, située de l’autre côté du Rhin, on se souvient que deux antennes-relais étaient parties en fumée à la fin de l’année dernière. Le 20 novembre 2020 à Gaggenau-Selbach, puis le 5 décembre à Rheinau sur le terrain de sport de Freistett, comme on pouvait le lire ici.

Dimanche 7 février au petit matin, vers 2h30, une troisième antenne-relais a cessé de se mettre au service du télétravail, de la surveillance policière et de la mutilation des rapports. Les dégâts de l’incendie volontaire sont évalués à 100 000 euros, et c’est la police criminelle d’Offenbourg qui a été chargée de l’enquête.

Pas de bol pour les usagers friands de technologie, puisque les clients de Vodafone et d’O2 déploraient déjà une absence de réseau de téléphonie et d’internet mobile dans le sud de la ville de Freistett depuis deux mois, suite au sabotage de décembre (la réparation est toujours en cours). Ce petit problème de discrimination est donc réglé, et l’ensemble des habitants du coin sont à présent sur un pied d’égalité : tous vont devoir se passer temporairement du petit appareil, qui était devenu au fil du temps une véritable prothèse de leur cerveau.

[synthèse de la presse locale dont le Badische Neueste Nachrichten, et Zündlumpen du 18 février 2021]

Munich (Allemagne) : les vœux virtuels tombent à l’eau

traduit de l’allemand de Zündlumpen, 23 janvier 2021

Le soir de la Saint-Sylvestre du 31 décembre 2020, entre 19h15 et 19h30, des inconnus ont endommagé plusieurs bornes de raccordement électrique (Energieanschlusssäulen, voir description plus bas) à Munich dans le quartier de Neuperlach au niveau des rues Charles-de-Gaulle-Straße, Jakob-Kaiser-Straße et Ollenhauerstraße. Selon les informations des médias, des câbles conducteurs de courant ont ainsi été sectionnés, ce qui a donné lieu à des coupures d’internet et du téléphone dans les foyers adjacents et aurait causé plusieurs milliers d’euros de dégâts. « Les vœux de bonne année par Skype ou Zoom sont tombés à l’eau » écrit un journal local à ce propos.
Continuer la lecture de Munich (Allemagne) : les vœux virtuels tombent à l’eau