[reçu par mail, 21 octobre 2022]
Dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 octobre 2022, 8 caméras ont été détruites par le feu lors d’une action coordonnée dans le centre de Marseille. Notre ville est la 2ème plus surveillée de France, elle sert de terrain d’expérimentation aux technologies sécuritaires : projet de BigData de la tranquillité publique, caméras à tous les coins de rue (1 558 au total), reconnaissance faciale, vidéo-verbalisation. Des projets au coût gigantesque (7 millions d’euros par an pour l’entretien du réseau de caméra et 25 000€ pour l’installation d’une caméra) et dont les dépenses viennent alimenter une vision politique raciste et bourgeoise basée sur la peur et la volonté de tout contrôler. La vidéo-surveillance normalise nos comportements et dissuade le passage à l’action subversive.
Nous refusons d’être observé dans nos milieux de vie, dans nos interactions quotidiennes, dans notre intimité.
Nous ne voulons pas voir nos quartiers s’aseptiser et Marseille devenir une station balnéaire pour touristes.
Nous ne les laisserons pas aller plus loin dans leur fantasme de gestion et de contrôle de nos vies.
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