Archives de catégorie : Dedans/Dehors

Montreuil (93) : Egis s’est (encore) refait faire la façade !

Indymedia Lille, 4 septembre 2021

En me balladant dans le bas montreuil vers le 4 rue Dolorès j’ai pu constaté que la facade d’Egis a été redécoré. En plus des nombreux tags, reproduit ci dessous, on peut voir des taches de peintures sur les étages superieurs.

« Solidarité avec les enfermé.es / Crève Egis Crève la taule / Antennes, barreaux A bas ce monde prison / Egis construit des prisons / Solidarité / Egis crève / On ne veut pas croupir dans vos taules / Feu aux prisons / Emeutes, Vive la belle ! / 3g,4g,5g, brule les antennes / Crève la taule ! / Solidarité avec Boris / Evasion / Vive le feu / Constructeur de la ville prison/ Egis collabos »

Egis est en effet connue comme société d’ingénierie faisant notamment les études préalables à la construction d’une nouvelle prison dans le 93, a côté de celle de Villepinte. Boris est un compagnon anarchiste aujourd’hui dans le coma suite à l’incendie de sa cellule. Il est incarcéré pour l’incendie de deux antennes-relais durant le 1er confinement.

Voilà un ravalement de façade coloré, qui change du gris de la ville prison !
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Montreuil : Des chaînes technologiques aux barreaux des prisons

Montreuil 3/09 discussion : Des chaînes technologiques aux barreaux des prisons
Indymedia Lille, 31 août 2021

Notre compagnon Boris, incarcéré à la taule de Nancy-Maxéville depuis septembre 2020 pour l’incendie de deux antennes-relais dans le Jura pendant le premier confinement, est actuellement plongé en coma artificiel au service des grands brûlés de l’hôpital de Metz suite à un incendie de cellule le 7 août dernier.

Que la prison soit un système de torture institutionnalisée, et que l’État – de la police à la justice jusqu’à la taule –, est directement responsable de cette situation ne fait aucun doute. Un incendie de cellule est toujours une conséquence de sa violence, qu’il soit accidentel, un moment de désespoir, ou un acte de révolte. Si toutes les cages qui nous enferment doivent être définitivement rasées au sol, c’est à la fois parce qu’elles sont le reflet d’une société carcérale, et parce qu’aucun horizon de liberté ne pourra s’ouvrir tant qu’une seule d’entre elles restera debout. Ainsi, des architectes qui les conçoivent aux entreprises qui les bâtissent (comme Bouygues, Vinci et Eiffage) ou qui exploitent les prisonniers à l’intérieur ; des syndicats de matons (comme FO, l’UNSA ou la CGT) aux journalistes et intellectuels de tous bords qui en défendent et justifient l’existence ; des démocrates qui veulent perfectionner davantage leur fonctionnement au prétexte de les rendre plus « humaines » jusqu’aux belles âmes qui poussent vers un enfermement et un contrôle toujours plus diffus hors des murs… tous participent à renforcer cet ordre mortifère basé sur le profit, la domestication et la normalisation.

En juin dernier, dans une lettre écrite depuis la prison de Nancy suite à sa condamnation à quatre ans de prison dont deux avec sursis plus une centaine de milliers de dommages et intérêts destinés à Orange, Enedis et l’Etat lui-même (pour la partie émetteurs de la gendarmerie et de la police partis en fumée), Boris tenait notamment à rappeler un autre aspect de la société du contrôle et de l’enfermement : la marché forcée vers un techno-totalitarisme dystopique « nous isolant derrière des machines, avec des écrans nous rendant aveugles, des oeillères nous rendant sourds face à l’atrocité de ce monde, qui exploite, empoisonne et tue les êtres vivants, humains comme non-humains ». Et en effet, dans cette grande prison à ciel ouvert bardée de laisses électroniques où la connectivité permanente accompagne la restructuration capitaliste et étatique, il est clair que le regard des ennemis de l’autorité ne peut manquer de se tourner vers des infrastructures comme les antennes-relais et les trappes de fibre optique qui pullulent un peu partout. Tout comme il peut aussi s’intéresser de près aux fournisseurs et installateurs de câbles, pylônes et réseaux, comme les différents Axione (Bouygues), Axians (Vinci), Circet, Constructel, Dorsalys (Eiffage), Nexans, SNEF, Sogetrel ou Scopelec, qui ont d’ailleurs déjà reçu plusieurs visites chaleureuses ces derniers mois.

A présent que notre ami et compagnon se trouve dans une situation des plus critiques, retrouvons-nous vendredi 3 septembre à 18h au squat Le Marbré pour échanger sur cette situation et réfléchir à comment continuer de lutter contre ce monde de données, de barbelés, et d’autorité.

[Le Marbré – 39 rue des Deux Communes – Montreuil (93)]

Les millions palpés par les baveux au service de la machine à expulser

Business de l’expulsion : Les avocats au service de la Préf’
touchent des millions

A bas les CRA, 10 août 2021

Il n’y a pas que les boites qui se font des thunes sur les sans-papiers, certains avocats se font une spécialité de collaborer avec la préfecture dans sa basse besogne. 6ème et dernier volet de notre série sur les boîtes collabos.

En juin 2018, la Préfecture de police relançait un appel d’offre pour la représenter dans les « contentieux des étrangers devant les juridictions judiciaires et administratives ». En gros défendre l’État et donc attaquer les sans paps dans les procédures concernant les détenus en CRA, dans les dossiers d’obligation de quitter le territoire (OQTF), etc.

Montant total de ce marché : 7,2 millions d’euros ! Un pactole que se partagent une poignée de cabinets, tous dûment référencés dans le résultat de l’appel d’offre consultable ici.
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Besançon/Bruxelles : des chaînes technologiques aux barreaux des prisons

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Besançon, dimanche 29 août

Des chaînes technologiques aux barreaux des prisons : Appel à la solidarité avec un compagnon bisontin dans le coma suite à un feu de cellule

Dimanche 29 août, 12h30
Square Charmont (Besançon)

Après le resto-trottoir en solidarité avec Boris (repas prix libre à 12h30) : Café d’écoutes et lectures suivi d’une discussion collective autour de la prison et de la technologie


Bruxelles, jeudi 16 septembre

Discussion sur la situation du compagnon Boris et sur les luttes contre l’ensemble des ondes

Jeudi 16 septembre, 19h
Local Acrata (32 rue de la Grande Île, Bxl)

Des compagnon.ne.s participant à Kalimero, caisse de solidarité avec les prisonnier.e.s de la guerre sociale, viendront nous parler du compagnon Boris qui est incarcéré depuis septembre 2020, accusé pour des attaques contre la technologie du 5 G et pas que.
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Boris hospitalisé : appel à l’action et à la solidarité

Indymedia Lille, 25 août 2021

Depuis le samedi 7 août 2021 au matin, notre ami et compagnon Boris est plongé dans un coma artificiel au service des grands brûlés du Grand Est à Metz, suite à un incendie dans sa cellule. Son pronostic vital est engagé, ses voies respiratoires étant hautement intoxiquées par la fumée et la suie. Dès que son état de santé le permettra, une première opération de greffe de peau sera effectuée.

Dès lors, Antony Speciale, journaleux de Lorraine Actu s’empresse de reprendre la version des faits délivrée par Fadila Doukhi, la déléguée régionale du syndicat pénitentiaire Force Ouvrière. Priorité aux charognards de la presse oblige, la prison ne prendra la peine d’avertir la famille que tard dans la journée, bien après la publication dans les colonnes des faits divers. Non sans surprise, les matons y sont félicités de leur réactivité face à cet évènement directement produit par un an d’enfermement.
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Paris : incendie solidaire d’un constructeur de taule

Paris : Eiffage en feu
Attaque (qui l’a reçu par mail), 25 août 2021

La nuit du 21 au 22 août nous avons mis le feu à une camionnette Eiffage à Paris (rue des Maraîchers)

La prison détruit des vies, dedans et aussi après la sortie. Elle plane aussi comme une menace sur les choix des personnes dehors. Une menace pour celleux qui se révoltent à cet ordre de choses. Elle est le dernier rempart de ce monde face à celleux qui par nécessité ou par choix le combattent.
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Montreuil (Seine-Saint-Denis) : Signaux de fumée solidaires

Attaque (qui l’a reçu par mail), 22 août 2021

Hier soir on a voulu envoyer un message solidaire à Boris, compagnon anarchiste qui est dans le coma à cause d’un feu dans sa cellule de la prison de Nancy-Maxèville.

A Montreuil la gentrification avance à pas de géant avec des nouveaux immeubles destinés à une population plus friquée attirée par l’extension du métro. On est pas des admirateurs des taudis à pauvres et des quartiers rongés par le trafic, une simple forme de capitalisme, bien qu’illégale. Mais les labyrinthe de ruelles entre les petites maisons autoconstruites ont leur charme et permettent d’autres rapports entre les gens qui y habitent, moins dictés par l’argent. Un autre rapport à l’Etat aussi. Les ruelles sinueuses rendent moins efficace la vidéosurveillance qui avance elle aussi à Montreuil (comme partout dans Paname).
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Nancy/Metz (Lorraine) : Boris dans le coma

Indymedia Lille, 8 août 2021

Notre compagnon Boris, incarcéré à la taule de Nancy-Maxéville depuis septembre 2020 pour l’incendie de deux antennes-relais dans le Jura pendant le confinement, est actuellement plongé en coma artificiel au service des grands brûlés de l’hôpital de Metz. Le feu aurait pris vers 6h30 dans la cellule [où il était placé seul en détention] samedi 7 août.

La seule certitude est que la prison est un système de torture institutionnalisée, et que l’État – de la police à la justice jusqu’à la prison –, est directement responsable de cette situation.

Que la tristesse se transforme en rage contre toute autorité…

Des ami-e-s, complices et compagnon-ne-s de Boris,
8 août 2021

Pau (Béarn) : saisir l’occasion pour s’évader

Pau : un suspect profite d’une visite à l’hôpital pour s’évader
La République des Pyrénées/Actu Pays Basque, 31 juillet 2021

Le déploiement de forces de police ce vendredi peu avant midi, dans le nord de Pau, près des hôtels Mercure et Formule 1, n’est pas passé inaperçu. Il s’agissait en fait d’une opération de recherches menée à la suite de l’évasion d’un suspect de l’hôpital de Pau.

Cet homme, placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête menée par la police judiciaire, avait dû être conduit la veille aux urgences, à l’unité d’hébergement de courte durée, car il se plaignait de douleurs au niveau des jambes, selon nos informations.

Lors d’une auscultation, et alors que les policiers ne se trouvaient pas à côté du suspect, il a pris la fuite en « tenue légère ». En effet, il était seulement vêtu d’un caleçon. Il aurait réussi à s’enfuir par le toit des cuisines de l’établissement, jouxtant l’unité où il était hospitalisé.

Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) : mutinerie et triple évasion au centre de rétention

Mesnil-Amelot, nuit du 28 au 29 juillet : restes de draps utilisés pour franchir les barbelés du centre de rétention

Seine-et-Marne: des évasions et des incidents au centre de rétention du Mesnil-Amelot
Le Parisien, 29 juillet 2021 (extrait)

Ils ont profité des troubles pour prendre la poudre d’escampette. Deux étrangers enfermés au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot ont réussi à s’évader dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon la Cimade, association de soutien aux migrants et réfugiés, un peu plus tôt dans la journée, un homme était déjà parvenu à s’échapper. Ce qui aurait pu être un des éléments déclencheurs de la mutinerie qui a éclaté peu avant 22 h 30 dans ce centre, le plus grand de France, situé à seulement quelques centaines de mètres des pistes de l’aéroport de Roissy et qui abrite actuellement 150 personnes.

Environ 95 sans-papiers étaient regroupés et ont commencé à s’en prendre aux forces de l’ordre, en leur jetant des projectiles. Ils ont également allumé quelques feux. Certains sont même montés sur les toits. Selon une source policière, l’un de ces étrangers en situation irrégulière aurait été légèrement blessé en chutant de plusieurs mètres de haut et un autre aurait été blessé par une branche.

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Les compagnies aériennes et associations qui font tourner la machine à expulser

Expulsions : les compagnies aériennes y trouvent leur compte
A bas les CRA, 27 juillet 2021

Expulser a un coût et là-dessus, l’Etat ne lésine pas. En 2021, il prévoit de consacrer plus de 34 millions d’euros à ce que l’administration nomme pudiquement les « frais d’éloignement ». 5ème volet de notre série sur les boîtes collabos.

L’essentiel de cette somme va permettre à la PAF d’acheter des billets d’avions aux compagnies aériennes comme Air France sur des vols réguliers.Pour réserver les billets, le ministère de l’intérieur passe par « son » agence de voyage. Depuis 2017, AMEX TRAVEL (American Express Global Business Travel), située au 18 rue des deux gares, bâtiment ouest, à Rueil-Malmaison, est chargée de gérer les déplacements des keufs.

En plus d’utiliser des compagnies traditionnelles, le ministère de l’intérieur affrète aussi un Beechcraft 1900 D, un appareil à hélice de 19 places, qui permet de réaliser des expulsions notamment de familles vers les Balkans et le Caucase.Cet avion est mis à dispo par la société Twin Jet. Une collaboration fructueuse pour cette compagnie située au 1070 rue du Lieutenant Parayre à Aix en Provence et dirigée par Guillaume Collinot. Montant de l’appel d’offre remporté en 2018 : 6 millions d’euros.
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Rome (Italie) : deux voitures de matons aux molotovs

traduit de l’italien de RomaToday, 26 juillet 2021 (extrait)

Deux voitures privées d’agents de la Police Pénitentiaire (les gardiens de prison) en service à la section pour femmes de la prison de Rebibbia ont été incendiées suite à un lancer de molotov et détruites par des flammes boutées dans la nuit par des inconnus. C’est le Sappe (syndicat autonome de la police pénitentiaire) qui a fait sortir l’information.

Les flammes ont éclaté dimanche via Bartolo Longo sur le parking de la prison. Une Fiat 500 et une Lancia ont été brûlées. Sur place, les agents du commissariat de San Basilio chargés de l’enquête ont aussi retrouvé une bouteille inflammable qui n’a pas pris.

Pozzallo (Italie) : révolte incendiaire dans le centre pour migrants

Dimanche 18 juillet vers 18h30, un incendie s’est déclaré dans le hotspot de Pozzallo, en Sicile (province de Ragusa), après que certains migrants aient mis le feu à leurs matelas. Le Hotspot de l’union européenne enfermait une centaine de migrants, dont une vingtaine de mineurs, arrivés récemment en Italie  à bord d’embarcations de fortune. Enfermés dans cette structure le temps de leur quarantaine-covid, ils devaient ensuite être orientés vers d’autres centres de rétention de Sicile.

Le bâtiment principal a été mis hors d’usage par l’incendie, et la préfecture a immédiatement « réhabilité » l’ancien bâtiment destiné aux femmes, et aussi transféré une vingtaine de migrants à Cifalì, portant leur total restant à 78. Pourtant, ce qui fait que les comptes ne tournent pas rond, c’est que 36 migrants ont réussi à s’évader du Hotspot de Pozzallo grâce à son incendie. Si 7 ont été repris, les autres courent toujours…

[synthèse de la presse italienne, 20 juillet 2021]

Seysses (Haute-Garonne) : la belle plutôt que les rats

Toulouse : tentative d’évasion à la maison d’arrêt de Seysses
France3Occitanie, 15 juillet 2021 (extrait)

Il était un peu plus de 14h00, mardi 13 juillet, quand un détenu de la maison d’arrêt de Seysses, en Haute-Garonne, a tenté de profiter d’une promenade pour se faire la belle. C’est une surveillante, qui effectuait un dépannage dans une cellule du troisième étage de la prison qui l’a vu commencer à escalader le grillage de la cour de promenade. Elle a rapidement alerté ses collègues.

Le détenu, âgé de 29 ans, a eu le temps de passer au-dessus des deux rangs de barbelés qui surmontent le grillage et de se glisser dans la zone neutre, entre la cour et le chemin de ronde, avant d’être arrêté par les gardiens et conduit en quartier disciplinaire.

Dans son rapport, publié le 13 juillet, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), Dominique Simonnot, jugeait la situation « inacceptable » à la maison d’arrêt de Seysses. Non seulement, la surpopulation y atteint des records avec 898 détenus pour 482 places dans le quartier des hommes. Mais la situation sanitaire y est critique avec 173 détenus qui dorment sur des matelas posés au sol, la présence de rats, de punaises ou encore de cafards.

Surveillance, bouffe, nettoyage… les groupes charognards qui font tourner les CRA

Surveillance, bouffe, nettoyage… les groupes charognards
qui font tourner les CRA

A bas les CRA, 12 juillet 2021

En 2021, 40 millions d’euros seront claqués pour faire tourner  les 25 CRA et les 20 LRA (Local de Rétention Administrative). 3ème volet de notre série sur les boîtes collabos qui profitent du business de l’expulsion.

Une manne pour la société GEPSA, grande gagnante du business de l‘enfermement, qui gère une quinzaine de CRA, plusieurs LRA et les ZAPI (Zone d’attente pour personnes en instance) des aéroports de Roissy et d’Orly. Dirigée par Nelly Nicoli et son adjoint Olivier Froger, Gepsa est aussi présente dans des dizaines (près de 70) de maisons d’arrêt et centres pénitentiaires. Tout cela lui permet d’engranger 180 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’entreprise, située 23 avenue Jules Rimet à Saint-Denis la Plaine, a dernièrement gagné un appel d’offre pour le CRA de Perpignan, puis un autre pour celui d’Hendaye… À Marseille, elle s’occupe même du gardiennage et la surveillance générale du site.

Gepsa n’est pas la seule à surfer sur ce marché. L’esclavagiste du nettoyage Onet, dirigé par l’héritière Émilie de Lombarès dont le siège est au 36 Boulevard de l’Océan à Marseille, en profite aussi. Tout comme le groupe APR à Lons (64) ou EVANIS au 22 Avenue de Verdun à Aubagne (13).

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