Toulouse (Haute-Garonne) : « ni métro, ni boulot » [Re-MàJ]

La nuit du 2 au 3 juin près de l’avenue Jean Rieux à Toulouse, trois véhicules de la ville ont brûlé à l’intérieur d’une enceinte Toulouse Métropole. Un tag a été laissé sur place « ni métro, ni boulot ».

Pourquoi s’attaquer a Toulouse Métropole, une soi-disant instance au service du bien public ?

Parce qu’elle est en premier lieu au service de la marchandisation de la vie. En passant par la troisième ligne de métro jusqu’au projet du Grand Matabiau d’OC, Toulouse Métropole continue surtout le ravage social et écologique de ce système. Un système dans lequel il n’y aura malheureusement pas d’ajustement possible, qu’il soit de droite ou de gauche. Et l’intersyndicale nous a montré encore une fois que la délégation de nos combats nous perdra. Ça sera de notre responsabilité d’oser une autre vie !


Le mouvement social nous a fait partager le dégoût du travail. Notre action vient partager la fatigue de voir les rues nous échapper. Une nouvelle ligne de métro est un chantier de plus vers un projet qui détruit les quartiers et les couvre de caméras. Mais, une fois de plus les ministres ont annulé leur venue, prévue ce samedi matin dans la ville.

Et s’ils continuent de déserter avec acharnement Toulouse, nous continuerons, avec joie, à rappeler leur saloperie !

[Trouvé sur Indymedia Lille, 4 juin 2023]


Toulouse : encore des véhicules de la mairie incendiés
La Dépêche, 5 juin 2023 (extrait)

« Ni métro, ni boulot ». Curieux slogan découvert sur les bords du canal du Midi dans un site géré par Toulouse Métropole. Deux camions benne et une voiture ont été détruits par un incendie dont le caractère criminel ne fait pas de doute.

D’ailleurs la mouvance antifa [sic] l’a revendiqué sur un site, soulignant que Toulouse Métropole n’était pas un service de bien public mais de « marchandisation de la vie ».

La police a ouvert une enquête samedi. Des prélèvements ont été réalisés pour essayer de découvrir des éléments permettant à l’enquête de progresser.

Ce n’est pas la première fois que des véhicules de la mairie, ou de Toulouse métropole, sont visés par des destructions volontaires. Fin mars, des véhicules avaient été pris pour cible derrière l’école Jules-Julien et un slogan « Vive la grève » avait été laissé sur place. À l’automne, dans le quartier de la Cote Pavé, trois autres véhicules ont été brûlés. Là la revendication se voulait anti ZFE .  Et les antifas {re-sic] évoquent également le feu d’en fourgonnette début mai dans un local municipal du Faubourg Bonnefoy.

En revanche, pour l’instant, pas de revendication connue suite au sabotage jeudi dernier contre un engin et deux grues implantés sur le chantier de la 3e ligne du métro, sur le site de la future station des Raisins.


Toulouse : incendie des véhicules de Toulouse Métropole, la police judiciaire saisie
La Dépêche, 6 juin 2023

Le parquet près le tribunal judiciaire de Toulouse a confié les investigations sur la destruction de trois véhicules de Toulouse Métropole, samedi dans un dépôt toulousain près du Pont des Demoiselles à la direction territoriale de la police judiciaire de Toulouse.

Une orientation logique puisque ce service travaille déjà sur d’autres dégradations commises dans différents endroits de Toulouse depuis le mois d’octobre. Et ce sont les mêmes enquêteurs de la division criminelle qui sont en charge du sabotage de deux grues sur le chantier du métro le jeudi 1er juin dans le quartier du Raisins.

Fin mars, le parc automobile de GRDF avait également été visé par un incendie criminel. Douze véhicules avaient été détruits par un feu criminel également revendiqué par la mouvance arnacho-libertaire [sic]. Un autre dossier géré par la police judiciaire toulousaine. Derrière ces destructions, se trouvent-elles les mêmes personnes ? La police judiciaire « ne fait pas de commentaire ».

En revanche si les destructions des différents véhicules ont été revendiquées par la mouvance anti-fa, aucune trace après l’action contre les grues du chantier du métro.

Le président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc déplore dans un communiqué ces dégradations qui « portent préjudice aux Toulousains et aux habitants de la Métropole ». Le président dit son « exaspération devant la destruction du matériel » et apporte son soutien « aux agents choqués en découvrant leur outil de travail calciné ». Jean-Luc Moudenc conclut qu’il espère que « la police trouvera les responsables et qu’ils seront condamnés avec sévérité »


Sabotages par incendie : quel mystérieux groupe autonome s’attaque aux équipements et infrastructures à Toulouse ?
100%radio, 6 juin 2023 (extrait)

Selon nos informations, le parquet de Toulouse aurait confié toutes ces enquêtes à la Direction territoriale de la police judiciaire (DTPJ), vu la sérialité et l’ampleur des préjudices. C’est le groupe de lutte anti-terroriste (GLAT) qui serait chargé des investigations. Les enquêteurs « creuseraient » la piste de groupes d’ultra-gauche ; « pour les derniers faits des revendications ont été publiées sur des sites anarcho-autonomes » se contente-t-on de nous expliquer. Le parquet de Toulouse nous précise qu’à ce stade « aucune jonction n’est faite entre ces différentes affaires. »