Paris : quatorze détenus évadés du centre de rétention administrative de Vincennes
Le Parisien/France Bleu, 23 juin 2024 (extrait)
Dans la nuit de vendredi à samedi, quatorze étrangers se sont échappés du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes (Paris XIIe). Leur évasion n’a pas été détectée jusqu’à ce dimanche matin, lorsque l’un des fuyards a été interpellé lors d’un contrôle puis placé en garde à vue.
Le visionnage de caméras de vidéo-surveillance et une inspection menée dans le centre ont permis aux forces de l’ordre de constater l’ampleur des fugues. Vers 3 heures du matin, dans la nuit du 21 au 22 juin, les individus ont découpé un bout de grillage au niveau du toit d’un des espaces extérieurs du centre de rétention.
Le 25 décembre dernier, onze hommes en attente d’expulsion s’étaient déjà évadés du CRA de Vincennes, deux jours après que le lieu avait été le théâtre d’incendies volontaires de matelas dans une chambre de rétention. Là encore, les retenus avaient découpé le grillage de protection
Des nouvelles de l’instruction en cours sur les luttes contre les constructions de CRA : mise en examen, placement en rétention, association de malfaiteurs (Indy Lille, 14 juin 2024)
Une camarade a été mise en examen dans le cadre d’une instruction portant sur les luttes contre les constructions de CRA. Elle a été placée en CRA pendant 10 jours puis libérée ce lundi 10 juin. Elle est poursuivie pour association de malfaiteurs, menace de mort sous condition de, et refus de PIN. Ce texte vise à faire le point sur les moyens qui auraient été utilisés par les flics dans l’enquête en cours.
Une camarade italienne a été interpellée le mercredi 29 mai à l’aéroport d’Orly (Île-de-France) alors qu’elle rentrait de vacances. Les flics l’ont emmenée directement à son domicile et ont procédé à une perquisition. Puis, la camarade a été emmenée en garde à vue dans le commissariat du 1er arrondissement de Paris. Elle a ensuite été déférée au Tribunal judiciaire de Paris, où elle a été mise en examen et informée qu’une instruction était en cours. Lire la suite
Perquisition, instruction : une camarade dort au centre de rétention administrative (CRA) depuis vendredi Indymedia Lille, 2 juin 2024
Ce mercredi 29 mai, une camarade italienne a été interpellée à l’aéroport d’Orly (Île-de-France). Elle rentrait d’Italie. Les flics l’ont emmenée directement à son domicile et ont procédé à une perquisition. Ils sont rentrés dans toutes les chambres et ont tout retourné, en défonçant le mobilier et en insultant les collocs présent.e.s à ce moment-là. A l’issue de la perquisition, les flics sont repartis avec le matériel informatique qu’ils ont trouvé, des téléphones, des vêtements, des tracts politiques et des sprays de peinture. La camarade a ensuite été emmenée en garde à vue dans le commissariat du 1er arrondissement de Paris. Elle est accusée de dégradations en réunion, de menaces réitérées, de diffamation et de refus de donner les codes d’accès de son téléphone. Les flics disent l’avoir repérée sur des caméras de vidéosurveillance. Sa garde à vue a été renouvelée pour 24h puis elle a été déférée le 30 mai au soir au Tribunal judiciaire de Paris. Elle a ensuite été mise en examen et informée qu’une instruction était en cours.
Une instruction, c’est une grosse enquête dirigée par une juge d’instruction et qui peut permettre aux flics d’utiliser de nombreux moyens d’enquête. Le plus souvent, l’instruction est utilisée pour les affaires les plus graves ou les plus complexes. Elle peut durer de nombreux mois voire plusieurs années. Lire la suite
Trois mois avant l’insurrection kanak de mai 2024, un ministre en décalage horaire annonçait fièrement son nouveau projet, évidemment indispensable à l’archipel du Pacifique Sud, assurant même qu’ « avec un budget estimé à 500 millions d’euros, il s’agira du plus important investissement public jamais réalisé en Nouvelle-Calédonie ». Mais quel pouvait bien être l’objet de ce déluge monétaire d’une ampleur sans précédent, en tout cas depuis l’accord de Nouméa, signé en 1998 entre l’État français, les loyalistes et les partis indépendantistes ? Eh bien, rien moins que la construction d’une future prison de 600 places sur la presqu’île de Ducos, avec une mise en chantier en 2028 pour une livraison prévue en 2032. Cette annonce du ministre de la Justice en date du 22 février dernier, a été faite lors de son inauguration du centre de détention de Koné, situé en province Nord, un an après sa mise en service et 56 millions d’euros de travaux (pour 120 places). « En Kanaky, l’Etat investit pour votre avenir carcéral », a donc été le message sans ambiguïté distillé par Éric Dupond-Moretti, quelques mois à peine avant le vote au Sénat d’une nouvelle loi électorale visant à pérenniser la colonisation de l’île. Celle qui allait déclencher émeutes, barricades, pillages et incendies sur fond de misère et de relégation de la jeunesse kanak urbanisée.
Pourtant, en Nouvelle-Calédonie, il existe déjà une grande prison : celle de Nouville, construite –ô surprise – sur les vestiges du bagne colonial, et plus communément appelée le « Camp-Est » depuis ce temps pas si lointain.
Car la Nouvelle-Calédonie, colonie de peuplement basée sur la spoliation foncière et la mise en « réserves autochtones » des Kanak concomitante à l’importation massive de colons et de bagnards européens, a ainsi vu passer entre 1864 et 1931 près de 21 600 « transportés » (condamnés aux travaux forcés), qui devaient ensuite doubler leur peine en étant placés dans des fermes pénitentiaires et, une fois libérés, obtenaient une terre en concession pénale arrachée aux populations kanak. Mais également 3 300 hommes et 460 femmes « relégués », suite à la loi de 1885 entraînant l’internement à perpétuité des condamnés récidivistes de métropole sur le sol d’une colonie. Ainsi que plus de 4000 « déportés » (condamné.es politiques), envoyés sur l’archipel suite à la Commune de Paris de 1871, aux différentes insurrections kabyles de 1864 à 1882 contre l’occupation française en Algérie, sans oublier les insurgés de Hanoï en 1913 contre l’occupation française au Vietnam, ouCheikou Cissé, un ancien tirailleur arrêté à Dakar en 1917 pour « excitation à la guerre civile » (soit auto-organisation contre l’occupation française au Sénégal), déporté de 1924 à 1931 au bagne de Nouvelle-Calédonie, avant de finir tristement ses jours dans celui de Guyane. Lire la suite
Une nouvelle révolte a éclaté la nuit du 28 au 29 mai dans le centre de rétention (Cpr) de Gradisca d’Isonzo, situé dans la province de Gorizia. Vers 22h30, des prisonniers sans-papiers en attente d’expulsion se munis d’extincteurs pour attaquer les gardes, tout en leur jetant des morceaux de béton arrachés à la structure. Ils ont réussi à tenir l’aile du centre jusque vers 1h30 du matin, le temps de la rendre inutilisable, malgré l’arrivée en force de « policiers, carabiniers, militaires et guardia di finanza [douane] » pour tenter de circonscrire l’émeute, selon la presse locale.
Dans ce centre de rétention qui enferme une petite centaine de retenus, et compte désormais une aile en moins, les évasions se multiplient, parallèlement à la démolition de la structure par les reclus. Suite à la dernière en date la nuit du 28 au 29 avril dernier, lorsque deux d’entre eux ont pris la poudre d’escampette en sautant du toit (un troisième s’est malheureusement blessé lors du saut), le syndicat de flics Siulp recensait désormais 21 évadés depuis le début l’année 2024.
[Synthèse de la presse locale (Telefriuli & Rai), 29 avril & 29 mai 2024]
Ces dernières semaines, quatre agences d’architectes parisiennes, qui s’enrichissent grâce aux politiques sécuritaires et racistes de l’Etat, ont eu une petite surprise. Leurs locaux ont été quelque peu redécorés, tout comme les halls des immeubles où vivent leurs patrons.
Quelques tags (« le CRA de Vincennes on oublie pas, ECDM on pardonne pas » ; « ACME = archi racistes qui font des CRA »…), un peu de colle dans la serrure et de vitres brisées pour rappeler à ces infâmes personnages qu’en choisissant de concevoir des cages dans lesquelles sont enfermées des personnes sans-papiers ils collaborent aux politiques racistes de l’Etat.
Ces quatre cabinets ont, en effet, participé à la conception de CRA – centres de rétention administrative – mais pas que. Contre des contrats pouvant dépasser le million d’euros, ils ont dessiné les plans de CRA où, chaque année, des milliers de personnes subissent l’enfermement et tout ce qui va avec, avant de se faire expulser, pour une partie d’entre eux. Lire la suite
Sept personnes se sont évadées du centre de rétention administrative de Lille-Lesquin
France Bleu/Le Figaro, 13 mai 2024
Sept personnes âgées de 21 ans à 31 ans se sont évadées du centre de rétention administrative de Lille Lesquin. Tous en situation irrégulière, ils ont réussi à s’évader vendredi 10 mai vers 1h du matin confirme Carole Etienne la Procureure de la République de Lille.
De premières tensions ont émergé dès le 8 mai, mais la situation a rapidement été maîtrisée par les fonctionnaires de la PAF. Le lendemain soir, les personnes retenues sont rassemblées dans la zone de vie du centre afin de regarder la rencontre de football entre l’Atalanta Bergame et l’Olympique de Marseille. C’est à la fin du match que les choses dégénèrent. Un groupe de migrants refuse de retourner dans les blocs de chambres, avant que l’un ne brandisse un morceau de verre et ne menace l’un des agents. Il réussit ensuite à s’emparer de son badge d’accès puis prend la poudre d’escampette par la porte principale avec six autres individus.
Ils passent par le toit pour s’évader : dix personnes s’échappent en pleine nuit du Centre de rétention administrative
Midi Libre/France3, 11 mai 2024
Une évasion de grande ampleur a eu lieu dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 mai, au Centre de rétention administrative (CRA) de Sète. En effet, dix personnes ont réussi à échapper à la surveillance de la police aux frontières, l’autorité qui s’occupe de cet établissement situé au 15 quai Maillol, et ont ensuite profité de la nuit pour s’évader vers 2 h 30. Un événement considérable pour ce « petit centre« , qui ne compte au maximum que 28 places.
Selon une source policière, pour s’enfuir les individus auraient tiré la grille d’aération d’une des chambres pour accéder aux combles. Une fois dans les combles, ils auraient soulevé les tuiles et auraient sauté sur le toit pour redescendre dans la rue attenante. Lire la suite
Seine-Maritime : dix migrants s’échappent d’un centre de rétention à Oissel, sept sont toujours en fuite
France info/France 3, 9 avril 2024
Dix migrants se sont échappés dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 avril du Centre de rétention administrative (CRA) d’Oissel, en Seine-Maritime. Ces dix migrants sont passés par la cour de promenade du centre, selon une source policière. Ils ont utilisé des draps tendus entre les grilles des fenêtres afin de pouvoir escalader les murs. « Ils ont ensuite crevé le filet de protection et ont pris la fuite », poursuit cette source.
Sur les dix évadés, trois ont été interpellés peu de temps après dans l’enceinte de l’école de police et sont été placés en garde à vue. Les sept autres sont recherchés sur l’ensemble du territoire national, indique la préfecture de Seine-Maritime. Leur signalement a été diffusé à l’ensemble des effectifs de police et de gendarmerie.
Ce n’est pas la première fois que des retenus s’évadent du Centre de rétention administratif (CRA) de Oissel, près de Rouen. En mars 2023, ce sont 16 personnes qui s’étaient échappées du CRA et en octobre 2022, neuf retenus s’étaient évaporés dans la nature.
Évasion d’au moins un étranger du centre de rétention
de Cornebarrieu après un incendie
France3/La Dépêche, 9 avril 2024
Un feu a éclaté dans la nuit, vers 4 heures, au centre de rétention administratif de Cornebarrieu, au bout des pistes de l’aéroport de Blagnac, près de Toulouse, causant d’importants dégâts et entraînant l’évasion de plusieurs détenus. L’incendie a été déclenché par un feu de matelas et de vêtements.
Selon les premières informations, il n’y aurait pas de blessé grave mais en revanche au moins trois individus auraient tenté de profiter de l’incident pour s’échapper. Le procureur de Toulouse Samuel Vuelta-Simon nous a confirmé ces évadés « mais deux personnes ont depuis été arrêtées. Un troisième reste en fuite ».
Au départ, à cause des dégâts causés par l’incendie, des transferts d’un certain nombre de personnes en rétention étaient envisagés vers d’autres centres du grand sud de la France. Cette éventualité n’a pas été confirmée ce matin. Lire ma mise à jour
[Le 7 décembre 2023, après quatre mois d’audiences, la 6e Cour pénale orale de Santiago du Chili a prononcé son verdict contre les compagnon.nes anarchistes Mónica Caballero et Francisco Solar, accusé.es de plusieurs attaques explosives en 2019 et 2020 contre l’ex-ministre de l’Intérieur, une caserne de carabiniers et un immeuble dans un quartier de riches. Mónica a été condamnée à 12 années de prison et Francisco à 86 années. On pourra relire ici le détail du verdict et leur déclaration devant les juges. Suite à cela, seul Francisco avait fait appel, dans l’objectif d’obtenir un recalcul des peines vers le bas. Le 27 mars 2024, c’est donc la Cour d’appel de San Miguel qui s’est prononcée sur le sujet… confirmant ces 86 années de taule, soit une perpétuité à peine cachée. On trouvera ci-dessous une traduction de l’espagnol à ce propos, ainsi qu’une lettre de Mónica depuis la taule, à l’occasion du 8 mars.]
Confirmation de la condamnation à 86 ans de prison
contre le compagnon Francisco Solar
(traduit de informativo anarquista, 29 mars 2024)
Finalement, le 27 mars 2024, la justice a confirmé la condamnation du compagnon anarchiste Francisco Solar à 86 ans de prison, pour des attaques à l’explosif contre les puissants, les répresseurs et le quartier des riches, en rejetant la demande de la défense.
Dans la pratique, cette peine demeure une réclusion à perpétuité déguisée. Nous réitérons l’appel à surmonter l’impuissance et la frustration face à la ratification de cette attaque étatique, en voyant cette condamnation comme un coup porté à l’ensemble du mouvement anarchiste. Notre solidarité légitime l’attaque et défend les compagnon.nes dans l’action anarchiste et informelle.
Solidarité avec celles et ceux qui attaquent les puissants et les répresseurs !
Liberté pour Francisco Solar !
Trois hommes tentent de s’évader du centre de rétention
administrative d’Olivet
France Bleu/La République du Centre, 29 mars 2024
La première tentative d’évasion avait eu lieu le 11 février dernier, [lorsque deux retenus avaient réussi vers 22h50 à s’ouvrir une brèche dans un mur à l’aide d’une barre de baby-foot, mais avaient été arrêtés dans la cour avant d’avoir pu franchir les clôtures], soit 6 jours après l’ouverture de ce Centre de rétention administrative d’Olivet où sont retenus des étrangers en attente d’une éventuelle reconduite à la frontière. Les deux hommes ont depuis été condamnés devant le tribunal correctionnel d’Orléans à des peines de prison ferme [8 mois et 6 mois ferme avec mandat de dépôt].
Ce vendredi 29 mars, entre 2h30 et 3h du matin, une nouvelle tentative d’évasion a eu lieu sur le site. Cette fois, ce sont trois hommes qui ont tenté de quitter les lieux. Ils ont réussi à démonter une fenêtre et à plier les barreaux de leur cellule. Avec un drap et un bout de ferraille, ils ont réussi à faire un grappin et ont ensuite réussi à franchir plusieurs clôtures. Deux d’entre eux ont été interpellés dans une coursive près des parkings. Le troisième était monté sur le toit du bâtiment où il a été récupéré par les policiers. Lire la suite
Prison de Beauvais : la voiture d’un agent incendiée dans la nuit
France Bleu, 2 mars 2024
Une voiture d’un agent de la prison de Beauvais a été découverte en feu, dans la nuit de vendredi à samedi, a appris France Bleu Picardie de sources concordantes. Le feu a pris aux alentours de 3h30, sur le parking réservé au personnel. Selon nos informations au moins un individu est venu en voiture et a aspergé d’essence l’un des véhicules stationnés, avant d’y mettre le feu et de repartir.
Les voitures des autres personnels de l’établissement ont ensuite été rentrées à l’intérieur du centre pénitentiaire. Les syndicats Ufap Unsa et Force Ouvrière réclament depuis plusieurs années l’installation d’un portail, pour sécuriser l’entrée du parking. Contacté, le procureur de la République de Beauvais Frédéric Trinh indique que « l’enquête est confiée au service local de police judiciaire ».
Traduit de l’allemand de de.indymedia, 27 février 2024
GA-tec appartient au groupe français Sodexo, une vieille connaissance (« Par le passé, des véhicules du groupe en question ont déjà brûlé à plusieurs reprises à Berlin ») impliquée dans l’industrie carcérale. Selon ses propres indications, Sodexo est impliquée sur 3 continents, dans 89 prisons de 10 pays, dont sept qu’elle gère entièrement. L’entreprise représente donc le système carcéral mondial.
Si nous passons des nuits blanches ces jours-ci, c’est aussi en pensant aux habitants de la Palestine, qui ne sont pas systématiquement persécutés que depuis le 7 octobre 2023. Soulignons tout de même que le nombre de prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes a doublé au cours des quatre derniers mois – une évolution sans précédent dans le monde, en si peu de temps. Mais personne ne devrait penser que la lutte contre l’oppression peut être enfermée de manière permanente.
En outre, le groupe Sodexo, en tant que fournisseur de systèmes de coupons pour les réfugiés [en attente d’examen de leur demande d’asile], fait son beurre sur leur dos. La « carte de paiement », qui doit actuellement être introduite dans toute l’Allemagne, a déjà été proposée par l’entreprise – en coopération avec Wirecard – en Bavière. L’objectif déclaré du nouveau système est de limiter la libre disposition d’argent liquide pour les réfugiés. Un autre projet qui ne s’inscrit que trop bien dans une époque où des choses auparavant indicibles ont fait leur entrée dans le discours politique quotidien répugnant. Lire la suite
Mouvement de révolte au centre de rétention de Vincennes, évasions, répression et solidarités à l’extérieur… abaslescra, 4 février 2024
Le CRA de Vincennes est l’un des 25 centres de rétention administrative en France dans lesquels l’État enferme des personnes n’ayant pas les bons papiers. Ce CRA, l’un des plus grands et retenant des personnes assignées homme à la naissance, a la particularité d’héberger en son sein une école de police, ce qui permet à l’État d’entraîner sa milice à de nouvelles méthodes pour bien mater tous ceux qui oseraient se révolter et pourrir la vie aux milliers de personnes qui s’y retrouvent chaque année enfermées.
Malgré la volonté des autorités de briser toute solidarité entre retenus et avec l’extérieur en les isolant, ce mois de décembre 2023 a été marqué par un puissant mouvement de rébellion. Bien que répartis dans trois bâtiments, les retenus ont réussi à s’organiser et à résister, refusant ainsi d’attendre passivement de se faire expulser vers leur « pays d’origine », comme le voudrait l’État. Ils ont, par exemple, permis d’éviter à un retenu de se faire expulser en le cachant, ont écrit plusieurs communiqués ensemble et les ont visiblisés… Lire la suite