Archives de catégorie : Dedans/Dehors

Toulouse (Haute-Garonne) : Solidarité avec les inculpé-es du 8/12

Nouveau match : Antifrance-Eiffage

En ces temps de coupe de monde de rugby, la Dépêche de Minuit n’a pas voulu oublier les célébrations qui se passent en dehors du centre-ville bondé de gendarmes. La nuit du 9 octobre, pendant la phase de poules, mais surtout animées par la haine des poulets, des mains ont préféré l’essence au ballon pour brûler une bagnole d’Eiffage dans le quartier bourgeois de Côte Pavée. Cette société est un des gros poissons du BTP, et construit donc des autoroutes et des prisons. Des prisons comme celles où ont été enfermées les personnes arrêtées le 8 décembre 2020 et qui en ce moment passent en procès à Paris. Ça fait trois ans que la machine antiterroriste essaie de les écraser – face à la répression, soutenons-les.

Signé : le XV de l’antifrance

[Trouvé sur IAATA, 20 octobre 2023]

L’Etat annonce la construction de 12 nouveaux centres de rétention (CRA)

Liste des villes sélectionnées pour y construire de nouveaux CRA

Le gouvernement a décidé d’augmenter à 3 000 places d’ici 2027 la capacité des centres de rétention administrative (CRA). Depuis le début du premier quinquennat de Macron en 2017, le nombre de places d’enfermement pour sans-papiers en attente d’expulsion avait déjà fortement augmenté, passant de 1400 à 1869 aujourd’hui.

Pour atteindre cet objectif, de nouveaux centres de rétention vont être créés dans plusieurs villes, dont la liste a été publiée par le ministère de l’Intérieur dimanche 8 octobre sur son compte X (anciennement Twitter). Une partie d’entre elles faisaient déjà partie du Plan CRA 1 du ministère, avec celles de Mérignac (Gironde), Nice (Alpes-Maritimes), Olivet (Loiret) et Périchet (Mesnil-Amelot), auxquelles vont donc désormais s’ajouter avec le Plan-3000 places celles de Dijon, Oissel, Nantes, Béziers, Aix/Luynes, Goussainville, ainsi que le Dunkerquois et Koungou (Mayotte).
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Le chiffre du jour : 230

Près de 230 personnes ont déjà saboté leur bracelet
électronique cette année

Belga (Belgique), 26 septembre 2023

Depuis le début de l’année, 6.500 personnes se sont déjà vues apposer un bracelet électronique à la cheville. C’est 1.400 de plus que l’année dernière à la même époque. Parmi elles, 228 condamnés (3,5%) ont déjà saboté le dispositif permettant une détention à domicile, la plupart du temps en le découpant, écrit Het Laatste Nieuws mardi.

Une nouvelle génération de bracelets entrera probablement en service en mars 2024. Ils seront alors dotés d’un fil supplémentaire en fibre de verre afin de pouvoir détecter immédiatement une découpe.

Besançon (Doubs) : le fauteuil de compet’ de Boris est en route !

Début juillet, nous relancions en urgence l’appel à soutien financier destiné à l’achat d’un fauteuil électrique verticalisateur sur mesure pour Boris. Pour rappel, ce dernier est le compagnon anarchiste bisontin qui a détruit pendant le premier confinement deux antennes-relais des flics et des opérateurs de téléphonie mobile dans le Jura, avant d’être incarcéré à Nancy puis gravement blessé dans un incendie de la cellule où il était enfermé, le laissant tétraplégique.

Depuis deux mois, Boris est de retour dans la région de Besançon. Il a quitté l’hôpital de Chalon-sur-Saône où il se trouvait dans un service de SSR (Soins de suite et de réadaptation) et réside désormais dans un lieu de vie médicalisé adapté à sa situation… où il va pouvoir réceptionner le fameux fauteuil de compet’ fin septembre ! Qui plus est, l’appel à recueil de fonds a une fois de plus reçu un accueil solidaire à de nombreux endroits, et ce sont près de 11 000 euros supplémentaires qui ont été récoltés cet été. Big up à toutes celles et ceux qui ont organisé des initiatives publiques (concerts, débats, cantines), aux individus anonymes et aux caisses de solidarité qui ont permis de compléter définitivement l’achat du fauteuil de Boris : de Londres (Angleterre), d’Allemagne, de Bruxelles (Belgique), du Canada, de Lausanne (Suisse) et d’Athènes (Grèce) ; mais aussi d’Ardèche, de Besançon, des Cévennes, de Marseille, de région parisienne, de Toulouse… et d’ailleurs.
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Mesnil-Amelot (IdF) : les premiers plans du futur CRA mis en ligne

Après un premier appel d’offre infructueux, l’État n’a pas abandonné l’idée de construire un nouveau CRA au Mesnil Amelot [en Seine-et-Marne]. Un nouvel appel d’offre pour désigner un aménageur, en gros une boîte qui va être le chef d’orchestre de la construction de ce nouveau CRA (élaboration du programme technique, sélection de la ou des boîtes en charge du futur marché de la construction, etc.), a été clôturé le 1er septembre 2023. Le nom de cet aménageur n’est pas encore connu, mais le dossier qui a été mis en ligne sur https://www.marches-publics.gouv.fr/ donne déjà beaucoup d’infos sur ce que sera ce nouveau CRA.

L’étude de faisabilité, estampillée « Ministère de l’intérieur » a été réalisée à l’aide de la boîte A2MO. Cet aménageur, qui a notamment participé à l’installation de la légion étrangère sur le camp militaire du Larzac ou bossé avec le ministère de l’intérieur pour la construction de nouveaux commissariats, est présent dans une multitude de villes (Lyon, Paris, Marseille, …).

Qu’apprend-on dans ces documents de plusieurs centaines de pages ? Lire la suite

Nîmes (Gard) : nouvelle évasion incendiaire au centre de rétention

Un individu en fuite après un nouvel incendie au
centre de rétention administrative de Nîmes
France Bleu, 17 septembre 2023 (extrait)

Un retenu de 35 ans a réussi à s’enfuir après un nouvel incendie au centre de rétention administrative de Nîmes dans la nuit de samedi à dimanche . Deux autres individus, qui avaient également tenté de prendre la fuite, ont été interpellés sur le chemin de ronde, à l’intérieur de l’enceinte du CRA.

Le feu au centre de rétention administrative de Nîmes (Gard) s’est déclaré au 1er étage aux alentours de 2h30 (dimanche). Les retenus, au nombre de 75, ont été confinés dans une autre aile du bâtiment durant les opérations pour circonscrire cet incendie qui n’a fait aucun blessé.

Selon un syndicat de police, « les retenus ont dégondé une porte pour s’en servir de bélier pour en ouvrir une deuxième et prendre ainsi la fuite. Deux retenus [ont été] interpellés sur le chemin de ronde dans l’enceinte du C.R.A et un autre a pris la fuite« . Et  de préciser que « quasiment en même temps d’autres ont allumé un incendie dans leur zone de vie« . Le 19 août dernier, six retenus avaient déjà réussi à s’évader du CRA de Nîmes suite à un incendie.

Bobigny (Seine-Saint-Denis) : se faire la belle en plein tribunal

Un détenu s’évade d’un tribunal en pleine audience
France3, 11 septembre 2023 (extrait)

Samedi après-midi, un jeune interpellé, qui comparaissait détenu, était déféré dans le cadre d’une comparution préalable devant le tribunal de Bobigny. Cette procédure vise à statuer sur une éventuelle incarcération jusqu’à la reprise des audiences de comparutions immédiates, le lundi. L’audience se tenait dans l’une des salles d’audiences publiques, en publicité restreinte.

Mais, « au moment du prononcé de la décision [détention provisoire à la maison d’arrêt de Villepinte dans l’attente de sa comparution « immédiate »], il a escaladé le box et l’intervention des fonctionnaires de police n’a pas réussi à le maintenir », a déclaré à l’AFP le président du tribunal, Peimane Ghaleh-Marzban. Le mis en cause a ensuite réussi à prendre la fuite à pied en traversant le hall du tribunal puis a disparu à bord d’un métro de la ligne 5 à la station Bobigny-Pablo Picasso, située à quelques minutes de marche de la juridiction.

D’après la source policière, le suspect avait été arrêté par le commissariat de Montreuil pour des faits de vol, outrage et violences sur des personnes dépositaires de l’autorité publique et envoyé dans la nuit au tribunal pour les suites judiciaires.

Le chiffre du jour : 250 000

A Nîmes, après  la panne d’électricité dans le centre de rétention suivie de la mutinerie incendiaire des retenus et l’évasion de six d’entre eux le 19 août dernier, les dégâts de la révolte dans le CRA ont été évalués à au moins 250 000 euros.

Par ailleurs, deux sans-papiers de 20 et 22 ans incarcérés dans le centre de rétention à ce moment-là sont accusés d’avoir bouté le feu, et sont poursuivis pour « dégradations par un moyen dangereux » et « mise en danger de la vie d’autrui » . Leur comparution immédiate vendredi 25 août a été reportée à la demande de leurs avocats… qui ont obtenu de la présidente du tribunal de Nîmes ce renvoi « compte tenu de la complexité de l’affaire », et plus précisément afin d’appuyer leur demande d’ouverture d’une instruction judiciaire. Comme quoi, quand il s’agit de chasser ensemble plus de gibier de justice (en l’occurrence de potentiels incendiaires supplémentaires du CRA), avocats et juges parviennent parfois à trouver un terrain d’entente cordiale.

(A partir d’Objectif Gard, 24 & 25 août 2023)

Nîmes (Gard) : incendie du centre de rétention et sextuple évasion

Six personnes évadées après des incendies dans
un centre de rétention à Nîmes
Ouest France/Libération, 20 août 2023

Samedi 19 août vers 22 heures, survient une panne d’électricité au centre de rétention administrative de Nîmes (Gard), et «pour une raison qu’il faudra déterminer, le groupe électrogène (n’a pas pris) le relais, plongeant de très longues heures le CRA dans le noir», détaille dans un communiqué le syndicat de police Alliance.

Vers 22h15, des retenus en profitent alors pour arracher des caméras de surveillance, briser des portes et mettre le feu à 14 chambres, dans trois zones de l’établissement. Rapidement, six casernes de pompiers interviennent pour stopper l’incendie et des renforts arrivent du commissariat de Nîmes pour assurer la surveillance des 90 retenus placés dans la cour en attendant.

Mais face au nombre de retenus et à la situation, les 11 gardiens du CRA et les renforts policiers ne suffisent pas : six personnes parviennent à s’évader du bâtiment. Ce dimanche 20 août 2023, de nombreux transferts de retenus auront lieu vers Toulouse et Marseille. Une enquête est en cours pour estimer le coût des réparations et déterminer l’identité des coupables, tandis que « deux zones de vie » du centre de rétention « sont complètement hors service ».

Berlin (Allemagne) : incendie de l’antenne-relais d’un parc technologique

Une antenne-relais incendiée à Berlin-Wuhlheide
Traduit de l’allemand de de.indymedia, 7 août 2023

Souvent, certaines actions cherchent un écho médiatique et sont donc planifiées en conséquence. Nous ne savons pas pourquoi aucun média n’a fait état de notre acte jusqu’à présent. C’est étonnant, et il serait intéressant de savoir s’il existe une sorte de silenciation imposée par les forces de l’ordre ou de la politique (?) afin d’empêcher la diffusion de telles possibilités d’action (?). Il est douteux que les actes de sabotage ne suscitent aucun intérêt de la part des médias, mais nous ne pouvons que spéculer à cet égard.

Notre motivation réelle pour mener à bien cet objectif n’est cependant pas d’attirer l’attention des médias, mais l’attaque et la destruction concrète. C’est pourquoi nous avons placé trois dispositifs incendiaires à retardement sous les câbles, le boîtier de l’ordinateur et le boîtier de distribution électrique de l’antenne-relais. Cela s’est passé dans la nuit du  3 août 2023.
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Santiago (Chili) : incendie solidaire d’un bus devant la prison

Attaque incendiaire d’un bus RED devant la prison de San Miguel
[traduction de l’espagnol du communiqué de revendication,
sorti le 6 août 2023]

Lorsque nous voyons le visage de l’ennemi, nous reconnaissons immédiatement la prison et son système pénitentiaire, avec tout ses appareils et ses fonctionnaires, comme un foyer à détruire, puisque c’est là que, historiquement, ils ont cherché à emprisonner les esprits et les actions révolutionnaires.

Dans le passé comme dans le présent, nous savons que nos compagnon.nes en prison ont dû résister au quotidien contre le harcèlement constant de leur corps, vu que les matons essayent de provoquer systématiquement la démoralisation de nos compagnon.nes incarcéré.es, au moyen d’humiliations, de punitions, de tortures, de menaces de suppression de visites ou de courrier face à tout acte qui modifie les codes de domination au sein des modules.

C’est pourquoi, par une attaque ciblée, nous avons incendié un bus RED {réseau de transport en commun de la capitale] avec un engin incendiaire efficace devant la prison de San Miguel, dans le but d’altérer la passivité que l’on sent dans les rues face à une société qui surveille et contrôle les comportements, prônant la soumission et construisant une fausse croyance sur l’impossibilité de la combattre. Lire la suite

Nîmes (Gard) : tentative d’évasion incendiaire au centre de rétention

Incendie au centre de rétention de Nîmes : des individus
tentent de s’évader en mettant le feu à des matelas
France3, 1er août 2023 (extrait)

Des individus qui séjournaient contre leur gré au centre de rétention administrative de Nîmes ont tenté de s’enfuir dans la nuit du 31 juillet 2023. Ils ont dégondé une porte métallique et découpé le grillage pour accéder à une cour du bâtiment. Ils n’ont pas pu aller plus loin car cette cour est surveillée par des policiers en permanence.

Pendant ce temps, d’autres individus, pour faire diversion, ont incendié les matelas de leurs chambres vers 22h15. Cet établissement a pour vocation de maintenir dans un lieu fermé un étranger qui fait l’objet d’une décision d’éloignement, dans l’attente de son renvoi forcé. Lire la suite

Laon (Aisne) : les matons ont un nom… et une adresse

Les véhicules de deux agents pénitentiaires incendiés
Courrier Picard, 31 juillet 2023 (extrait)

Au cours des nuits de mercredi à jeudi [27 juillet] et de jeudi à vendredi [28 juillet], les véhicules personnels de deux agents du centre pénitentiaire de Laon ont été incendiés, non loin des domiciles de ces fonctionnaires.

Ces biens appartiennent à un capitaine et à un surveillant. Pour leur syndicat, l’Ufap-Unsa (Union fédérale autonome pénitentiaire – Union nationale des syndicats autonomes) qui s’est fendue d’un communiqué vendredi soir, il s’agirait «d’actes de vengeance commandités directement par des détenus» liés à «une récente fouille de cellule». Et le syndicat de préciser: «Deux détenus aux lourds profils, (…) avaient proféré des menaces envers les cinq personnels présents, en précisant clairement qu’ils connaissaient leurs adresses et que tout allait se régler à l’extérieur…»

Barcelone (Espagne) : incendie solidaire d’un véhicule du géant de l’énergie

Une voiture de Naturgy en moins, en complicité avec Mónica
et Francisco

(Traduit de l’espagnol de barcelona.indymedia, 15 juillet 2023)

Au petit matin du 13 juillet dans le quartier de Horta, un groupe d’insolents a interrompu pendant quelques secondes le temps quotidien pour placer un engin incendiaire contre une voiture de Naturgy [géant espagnol de l’approvisionnement en gaz naturel liquéfié].

Naturgy exploite sans limite les ressources de la terre et utilise avec force les rouages du système capitaliste en laissant derrière elle des fleuves de sang, celui des habitants des villages pillés, des travailleurs – ceux qui protestent et ceux qui ne le font pas – et même des personnes qui lui paient des prix insupportables pour accumuler ses richesses. Pour chaque euro gagné : une voiture en moins ! Il suffit d’un peu de matériel domestique et de s’armer de notre soif de vengeance bien justifiée pour sortir de nuit et causer des dégâts. Lire la suite

Nantes (Loire-Atlantique) : les voitures de la pénitentiaire flambent pour le 14 juillet !

La nuit du vendredi 14 au samedi 15 juillet, sur le territoire où l’Etat a choisi pour Fête nationale la prise d’assaut d’une prison (et fort militaire rempli d’armes), des noctambules ont rendu un bel hommage aux insurgés qui avaient attaqué la Bastille. Devant le centre pénitentiaire de Nantes, deux voitures de l’AP et une de maton sont ainsi parties en fumée vers 4h30 du matin.

[Info trouvée sur un site de matons, 15 juillet 2023]