Archives par mot-clé : Vincennes

Paris/Vincennes : Mouvements de révoltes au CRA, évasions, répression et solidarités

Mouvement de révolte au centre de rétention de Vincennes, évasions, répression et solidarités à l’extérieur…
abaslescra, 4 février 2024

Le CRA de Vincennes est l’un des 25 centres de rétention administrative en France dans lesquels l’État enferme des personnes n’ayant pas les bons papiers. Ce CRA, l’un des plus grands et retenant des personnes assignées homme à la naissance, a la particularité d’héberger en son sein une école de police, ce qui permet à l’État d’entraîner sa milice à de nouvelles méthodes pour bien mater tous ceux qui oseraient se révolter et pourrir la vie aux milliers de personnes qui s’y retrouvent chaque année enfermées.

Malgré la volonté des autorités de briser toute solidarité entre retenus et avec l’extérieur en les isolant, ce mois de décembre 2023 a été marqué par un puissant mouvement de rébellion. Bien que répartis dans trois bâtiments, les retenus ont réussi à s’organiser et à résister, refusant ainsi d’attendre passivement de se faire expulser vers leur « pays d’origine », comme le voudrait l’État. Ils ont, par exemple, permis d’éviter à un retenu de se faire expulser en le cachant, ont écrit plusieurs communiqués ensemble et les ont visiblisés…
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Paris : réussir la belle sous le nez des juges et des flics

Paris : il s’échappe par la fenêtre en plein tribunal, trois
policiers légèrement blessés

LCI, 27 décembre 2023

Stupéfaction au tribunal administratif de Paris, mardi 26 décembre. Alors qu’un homme retenu au centre de rétention administrative de Vincennes (Val-de-Marne) comparaissait vers 17h30, il s’est échappé en pleine audience par une fenêtre de l’édifice, situé rue de Jouy, dans le 4ᵉ arrondissement de la capitale. En voulant rattraper le fugitif, trois policiers ont été légèrement blessés.

Pour rappel, le week-end dernier, 11 personnes ont réussi à s’évader du centre de rétention administrative de Vincennes, et sont toujours en fuite.

Paris : un joyeux Noël pour les onze évadés du CRA de Vincennes ! | MàJ

Mise à jour (Le Parisien, 28/12) :  » Lundi 25 décembre vers 8h30, onze étrangers en situation irrégulière, en attente d’une mesure d’éloignement, sont parvenus à prendre la fuite. Après avoir fracassé la fenêtre d’une chambre, découpé le grillage, sauté de six mètres de hauteur, puis escaladé le dernier mur d’enceinte en recouvrant les barbelés de couvertures.  »


Onze personnes s’évadent du Centre de rétention de Vincennes
le jour de Noël

France Bleu/AFP, 25 décembre 2023

Onze individus ont réussi à s’enfuir du Centre de rétention administrative (CRA) de Paris-Vincennes ce lundi 25 décembre. Ils ont forcé une fenêtre du centre puis coupé le grillage vers 9h. L’alarme ne s’est pas déclenchée lors de l’évasion du groupe, mais la surveillance a été renforcée sur le site. Les évadés sont activement recherchés.

Cet incident intervient deux jours après le déclenchement d’un incendie, qui n’avait pas fait de blessé, et d’une tentative d’évasion dans ce même CRA. Vers 22 h 30 samedi [23 décembre], en effet, des policiers étaient intervenus pour éteindre un incendie de matelas dans une chambre. En raison de l’épaisse fumée, une centaine de détenus avaient « été évacués » temporairement avant de réintégrer les lieux. Certains, une cinquantaine, avaient alors déjà « tenté de s’évader en coupant le grillage ou en brisant des fenêtres » avant que le calme ne revienne.

Une autre évasion s’était déjà produite en novembre. Huit individus avaient réussi à faire un trou dans une chambre avant de s’échapper du CRA de Vincennes.

Paris : les évadés crèvent le plafond du centre de rétention de Vincennes

Paris : Huit hommes s’échappent du centre de rétention administrative de Vincennes
Un site policier, 11 novembre 2023

L’alarme d’un des bâtiments du centre a retenti peu après 2 heures du matin, alertant les policiers qui se sont rapidement rendus sur place. Ils ont interpellé deux hommes qui tentaient de s’enfuir par le toit. Les fonctionnaires ont alors découvert qu’un trou avait été fait dans le plafond d’une chambre, avec l’aide du barreau d’une fenêtre qui avait été décroché, permettant cette fuite.

Un comptage ultérieur des personnes actuellement retenues a ensuite permis aux policiers de constater que huit hommes étaient parvenus à s’enfuir avant leur arrivée. Les recherches dans le secteur n’ont pas permis de les retrouver. La situation était alors tendue parmi les personnes retenues et des renforts de police ont été nécessaires pour ramener le calme.

Les deux hommes qui ont été interpellés dans leur fuite ont été placés en garde à vue. Une enquête a été ouverte pour des faits de « soustraction à une mesure d’éloignement avec dégradations volontaires de bien public ».

Quand les flics prennent tes empreintes, ta photo et ton ADN de force

Indymedia Lille, 11 mai 2022

Le 24 janvier 2022, dans le cadre de la loi relative à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure, un nouvel alinéa a fait discrètement son apparition dans l’article 55-1 [1] du code de procédure pénale, qui réglemente la prise d’empreintes et de photo en garde à vue.

Le nouvel alinéa en question :

« Sans préjudice de l’application du troisième alinéa, lorsque la prise d’empreintes digitales ou palmaires ou d’une photographie constitue l’unique moyen d’identifier une personne qui est entendue en application des articles 61-1 ou 62-2 pour un crime ou un délit puni d’au moins trois ans d’emprisonnement et qui refuse de justifier de son identité ou qui fournit des éléments d’identité manifestement inexacts, cette opération peut être effectuée sans le consentement de cette personne, sur autorisation écrite du procureur de la République saisi d’une demande motivée par l’officier de police judiciaire. L’officier de police judiciaire ou, sous son contrôle, un agent de police judiciaire recourt à la contrainte dans la mesure strictement nécessaire et de manière proportionnée. Il tient compte, s’il y a lieu, de la vulnérabilité de la personne. Cette opération fait l’objet d’un procès-verbal, qui mentionne les raisons pour lesquelles elle constitue l’unique moyen d’identifier la personne ainsi que le jour et l’heure auxquels il y est procédé. Le procès verbal est transmis au procureur de la République, copie en ayant été remise à l’intéressé. »

Cet article annonce tout simplement que désormais si les flics considèrent qu’ils n’ont pas ton identité, ils pourront te prendre ta signalisation de force dans le cas ou tu la refuses (à savoir, un portrait photo et la prise de tes empreintes). Ce n’est pas nouveau en Europe, l’état français se rapproche des politiques de l’espagne, l’’italie, l’allemagne ou encore la belgique, mais on avait pu jusque là y échapper. Ce bout de loi n’a pas fait grand bruit, et il n’y a pas eu jusque là d’échos de son application. C’est aujourd’hui chose faite, avec ma dernière garde à vue, et celle d’autres compagnons.

Contexte de départ : Le vendredi 22 avril , des baqueux s’introduisent dans un squat, prétextant une tentative de cambriolage. Une des trois personnes présentes dans la maison est embarquée, poursuivie pour violence sur PDAP. Un rassemblement s’organise rapidement le soir même, depuis le squat du Marbré (il apparaît dans le dossier que nous étions pris en filature depuis le Marbré). On est une petite dizaine, mais impossible d’arriver devant le commissariat, de très nombreux flics nous barrent la route, et ne tardent pas à embarquer presque tout le monde. Je cours et me fait prendre en chasse jusqu’à mon interpellation.

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Grenoble/Fresnes/Vincennes : solidarité contre la machine à expulser

Tags sur la poste
Indymedia Nantes, 10 août 2020

La nuit du 9 au 10 aout, a Grenoble, on est allé taguer la poste des eaux claires. On pouvait lire « la poste dénonce des sans-papiers », « feu aux cra » « collabos », « carla libera » et « acab ».

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