Samedi 19 avril 2025, le service Orlyval a été totalement coupé, entre 6 heures et 21 heures. En cause, « un acte de malveillance survenu plus tôt dans la nuit et qui a entraîné un défaut d’alimentation » de cette ligne spéciale qui relie Antony, dans les Hauts-de-Seine, à l’aéroport d’Orly, dans le Val-de-Marne, nous indique la RATP. Sur ses canaux de diffusion, la régie a précisé qu’il s’agissait d’une « dégradation volontaire des câbles électriques ».
Si, en milieu de journée, après intervention des équipes techniques d’Orlyval et de la RATP, le trafic a pu reprendre, il a dû être à nouveau interrompu ce mardi 22 avril. Depuis 14 heures, la ligne est inaccessible, informe la Régie, afin de « remettre en conformité les installations ». L’heure de reprise estimée a été fixée à 19 heures. La RATP s’excuse auprès des usagers pour cette gêne occasionnée et condamne fermement cet acte de malveillance.
A Lyon, la piste de l’ultragauche après le ciblage
d’une filiale de Vinci
Le Monde/Le Progrès, 25 avril 2025
Le siège social de l’entrepriseCitinéa, filiale du groupe français Vinci Construction, a été le théâtre d’un incendie mineur, mardi 22 avril. Le feu de détritus, d’origine volontaire, se serait éteint de lui-même, avenue Paul-Kruger, dans le quartier Grandclément, à Villeurbanne. L’équipe aurait été alertée par une odeur de brûlé. L’affaire n’aurait sans doute pas mobilisé outre mesure les forces de l’ordre, si un tag DDPF (Défense des prisonniers français) n’avait pas été peint sur un mur. Cette inscription fait son apparition sur nombre des attaques de prisons et de biens d’agents pénitentiaires enregistrées en France, depuis la mi-avril.
Or, cette filiale régionale du groupe Vinci Construction, spécialisée dans les travaux de maçonnerie, vient d’être désignée dans le marché public de construction d’un nouveau centre de rétention administratif à Longvic (Côte-d’Or), près de Dijon. Ce centre de 140 places doit ouvrir fin 2026, afin de répondre à l’intensification des mesures d’éloignement des personnes en situation irrégulière sous l’impulsion du ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau.
Caen (Calvados), nuit du 21 au 22 avril 2025, 3h : cinq voitures du SPIP partent en fumée
Attaques de prisons : Caen, Isère, Fresnes, Oise… L’administration pénitentiaire de nouveau ciblée dans la nuit
Le Parisien, 22 avril 2025 (extrait)
Selon nos informations, de sources sécuritaire et policière, cinq véhicules administratifs ont été incendiés sur le site du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) de Caen (Calvados) vers 3 heures du matin. Une voiture a été prise pour cible sur un parking clos, et les flammes se sont propagées à quatre autres véhicules. Ces derniers ont été entièrement brûlés et un cinquième partiellement. Aucune autre dégradation et aucun tag n’ont été observés. Il s’agit des voitures de liaison des agents, et tous étaient garés sur un parking protégé par un grillage dans le quartier de la Folie-Couvrechef.
À Fresnes (Val-de-Marne), de source policière, un agent pénitentiaire a été intimidé alors qu’il quittait son service à la maison d’arrêt. Un véhicule dans lequel se trouvaient cinq personnes a brusquement freiné devant le surveillant en lui demandant de baisser la vitre. « Surveillant, surveillant, tu as peur maintenant », a déclaré un des occupants, pendant qu’un autre filmait la scène. La victime a affirmé avoir reconnu l’un des individus, qui serait un ancien détenu de la maison d’arrêt de Fresnes. Des rondes et des patrouilles ont été mises en place par la police municipale à proximité du domicile de l’agent pénitentiaire. Lire la suite
Prisons ciblées : une voiture incendiée près de Lyon-Corbas, un immeuble tagué « DDPF » à Villefranche-sur-Saône
France3, 20 avril 2025
Ce dimanche 20 avril, une voiture a été retrouvée incendiée sur le boulevard des Nations Unies, aux abords de la prison de Lyon-Corbas. « Le service de nuit l’a repérée grâce aux caméras de surveillance et a alerté les pompiers et les forces de l’ordre.« , précise Didier Lui-Hin-Tsan, secrétaire régional FO Justice Lyon. Il ne s’agissait pas d’un véhicule d’un agent pénitentiaire.
Près de 300 agents travaillent au sein de la prison. Depuis une semaine, ils « viennent travailler la boule au ventre« . Didier Lui-Hin-Tsan salue les différentes consignes de sécurité prises par les autorités mais il estime que les agents sont « trop identifiables« . « Chaque jour, ils attendent de rentrer dans la prison et sont au milieu des visiteurs, ils sont en uniformes et facilement reconnaissables« , précise-t-il.Lire la suite
Trois voitures d’un surveillant de la prison de Seysses brûlées La Dépêche, 20 avril 2025
C’est un évènement qui crispe le personnel de la prison de Seysses. Un surveillant pénitentiaire a vu trois de ses véhicules détruits dans un incendie. «Avec le contexte actuel, on ne peut pas écarter la possibilité qu’il ait été volontairement visé», souligne David, représentant local du syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS-CEA).
Les faits se sont déroulés dans une commune du Muretain [à Saint-Martory précisément], au sud-ouest de Toulouse. Peu après 1 heure du matin hier, une habitante aperçoit un véhicule s’embraser chez l’un de ses voisins. Elle le prévient rapidement, mais le feu se propage. À l’arrivée du propriétaire, âgé d’une cinquantaine d’années, trois automobiles sont déjà détruites et la quatrième commence à être attaquée par les flammes. L’homme intervient immédiatement et alerte les secours.
[En complément, on pourra relire ici la dépêche que nous avions publiée il y a trois ans, relatant le pillage quotidien de dizaines de wagons de marchandises à Los Angeles, en profitant de leur arrêt temporaire sur les voies…]
Ardèche. Un train de marchandises attaqué en pleine nuit Le Dauphiné/France bleu, 15 avril 2025
C’est une scène digne d’un western. Un train de marchandises, qui était en circulation, a été immobilisé dans la nuit avant d’être attaqué sur les voies SNCF en Ardèche ! Plus précisément dans le village de Saint-Montan, dans le sud de la vallée du Rhône. L’attaque, manifestement bien préparée, s’est produite dans la nuit du 21 au 22 mars, vers 1 heure du matin.
Tarascon (Bouches-du-Rhône), mercredi 16 avril, 5h20 : incendie de trois voitures sur le parking de la taule
Depuis dimanche 13 avril au soir, une vague d’attaques incendiaires (et pas que) frappe la pénitentiaire et les biens de ses larbins dans une dizaine de villes du sud et de la région parisienne. Après une première synthèse détaillée publiée avant-hier, on trouvera ci-dessous un petit complément enflammé sur la troisième nuit, celle de mardi à mercredi 16 avril, où le bleu-maton a de nouveau connu un goût de cendres.
Par ailleurs, tandis qu’à côté de plusieurs objectifs ciblés ont été retrouvés des tags DDPF (qui serait d’après les journaleux l’acronyme de « Défense des droits des prisonniers français », du nom d’un canal Telegram), le ministère de l’Intérieur fait également mention de « slogans anarchistes ». Aujourd’hui, un de ses porte-voix quotidien a donné un peu plus de détails à ce propos (Le Monde, 17/4), en précisant que « à Angers notamment, des inscriptions à la bombe de peinture ont été relevées sur des façades d’habitation proches de la maison d’arrêt : « soutien aux taulard.e.s » et « la prison tue ». ». En réalité, ces tags avaient été tracés au début du mois d’avril, soit avant les attaques… ce qui n’enlève rien à leur pertinence, au contraire, en particulier le « crèvent les taules » d’une actualité brûlante dans la rue Brisepotière.
Enfin, côté premier bilan, le procureur national antiterroriste Olivier Christen a tenu à communiquer en personne à propos de ces attaques (dans une longue interview donnée à France info,17/4) : il fait état de « 12 faits, deux contre des domiciles personnels d’agents de l’administration pénitentiaire, une attaque conduite contre des véhicules dans les parkings de l’École nationale pénitentiaire (Enap) et puis neuf faits directement contre des établissements pénitentiaires ». Géographiquement, « ce sont huit départements qui ont été touchés », dont « un tiers des faits commis dans les Bouches-du-Rhône, un tiers dans la région Île-de-France », avec un total de « 21 véhicules incendiés et une dizaine de véhicules dégradés » (sans parler du mitraillage de la porte de la taule de Toulon et l’incendie de celle des ERIS à Aix-Luynes). En conclusion, ce défenseur fanatique du terrorisme d’État et fervent adepte de la propagande blindée, a même rajouté une couche de complotisme dont il a le secret : « ça peut être des groupes de radicalisés politiques, ça peut être des groupes plus liés avec la criminalité organisée, ça peut être aussi une convergence d’objectifs et de personnes qui se manipulent les uns les autres : tout est possible ».
La nuit dernière, les vitrines de quatre études d’huissiers ont été attaquées en région parsienne, pour leur délivrer le commandement de quitter les lieux recopié ci-dessous. De Marseille à Paris, fin de la trêve hivernale pour les huissiers.
Quelle ville sera la prochaine ?
À bas l’état, la propriété privée et les huissiers.
Attendu que les expulsions locatives sont une honte et constituent une atteinte à la vie et à la dignité des personnes qui, avec la fin de la trêve hivernale, vont du jour au lendemain perdre leur logement et se faire virer de chez elles ;
Attendu que les expulsions ont par ailleurs explosé en France depuis l’ignoble loi Kasbarian-Bergé (+ 87 % de procès-verbaux d’expulsion et +23 % d’interventions de la force publique rien qu’entre 2023 et 2024) ;
Guérite blindée des matons, dans le sas d’entrée de la prison de Toulon-La Farlède, nuit de lundi à mardi 15 avril 2025
Les nuits de dimanche à lundi 14 avril, puis de lundi à mardi 15 avril, ont été marquées par des attaques contreplusieurs structures de la pénitentiaire et de ses larbins, dans une dizaine de villes du Sud et de la banlieue parisienne. Des voitures de matons qui étaient garées sur le parking de prisons (Réau, Valence, Villepinte, Aix-Luynes, Nîmes), ou le long de l’école nationale pénitentiaire (Agen) ou encore devant leurs logements de fonction (Marseille, Nanterre) sont parties en fumée. En outre, le sas d’entrée d’une taule a été mitraillé (Toulon-La Farlède), et le portail d’une base-ERIS a été incendié (Aix-Luynes).
Cette « attaque coordonnée » au cours de deux nuits d’affilée a conduit le Parquet national antiterroriste (PNAT) à se saisir de l’enquête, puis à confier cette dernière à la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire, aux services locaux et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). L’enquête comprend « trois qualifications, dont association de malfaiteurs terroriste » a précisé aujourd’hui le ministre de la Justice, parce que « la nature même de l’action » traduit une opération « concertée dont l’objectif est de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ». Quant aux matons, ils sont bien entendu dégoûtés, à l’image du secrétaire national de la CGT pénitentiaire, Damien Tripenne, qui a déclaré tout ému sur une grande radio : « J’ai des camarades, des collègues, qui sont meurtris parce que c’est leurs véhicules qui ont été ciblés, c’est leurs domiciles qui ont été visés… il va falloir que la peur change de camp » (RTL, 15/4).
De plus, les porte-voix du ministère de l’Intérieur ont précisé qu’à plusieurs endroits a été retrouvé le tag “DDPF” (interprété par les journaleux comme l’acronyme de “droits [ou plutôt défense] des prisonniers français”, du nom d’un canal Telegram), mais également des « slogans anarchistes ». Ce qui les a conduit à mettre en avant dans leurs bavardages tant la piste « de groupes d’ultragauche », que celle du « narcotrafic ». Une fameuse « source proche du dossier » a ainsi affirmé à une agence de presse étatique que « selon les premiers éléments de l’enquête, la piste anarchiste semble prendre le pas dans la vaste majorité des faits » (AFP, 15/4, 15h50). Quoi qu’il en soit, leur hypothèse est que ces attaques sont liées à la lutte des uns et des autres contre la construction de vastes quartiers de haute sécurité, c’est-à-dire de véritables tombeaux où seront enterrés vivants des centaines de prisonniers à partir de cet été… et plus généralement contre le durcissement des conditions de détention (promenades et activités réduites, tabassages et humiliations de la part des matons…) encouragé par l’arrivée de Darmanin au ministère de la Justice.
Voici donc un premier aperçu de cette série d’attaques nocturnes contre l’administration pénitentiaire et les biens de son petit personnel :
Après l’ENAP, plusieurs véhicules brûlés à la prison de Valence un site policier, 14 avril 2025
Un nouvel acte de malveillance a frappé l’administration pénitentiaire ce lundi. En fin de journée, deux véhicules ont été incendiés sur le parking du centre pénitentiaire de Valence, dans la Drôme. D’après le syndicat FO Justice, un individu circulant à trottinette aurait mis volontairement le feu avant de prendre la fuite. Les pompiers et les forces de l’ordre sont intervenus rapidement pour circonscrire les flammes et sécuriser la zone.
Cet incident intervient dans un climat de tension grandissante autour de l’institution pénitentiaire. La nuit dernière déjà, plusieurs individus avaient pénétré dans l’enceinte de l’École nationale d’administration pénitentiaire (ENAP), à Agen, pour y allumer un incendie.
Si les motivations de ces actes restent inconnues, leur proximité dans le temps et la nature ciblée des établissements interrogent les syndicats comme les autorités. Une enquête a été ouverte pour identifier l’auteur de l’incendie à Valence. Les investigations devront également déterminer s’il existe un lien entre les deux événements.
« Ils ont crié avant de mettre le feu » : l’école des surveillants de prison incendiée, 1000 élèves évacués Le Parisien/Sud Ouest, 14 avril 2025
« C’est une première dans l’histoire de l’École nationale d’administration pénitentiaire » (Enap), regrette le syndicat FO Justice sur ses réseaux. Dans la nuit de dimanche à lundi, vers 23h30, des incendiaires ont enflammé des véhicules garés sur le parking de ce centre de formation des gardiens de prison, basé à Agen (Lot-et-Garonne). Résultat : plus de 1000 élèves ont dû être évacués de bâtiments situés proches du sinistre, le temps de l’intervention.. Tous ont pu réintégrer leurs bâtiments dans la nuit.
Sur place, les dix-huit sapeurs pompiers mobilisés ont réussi à éviter une propagation à dix véhicules stationnés à proximité. Deux lances ont été nécessaires. Ce lundi matin, les investigations débutent du côté des policiers agenais. Selon les premiers éléments recueillis, la piste criminelle est envisagée. Ufap Unsa Justice dénonce quant à lui l’utilisation de cocktails molotov.
Troyes : la permanence du député RN Jordan Guitton vandalisée L’Est éclair, 11 avril 2025 (extrait)
La permanence du député RN Jordan Guitton, située rue Clemenceau au centre-ville de Troyes, a été vandalisée dans la nuit de jeudi à vendredi (11 avril). La vitre de la porte a été brisée et les fenêtres caillassées.
Ce n’est pas la première fois que le siège du parlementaire du Rassemblement national est visé par des dégradations. « Cela fait au moins quatre ou cinq fois », confiait un riverain vendredi matin. La permanence troyenne de la seconde députée RN de l’Aube, Angélique Ranc, a également déjà connu des actes de vandalisme.
La montagne n’a ni bouche ni bras pour se défendre.
En ce début de printemps 2025 à Saint Jean de Maurienne, des dégradations lourdes ont été occasionnées sur un convoyeur transportant les entrailles sacagées de la montagne, ainsi que des engins de chantier, pour les mettre hors d’état de nuire. Ces dégradations étaient accompagnées des messages « TELT casse toi »* et « Projet Inutile ».
Nous sommes opposé.e.s à la nouvelle ligne TGV Lyon Turin et revendiquons ces dégradations dont le but est clair : ralentir les chantiers, décourager les maitres d’oeuvre et encourager les oppositions.
Le futur Parc Photovoltaïque de Douzy vandalisé, des engins de chantier incendiés Radio8Ardennes/L’union, 2 avril 2025
Prestataire sur le chantier du futur Parc photovoltaïque de Douzy, l’entreprise RLT Terrassement, basée à Epiez-sur-Chiers, en Meurthe-et-Moselle, a fait les frais de vandales, dans la nuit de mardi à mercredi. Peu après minuit, cinq individus cagoulés se sont introduits sur le chantier et ont incendié une pelleteuse et un compacteur de l’entreprise RLT Terrassement. Préjudice estimé : 150 000 euros.
« La base a été sciée » : un pylône électrique s’effondre dans le Loiret France3, 2 avril 2025
Il faut imaginer la violence du choc. Un pylône, de plusieurs dizaines de mètres et tonnes, s’écrasant sur le sol. Un incident rarissime qui a pourtant eu lieu ce mardi 1er avril vers 18 heures, sur la commune du Malesherbois, près de Pithiviers.
Le genre de « poisson d’avril » dont se serait bien passé le gestionnaire du réseau. Ce mercredi, ce sont encore une vingtaine de techniciens du Réseau de Transport d’Electricité (RTE) déployés sur place pour réparer le pylône. Les gendarmes ont également procédé aux constatations. RTE suspecte en effet « un acte de malveillance : le vent n’est pas une explication. La base du pylône a été sciée ». Lire la suite