Archives de catégorie : Promenades sous la lune

Colombelles (Calvados) : feu au poste électrique du pôle technologique

[Reçu par mail, 3 octobre 2024]

(Colombelles) Contribution aux journées d’action transnationales contre le militarisme et le nationalisme

Dans le cadre des journées d’action transnationales contre le militarisme et le nationalisme proposées à l’issue du salon du livre anarchiste des Balkans 2024, nous avons choisi d’attaquer un point de l’alimentation électrique du pôle technologique « Effiscience » à Colombelles (France). Nous avons incendié un poste électrique sur le site pour essayer de mettre à l’arrêt plusieurs entreprises :

Safran Data Systems qui fait de la recherche et de l’innovation de
télémesure depuis des satellites à usage militaire et vend ses
technologies à diverses armées.
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Flamanville (Manche) : Quelques boulons en moins pour un pylône THT

Quelques boulons en moins pour un pylône THT
près de Flamanville
(Indymedia Nantes, 30 septembre 2024)

L’EPR de Flamanville, dont les travaux (commencés en 2006) touchent à leur fin, pourrait être raccordé au réseau électrique cet automne. Cette étape appelée « couplage » est décisive pour la mise en service de ce qui serait alors le réacteur nucléaire le plus puissant de France. L’EPR de Flamanville et les futurs EPR2 annoncés (réacteurs en projet de Penly 3 et 4, Gravelines 7 et 8, Le Bugey 6 et 7) s’ajoutent aux 56 réacteurs en activité dans le pays, sans compter les réacteurs nucléaires utilisés pour la propulsion des sous-marins et d’un porte-avion militaires ni les quelques réacteurs de recherche en service.
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Lacroisille (Tarn) : les « Lièvres Vénères Et Libres » contre l’A69

A 69 : un collectif baptisé « Lièvres Vénères Et Libres »
revendique une action de sabotage sur le chantier
La Dépêche, 24 septembre 2024

Un « nouveau » collectif vient de revendiquer une action de sabotage sur le chantier de l’A69. Baptisé Lièvres Vénères Et Libres, dont les initiales LVEL rappellent celles de La voie est libre, collectif historique d’opposants à cette autoroute entre Castres et Toulouse, indique dans un communiqué envoyé à la presse avoir coupé environ 2 km de clôtures dans la nuit de dimanche à lundi.

Ces clôtures avaient été posées par le concessionnaire Atosca pour sécuriser le terrain d’un éleveur de lièvres à Lacroisille. Atosca a en effet acheté 20 ha des 200 ha qui appartiennent à ce propriétaire pour y faire passer l’autoroute.

« Il leur faut maintenant installer des kilomètres de clôture pour créer deux enclos plus petits, afin de permettre le passage de l’autoroute au centre. Les chantiers ne pourront pas commencer si les enclos ne sont pas fermés, continue le communiqué. Le coût de ces clôtures est élevé en raison de leur enfouissement de 50 cm, alors qu’une bonne pince et de la patience suffit à les détruire. »
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Leverkusen (Allemagne) : incendie d’un concessionnaire et lutte pour le climat

[La nuit de samedi à dimanche 22 septembre vers 3h du matin, une alerte a retenti chez les pompiers de la ville de Leverkusen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie). Une fois sur place, dans la Christian-Heß-Straße du quartier de Wiesdorf, les pompiers se sont trouvés face à un incendie sur le grand parking du concessionnaire « Audi ». Il était en train de consumer dix voitures de luxe neuves, tandis qu’une quinzaine d’autres étaient gravement endommagées par la chaleur, ce qui leur a nécessité plusieurs heures avant d’en venir à bout. Les dégâts s’élèvent à plus d’un demi-million d’euros, et les flics soupçonnent sans surprise un incendie volontaire. On trouvera ci-dessous le communiqué de revendication publié le lendemain sur Indymedia, dont nous livrons une traduction de l’allemand.]


(Leverkusen) Destroy Capitalism! Switch off system
of destruction!

À propos de l’attaque contre de nombreuses voitures neuves sur un parking à Leverkusen le 22 septembre 2024.

Sans voiture, pas d’autoroute

À une époque où la crise climatique s’est aggravée depuis longtemps, nous trouvons plus que cynique de défricher les forêts pour élargir les routes. Alors que nos moyens de subsistance sont de plus en plus dévastés dans le monde entier par le changement climatique et que la répartition inégale des ressources devient de plus en plus menaçante, en particulier pour les habitant.es des pays du Sud, le transport individuel motorisé continue d’être vendu en Allemagne comme la seule liberté envisageable.
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Sardaigne (Italie) : le capitalisme vert à nouveau sous le feu

Le 9 septembre dernier, à l’occasion d’attaques contre des éoliennes industrielles à Mamoiada puis à Villacidro, était paru ici une petite synthèse sur les mobilisations contre la « spéculation énergétique » en Sardaigne, avec quelques détails à propos de ces deux sabotages de la fin août.

Or il se trouve que la série ne s’est pas arrêtée là, puisqu’un troisième s’est produit peu après contre une des innombrables nuisances « vertes » en cours d’installation sur l’île. La nuit du lundi au mardi 11 septembre vers 4h, dans la zone de Garganu située vers Tuili au sud du territoire, deux mille panneaux photovoltaïques ont ainsi été entièrement détruits après avoir été aspergés d’essence puis enflammés. Ces derniers étaient stockés là en attendant de servir au chantier de la multinationale polonaise de l’énergie, Greenvolt Power.
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Freiburg (Allemagne) : les véhicules de la mairie sur le grill

L’un des paradoxes du localisme alsacien, est que si d’un côté son étroitesse se refuse à franchir la ligne bleue des Vosges, d’un autre il ignore volontiers la frontière tracée sur le Rhin. C’est ainsi que sa presse régionale reporte des brèves venues d’Allemagne dans ses colonnes locales, faute d’avoir suffisamment à se mettre sous la dent entre deux grappes de raisin et un chien écrasé.

La nuit de vendredi à samedi 21 septembre à Freiburg im Breisgau (Bade-Wurtemberg), des inconnu.es se sont par exemple rendus sur le parking de la mairie du quartier de Stühlinger, afin de lui exprimer de chaleureuses salutations. Résultat ? « Trois véhicules de service de l’administration municipale ont été en proie à de vives flammes vers1h45, tandis qu’un quatrième a commencé à fondre sous l’effet de la chaleur. Les flammes ont atteint non seulement les voitures, mais aussi  détruit trois bornes de recharge. La scène dramatique a fait penser à un film d’action, mais les conséquences sont bien réelles : la police enquête désormais sur un incendie criminel. »

Les dégâts de l’attaque contre les voitures de la mairie de Freiburg (et leurs bornes de recharge) sont estimés à 120 000 euros. Selon la police, l’enquête devra déterminer s’il existe un lien avec une manifestation dansante nocturne (Nachttanzdemo) non autorisée qui a eu lieu à proximité, et avait été auparavant dispersée par la police.

[Synthèse de la presse locale (L’Alsace, Baden24&Tagesschau), 21 septembre 2024]

Lyon (Rhône) : pas de quartier ni de jus pour les fachos

Lyon. L’école fondée par Marion Maréchal attaquée
avant une conférence polémique
Actu/Le Progrès, 19 septembre 2024

Peu avant 4 heures du matin ce jeudi, les pompiers sont intervenus pour un incendie entre le 54 et le 56 rue Denuzière, dans le 2e arrondissement de Lyon. Le feu a pris dans un box abritant un compteur électrique, à proximité immédiate de l’Issep (Institut de Sciences sociales économiques et politiques), école privée cofondée par Marion Maréchal, figure de l’extrême droite française. Si l’école n’a pas été directement touchée par les flammes, le bâtiment se retrouve privé d’électricité. Cette coupure est liée à l’intervention d’Enedis pour réparer les réseaux touchés.

Par ailleurs, vers 23h, des tags hostiles avaient été découverts sur la façade de l’établissement : « ACAB », « Fachos », « Pas de quartier pour les fascistes », conduisant à l’interpellation de trois femmes. Ces faits surviennent dans un contexte tendu lié à une conférence polémique intitulée « Comment l’idéologie transgenre détruit des vies ». Cet événement doit accueillir Marguerite Stern, coautrice du livre controversé « Transmania ».
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McKeesport (Etats-Unis) : barbecue de voitures de flics

Dans la ville de McKeesport (Pennsylvanie, région de Pittsburgh), plusieurs SUV ont été incendiés le long du boulevard Lysle. Au total, ce sont quatre véhicules de police qui ont été détruits sur le parking situé justement à côté du commissariat de police et de la caserne des pompiers, ce qui n’a rien empêché du tout.

L’attaque s’est produite vers 3h15 la nuit du 28 août, et le maire Michael Cherepka n’a pas eu à réfléchir longtemps pour comprendre ce qui s’était passé. « Je pense que l’on peut dire sans se tromper qu’il s’agit d’un incendie criminel. Il s’agit bien évidemment d’une attaque contre la police », a-t-il déclaré le lendemain dans la presse.

Une agence fédérale a été chargée d’assister les enquêteurs locaux, en l’occurrence l’ATF (Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives), qui a décidé d’offrir une prime 5 000 dollars à toute balance qui pourrait les aider. A McKeesport, il semble que les traditionnelles vertus qui constituaient tout le sel de l’être-citoyen –auxiliaire de police délateur et désintéressé– ne soient plus d’un grand secours, en tout cas lorsque les exactions policières reçoivent un peu de la monnaie de leur pièce

[Synthèse de la presse locale, 28-29 août 2024]

Montreuil (Seine-St-Denis) : décès prématuré d’un engin de chantier

On vient d’apprendre le décès par auto-immolation d’un tractopelle se trouvant sur le chantier du 39, rue des deux communes à Montreuil la semaine dernière.

Dans cette ancienne marbrerie, des travaux de construction de 8 nouveaux logements très chics et chers sont en cours depuis plus d’un an. Précédemment, ce lieu abritait un squat surnommé « le marbré ». Celui-ci a fermé ses portes au printemps 2022.

Enfant d’un tracteur et d’une pelleteuse, le tractopelle en question laisse derrière lui une famille de bébés tractopelles endeuillés ainsi qu’un propriétaire un peu désœuvré. Dans sa lettre d’adieu, il est écrit : « En tant que seul engin sur ce chantier, j’ai été poussé à bout jusqu’au burn-out. Ma vie n’a plus de sens après que j’ai appris que je participais directement à la destruction d’anciens espaces collectifs au profit des bourgeois venant s’installer dans des quartiers gentrifiés. »
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Berg (Allemagne) : attaque incendiaire contre une éolienne

La nuit de dimanche à lundi 9 septembre, la lune croissante venait à peine de former son premier quartier au-dessus du lac de Starnberg, situé à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Munich. Etait-ce suffisant pour que les poissons puissent discerner l’épaisse fumée venue du champ d’éoliennes implanté depuis une dizaine d’années dans la forêt qui surplombe le village de Berg, sur la rive droite du lac ? En tout cas, ils ne lâcheront pas un mot aux enquêteurs de la police criminelle de Haute-Bavière, chargés d’élucider l’incendie volontaire survenu vers 3h du matin contre un des géants planté là. D’abord pour une question de dignité. Ensuite par principe, eux dont les eaux limpides venues de l’âge glaciaire en ont vu bien d’autres, comme le corps sans vie du roi Louis II, ou les premiers étés de sa cousine « Sissi », avant qu’elle ne soit allégée du poids de sa charge au bord d’un autre lac, par la lime affûtée d’un anarchiste.

Que s’est-il donc passé en cette froide nuit de rentrée, dans la forêt coincée entre une autoroute et la rive Est du lac de Starnberg ? Selon le bureau d’ingénierie qui gère l’assistance technique de l’exploiteur du vent alpin (Bürgerwind Berg GmbH), un premier message d’alerte leur a été envoyé par les capteurs de sécurité d’une éolienne, suivi d’un second vers 3h59 qui récitait en code : « fumée dans la nacelle ». C’est-à-dire précisément dans la salle des machines, à environ 150 mètres de haut du côté des rotors. Les faits sont devenus beaucoup plus simples dès que les fins limiers ont pu se rendre sur place. Selon le rapport de police, des inconnu.es ont attaqué à la disqueuse la porte massive du mât éolien, dans laquelle ils ont pratiqué une ouverture de « 40 sur 60 centimètres », avant d’introduire « des objets préalablement enflammés » à l’intérieur de la structure.
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Leipzig (Allemagne) : le commerce de la candidate AfD en prend pour son grade

Il n’y a rien à enjoliver ! Le salon de beauté de la candidate
de l’AfD aéré

Traduit de l’allemand de de.indymedia, 11 septembre 2024

Dans la nuit du 11 septembre, nous avons brisé la porte d’entrée et la vitrine du salon de beauté d’Astrid Kemnitz, membre du parti d’extrême-droite AfD, puis nous avons aspergé l’intérieur de goudron liquide et d’acide butyrique.

La fasciste Astrid s’est présentée en juin 2024 comme candidate au conseil municipal dans la circonscription de Leipzig-Est.

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[Brochure] : Switch-Off, interventions radicales contre la destruction de la planète

Cliquer sur l’image pour ouvrir le pdf en format page par page (A4)

[Reçu par mail, 10 septembre 2024]

Switch-Off, interventions radicales contre la destruction de la planète. Documentation, analyses et discussion, (traduit de l’allemand), septembre 2024, 80 pages A4


Quatrième de couverture

La brochure que vous tenez entre les mains est la traduction de celle disponible sur le site « Switch Off the System of Destruction » : Eteindre le système de dévastation (de la planète). A l’exception d’un texte d’analyse dont l’économicisme dépassait nos compétences, on trouvera donc ici l’intégralité de ce volumineux recueil paru en allemand début avril 2024.

Il contient, outre un mot d’introduction et l’appel initial de l’initiative Switch-Off! lancée un an plus tôt par des « anarchistes, autonomes et révolutionnaires sociales/aux des pays germanophones », plusieurs nouveaux textes de réflexion ainsi qu’un long entretien avec différents individus participant au projet, le tout ponctué de communiqués d’attaques (certains traduits pour l’occasion) ou de traces de celles qui n’ont laissé aucun mot. Aussi bien contre l’industrie fossile, celles du béton, de l’automobile, de la guerre et de l’aérospatial, que contre les éoliennes du capitalisme vert, des pylônes électriques et des antennes-relais ; autant contre l’infrastructure du rail et les chantiers d’autoroutes qu’en défense des forêts occupées, ou contre le patriarcat et le néocolonialisme du Tren Maya au Mexique.

« Ce dont nous avons besoin dans la lutte contre la dévastation de la nature et la misère sociale qui en découle, c’est la quête commune d’une véritable rupture révolutionnaire et de la liberté pour toutes et tous. La poursuite d’une initiative qui rejette tous les compromis et les corrections cosmétiques de l’État et qui entraîne une transformation de nos relations sociales… » (mai 2023)

switchoff.noblogs.org
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Normée (Marne) : briser les yeux de l’État

Le maire grognon, suite aux yeux du pouvoir crevés dans la nuit

Des caméras de vidéoprotection cassées pendant la nuit à Normée : 12 000 € de dégâts
L’Union, 10 septembre 2024 (extrait)

Brisées en deux. Tel est le sort qui a été réservé à deux caméras de vidéoprotection à Normée, près de Fère-Champenoise, dans la nuit du mardi 10 septembre 2024. Deux autres appareils ont aussi été dégradés. Ils pendent encore le long d’un fil. Les actes se sont déroulés à 1 h 34 et 1 h 37.

Ces caméras ont été installées il y a un an. Le coût total des dégâts se chiffre à 3 000 € par appareil, soit 12 000 €. L’édile de la commune va prochainement déposer une plainte à la gendarmerie.

Sardaigne (Italie) : le prix du capitalisme vert

En Sardaigne comme en de nombreuses autres régions d’Europe, se multiplient depuis plusieurs années des projets énergétiques pour alimenter le capitalisme vert. Dans les régions les plus ensoleillées ou maritimes, déjà infestées par le tourisme de masse, il s’agit principalement de parc solaires et éoliens.

Sur cette île méditerranéenne au large de la Corse, les monstres d’acier et de ciment doivent passer à tout prix, quitte à arracher de force oliviers, abricotiers et amandiers, pour les remplacer par d’immenses aérogénérateurs industriels dont le mât peut aller jusqu’à 200 mètres de haut. Près de 800 nouveaux projets de « production d’énergies renouvelables » y sont officiellement en cours d’étude, avec certains qui ont l’art de symboliser tous les autres, comme celui de la multinationale chinoise Chint, qui a acheté en avril 2024 plus de mille hectares au nord de l’île (à Nurra), afin d’y construire la plus importante centrale de panneaux photovoltaïques au sol jamais conçue au niveau européen. Face aux protestations citoyennistes croissantes, allant de manifestations de comités locaux en piquet  dans le port d’Oristano pour tenter de bloquer l’arrivée d’un chargement de mâts éoliens, et qui mettent notamment en avant les paysages, la spéculation ou le fait que la Sardaigne ne peut pas continuer à être ravagée de la sorte juste pour exporter de l’énergie soi-disant « verte » vers le continent, la présidente de la région s’est vite trouvée confrontée à un dilemme.

D’un côté, il y a le bordel interne à ces mobilisations hétérogènes, où les uns disent « non » aux éoliennes mais « oui » aux infrastructures de terminal méthanier, tandis que d’autres, comme les associations écolos institutionnelles (Legambiente, Greenpeace, WWF), ont fini par se retirer bruyamment  des protestations, en expliquant qu’au fond les éoliennes c’est plutôt propre, et que la priorité est avant tout d’exiger un moratoire sur les énergies fossiles ( dont provient 75 % de l’électricité de Sardaigne, avec 40 % exportée vers la péninsule italienne). Et d’un autre côté, il y a bien sûr l’ensemble des intérêts politico-économiques en jeu, y compris en termes de « transition énergétique » financée par l’Union européenne, même si les éoliennes et autres parcs photovoltaïques ne servent en réalité qu’à lisser les courbes de consommation d’énergies fossiles sur le marché industriel de l’énergie.
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Munich (Allemagne) : saboter l’industrie du béton…

Dans la nuit de dimanche à lundi 2 septembre, vers 3h du matin, les salariés d’une petite entreprise ont appelé les pompiers pour signaler un incendie chez leur voisin. Leur voisin, puisqu’on se trouve dans le parc industriel de la Detmoldstraße au nord de la ville de Munich, n’est rien d’autre qu’une immense usine : la Centrale à béton Max Bögl, qui recouvre le monde de ses immondices depuis 1929 et emploie, selon ses propres informations, 6500 personnes sur 40 sites à travers le monde.

Sur place, c’est vite la consternation pour les soldats du feu. Les flammes sont en train d’engloutir le site de production à différents endroits. D’un côté ce sont six bétonnières qui flambent, de l’autre une pelleteuse, et enfin, tout en haut dans le ciel, c’est le tapis roulant de l’entreprise qui illumine la nuit. Malgré l’alerte générale lancée par les premiers pompiers, qui seront rejoints par une cinquantaine de collègues, le feu continue même de progresser un peu partout, et l’incendie du tapis roulant finit par atteindre le sommet du silo de mélange, en commençant à le grignoter, tandis que plusieurs blocs de cartons compressés d’une déchetterie voisine commencent à sentir le roussi. Ce n’est que vers 6h30 du matin que ce sabotage contre la centrale à béton, qui a provoqué des millions d’euros de dégâts, sera définitivement maté.
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