Après Rennes, des locaux du PCF vandalisés à Aubervilliers
et Paris
Le Télégramme, 17 mars 2022 (extrait)
Les façades de deux locaux du Parti communiste, à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, et dans le 12e arrondissement de Paris, ont été dégradées après des faits similaires lundi à Rennes, a dénoncé mercredi le directeur de campagne du candidat Fabien Roussel.
La façade du local du PCF à Aubervilliers a été la cible d’un tag « PCF traître », a dénoncé dans l’après-midi Ian Brossat sur Twitter, photo à l’appui. Mercredi soir, c’est la section du 12e arrondissement de Paris qui a à son tour été vandalisée, avec notamment des vitres brisées, selon un tweet du secrétaire de la fédération de Paris, Adrien Tiberti, relayé par Ian Brossat.
Il y a quelques semaines, deux entreprises qui participent à la constructions des infrastructures olympiques pour les JO de Paris 2024 ont été redécorées :
– Le cabinet d’architecture Chabanne, qui travaille sur le futur « solarium » d’Aubervilliers. Les travaux ont détruit les jardins ouvriers qui existaient près du métro Fort d’Aubervilliers. Des copaines ont installé une JAD pendant quelques temps, on voulait leur envoyer un petit coucou. La lutte n’est pas terminée !
– L’atelier d’architecture Vincent Parreira, qui travaille sur le futur village olympique, situé sur l’Île Saint Denis. Après les JO, ces logements seront revendus hors de prix et participeront à la gentrification de cette ville du 93.
On a tagué les façades et lancé quelques œufs remplis d’huile de vidange. Ça nous a fait rire de voir leurs tentatives de nettoyage. L’huile ça se mélange pas à l’eau, iels ont juste dégueulassé le trottoir et, avec un peu de chance, l’intérieur de leurs locaux. Lire la suite
Nos ennemi·es ne sont pas les autre exploité·es mais les patron·nes et le états. Nous rejetons tous les appels nationalistes et frontistes, même si nous reconnaissons l’horreur de l’invasion russe de l’Ukraine. Mais Poutine n’est pas devenu un dictateur le 24 février parce que les médias et les dirigeants occidentaux le condamnent. La dictature a toujours été là, la Russie et son vassal le Bélarus ont toujours été des états policiers. Il suffisait de regarder les choses et pas se contenter de faire des affaires. La répression brutale de toute revendication populaire, les opposant·es assassiné·es, torturé·es et emprisonné·es…
Nous pensons à nos compagnon·nes anarchistes, comme Ilya Romanov qui a passé des long années en taule ou aux deux jeunes compagnons russes récemment condamnés à plusieurs années de taule pour avoir dynamité un commissariat de la police politique – dans un jeu vidéo ! Nous pensons aussi à la révolte de 2020 au Bélarus, quand les habitant·es de ce pays ont voulu renverser le dictateur Loukachenko. Des dizaines de personnes ont été tué·es par la police, des centaines torturé·es, des milliers emprisonné·es dans l’indifférence de l’Europe. Pendant qu’ils voulaient avoir le dessus dans les jeux géostratégiques, les gouvernement occidentaux n’ont jamais condamné l’état policier russe
qui au contraire a toujours été un partenaire économique important. Société Générale, Total, Engie, Renault, le grupe Auchan… c’est aussi avec l’argent français que la dictature de Poutine a prospéré, c’est avec cet argent que l’armée qui aujourd’hui massacre des civils et menace des désastres nucléaires a été financée. Lire la suite
L’État développe d’années en années son matériel et ses méthodes de surveillance généralisée. Le processus de gentrification et d’embourgeoisement des populations qu’accompagne le projet du Grand Paris, les Jeux Olympiques de 2024, le fameux ”sentiment d’insécurité”, sont autant de raisons et de prétextes pour la mise en place de nouveaux dispositifs de sécurité, en banlieue parisienne, mais pas seulement. Ce n’est pas nouveau d’ailleurs, que l’État nous fiche, nous gère, et espionne nos vies par des moyens toujours plus perfectionnés, intrusifs et efficaces. Ses sales caméras nous filment dans les rues, sur les places, dans les magasins, dans les transports, les ascenseurs, les interphones, les smartphones, les drones, aux péages, etc… Au nom de l’insupportable sécurité de tous, de la paix sociale et du bien commun dont nous ne voulons pas. Cette sécurité est toujours la réduction de la vie, restreinte pour nous pacifier dans la machine de production capitaliste. La surveillance, en tant qu’outil de contrôle, pose dans son acceptation ou son refus la question de la vie. Combattons cette existence plate et fade, sans aucune subversion de la normalité, sans aucune mise en mouvement de nous-même, sans perspective d’une émancipation collective globale. Les caméras, et la surveillance de manière générale, brident nos envies. On se dit que rien ne sert de voler un coffre, de brûler une voiture ou de briser une vitrine puisqu’on sera repéré. Le rôle des caméras est aujourd’hui majeur dans la pacification des révoltes, tant en prévention par leur aspect dissuasif qu’en répression par leur utilité judiciaire. L’État veut nous faire croire par ses caméras qu’il est tout puissant, qu’il pourrait en permanence avoir accès à tous nos faits et gestes : non il ne l’est pas ! Ses caméras, comme tous les bâtiments qu’il érige sont imparfaits dans leurs fonctionnements mais également périssables et destructibles. Les caméras serviraient à ”nous” protéger ? Mais qui est ce ”nous” ? C’est l’ordre, l’argent, la propriété, la bourgeoisie, l’État. Nous, elles nous emmènent en prison. Refusons les logiques sécuritaires, de fichage, de contrôle et de gestion ! Détruisons les barrières qui se dressent entre nous et la liberté. Attaquons leurs caméras de surveillance. Lire la suite
La prison plane en permanence comme un nuage sombre au dessus des vies de celles et ceux qui ne veulent pas se résigner à ce monde d’autorité et d’exploitation. Elle broie les vies de tant de personnes que l’État considère comme inutiles ou dangereuses.
Nous portons dans nos cœurs les noms, les mots et les actes de nos compagnon-nes emprisonné-es partout dans le monde. Parmi elleux il y a Franscisco Solar, un anarchiste chilien qui a récemment assumé avec force et dignité la responsabilité des engins explosifs qui ont brisé l’illusion de la sécurité tellement chère aux flics, aux politicards et aux riches. Pour que la peur change enfin de camp.
Malgré la distance et les murs, on voulait lui envoyer un message de solidarité.
Du coup dans la nuit du 24 au 25 décembre on a mis le feu à une voiture des constructeurs de prisons Eiffage, et à un’autre qui avait une plaque diplomatique, rue Courat à Paris. Lire la suite
Que suis-je ? On y suit des ordres, des plans pensés par d’autres ou par des machines, on n’y choisit pas pourquoi, comment et avec qui on fait telle ou telle chose. Autres indices : On y laisse parfois sa santé et on y perd son temps pour finalement galérer toujours autant pour survivre dans ce monde régi par les rapports marchands. Que suis-je ? Le travail bien sûr ! Qu’il soit légalisé ou non, à son compte ou en entreprise familiale, le travail c’est l’exploitation ! Combien finissent entre les griffes de la justice et en prison punis pour ne pas avoir voulu ou pu se soumettre aux règles de l’exploitation définies par la loi ? Et une fois enfermé-e, il faut toujours du fric pour vivre un peu plus dignement et manger autre chose que la platée administrée. L’Etat et les entreprises gestionnaires de prisons en tirent profit en faisant travailler à 2 euros de l’heure des prisonnier-e-s pour effectuer certaines tâches nécessaires au fonctionnement de la taule. L’Etat sait aussi qu’il se constitue une main d’oeuvre captive vu comme des parias par une grande majorité de ses sujets-citoyens. Et cela intéresse n’importe quel entrepreneur soucieux de payer de moindres salaires (les boites privées sont censées payer à l’heure à 45% du SMIC et le salaire à la pièce est largement de mise), de disposer d’une main d’oeuvre soumise au rythme de son carnet de commandes et de trouver un moyen de faire faire des tâches particulièrement abétissantes. Ça évite des délocalisations et des dépôts de bilans diront les économistes. C’est de la réinsertion diront les bonnes âmes de gauche ; la prison doit offrir une seconde chance, celle d’accepter sa condition d’exploité-e.
Les réformes n’y feront rien, c’est l’exploitation et l’enfermement que nous voulons anéantir. Pour que s’ouvrent d’autres horizons !
Fresnes : Un ancien détenu dégrade 11 voitures de surveillants pénitentiaires devant l’UHSI
Un site de matons, 23 novembre 2021 (extrait)
Les faits se sont produits vendredi 19 novembre à l’Unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) de Fresnes qui se trouve à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière [à Paris]. C’est au petit matin que les agents de l’Administration Pénitentiaire [les matons, quoi] ont retrouvé leurs véhicules dégradés.
Au total, 11 voitures du personnel dont une moto et un véhicule pénitentiaire ont été dégradés. Les agents ont déposé plainte au commissariat. « Au vu du nombre de véhicules dégradés des agents pénitentiaires et du véhicule pénitentiaire sur un emplacement matérialisé administration pénitentiaire dans l’enceinte de l’hôpital Pitié- Salpêtrière, il va de soi que cette attaque visait l’administration pénitentiaire. » explique le syndicat FO Justice.
Le syndicat rapporte également que selon les premiers indices de l’enquête il semblerait que ce soit un ancien détenu incarcéré à l’UHSI qui se serait défoulé sur les véhicules des agents de l’administration pénitentiaire.
« La mairie expulse – On se venge »
Paris-luttes, 17 septembre 2021
Suite à l’expulsion du squat mercredi 15 après plusieurs jours d’occupation, un des sièges du bailleur social Paris Habitat a été visité :
« Ce bâtiment vide depuis plusieurs années appartient à la mairie du 20e arrondissement. Le maire du 20e, le socialiste Eric Pliez, est le président du bailleur social Paris Habitat. Nous avons donc décidé d’aller rendre une visite nocturne à la direction territoriale EST de Paris Habitat situé dans le 20e. Peinture sur la façade, coups de marteau sur les vitres et inscription « La mairie expulse – On se venge » sur la devanture.
Solidarité avec les 8 personnes interpellées ! Solidarité avec tous.tes les expulsé.es !
Paris : Incendie d’un véhicule Enedis Attaque (qui l’a reçu par mail), 15 septembre 2021
Un ancien dictateur a dit un jour que le communisme c’est les soviets plus l’électricité. Cette image démontre à quel point sa vision du monde était compatible avec la société actuelle. Le temps qui est passé nous a démontré à quel point les promesses du progrès technique étaient fausses. Mais la « responsabilisation » des travailleurs, qui n’ont même plus besoin de contremaîtres, parce qu’ils les ont dans leurs têtes ou l’engagement citoyen dans la gestion du « bien commun » sont de plus en plus utilisés comme instruments de pacification sociale.
On préfère plutôt l’équation « l’anarchie c’est du feu plus des individus librement et temporairement associés ».
Désirant continuer à mettre des petits bâtons dans les roues de la production incessante d’électricité, on a voulu nous aussi prendre pour cible Enedis.
La nuit du 10 au 11 septembre, on a cramé un véhicule Enedis rue du Banquier à Paris. Lire la suite
Tract distribué dans quelques manifs « covid » à Paris depuis le 25 juillet 2021 (modifié d’un mot le 2 septembre).
À quoi sert le QR code sanitaire ?
Usage moral. Le QR code sanitaire incite tous les habitants à contribuer à diviser la société en deux. Les titulaires étant censés vertueusement se soucier d’autrui tandis que les récalcitrants sont marqués, par défaut, comme des mauvais citoyens irresponsables qui refusent volontairement de s’adapter à la marche de l’Histoire. Cette arriération imposée, ce débit social, est forgée par l’amalgame incontournable qu’implique le chantage entre liberté de circulation et vaccination.
C’est ainsi que la majorité qualitative des adaptés est sommée de se dégager de la minorité qualitative des inadaptés. La majorité dont il est question ici n’est pas à estimer comme nombre — bien qu’elle soit mise en courbes par les gestionnaires pour qu’ils évaluent l’efficience de leurs ordres. Il s’agit d’une capture de la liberté, censée relever de choix subjectifs : de celle de l’individu majeur ayant dépassé son statut mineur antérieur d’enfant social — qui, lui, est renvoyé au tout-à-l’ego des « antivax » et autres « complotistes ». Lire la suite
Paris : Eiffage en feu Attaque (qui l’a reçu par mail), 25 août 2021
La nuit du 21 au 22 août nous avons mis le feu à une camionnette Eiffage à Paris (rue des Maraîchers)
La prison détruit des vies, dedans et aussi après la sortie. Elle plane aussi comme une menace sur les choix des personnes dehors. Une menace pour celleux qui se révoltent à cet ordre de choses. Elle est le dernier rempart de ce monde face à celleux qui par nécessité ou par choix le combattent. Lire la suite
L’ambassade de Cuba en France visée par des cocktails molotov
Reuters/France24, 27 juillet 2021 (extrait)
Dans un communiqué, l’ambassade cubaine évoque le jet de trois cocktails molotov qui ont provoqué un début d’incendie et met en cause les Etats-Unis : « Dans la nuit du 26 au 27 juillet, l’ambassade de Cuba en France a été objet d´un attaque terroriste [sic] perpétré par deux individus qui ont lancé trois cocktails molotov, en provoquant un incendie sur la façade et l’entrée de cette mission diplomatique», indique-t-elle. Jean-Luc Mélenchon, chef de file du mouvement La France insoumise, a évoqué, sur Twitter un acte « incroyable et odieux » qu’il attribue à « des campagnes absurdes de haine et de boycott meurtrier par les USA». Lire la suite
Paris : Camionnette Enedis en feu Attaque, 21 juillet 2021 (qui l’a reçu par mail)
Les ennemis de l’autorité ressentent de plus en plus la nécessité de s’en prendre au réseau de distribution d’électricité, un élément indispensable de cette société.
Les centrales sont difficiles à atteindre (pour l’instant. Mais peut-être qu’à l’avenir…) mais récemment il y a eu des belles tentatives de saboter des postes électriques.
C’est l’empire d’EDF tout entier, fondé sur le nucléaire (70% de l’électricité produite en France vient des centrales nucléaires) qu’il faudrait arriver à frapper sans cesse, partout.
Comme petite contribution à la lutte contre ce monstre froid qui se remplit le poche en assurant l’énergie à cette société qui nous asservit on a fait une petite surprise à l’une des sociétés du groupe EDF.
La nuit du 17 au 18 juillet nous avons mis le feu à une camionnette d’Enedis, rue des Pyrénées, derrière le Père Lachaise. Lire la suite
Avec des allume feu placés sous la roue avant et un briquet j’ai mis le feu à une voiture électrique Enedis dans une nuit de ce début de mois de mai.
Parce que cette entreprise participe au développement sans fin de cette civilisation horrible et à sa dépendance à l’électricité. Des zones entières et leurs habitant.es sont ravagées et des populations exploitées pour trouver l’uranium des centrales nucléaires et les terres et métaux rares des panneaux solaires photovoltaïques.
L’anesthésie générale repose aussi sur le divertissement et le contrôle généré par les médias de masse et leurs moyens de communication maintenus par les apports gigantesques d’électricité.
Des prisons en plus ! clame t-on a chaque nouveau gouvernement. Il y a ceux qui ont l’honneur de les programmer et ceux qui gèrent la construction. C’est toujours les mêmes excuses: faire face à la surpopulation, aux conditions indignes, à l’encellulement collectif.
Mais chaque cellule construite est un pas vers plus de personnes envoyées en prison quotidiennement par la justice. Une réponse répressive de l’Etat qui ne se lasse pas d’enfermer toujours plus les pauvres et les récalcitrants. Par contre celles et ceux participent à leur construction, ceux qui décident, commandent et les imaginent (pas celles et ceux qui sont exploités sur les chantiers) sont tranquilles et capitalisent sur la misère des autres.