Toulouse : la poukave refait parler d’elle

Une enquête ouverte en lien avec les 7 compagno.ne.s enfermé.e.s de Toulouse
Indymedia Nantes, 31 octobre 2020

Vendredi 30 Octobre, les 7 compagno.ne.s enfermé.e.s à Seysses depuis le 18 septembre ont reçu la sale visite d’un OPJ de la police nationale et la police scientifique.

Ils/elles ont été auditionné.e.s  en tant que témoins dans le cadre d’une enquête. Celle-ci serait basée sur une « dégradation » (tag) et de « l’intimidation » (coup de sonnettes la nuit) à l’encontre d’une personne. Au vu des nombreuses questions des keufs concernant qui a eu accès au dossier,  on suppose qu’il s’agit de la poucave qui avait appelé les keufs lors de la balade et avait entraîné l’arrestation des 7.
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Bapaume (Pas-de-Calais) : révolte au centre de détention

Bapaume: Des prisonniers retranchés sur le toit !
L’avenir de l’Artois, 27 octobre 2020 (extrait)

Parution : Métropolis, de Jack Déjean

Un nouvel ouvrage vient d’être publié : Jack Déjean, Métropolis, autoed. (Caen), octobre 2020, 200 p.

Les métropoles qui poussent selon les délires de technocrates sont un terrain privilégié de la guerre sociale en cours, de la domination qui s’exerce comme des résistances et des révoltes qui donnent des bouffées de liberté. L’artificialisation continue du monde à grands renforts de capitaux, de décrets, de pelleteuses, de flics et de technologies ravage les milieux de vie, et par la même occasion dégrade les possibilités de liberté.

Après un détour historique sur le développement de l’urbanisme, l’ouvrage évoque plusieurs réalisations des technocrates aujourd’hui à Caen, Cherbourg, Lille, Saclay et Grenoble. Il s’agit d’en tirer des leçons, des noms et des adresses, pour mieux s’y confronter.
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Amboise (Indre-et-Loire) : débarrasser l’école du virus de l’autorité

Amboise : incendie à l’école Rabelais-Richelieu, plusieurs classes touchées
France Bleu, 30 octobre 2020

La rentrée va être compliquée à l’école primaire Rabelais-Richelieu d’Amboise. En plus des contraintes sanitaires, l’établissement a été victime d’un incendie jeudi 29 octobre. Lorsque les pompiers sont arrivés peu après 20h30, la toiture était en feu.
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Echirolles (Isère) : à l’assaut de la police municipale

Isère : la police municipale d’Echirolles visée par des tirs de mortiers et des jets de bouteilles de peinture
France3, 30 octobre 2020

Des tirs de mortiers ont de nouveau été entendus dans l’agglomération grenobloise en fin de journée, ce jeudi 29 octobre. Cette fois, c’est la police municipale d’Echirolles qui était visée. Les auteurs ont pris la fuite sur des scooters.

Les faits se sont produits hier soir peu avant 20h30, sur la Place des 5 fontaines à Echirolles. Arrivés sur trois scooters, six individus ont visé le local de la police municipale ainsi qu’un véhicule avec des mortiers d’artifice. Des bouteilles en verre contenant de la peinture ont également été jetés.

Personne n’a été blessé, mais les vitres du véhicule ont été brisées. Des éclats de peinture ont également été retrouvés sur la carrosserie de la voiture ainsi que sur le sas d’entrée de la mairie.
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Madrid (Espagne) : les morts n’ont qu’à bien se tenir

Des drones dans les cimetières madrilènes pour contrôler les mesures anti-Covid à la Toussaint
AFP, 28 octobre 2020

Mercredi 28 octobre, la municipalité a annoncé que, pour le 1er novembre, la capacité d’accueil des cimetières serait divisée par deux. L’Espagne étant soumise à un nouvel état d’urgence sanitaire, les habitants n’ont pas le droit de se rassembler à plus de six personnes et doivent respecter la distanciation sociale.

Pour y veiller, entre 275 et 300 policiers municipaux seront déployés dans la capitale le week-end de la Toussaint. Selon la mairie, c’est 20% de plus que l’année dernière. Les drones seront utilisés en renfort pour survoler le cimetière de La Almudena et celui de Carabanchel.

Ce n’est pas la première fois que les forces de l’ordre madrilènes font appel à cette technique. Au printemps, lors du confinement, des drones avaient déjà été utilisés pour ordonner aux habitants de la capitale de rester chez eux.

Le pire des virus… l’autorité

[Un tract sorti le 13 mars dernier à Paris, quatre jours avant le premier confinement du printemps. A (re)lire en cette veille du second prévu pour durer jusqu’au 1er décembre minimum.]

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Le décompte macabre des décès augmente de jour en jour, et dans l’imaginaire de chacun prend place la sensation, d’abord vague puis toujours un peu plus forte, d’être toujours plus menacé par la Grande Faucheuse. Pour des centaines de millions d’êtres humains, cet imaginaire n’est certainement pas nouveau, celui de la mort qui peut s’abattre sur n’importe qui, n’importe quand. Il suffit de penser aux damnés de la terre sacrifiés quotidiennement sur l’autel du pouvoir et du profit : ceux et celles qui survivent sous les bombes des États, au milieu de guerres infinies pour le pétrole ou pour les ressources minières, ceux et celles qui cohabitent avec la radioactivité invisible provoquée par des accidents ou des déchets nucléaires, ceux et celles qui traversent le Sahel ou la Méditerranée et qui sont enfermés dans des camps de concentration pour migrants, ceux et celles qui sont réduits à des morceaux de chair et d’os par la misère et la dévastation générées par l’agro-industrie et l’extraction de  matières premières… Et même dans les terres que l’on habite, à des époques pas très lointaines, on a connu la terreur des boucheries à échelle industrielle, les bombardements, les camps de mort… toujours créés par la soif de pouvoir et de richesse des États et des patrons, toujours fidèlement mis en place par des armées et des polices…

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Enchaînés à la couronne

[Un texte sorti le 14 mars dernier, trois jours avant le premier confinement du printemps. A (re)lire en cette veille du second prévu pour durer jusqu’au 1er décembre minimum.]

« La tyrannie la plus redoutable n’est pas celle qui prend figure d’arbitraire, c’est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité. »
A. Libertad, 1907

Avec l’épidémie passagère de Covid-19 qui se propage à travers le monde et les mesures drastiques qui s’enchaînent les unes après les autres de la Chine à l’Italie, une des premières réflexions qui vient en tête est de se demander qui de la poule de l’autorité ou de l’œuf de la soumission est actuellement en train de faire le plus de dégâts. Cette brusque accélération étatique de contrôles, d’interdictions, de fermetures, de militarisation, d’injonctions, de bombardements médiatiques, de zones rouges, de priorisation des morts et des souffrances, de réquisitions, de confinements en tous genres –typiques de n’importe quelle situation de guerre ou de catastrophe–, ne tombe en effet pas du ciel. Elle prospère sur un terrain largement labouré par les renoncements successifs des braves sujets de l’État à toute liberté formelle au nom d’une sécurité illusoire, mais aussi sur la dépossession généralisée de chaque aspect de notre vie et la perte d’une capacité autonome des individus à penser un monde complètement différent de celui-ci.
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Y a t-il une vie avant la mort ?

[Un tract sorti le 23 mars dernier à Marseille, une semaine après le premier confinement du printemps. A (re)lire en cette veille du second prévu pour durer jusqu’au 1er décembre minimum.]

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Ces derniers mois, un virus contre lequel n’existe pas de vaccin se propage, atteignant des organismes humains affaiblis notamment par les pollutions industrielles, la misère, les conditions de survie éprouvantes. Il contamine des centaines de milliers de personnes et tue des milliers d’autres. Ce virus et le traitement médiatique qui en est fait viennent activer une terreur ancienne, celle des différentes « pandémies » de peste noire et leurs dizaines de millions de mort-es au fil des siècles, terreur confirmée et amplifiée par les mesures spectaculaires et coercitives se répandant comme traînée de poudre. La mort et la peur qu’elle inspire, tenues à distance la plupart du temps dans « nos » sociétés occidentales (ou « normalisé-e » à renfort de protocoles médicaux), semble prendre sa revanche en envahissant l’espace social et incitant chacun.e à regarder l’autre comme un facteur de risque potentiel.
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Lyon : les flics aussi font des emplettes

Lyon : un policier roué de coups, victime d’une violente agression dans le 2e arrondissement
France3, 28 octobre 2020

Les sapeurs-pompiers sont intervenus dans l’après-midi du mercredi 28 octobre, dans le 2ème arrondissement de Lyon : un policier en civil, et hors-service, a été violemment agressé dans le passage de l’Argue.

À sa sortie d’un magasin, le policier a d’abord percuté par hasard un SDF. En tombant au sol, son arme de service a été visible. Il a alors fait mention de sa qualité de policier, et c’est après cela que plusieurs individus l’ont roué de coups, devant des témoins. Un des auteurs de l’agression a tenté d’arracher le pistolet.
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Sur la situation des compagnon-ne-s Francisco et Mónica (octobre 2020)

Indymedia Nantes, 28 octobre 2020

Comme c’est déjà connu, les compagnon-ne-s se trouvent en prison depuis juillet, accusé-e-s de différentes attaques explosives ayant eu lieu en juillet 2019 et en février 2020. La procédure judiciaire à leur encontre reste ouverte, de même que le délai d’instruction, sans plus de nouvelles.

À propos de la situation particulière de chacun-e d’entre elleux, nous pouvons informer que :
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Montgiscard (Haute-Garonne) : nouvel incendie d’une antenne-relais

C’est arrivé près de chez vous
Indymedia Nantes, 27 octobre 2020

A tous les amishs refoulés!!!
Sortons nos lampes à huile pour éclairer les ténèbres d’un monde dystopique.

Une antenne-relais en feu a illuminé une sombre soirée de couvre-feu le 23 octobre près de Montgiscard en Haute-Garonne.

Il y en a une près de chez toi – Bonne nuit les amishs!!!

A distance du monde

Les saisons changent
les jours sont similaires
divers épilogues
possibles rêves invisibles
routes inconnues
nuits imprévisibles

Si la vie a une valeur quantitative, il est évident que la science et la technique deviennent les religions de la domination. Le monde s’arme, progressant vers l’abîme. Aujourd’hui, on admet de façon inéluctable qu’il produise soin et contrôle totalisant contre une maladie incurable. Quelqu’un s’interroge-t-il sur comment la technologie semble à la fois toujours plus à la pointe et incontestable mais en même temps aussi vulnérable ? Quelque chose d’invisible et d’imperceptible est en train de faire s’écrouler une partie du système. Et vu que ce monde est basé sur le rapport millénaire entre pouvoir et servitude, nous sommes en train de tomber avec lui.
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Italie : nouveaux affrontements contre le couvre-feu

[Comme c’est souvent le cas lorsqu’éclate ce genre de situation de rue qui nous prend à l’improviste, beaucoup se demanderont qui sont et que veulent ces émeutiers qui protestent contre le couvre-feu en Italie (genre un retour à cette bonne vieille normalité) en tentant de rentrer leur colère dans de petites cases, plutôt que de se demander ce que nous voulons, nous, avec des idées, pratiques et perspectives révolutionnaires anarchistes qui ne se limitent pas à ce nouveau tour de vis du pouvoir. Non seulement pour agir (ou pas) à l’intérieur de telles protestations, mais aussi à côté ou en dehors d’elles.
Du côté des porte-parole de l’État, les grands journaux italiens ont par exemple choisi de mettre en avant ce matin 27 octobre selon les villes un petit côté gilet jaune hexagonal des manifestations des débuts pour son côté très hétérogène et l’aspect « guerilla urbaine », pointant par exemple à Turin aussi bien les « ultras » rivaux des deux clubs de foot (Juventus et le Torino), que des groupes de jeunes « vandales immigrés », des « complotistes » variés ou des petits commerçants : il faut dire que le saccage et parfois le pillage des boutiques de luxe de la via Roma (Apple store, Gucci, Geox, etc.) et dans de nombreuses autres rues adjacentes par 600 émeutiers a par exemple donné du fil à retordre aux forces anti-émeute jusque tard dans la nuit. A Milan idem, où c’est notamment le très commerçant corso Buenos Aires qui a été parcouru en scandant « Liberté, Liberté » puis la zone de Stazione Centrale, et où un grand journal du nord s’est fait plaisir à pointer « le groupe [de 300 manifestants] formé à la fois d’italiens et d’étrangers, de quelques militants de Forza Nuova [groupe d’extrême-droite] mais aussi d’anarchistes ». Il y aurait d’ailleurs eu des coups échangés entre fachos opposés aux destructions de vitrines, tentant du coup de faire office de SO informel (« on ne touche pas aux commerces, on est là pour autre chose »), et des groupes de plus jeunes de toutes origines venus au contraire pour exprimer leur rage, et pas que contre la police.
Cela promet de belles polémiques en perspective* qu’on a déjà connues ici dans les fameux milieux limitants, bien sûr en fonction des villes et des contextes qui peuvent varier (Naples n’est pas Trieste, et Milan n’est pas Rome, etc.), entre caricaturalement investir ce genre de manifs pour en chasser les fachos (y compris avec des pratiques qu’ils partagent plus difficilement), dépasser ces derniers et offrir d’autres possibilités, ou déserter ces rassemblements trop verrouillés localement en saisissant l’occasion que les flics soient bien occupés là pour agir ailleurs et autrement… y compris sur d’autres types de cibles moins évidentes que les flics et le mobilier urbain, et sans rien demander au pouvoir.
A Turin comme à Milan, il y a aussi eu des tentatives d’attaque des sièges de Région (ces rassemblements commencent souvent sur de grandes places quelques heures avant le couvre-feu, avant de partir en sauvage), et à Naples, pour la troisième journée consécutive, des centaines de jeunes ont à nouveau affronté les flics de façon mobile et monté des barricades de matériel urbain.
Enfin, précisons qu’il y eu des rassemblements sans cortèges sauvages ravageurs dans d’autres villes que Turin, Milan et Naples –parfois à l’initiative des réseaux d’extrême-droite ou de commerçants mais pas que–, comme Pescara, Vicenza, Perugia, Genova, Foggia, Pesaro, Trieste, Bologna, Firenze, Lecce (avec des slogans comme « Mieux vaut le risque de mourir de Covid que la certitude de mourir de faim »), Campobasso, etc. Les chiffes officiels de ce matin donnent au moins 5 arrêtés à Turin (dont deux pour le pillage du
Gucci et un pour le Vuitton), et 28 à Milan (dont 13 mineurs, et une anarchiste).

* On pourra par exemple (re)lire ce Recueil de textes anarchistes à propos du mouvement des gilets jaunes, 24 p., août 2019]


Nouveaux incidents lors de manifestations anti-restrictions en Italie
AFP, 26 octobre 2020 (extrait)

La fermeture des restaurants et des bars à partir de 18 heures et de tous les théâtres, cinémas et salles de sport pendant un mois a suscité colère et inquiétude dans un pays déjà très durement affecté par deux mois de confinement au printemps et qui doit connaître cette année sa plus grave récession économique depuis la Seconde Guerre mondiale.
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