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Région parisienne : Mais qui fournit les keufs en carburant ?

La police du 93 en panne sèche
Le Point, 3 février 2021 (extrait)

Les nouvelles 5008 flambant neuves arrivées récemment sur le département grâce à une dotation du ministère de l’Intérieur vont-elles rester au garage ?

Prévenue dès août 2020 du changement de prestataire pour la fourniture de carburant, la DTSP 93 n’a pas délivré à temps à ses policiers les nouvelles cartes essence. Une note du Secrétariat général pour l’administration avait annoncé la fin du marché dévolu au pétrolier BP au profit du réseau de stations-service Total et Shell. Ces deux dernières compagnies sont désormais censées alimenter toutes les voitures sérigraphiées sur le ressort de la préfecture de police [Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne] depuis le 1er juillet 2020 jusqu’au 30 juin 2023.

Mais, visiblement l’information n’est pas redescendue du bureau de l’inspecteur général François Léger, patron de la DTSP, vers le terrain. Le dernier délai des cartes essence de l’ancien prestataire est arrivé à échéance mardi. Certains équipages se sont retrouvés le bec dans le gasoil en allant faire le plein avant de partir en mission. Dans la journée, des consignes ont été données pour limiter les déplacements.
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Oyonnax (Ain) : ni centre ni social

Le mini-bus du centre social encore une fois incendié
Le Progrès, 2 février 2021

Rappelez-vous, la soirée du 6 novembre dernier, Oyonnax avait connu un énième épisode de violences urbaines. Avec parmi les dégâts matériels, le mini-bus du centre social Ouest, totalement détruit par le feu [voir photo ci-dessus].

Triste répétition des faits, trois mois plus tard. Dans la nuit du 1er au 2 février, vers 2h30, le nouvel utilitaire, réceptionné il y a peu de temps, a été incendié de nouveau. Le véhicule était stationné devant le centre social.
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A propos des « autoréductions » négociées…

Samedi 30 janvier 2021 vers 11h s’est déroulée une dite « autoréduction » dans un Carrefour Market du 13e arrondissement de Paris, que certains de ses promoteurs n’ont pas hésité à mettre en scène sur les réseaux sociaux, comme le veut l’air d’un temps où n’existerait plus que ce qui relève du spectacle. D’autres participants ont de leur côté préféré prendre langue directement avec un journaflic de l’AFP appelé sur place, pour souligner le caractère inoffensif d’ «une action absolument non violente», tout en déplorant que «l’État ne fait rien pour les personnes précaires».

Selon les propres termes du tract distribué aux clients du supermarché, il s’agissait d’exiger qu’une prime effective de 1000 euros soit versée « à toutes et tous les salarié.e.s de la grande distribution sans distinction » (vigiles inclus ?), en tant que « professionnel.les en première ligne pendant la crise sanitaire » (et bien le bonjour aux improductifs des dernières lignes). D’autre part, un peu moins hypocritement, il annonçait qu’il s’agissait d’une « action solidaire » visant à « réquisitionner des produits alimentaires et hygiéniques de première nécessité pour en faire bénéficier celles et ceux qui subissent le plus les conséquences de cette crise », mélangeant ainsi allègrement les notions d’assistance, d’entr’aide ou de soutien avec celle de solidarité. Mais nous sommes certainement trop naïfs de continuer à penser, comme au 20e siècle, que la solidarité c’est l’attaque, le soutien matériel du soutien matériel, l’entr’aide une forme de réciprocité, et l’humanitaire (y compris militant) une forme de charité laïque qui entretient dépendance et misère tout en cautionnant ses causes.
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L’Arbresle (Rhône) : fumer les chaînes technologiques

Incendie d’une armoire SFR
Le Progrès, 3 février 2021 (extrait)

L’origine criminelle de l’incendie de cette armoire dans la nuit du 1er au mardi 2 février ne fait aucun doute pour l’opérateur. Vers midi ce mardi, SFR est alerté de la défaillance de l’armoire de rue, située chemin des Mollières, à L’Arbresle. Ce point de mutualisation – utilisé par différents opérateurs — permet de distribuer le réseau fibre chez les clients. « C’est une armoire passive, il n’y a pas de court-circuit possible », souligne Cyrille-Frantz Honegger, délégué régional d’Altice-France SFR.
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Tract : Adresse à celles et ceux qui veulent filmer en paix (mis à jour)

[reçu par mail]

Adresse à celles et ceux qui veulent filmer en paix

Le 22 février 2014, une manif traverse les rues nantaises en opposition à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Des affrontements ont lieu avec les flics, des sabotages et dégradations ont lieu, notamment d’engins de chantier, d’un magasin Vinci et d’un commissariat. Juste après, Ouest-France livre spontanément ses images à la police afin de faciliter l’arrestation des personnes les plus déterminées à empêcher le bétonnage et la réalisation d’un projet capitaliste. Ce n’est qu’un exemple particulièrement explicite du rôle des journalistes et des images.

Le 18 mai 2016, une voiture de flics brûle quai de Valmy à Paris, alors que des flics réacs défilent sur l’une des places devenue un symbole de la contestation sociale. Des tas de gens s’empressent de filmer la scène sous tous les angles. Quelques heures après et les jours suivants, 9 personnes sont interpellées, notamment sur la base de ces images. L’avocat d’un des accusés verse même au dossier une vidéo incriminante pour d’autres co-accusés dans le but de dédouaner son client. Une fois encore, les images servent à de lourdes condamnations.

Pendant toute la lutte dite des gilets jaunes, un grand nombre de personnes sont tombées à cause d’images, parfois issues de vidéosurveillance ou de flics, d’autres fois provenant de journalistes, très souvent de manifestants et manifestantes eux mêmes. Beaucoup ont fini en prison. D’autres gens viennent en manif en se faisant officiellement porter pâle auprès de leur employeur, ou tout simplement risquent des répercussions de la part de leur employeur si celui-ci les voit dans des luttes sociales. Que les choses soient claires : défendre le fait de filmer en manif, ce n’est ni plus ni moins défendre le fait d’être une balance !
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Energie : une illustration des possibilités de l’effet domino

Quand une panne en Croatie manque de provoquer
un black-out dans toute l’Europe

Orange, 1er février 2021

Le 8 janvier, un disjoncteur d’un poste électrique croate a sauté et provoqué la scission du réseau électrique européen en deux, menaçant ainsi l’Europe d’un black-out géant, rapporte Le Figaro. C’est une histoire qui aurait pu très mal finir. Pour commencer, il faut préciser que l’Europe de l’électricité fonctionne comme une vaste plaque de cuivre, tout d’un bloc, qui va de Lisbonne au Portugal, jusqu’aux confins de la Turquie, et du Péloponnèse jusqu’au Danemark. Cette vaste taille lui garantit une grande source d’approvisionnement, mais expose davantage quand un rouage s’enraye. C’est ce qu’il s’est passé le 8 janvier.

Ce vendredi, il pleut à Ernestinovo, un village croate qui abrite une station électrique de 400.000 volts qui connecte les lignes haute tension provenant de Hongrie, de Serbie et de Bosnie, raconte dimanche 31 janvier Le Figaro. A 14h04 et 25 secondes, pour une raison inconnue, deux disjoncteurs sautent, stoppant ainsi le flux d’électrons.  Mais l’électricité qui se propage à la vitesse de la lumière cherche un autre chemin. La tension monte sur les connexions voisines et 23 secondes plus tard, un disjoncteur serbe saute, puis un autre en Roumanie trois secondes plus tard. Le flux électrique est en effet trop puissant pour la contenir.  À 14 h 04 et 54 secondes, sept lignes à haute tension et un transformateur, de la côte adriatique à la frontière roumano-hongroise, se déconnectent.
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Brochure : Et son monde?

[reçu par mail]

Et son monde ? Contributions anarchistes sur la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, juin 2019, 24 pages, A5

« On a retrouvé cette brochure critique sur l’ex-lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes au fond de nos tiroirs, en pensant qu’elle pourrait vous intéresser. Elle contient trois textes différents de compagnons parus en 2013, 2018 et 2019. Soit de la tentative étatique d’expulsion de la ZAD lors de l’opération César  (automne 2012), jusqu’à la contestation de la tournée « victorieuse » d’une partie des vendus au pouvoir (juin 2019), contestation à laquelle cette brochure entendait alors contribuer. »
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Senlis (Oise) : du fric, il y en a dans les troncs des églises

Avec une règle et du scotch, il vole dans le tronc d’une
église de Senlis

Le Parisien, 30 janvier 2021 (extrait)

Grâce à ce matériel artisanal, un individu de 54 ans se servait dans les dons des fidèles. Jusqu’à 1000 euros par mois. Il a écopé d’un an de prison, aménageable à domicile.

Au cours de l’année 2020, le trésorier s’interroge : mais où passe donc le denier d’une des églises de Senlis ? Peut-être que les fidèles sont devenus moins généreux… Ou bien alors, quelqu’un se sert directement dans le tronc de l’édifice religieux. Mais si les dons baissent, le cadenas, lui, reste bien en place et ne souffre d’aucune tentative d’effraction.

Pour en avoir le cœur net, ce trésorier bénévole élabore tout un stratagème. Des billets vont être marqués à l’encre invisible et glissés dans le tronc par ses soins. L’argent finit par disparaître mystérieusement et la théorie du voleur se confirme. Les forces de l’ordre seront averties et un système de vidéosurveillance va être déployé pour pincer le chapardeur.
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Munich (Allemagne) : les vœux virtuels tombent à l’eau

traduit de l’allemand de Zündlumpen, 23 janvier 2021

Le soir de la Saint-Sylvestre du 31 décembre 2020, entre 19h15 et 19h30, des inconnus ont endommagé plusieurs bornes de raccordement électrique (Energieanschlusssäulen, voir description plus bas) à Munich dans le quartier de Neuperlach au niveau des rues Charles-de-Gaulle-Straße, Jakob-Kaiser-Straße et Ollenhauerstraße. Selon les informations des médias, des câbles conducteurs de courant ont ainsi été sectionnés, ce qui a donné lieu à des coupures d’internet et du téléphone dans les foyers adjacents et aurait causé plusieurs milliers d’euros de dégâts. « Les vœux de bonne année par Skype ou Zoom sont tombés à l’eau » écrit un journal local à ce propos.
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Madrid (Espagne) : quelques visites aux compagnies d’électricité

Madrid. Guerre aux compagnies d’électricité : les sièges de différentes compagnies d’électricité attaqués et deux véhicules d’Iberdrola en feu
traduit de l’espagnol de contramadriz, 15 janvier 2021

Ces derniers jours, nous ne sommes pas resté à la maison. Comme de nombreux et nombreuses autres, nous ne nous résignons pas à contempler passivement la gestion de la catastrophe par l’État. Nous n’acceptons pas avec complaisance la manière dont se renforce une réalité infestée de militaires, de flics, de caméras de vidéo-surveillance, de drones, d’applications de traçage… tandis que la pauvreté et l’exploitation augmentent; tandis que la répression frappe celles qui luttent et les espaces politiques qui n’acceptent pas la pacification démocratique et continuent à se positionner contre le Pouvoir.

Pendant ces nuits, nous sommes sorti-e-s rendre une petite visite à quelques bureaux des principales entreprises d’électricité, importantes représentantes de ce capitalisme patriotique, et liées, comme il se doit, aux hautes sphères politiques du pouvoir exécutif. Des tags et des vitrines brisées comme forme d’attaque contre ceux qui font du profit sur le vol et l’exploitation des nécessités de base. Le feu à leurs véhicules comme métaphore antagonique au froid qu’ils imposent littéralement à beaucoup de personnes.
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Donneville, Fonbeauzard (Haute-Garonne) : double ration pour les antennes 5G [mis à jour]

28 janvier 2021 : l’antenne tous G de Donneville, flambée à 19h au sud-est de Toulouse

Haute-Garonne : deux antennes-relais incendiées près de Toulouse
France Info/France Bleu/La Dépêche, 29 janvier 2021 (extraits)

Deux antennes-relais ont été incendiées à quelques heures d’intervalles dans la nuit de jeudi 28 à vendredi 29 janvier en Haute-Garonne, près de Toulouse, rapporte France Bleu Occitanie. La piste criminelle est privilégiée.

29 janvier 2021 : l’antenne 5G de Fonbeauzard flambée à 2h, au nord-est de Toulouse.

Jeudi vers 20 heures, les gendarmes ont été avisés de l’incendie d’un pylône 2G/3G/4G des opérateurs Bouygues Telecom et SFR située entre le terrain de foot et le canal du Midi, au sud-est de Toulouse, a indiqué une source proche de l’enquête à franceinfo. Installée depuis 2006, elle avait été transformée en 5G en 2020. Le grillage d’enceinte du site a été découpé. Aucune revendication n’a été trouvée sur les lieux. La piste criminelle est également privilégiée après l’incendie d’une antenne-relais 5G de Bouygues Telecom à Fonbeauzard, au nord de la ville rose, vers 2 heures du matin. Si quelques maisons parsèment ce quartier, cette zone est particulièrement occupée par des locaux commerciaux et artisanaux.
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Tripoli (Liban) : quatrième nuit d’émeute, les bâtiments des autorités incendiés

Tripoli, 29 janvier 2021 : Les ruines de la mairie après son incendie par des émeutiers.

Tollé après l’incendie de la municipalité de Tripoli
par des manifestants

L’Orient-Le Jour, 29 janvier 2021

L’incendie du siège de la municipalité de Tripoli jeudi soir par des manifestants en colère contre la situation socio-économique a provoqué un tollé au Liban, poussant les responsables politiques à condamner cet acte et à réclamer une reddition des comptes, alors que la grande ville du Nord est le théâtre de heurts violents depuis lundi entre protestataires et forces de l’ordre. Ces violences ont déjà fait un mort parmi les manifestants, et plus de 300 blessés dans les deux camps. La police affirmé que trois grenades et près de 300 molotovs avaient été lancés par les manifestants depuis le début des émeutes lundi.

Jeudi, tard en soirée, plusieurs manifestants ont lancé des engins incendiaires, notamment des cocktails Molotov, provoquant un incendie qui a ravagé le siège de la municipalité de la ville. Les équipes de la Défense civile sont intervenues afin de venir à bout des flammes qui ont dévoré tous les étages du bâtiment, alors que les forces de l’ordre tentaient de pourchasser les manifestants. Des liasses de papiers administratifs étaient visibles dans la rue après l’incident, rapporte le Daily Star. D’autres manifestants avaient incendié l’entrée du Sérail gouvernemental, ainsi que le siège du tribunal religieux de cette ville à majorité sunnite, alors qu’un autre groupe avait vandalisé le centre Azm, propriété du milliardaire et ancien Premier ministre Nagib Mikati. Ce dernier a prévenu vendredi, dans un entretien à la chaîne al-Jadeed, qu’il pourrait avoir recours aux armes pour se défendre et défendre ses biens. « Si l’armée échoue à contenir la situation à Tripoli dans les heures qui viennent, (…) je pourrais recourir aux armes pour me protéger et protéger mes biens« , a-t-il menacé.
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Pierrelatte (Drôme) : l’antenne crame, et le réseau s’éteint

Pierrelatte : une antenne-relais incendiée, le réseau coupé
Le Dauphiné, 29 janvier 2021

L’antenne-relais située rue James-Watt, à Pierrelatte (Drôme), a été incendiée dans la nuit du 27 au 28 janvier, aux alentours de 3 heures du matin. Les sapeurs-pompiers sont intervenus pour éteindre les flammes qui ravageaient les boîtiers électriques situés au pied de l’antenne-relais. Aucun autre dégât n’est à déplorer.

Selon les gendarmes, il s’agit d’un incendie volontaire, perpétré par des militants. Les experts criminels de la gendarmerie (CIC26) sont venus constater les dégâts. L’enquête est en cours pour déterminer les auteurs de cet acte criminel. En attendant la réparation de cette antenne, le réseau 3G/4G est coupé. Cette antenne dessert Pierrelatte et Saint-Restitut. L’opérateur Orange indique mettre tout en œuvre pour un rétablissement rapide du réseau.

[Pour rappel, le 9 septembre dernier, c’est l’antenne Free située non loin qui avait été sabotée en cisaillant les câblages qui la reliaient au réseau électrique et à la fibre optique]

Allemagne : les mystérieuses auto-combustions d’antennes-relais

[synthèse de la presse régionale allemande du début de l’année]

Keltern, 31 décembre 2020. Dans le Bade-Wurtemberg, une antenne-relais de 50 mètres de haut située dans la carrière de Keltern s’est enflammée vers 19h40 sur la Regelbaumstrasse, comme l’a constaté une patrouille de la brigade de maîtres-chiens de la police de Pforzheim, qui avait été appelée pour cet incendie. Il est rapidement devenu évident que le feu s’est propagé jusqu’à la partie supérieure.
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