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Barcelone (Espagne) : les pierres sont de sorties

traduit de l’espagnol de El Periodico, 26 janvier 2021

Un groupe de 20 à 30 personnes a attaqué avec des pierres six entreprises situées dans la rue de Gran de Sant Andreu à Barcelone ce mardi vers 19h. La première attaque s’est produite contre une vitrine. « Ils ont lancé des pavés contre la vitre, ont tracé un tag avec le ‘A’ du mouvement anarchiste et sont partis en courant», explique un des employés de l’agence immobilière Tecnocasa qui se trouvaient alors à l’intérieur, et ont baissé le rideau puis appelé les Mossos d’Esquadra.
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Tripoli (Liban) : un mort et trois cents blessés en trois jours d’émeute

Décès d’un manifestant blessé lors des violences à Tripoli
L’Orient-Le Jour, 28 janvier 2021 (extrait)

Un jeune homme est décédé jeudi matin de ses blessures, après les affrontements de la veille à Tripoli entre des manifestants protestant contre les restrictions sanitaires et leurs difficiles conditions de vie et les forces de l’ordre. Il s’agit du premier décès annoncé depuis le début des violences qui ont fait jusque-là plus de 300 blessés dans la capitale du Nord, l’une des villes les plus pauvres du Liban.

Omar Tayba, 29 ans, a été blessé par balle alors qu’il observait les manifestations et les heurts, a déclaré à l’AFP son frère Ahmad Tayba. Le jeune homme était hospitalisé à l’hôpital al-Nini, à Tripoli.
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Tripoli (Liban) : émeutes de la faim contre le confinement [mis à jour]

Liban : mourir de faim ou du Covid-19, la colère gronde
face à un confinement synonyme de pauvreté

Euronews/La Presse (Canada), 27 janvier 2021

C’est un confinement synonyme d’agonie. A Tripoli au Liban, les forces de l’ordre font de nouveau face à des manifestants en colère. Deuxième nuit d’affrontements qui ont fait au moins 45 blessés selon la Croix-Rouge libanaise, par des tirs de balles en caoutchouc de l’armée, déployée en masse. Dans un communiqué, l’armée libanaise a indiqué que 31 soldats avaient aussi été blessés lors des affrontements. L’armée a par ailleurs arrêté cinq personnes soupçonnées d’avoir « vandalisé des propriétés publiques et privées, incité à des émeutes et attaqué les forces de sécurité », indique le communiqué. Lundi 25 janvier déjà, au moins 30 autres personnes avaient été blessées dans des affrontements similaires dans cette ville.

Mardi 26 janvier, des jeunes ont lancé des cocktails Molotov, d’autres ont tenté de prendre d’assaut le principal bâtiment administratif de la ville (le Sérail), et  la voiture personnelle d’un membre des Forces de Sécurité Intérieure a été incendiée. Ailleurs dans le pays, des routes ont été bloquées par des protestataires.
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Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne) : internet ne répond plus

Pour la cinquième fois en deux ans, le vandalisme prive d’Internet toute une zone de Plaisance-du-Touch
La Dépêche, 27 janvier 2021 (extrait)

Une armoire des réseaux télécoms vandalisée, ouverte aux quatre-vents, à l’intérieur des fils de connexions arrachés, coupés, cela se passe à l’angle de la route de Pibrac et chemin de la Peyrette et prive tout un quartier du haut de Plaisance-du-Touch d’internet. Les habitants n’en peuvent plus et témoignent.  » Voilà, en deux ans, 5 fois que cette armoire fibre qui alimente le débit internet des utilisateurs est vandalisée. Nous n’avons plus de connexions, nous ne pouvons pas donc être en télétravail et cela entraîne au quotidien des complications. »

… Le désarroi gagne ces familles.  » Cette situation est sans fin car personne ne veut nous aider et ces vandales peuvent agir à tout moment« , déplorent-ils. Par ces temps de crise sanitaire, à l’heure où internet est presque indispensable pour travailler, communiquer, se ravitailler, se distraire, n’est-il pas possible de mettre des moyens pour sécuriser cette armoire ?

Reims (Marne) : en plein dans le mille [mis à jour]

Deux caméras visées par des tirs, à Reims
L’Union, 24 et 26 janvier 2021 (extraits)

Selon une information confirmée ce dimanche par le commissariat de Reims, deux caméras de surveillance de la ville ont été prises pour cible, place Mozart (quartier Wilson), dans la nuit de jeudi à vendredi. L’une d’entre elles est totalement détruite, l’autre seulement endommagée, mais inopérante également. Toutes les deux auraient fait l’objet de tirs par une arme à plomb. Une enquête a été ouverte par les services de police. Aucune interpellation n’a eu lieu pour le moment.

En 2017, deux caméras avaient ainsi été vandalisées à Orgeval, Cette fois-là, les personnes avaient escaladé les mâts à quatre mètres de hauteur pour aller casser les caméras. Un an auparavant, une caméra avait été dégradée par incendie à Croix-Rouge. Chaque dégradation a un coût pour la municipalité. Cela dépend de la nature des dégâts, si c’est le dôme, le bloc, l’alimentation, l’ensemble du dispositif qui sont touchés… Cela se compte en tout cas en milliers d’euros. À Orgeval, en 2017, le préjudice était estimé entre 7 à 10 000 euros par caméra. Rien à voir cependant avec le coût d’installation initial.

Lors du premier mandat, la majorité municipale de Reims a installé 217 caméras pendant cinq ans. En 2021, il est prévu d’améliorer le maillage de la vidéosurveillance avec l’arrivée de 22 caméras supplémentaires. Parallèlement, pour gagner en temps et en efficacité, la ville a mis en place une étude et le développement avec une entreprise nationale d’un logiciel de reconnaissance qui a la capacité de reconnaître un certain nombre d’éléments dans la limite de ce qui est fixé par la réglementation. 56 000 types de véhicules différents ont été rentrés dans la base de données du logiciel, allant de la marque, la couleur à l’année. Il suffit de rentrer quelques données du véhicule recherché, dans le cadre de la réquisition, et dans la quasi-instantanéité, sont obtenus tous les éléments correspondant, captés par les caméras, dans la période prédéfinie.

Brochure : J’irai cracher sur vos masques (Caen)

[reçu par mail]

J’irai cracher sur vos masques. Contraintes sanitaires et soumission durable au temps de l’épidémie de Covid-19 (Caen), décembre 2020, 80 pages, A5

« J’irai cracher sur vos masques est une version brochure du texte parut dans le numéro 1 de notre bulletin, Soleil noir. Le texte y est précédé de l’avant-propos reproduit à la suite. Rien de fondamentalement nouveau malheureusement sous le soleil noir dans cette seconde parution, sinon ces quelques précisions préalables. Vous pouvez bien évidemment vous emparez de cette brochure si elle vous cause et la diffuser pour alimenter vos infokiosks et vos caisses. »
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Plaisir (Yvelines) : s’en prendre directement aux larbins municipaux

Yvelines : jets de projectiles contre les installateurs
de caméras de vidéo-protection à Plaisir

infonormandie, 25 janvier 2021 (extrait)

Des employés d’une société qui procédaient à l’installation de caméras de video-protection pour le compte de la ville, rue du Valibout, dans le quartier du même nom, à Plaisir (Yvelines) ont été pris à partie ce lundi après-midi. Ils ont notamment reçu des projectiles et des jets de mortiers de la part d’un groupe d’une dizaine d’individus, selon leurs déclarations.

L’intervention des forces de l’ordre a mis en fuite les auteurs qui n’ont pas été retrouvés. Une enquête a été ouverte.

Guyane : carnaval contre confinement

Depuis ce week-end, en plus du couvre-feu comme dans tous les autres départements, un reconfinement a été décrété le 21 janvier 2021 dans la colonie française de Guyane par le préfet pour tous les dimanches : une partie du territoire est ainsi confinée à partir de samedi soir 19 heures jusqu’au lundi à 5 heures du matin.

Cela n’a pas empêché des centaines d’habitants des quartiers pauvres de braver d’abord interdiction de rassemblements festifs et couvre-feu, puis désormais confinement dominical, pour maintenir un défilé de carnaval parfois contestataire pour la troisième fois d’affilée malgré les flics.

Dimanche 10 janvier à Cayenne, en fin de rassemblement carnavalesque, des affrontements ont éclaté avec pétards et fumigènes contre lacrymogènes, et la brigade canine a même lâché un chien démuselé contre des carnavaliers qui refusaient de se disperser (mordant l’un d’eux profondément au bras), provoquant une forte indignation dans cette colonie historiquement marquée par l’esclavage et la chasse aux neg’marrons. Dimanche 17 janvier à Cayenne, un millier de personnes a riposté en participant à deux grands défilés carnavalesques non autorisés, dans les quartiers de la ZAC Hibiscus et aux Chaînes Brisées dès l’aube, tandis que dimanche dernier 24 janvier, près de 250 autres ont repris le flambeau à Rémire-Montjoly dans le quartier des Âmes Claires, malgré les gendarmes déployés sur place et le nouveau confinement dominical décrété deux jours plus tôt par les autorités. Il y a eu quelques affrontements vers 17 heures (heure locale), avec jets de pierre contre gaz lacrymogène, et plusieurs interpellations.

[synthèse de la presse locale, 25 janvier 2021]

Soissons (Aisne) : abattre les yeux de l’Etat

Une caméra de videosurveillance cassée
et des policiers caillassés à Soissons

L’Union, 25 janvier 2021

Ce week-end, le mat au sommet duquel était perchée une caméra de vidéosurveillance a été mis au sol, dans le quartier prioritaire de Presles, près du “terrain rouge”, un espace situé entre les immeubles des rues Pierre-Curie et François-Mauriac. Les policiers se sont rendus sur place mais ils ont fait face à une trentaine d’individus et ont essuyé des jets de pierre. Une enquête est ouverte sur ces différents faits.

Leipzig (Allemagne) : le fourgon du constructeur de taules Spie part en fumée

traduit de l’allemand de chronik, 15 janvier 2021

Une nouvelle fois, un véhicule d’une entreprise impliquée dans la construction de la nouvelle prison de Saxe-Thuringe à Zwickau est parti en flammes. Le Mercedes Vito de cette entreprise internationale du bâtiment se trouvait dans la rue Tiefe à l’Est de Leipzig, lorsque, peu après minuit, des inconnus ont brisé une vitre et placé un engin incendiaire à l’intérieur.

Le transporter a entièrement brûlé. La police a annoncé des dégâts s’élevant à 20 000 euros. En décembre, un véhicule de la même entreprise [il s’agit donc de Spie] avait déjà été incendié à Leipzig. Sur les pages internet d’extrême-gauche, la filiale d’un grand consortium de construction français est citée sur une liste des „profiteurs des taules“ .
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Le chiffre du jour : 110 000 amendes

Depuis le 15 décembre 2020, les forces de l’ordre ont procédé à 1,418 million de contrôles, et dressé quelque 110 000 procès-verbaux depuis cette date, ont fait savoir les services du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à BFMTV. Rappelons que le montant de la première amende est aujourd’hui fixée à 135 euros. En cas de récidive, celle-ci peut ensuite passer à 3750 euros en cas de trois verbalisations ou plus dans le mois.
(Le Parisien, 24 janvier 2021]

Paris : les murs s’expriment sur le concours de matons

Maton, étouffe-toi avec ta copie !
Indymedia Nantes, 22 janvier 2021

Le concours de recrutement national des matons a eu lieu le 13 janvier à Paris, et les murs du parc des expos et du métro Porte de Versailles nous ont servi de défouloirs.

Qu’est-ce qui peut bien pousser une personne à en enfermer une autre, à lui prendre de force sa liberté et son initiative personnelle, son identité, ses responsabilités et ses amours? L’appât du gain, aussi dérisoire soit-il ? Une obéissance aveugle et infinie dans une autorité tout puissante qui lui dirait « fais cela pour moi » ? L’illusion sadique déguisée de bienveillance que « je le ferai mieux que d’autres » ? Une douteuse ambition de tortionnaire ? La pression mise par les conseillèr.es Pôle Emploi ?
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Blažuj (Bosnie) : à l’arrivée des flics, tout le monde se réconcilie !

Une émeute contre la police a éclaté mercredi 20 janvier en Bosnie dans le plus grand camp pour migrants du pays, situé à Blažuj, à l’ouest de la capitale Sarajevo. Surpeuplé comme les autres, il accueille actuellement plus de 3 000 migrants, pour une capacité de 2 400 places. Le 23 décembre dernier, au nord du pays près Bihac, une mutinerie incendiaire avait déjà ravagé un camp géré par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), avant que l’armée bosnienne ne le rebâtisse en d’urgence pout enfermer 900 personnes. La Bosnie, située sur la route des Balkans est traversée chaque année par des milliers de migrants qui tentent de franchir les frontières barbelées de l’Europe avant d’être bloqués à la frontière de la Croatie (membre de l’Union européenne). Selon le ministre de l’Intérieur du canton frontalier d’Una-Sana, la police croate aurait ainsi procédé à 7210 refoulements (push-back) vers la Bosnie en 2020.
Actuellement, près de 6 000 migrants sont coincés dans cinq camps bosniens gérés par l’OIM, tandis qu’entre 2 000 et 2 500 affrontent l’hiver dans les bois et des bâtiments abandonnés en dehors de ces structures institutionnelles.
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Eisenach (Allemagne) : le bar de fachos fait boom


[reçu par mail]

Attaque d’un lieu de rendez-vous néo-nazi
traduit de l’allemand de chronik, 12 janvier 2021

Au matin du 11.01.2021, nous avons attaqué en tant que femmes le dit „Bulls Eye“, un bar facho à Eisenach. Nous avons enjolivé la façade grise et déposé un engin explosif dans ses beaux yeux. Celui-ci a entre autre assuré la destruction du stock derrière le bar. Même si cet endroit a déjà été la cible d’attaques par le passé, il est pour nous un objectif qui a toujours mérité d’être attaqué, comme tout autre lieu de repli de nazis. Ils ne doivent jamais reposer en paix, mais en permanence avoir peur pour les lieux où ils se meuvent, où ils vivent et diffusent leurs idéaux. Au cours des derniers mois nous avons particulièrement vu avec le corona à quel point il est et il reste important de combattre continuellement les idées fascistes et de ne pas les laisser prospérer.
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Le nouveau chiffre du jour : 121

Dans le petit concours de calculettes auquel se livrent depuis une semaine les larbins du pouvoir pour dénoncer le nombre d’antennes-relais sabotées depuis un peu moins d’un an, le coordinateur national anti-terroriste avait balancé au Figaro le chiffre de 102, puis les journaflics d’Europe 1 l’avaient redescendu à 70, et voici que ce 22 janvier 2021, « les enquêteurs en charge de ces dossiers » ont décidé de décrisper un peu leur mâchoire pour livrer le leur à la radio la plus écoutée du pays (RTL), tout en pointant le caractère hétérogène des saboteurs soupçonnés. Selon eux, ce sont ainsi  « 121 antennes-relais [qui] ont été vandalisées depuis mars dernier et le premier confinement».

Bon, au-delà du fait qu’ils se sont bien gardés de les livrer à chaque fois à une publicité certainement trop incitative à leur goût afin de ne pas donner de mauvais exemple, l’important reste tout de même ailleurs pour qui se fiche de l’identité supposée de tous ces saboteurs anonymes, un exercice dont les cerveaux policiers sont naturellement friands. Comme cela a déjà été dit, « qu’importe, au fond, pour qui sait qu’un tel nombre de sabotages subversifs réel ou à rectifier cache quelque chose de bien plus important : la dimension qualitative de l’agir, celle que chaque individu qui les a menés a pu effleurer l’espace d’un instant en reprenant sa vie en main… »
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