Archives de catégorie : Italie

Trente (Italie) : attaque solidaire contre le chantier de logements militaires

« Trente, nuit du 2 au 3 août. Attaque incendiaire contre les engins du chantier de construction de nouveaux logements pour les militaires dans le sud de la ville de Trente. Un tag « Guerre à la guerre » a été laissé sur place. Contre la guerre entre États, contre l’État et sa guerre à ceux qui relèvent encore la tête, solidarité avec Juan, Alfredo et Anna. »

[Traduit de l’italien de Il Rovescio, 15 août 2022]

Rome (Italie) : 10 voitures ne peuvent suffire…

Traduit de l’italien de Il Rovescio, 25 juillet 2022

Aux premières heures du 27 mai, nous avons mené une action incendiaire contre les voitures de covoiturage Enjoy appartenant à la multinationale ENI s.p.a. (société nationale des hydrocarbures) dans la zone de Tuscolana-Cinecittà à Rome. D’après ce que nous apprennent les journaux locaux, 10 voitures ont été complètement détruites, tandis que quatre autres ont été sérieusement endommagées.

L’ENI est depuis toujours un des piliers du capitalisme italien, ses intérêts coïncident avec ceux de l’État et, par conséquent, des gouvernements qui se succèdent pour l’administrer, qu’ils soient de droite ou de gauche, car ses profits et ses infrastructures sont stratégiques dans la mesure où ils renforcent l’État dans lequel ils s’inscrivent, étant fondamentaux pour la préservation du pouvoir économique, dans la configuration contemporaine du système productif capitaliste.


Lire la suite

Trévise (Italie) : Juan condamné à 28 ans de prison

Les yeux remplis de rage

Samedi 9 juillet, le tribunal de Trévise a condamné notre ami et compagnon anarchiste Juan à 28 ans de prison (plus trois ans de liberté surveillée, 30 000 € de dédommagements à la Lega et 17 000 € de frais de justice) car il a été tenu pour responsable de l’attaque explosive contre le siège trévisan du parti d’extrême-droite la Lega en août 2018, à Villorba.

Après la récente reconfiguration en crime de « massacre politique »– qui prévoit la prison à perpétuité – pour un attentat à l’explosif contre la caserne des carabiniers de Fossano en 2006 attribué aux anarchistes Anna et Alfredo, il s’agit de mémoire de la peine la plus lourde jamais infligée en Italie pour une action directe qui n’a pas fait de blessés. Parmi l’infinité d’exemples possibles, on peut noter que le crime de « massacre politique » n’a pas été retenu pour le massacre de Capaci*, tandis que le fasciste Luca Traini a de son côté été condamné à 12 ans de prison pour avoir tiré en 2018 au pistolet semi-automatique sur des immigrés (et sur un siège du Parti Démocrate…), en faisant six blessés. Les circonstances aggravantes du code pénal de « terrorisme » (et de « massacre » sans morts ni blessés) s’appliquent aux révolutionnaires en général et aux anarchistes en particulier.
Lire la suite

Rome (Italie) : la Cassation aggrave les peines contre Alfredo et Anna

La Cour de cassation a rendu son verdict le 6 juillet sur le procès Scripta Manent. Elle a requalifié l’attentat à l’explosif contre l’école de formation des carabiniers de Fossano (Cuneo) du 2 juin 2006, revendiqué par Rivolta Anonima et Tremenda / Federazione Anarchica Informale et pour lequel Anna et Alfredo étaient accusés, en « massacre politique » (art. 285 du code pénal), renvoyant l’affaire à la Cour d’appel de Turin pour un recalcul aggravé de leur peine *.
Toutes les autres condamnations allant de 1 an et 9 mois à 2 ans et 6 mois de prison ont été confirmées contre 11 compagnons avec acquittement pour le reste des accusés, peines et acquittements qui deviennent donc définitifs.

Le temps viendra pour des réflexions plus approfondies. Ce qui semble évident est la volonté de l’État de briser le mouvement anarchiste et la lutte révolutionnaire, en aggravant encore le verdict sorti de la Cour d’assises de Turin, avec une sentence qui ne semble contenir aucune marge de manoeuvre. Alors que les contradictions sur lesquelles repose cette société deviennent de plus en plus ingouvernables, avant que les tensions sociales ne prennent des formes ingérables pour le pouvoir, l’État tente de porter un coup au mouvement et un avertissement à celles et ceux qui ne reculent pas : deux ou trois ans contre qui écrit dans un journal, des dizaines d’années de prison et même la prison à perpétuité contre qui passe à l’action.
Lire la suite

Arco (Italie) : trois antennes-relais attaquées la même nuit

La nuit du 24 juin dans la ville d’Arco (région duTrentin), située non loin du fameux lac de Garde, ce sont pas moins de trois grandes antennes-relais qui sont parties en fumée en même temps.

Les pompiers ont travaillé de 3h à 8h du matin avant de réussir à dompter les flammes, qui ont eu tout le temps nécessaire pour ravager entièrement les structures de télécommunication. Et pour ne pas leur simplifier la tâche, ces antennes se trouvaient à trois endroits différents de la ville : l’une rue Gobbi, l’autre ruelle Rovereto, et la dernière rue Cavallo dans le quartier de San Giorgio. L’une était de l’opérateur WindTre et les deux autres conjointement de WindTre et Iliad, toutes équipées en 5G.

Dans le langage qui leur est propre, les flics ont affirmé que « le fait que soient survenus trois phénomènes du même type fait penser à une action volontaire », tandis que les opérateurs déplorent de lourdes répercussions dans toute la zone, avec de très nombreux utilisateurs privés de réseau téléphonique.

[Synthèse de la presse italienne du 24 juin 2022]
Voir d’autres photos

Rovereto (Italie) : vitres brisées en solidarité

Plusieurs banques et commerces ont été pris pour cible la nuit du 4 juillet dans le centre-ville de Rovereto (région du Trentin).

Il s’agit des vitres des banques Crédit Agricole et Intesa San Paolo, ainsi que des boutiques Benetton et Inbitcoin, toutes frappées à de nombreuses reprises. Sur la première, un tag précisait « Liberté pour Juan, Alfredo et Anna« , trois anarchistes incarcérés avec de lourdes peines ou actuellement en procès (Juan).

[Synthèse de la presse italienne du 4 juillet 2022]

Sasso Marconi (Italie) : incendie solidaire de deux antennes

Traduit de l’italien de Il Rovescio, 31 mai 2022

« Guerre sociale contre la guerre de l’État », voici le tag laissé la nuit du 22 mai près de deux antennes-relais incendiées près de Bologne [du réseau internet Eolo, d’après la presse, Ndt].

Un geste minimal d’insubordination active contre un État qui vit de guerres et de massacres et accuse aujourd’hui les anarchistes de massacre, qui envoie des armes mais s’affiche en porte-drapeau de la paix, qui légitime l’usage de la torture à travers le régime carcéral 41bis. Nous agissons, car pendant deux ans ils nous ont enfermés à domicile par intermittence, nous ont fait du chantage et nous ont enlevé la possibilité de faire face à ce qui se passait sur la base de libres choix. Tout ça pour faire tourner la machine à fric du capitalisme. Et aujourd’hui, les riches sont plus riches, les pauvres sont plus pauvres, et la société est plus aliénante, plus jugeante et plus suspicieuse encore.
Lire la suite

Milan (Italie) : « saboter la guerre en attaquant les capitalistes et les bellicistes ici »

Traduit de l’italien de Il Rovescio, 20 mai 2022

11 mai – Un distributeur automatique de billets d’une agence de la banque Intesa-San paolo, située via Rapisardi à Milan, a été fracassé à coups de marteau.

Cette action vise à cibler un des nombreux affairistes impliqués dans la guerre en Ukraine. Intesa-San Paolo, principal groupe bancaire italien, est présent en Russie avec 28 agences, détient 1,3 milliard d’actifs, a émis plus de 5 milliards de prêts à des entreprises russes et détient plus de 50 millions d’obligations d’État. En 2017, il a acquis 19% du capital de Rosneft, le géant pétrolier russe, et contrôle la banque Pravex en Ukraine, qui fait actuellement l’objet d’une révision stratégique pour concilier ses bénéfices avec les sanctions occidentales.

Il faut saboter la guerre en attaquant les capitalistes et les bellicistes ici, et éviter les mobilisations du pacifisme civil.
Lire la suite

Gênes (Italie) : destruction incendiaire d’un pylône à haute tension

traduit de l’italien de infernourbano, 31 décembre 2021

La nuit de la veille de Noël, lassés du panorama factice de la ville qui s’apprête à festoyer sur le traîneau du capitalisme, nous avons décidé de contribuer aux illuminations en allumant un pylône à haute tension appartenant à Terna [équivalent italien de RTE] avec quelques bidons d’essence. Notre petit cadeau nocturne s’est déroulé sans encombre, illuminant le ciel gris de quelques éclairs éblouissants et de quelques bruits sourds.

À ce jour, nous ne connaissons pas les dégâts réels causés, mais nous savons que Terna devra peut-être ajouter notre pylône de Noël à la liste interminable des travaux de maintenance, d’amélioration et de modernisation qu’elle s’apprête à effectuer sur les quelque 75 000 km de réseaux italiens.

Évidemment, l’espoir était, reste et restera celui d’éteindre définitivement le système d’approvisionnement en énergie, cœur battant de ce monde malade de consommation et d’opulence, de dévastation, de guerres et de mort.
Lire la suite

Milan (Italie) : l’agence Unicredit fait boum

traduit de l’italien de Il Rovescio, 31 décembre 2021

Le rugissement de la révolte a brisé le silence d’une nuit d’hiver glaciale. La violence anarchiste s’est abattue contre Unicredit, explosant au cours de la nuit contre une de ses agences milanaises dans le quartier de Barona. Un engin explosif, placé sur le seuil de la banque, a détruit l’entrée et les distributeurs automatiques de billets adjacents.

Le géant bancaire, présidé par l’ancien ministre de l’économie Padoan, est la deuxième banque d’Italie et est présent dans dix-huit pays. Elle finance l’exportation d’armes et de systèmes militaires depuis des années et compte parmi ses actionnaires Black Rock, le leader mondial des fonds d’investissement. Dans un monde où les banques ont le pouvoir de déterminer la course des marchés et la vie des personnes, l’attaque directe contre de telles structures est l’une des meilleures armes de lutte.
Lire la suite

Quand ils frapperont à la porte…

«When they kick at your front door 

How you gonna come? 

With your hands on your head 

Or on the trigger of your gun…»


Début décembre
, un des télé-virologues les plus appréciés des journalistes déclarait que la liberté de choix est un problème que le pouvoir devrait résoudre. Que ceux qui s’obstinent à ne pas obéir volontairement devraient être contraints de le faire de force. Que la liberté de ne pas se faire vacciner, par exemple, ne peut exister que pour un ermite qui vit seul au milieu du désert. Quant aux autres, citoyens de la société, « évidemment il n’y a pas d’alternative pour ces gens à l’obligation, mais à l’obligation, celle sérieuse, c’est-à-dire l’obligation qui t’envoie les carabiniers chez toi pour te prendre ». L’affirmation péremptoire a fait pouffer de rire la journaliste de service qui l’accueillait (et pas pour son italien laborieux).

Une semaine plus tard, le général d’armée auquel le gouvernement a confié la tâche de guider la guerre contre le redoutable virus a déclaré que lui et ses troupes sont prêts : en même temps que le Père Noël, il « fera les vaccinations maison par maison ». En plus des personnes âgées perdues dans les villages les plus reculés, les militaires sont « prêts à vacciner tout le public » — le public des enfants…

Lire la suite

Rome (Italie) : beau comme une caserne de carabiniers en flammes

Un incendie ravage une caserne de carabiniers à Rome
presse italienne, 15 décembre 2021

Les flammes ont englouti la caserne historique des carabiniers Salvo d’Acquisto à Rome. L’incendie s’est déclaré en fin de matinée de ce mercredi 15 décembre, vers 12h25. Il a touché l’étage supérieur du bâtiment du Neuvième régiment des carabiniers, soit la caserne du bataillon qui s’occupe de l’ordre public.

L’alarme a été donnée peu après par les militaires, qui ont remarqué les flammes, et les habitants, qui ont été alertés par une colonne de fumée s’élevant vers le ciel dans le quartier. Selon Il Messagero, un militaire a sauté par la fenêtre du premier étage de l’immeuble pour échapper aux flammes, retombant dans les bras de ses collègues. Un carabinier est blessé, mais de façon légère. Les causes de l’incendie restent encore à déterminer.

Côme (Italie) : la vitrine de la Lega au pavé

(QuiComo, 30 octobre, traduit de l’italien) – Acte de vandalisme contre le local provincial de la Lega [parti d’extrême-droite associé à la coalition gouvernementale au pouvoir*], situé via Dottesio à Côme. Une vitre sur rue a été endommagée, et la police scientifique est intervenue sur place pour procéder à des relevés destinés à l’enquête. Le conseiller régional du Parti Démocrate (gôche) Angelo Orsenigo a exprimé sa  » solidarité avec les dirigeants et les militants » de la Lega dans un communiqué de presse.

* Ndt : Le secrétaire d’État à l’Économie et aux Finances, Claudio Durigon (de la Lega), a par exemple dû démissionner en août 2021 suite à son souhait de baptiser un parc « Mussolini ». La Lega compte d’autres ministres dans la coalition italienne au pouvoir depuis février 2021, qui va du centre-gauche à l’extrême-droite.

Milan (Italie) : les chiens des puissants perdent leurs véhicules

traduit de l’italien de il rovescio, 1er novembre 2021

Services anti-piraterie, gardes du corps de VIP, installation de dispositifs de surveillance active, activité de conseil en matière de sécurité, etc etc Voici le prestigieux curriculum, directement consultable sur leur site, de l’entreprise de surveillance privée SKP Group.

Il s’agit d’une de ces sociétés privées qui se sont désormais hissées au rang de véritable corps de police et paramilitaire, capable de soutenir les traditionnelles forcées armées. Le personnel hautement qualifié, militairement entraîné et techniquement équipé est la garantie des services et des compétences qu’une telle entreprise offre aux puissants.

Pour toutes ces raisons, quelques véhicules de SKP ont été incendiés la nuit du 27 au 28 octobre*. Probablement habitués à opérer sans perturbation, ils laissaient généralement leurs voitures sans protection devant leur local situé via Ripamonti  à Milan. Une erreur qu’ils ont payé au prix cher.
Lire la suite

Milan (Italie) : le parti au pouvoir à coups de masse

traduit de l’italien de roundrobin, 18 octobre 2021

Milan – La nuit du 7 au 8 octobre ont été fracassées les vitres du local du Partito Democratico, section du quartier d’Ortica.

Inutile de dépenser trop de mots sur cet infâme parti. Au même titre que tous les autres, sa ligne et action de gouvernement (ces huit dernières années c’est le parti qui a majoritairement gouverné) tend à favoriser l’élite et à empirer les conditions de vie des plus démunis. De plus, c’est un des principaux responsables des restrictions actuelles et du green pass [pass sanitaire italien], instrument de chantage et de discrimination qui impose la ségrégation sociale à qui le refuse.

Cette action veut lancer un message clair : entreprendre et soutenir une lutte centrée sur la prolifération d’actions directes contre les institutions et ceux qui en tiennent les rênes.
Lire la suite