Archives de catégorie : No Control

Fleurus (Belgique) : le collabo des flics et des militaires perd 10 véhicules

[Pour rappel, le groupe de logistique UPS (United Parcel Service) est le titulaire en charge de l’appel d’offre de transport de colis pour le ministère de la Défense nord-américain partout dans le monde et ce depuis des décennies (avec FedEx & Polar Air Cargo), ce qui en fait par exemple le logisticien privilégié des militaires des bases américaines de l’OTAN en Europe ; c’est également une des grandes entreprises qui fait actuellement des dons au projet de Cop City à Atlanta ; et c’est aussi un recruteur zélé d’anciens combattants et de réservistes de l’armée US, dont UPS affirme fièrement dans ses campagnes de promotion apprécier « les compétences » et partager « les valeurs »].


Fleurus: dix camionnettes incendiées sur le site d’une entreprise
Belga/DH, 16 août 2023 (extrait)

Mardi soir, peu après 23 heures, les pompiers de Jumet et de Charleroi (zone Hainaut-Est) ont été mobilisés à Fleurus, avenue de l’Espérance, dans le zoning. On leur signalait une camionnette en feu près du hangar d’une entreprise [le sous-traitant du groupe UPS].

En arrivant sur place, les pompiers se sont retrouvés face à dix camionnettes, toutes touchées par les flammes. Le quai de chargement du hangar est également touché. D’après les premières informations récoltées sur place, il semblerait qu’un individu ait bouté le feu à une des camionnettes avant de détaler, les flammes se seraient ensuite propagées aux autres véhicules garés à côté.
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Vandœuvre-lès-Nancy (Lorraine) : bis repetita pour le centre des impôts

Incendie : les Finances publiques de nouveau ciblées
à Vandœuvre-lès-Nancy
Est Républicain, 8 août 2023 (extrait)

Comme une impression de déjà-vu… Ce mardi, une pancarte était accrochée aux grilles de l’école maternelle Jean-Pompey, à Vandœuvre. « En raison d’un incendie survenu dans la nuit du 7 au 8 août, les services des Finances publiques ne sont plus en capacité de vous accueillir. »

Fin juin, le centre des impôts, situé dans le même quartier, avait été la cible des émeutiers , après la mort de Nahel en région parisienne. Rapatrié depuis le 10 juillet dans une section de la crèche municipale, mitoyenne à l’établissement scolaire, le service a de nouveau été la cible de violences urbaines.
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Les chiffres du jour : 1 milliard, 2500 et 500

Interviewée sur RTL lundi 31 juillet, la nouvelle secrétaire d’État en charge de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, a fourni le dernier décompte de son employeur sur les émeutes de fin juin/début juillet qui ont suivi la mort du jeune Nahel, assassiné par un policier à Nanterre.

A ce jour, donc, il y en a eu officiellement pour « un milliard d’euros de dégâts estimés, avec [du côté de l’État] plus de 2 500 bâtiments publics dégradés dans à peu près 500 villes touchées ».

(Huffington Post, 31 juillet 2023)

Le chiffre du jour : 650 millions

Le montant des dégâts a plus que doublé en une semaine. Les assureurs évaluent ce mardi 11 juillet à 650 millions d’euros les dégradations après les violences qui ont éclaté en France, en réaction à la mort de Nahel. Ce mineur de 17 ans est mort tué par un tir de policier, lors d’un contrôle le 27 juin dernier à Nanterre. La semaine dernière, le bilan provisoire des dégradations s’élevait à 280 millions d’euros.

La Fédération des assureurs a recensé 11 300 déclarations de sinistres. Des bâtiments ont été vandalisés ou incendiés, un peu partout en France, et parmi ces dégradations, 90% concernent les « 3 900 biens des professionnels et des collectivités ». Le reste concerne essentiellement des dégâts subis par des particuliers pour leurs véhicules personnels. Dans le détail, les sinistres sur les biens professionnels représentent 55% des 650 millions d’euros évoqués et ceux sur les biens des collectivités locales 35%. « La nature des sinistres liés aux violences de ces derniers jours est donc très différente de ce que notre pays avait connu en 2005 », estime Florence Lustman, la présidente de France assureurs. A l’époque, les dégradations et incendies aux véhicules avaient représenté plus de 80% des sinistres, étalés sur quatre semaines, pour un coût total de 204 millions d’euros.

(France info, 11 juillet 2023)

Bruxelles (belgique) : les comicos flambent aussi !

Le commissariat de Saint-Gilles incendié cette nuit !
Sud Infos, 7 juillet 2023 (extrait)

Selon des témoins, il était aux alentours de 3 h du matin dans la nuit de jeudi à vendredi lorsqu’un individu cagoulé a jeté un cocktail Molotov sur la porte d’entrée du commissariat du Parvis de Saint-Gilles qui a par conséquent intégralement brûlé.

L’incendie a également provoqué des dégâts dans l’accueil du commissariat, mais qui sont limités sachant que les lieux sont blindés à partir de là. L’enquête est en cours pour identifier le « pyromane ».

Epinal (Vosges) : la PJJ sous le feu

Violences urbaines : des dégâts à la protection judiciaire
de la jeunesse

Vosges matin/Epinal infos, 7 juillet 2023 (extraits)

La préfète des Vosges et le procureur de la république d’Épinal ont rendu visite aux responsables de la PJJ, basée aux abords du Plateau de la justice à Épinal. L’entité a été la cible de violence urbaine.

Dans la nuit de dimanche à lundi [3 juillet], deux structures ont été victimes des agissements d’individus mal intentionnés. Les services de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) d’Epinal, située allée des Noisetiers, a été victime de dégradations volontaires sur deux véhicules. Des individus ont mis le feu à un véhicule et brisé les vitres du second. Cinq véhicules de l’AVSEA (Association Vosgienne Sauvegarde Enfance Adolescence) ont également été incendiés.

Lille (Nord) : retour de flammes pour l’éducatrice de la PJJ

Une éducatrice de la Protection judiciaire de la jeunesse
parle des jeunes qu’elle aide et des émeutes
La Voix du Nord, 7 juillet 2023 (extrait)

Parmi les victimes des émeutes qui ont touché la métropole lilloise, une éducatrice de la Protection judiciaire de la jeunesse. Elle a le sentiment d’avoir été trompée par ces jeunes qu’elle aide quotidiennement. Et a accepté de répondre à nos questions, sous couvert d’anonymat.

Le matin qui a suivi la deuxième nuit d’émeutes après la mort de Nahel, Sylvie (prénom d’emprunt) a déposé plainte pour l’incendie de son véhicule dans un commissariat de la métropole lilloise. Au policier qui la recevait, elle exprimait son désarroi, d’autant plus grand qu’elle aide tous les jours des jeunes. Sylvie est éducatrice à la Protection judiciaire de la jeunesse (après des années dans des structures sociales) et a le sentiment d’un mauvais renvoi d’ascenseur.
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Chabeuil (Drôme) : les voitures de flics à l’huile de vidange

Chabeuil : deux voitures de la police municipale dégradées
pendant la nuit
France Bleu, 6 juillet 2023 (extrait)

« Ces dégradations sont forcément liées à ce qui se passe en ce moment. » Alban Pano, le maire de Chabeuil, ne décolère pas ce jeudi 6 juillet. Deux voitures de la police municipale ont été dégradées dans la nuit de mercredi à jeudi. Elles étaient stationnées sur le plateau des Services techniques municipaux.

Les deux voitures ont été recouvertes d’huile pour moteur. L’une d’elle a eu la vitre brisée, l’huile a été répandue même à l’intérieur du véhicule. Cette voiture, une Peugeot 2008, venait d’être mise en service depuis deux mois. La ville avait dépensé 36 000 euros pour l’acheter et l’équiper. Des devis de nettoyage et réparation sont en cours.

Pour le maire de Chabeuil, le lien entre les émeutes récentes et les dégradations des véhicules cette nuit, est très clair : « Sur ce parking, il y avait une dizaine de véhicules et comme par hasard, ce sont les deux véhicules de la Police municipale qui sont visés, témoigne Alban Pano. À un moment, quand on voit tout ce qui se passe, ça donne des idées aux moins intelligents. Ces actes de vandalismes visent la République.« 

Les chiffres du jour sur les émeutes [MàJ]

Au total entre la nuit du 27 au 28 juin et celle du 3 au 4 juillet, il y a eu officiellement 12 031 véhicules brûlés, 2 508 bâtiments incendiés ou dégradés, dont 273 locaux de la police nationale, municipale et de la gendarmerie, 105 mairies incendiées ou dégradées, 168 écoles qui ont fait l’objet d’attaques. 722 membres des forces de l’ordre ont été blessés.

3 625 personnes ont été placées en garde à vue
sur l’ensemble du territoire (dont 1124 mineurs). Parmi l’ensemble des interpellés, « la moyenne d’âge est entre 17 et 18 ans (…) le plus jeune a 11 ans et le plus âgé 59 ans, un tiers sont mineurs », « 60% du total n’ont pas de casier judiciaire », « 10% des personnes interpellées sont non-françaises et il y a eu 40 placements en centre de rétention administrative » selon le ministre de l’Intérieur. Sur le nombre de gardés-à-vue, 990 majeurs et 253 mineurs ont été déférés devant le parquet, et 480 majeurs renvoyés au tribunal en comparution immédiate. A ce jour, 380 personnes ont été envoyées en prison, qu’elles aient été condamnées ou placées en détention provisoire en attente d’un procès.

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Partout : 5e et 6e nuits de révolte émeutière sous pression [Re-MàJ]

[Suite à l’assassinat policier de Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine) mardi matin, une première, une deuxième nuit, une troisième nuit, puis une quatrième nuit d’émeutes se sont déroulées dans tout le pays, émeutes destructrices dont nous avons publié de larges recensions illustrées ici. Et finalement, deux autres (5e et 6e) se sont déroulées ce week-end au cours des nuit du 1er au 2 puis du 2 au 3 juillet, sous grosse pression policière (plus celle exercée par les structures associatives para-municipales ou citoyennistes).
Ce qui a marqué ces cinquième et sixième nuits d’émeutes, que l’Etat et ses relais ont présenté comme beaucoup plus calmes malgré les 157 bâtiments incendiés ou dégradés en un court week-end, a notamment été que faute de pouvoir tenir suffisamment la rue ou effectuer des pillages abondants comme les jours/nuits précédents, on a aussi vu ces deux derniers jours des attaques plus ciblées et à moins nombreux, notamment de lieux dédiés à la Justice (tribunal, résidence pénitentiaire ou Maison du Droit – à Créteil, Aix-en-Provence, Blois, Forbach, Villeneuve-sur-Lot), d’un club de tennis et d’une base de loisirs ou de biens privés appartenant aux maires. Mais qu’on se rassure, les institutions de la domination de proximité (centre social, médiathèque, mairie, école, police) n’ont pas été épargnées non plus…]


Quelques chiffres

Pour la nuit de samedi 1er à dimanche 2 juillet, le ministère de l’Intérieur a recensé 871 incendies sur la voie publique, 958 de véhicules et 123 de bâtiments. Au total, 26 repaires de flics (dix commissariats, dix casernes de gendarmerie et six postes de police municipale) ont été attaqués. Le ministère de l’Intérieur rapporte 45 membres des forces de l’ordre blessés et quelque 773 personnes interpellées lors de la cinquième nuit de révolte.
Pour la nuit de dimanche 2 à lundi 3 juillet, le ministère de l’Intérieur a recensé 352 incendies sur la voie publique, 297 voitures brûlées et 34 bâtiments incendiés. Quelque 157 personnes ont été interpellées lors de cette sixième nuit de révolte.

Lire la recension des 5e et 6e nuits d’émeutes

Partout : 4e nuit de révolte émeutière, ça flambe et ça pille toujours [Re-MàJ]

[Suite à l’assassinat policier de Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine) mardi matin, une première, une deuxième nuit puis une troisième nuit d’émeutes se sont déroulées dans tout le pays, émeutes destructrices dont nous avons publié de larges recensions illustrées ici. Et finalement, une quatrième ne s’est pas fait attendre cette dernière nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet.
Ce qui a marqué cette quatrième nuit d’émeutes, en plus des affrontements avec la police aux quatre coins du pays,  a été l’entrée de nouvelles villes dans le bal (petites ou moyennes), les débuts d’usage ou le vol d’armes à feu du côté émeutier (Lyon, Marseille), et des pillages pour lesquels des centaines de jeunes gens ont pu se donner rendez-vous (y compris en journée ou début de soirée : selon le ministre de l’Economie, le bilan est déjà de 200 magasins de la grande distribution attaqués et pillés, 250 débits de tabac, 250 agences bancaires touchées et une dizaine de centres commerciaux, soit 700 en tout).
Avec du côté des cibles détruites —sur lesquelles nous nous concentrons plus volontiers bien que les journaflics les filtrent davantage—, c’est encore tout ce qui incarne la domination étatique et institutionnelle de proximité (des mairies aux écoles, en passant par les centres socio-culturels, les bailleurs sociaux ou La Poste) qui a été le plus cramé cette nuit.]


Quelques chiffres

Le ministère de l’Intérieur a recensé cette nuit du 30 juin au 1er juillet, 2.560 incendies sur la voie publique (contre 3.880 dans la nuit de jeudi à vendredi), 1.585 incendies de véhicules (contre 1.919 la nuit précédente) et 266 bâtiments incendiés ou dégradés, dont 26 mairies, 24 écoles et 5 établissements de justice (contre 492 la nuit précédente). De plus, 58 repaires de flics ont été attaqués (31 commissariats, 16 postes de police municipale et 11 casernes de gendarmerie).
1311 personnes ont été interpellées cette nuit partout en France. Un total de 79 policiers et gendarmes ont été blessés cette nuit.

Lire la recension de la 4e nuit d’émeutes

Partout : 3e nuit de révolte émeutière, pillages et incendies à gogo [Re-MàJ]

[Suite à l’assassinat policier de Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine) mardi matin, une première puis une deuxième nuit d’émeutes se sont déroulées dans tout le pays, émeutes destructrices dont nous avons publié de larges recensions illustrées ici. Et finalement, une troisième ne s’est pas fait attendre cette dernière nuit du jeudi 29 au vendredi 30 juin… malgré le déploiement annoncé de 40 000 policiers -soit quatre fois plus que la veille-, malgré l’arrivée du RAID (à Toulouse, Lyon, Marseille, Montpellier, Bordeaux, Strasbourg), de la BRI (Nanterre) et du GIGN (à Evry, Savigny le Temple, Nantes, Toulouse, Tours et Avignon) en mode anti-émeute, malgré les couvre-feux nocturnes, malgré l’arrêt des transports urbains de surface en Ile-de-France et ailleurs à partir de 21h, malgré les rotations d’hélicoptères de la gendarmerie et de drones policiers, et malgré les interdictions préfectorales de port et transport d’articles pyrotechniques comme de combustible.
Ce qui a marqué cette troisième nuit d’émeutes, en plus des affrontements avec la police aux quatre coins du pays, en touchant désormais plus d’une centaine de villes (y compris petites), a non seulement été une belle constance à incendier les transports en commun, mais aussi à multiplier les pillages en tout genre (parfois lors de véritables descentes au centre-ville, mais aussi dans des Darty, Decathlon ou centres commerciaux), avec plusieurs destructions d’entreprises et temples de la marchandise. Et avec un seul langage commun, qui se passe de toute revendication et de tout dialogue avec le pouvoir ou ses médiateurs : le Feu !
A noter qu’aujourd’hui 30 juin, de premiers pillages de jour ont commencé, comme à l’Apple Store du centre de Strasbourg, au supermarché Spar du quartier Pays-de-France à Reims, ou aux grands centres commerciaux de Rosny 2 et Créteil Soleil en région parisienne…]


Quelques chiffres

Le ministère de l’Intérieur recense cette nuit du 29 au 30 juin 79 repaires de flics attaqués (39 locaux de la police nationale, 24 de la police municipale et 16 de la gendarmerie), et 119 bâtiments publics visés, dont 34 mairies et 28 établissements scolaires. Par ailleurs, 917 personnes ont été interpellées cette nuit partout en France, dont 408 à Paris, dans les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne (et 170 gardes à vue). Un total de 249 policiers et gendarmes ont été blessés cette nuit.

Lire la large recension de la 3e nuit d’émeutes

Partout : 2e nuit de rage émeutière suite à l’assassinat policier de Nahel [Re-MàJ]

[Cette deuxième nuit d’émeute consécutive du mercredi 28 au jeudi 29 juin après celle d’hier suite à l’assassinat policier de Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine) le 27 juin, s’est encore étendue à de nombreuses villes supplémentaires, multipliant également le nombre et le type de cibles.  Au-delà des affrontements avec la police et des voitures brûlées, on trouvera ci-dessous une recension non-exhaustive des bâtiments incendiés, pillés ou attaqués à travers tout le pays, allant des comicos aux mairies, des centres sociaux aux médiathèques, des supermarchés aux stations de métro et trams, non sans oublier l’entrée de la prison de Fresnes ou le tribunal d’Asnières-sur-Seine…]

Quelques chiffres

2377 incendies ont été recensés sur la voie publique la nuit du 28 au 29 juin, selon une source policière citée par Le Parisien. Parmi eux, 609 véhicules et 114 bâtiments ont été touchés. 27 attaques de locaux de la police nationale ont également été rapportées (dont 7 par incendie), 4 casernes de la gendarmerie, 14 locaux de police municipale (dont 10 incendies). Au moins huit mairies ont été incendiées ou dégradées, 6 écoles et six bâtiments publics.133 membres des forces de l’ordre ont été blessés, dont 123 policiers et 10 gendarmes.


Pour le plaisir…

* Airparif écrit ce jeudi que « des niveaux importants de particules (PM10 + PM2.5) ont été constatés dans l’air cette nuit et ce matin » en Île-de-France, et que cette « hausse sur la région est principalement liée aux émissions en lien avec les émeutes ». Ce genre de pollution peut être due aux nombreux incendies qui ont eu lieu dans la nuit.

Lire la recension de la deuxième nuit d’émeutes

Ile-de-France : la rage émeutière se répand suite à l’assassinat policier de Nahel [MàJ]

{Des scènes d’émeutes, de tirs de mortiers d’artifices et d’incendies ont rythmé la nuit de mardi à mercredi dans le département des Hauts-de-Seine, mais aussi de manière plus sporadique dans d’autres départements d’Île-de-France après la mort de Nahel, 17 ans. L’adolescent a été tué mardi matin 27 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine) par un tir policier [à bout portant dans le thorax], ce dernier justifiant son acte par un refus d’obtempérer. Le policier auteur du tir mortel, âgé de 38 ans, est interrogé par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans le cadre de l’enquête pour homicide volontaire ouverte par le parquet de Nanterre.
En plus des 31 interpellations lors de cette première nuit d’émeutes, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin parle de « 24 policiers blessés » et d’une « quarantaine de véhicules brûlés ».
Ce mercredi soir 28 juin, 2 000 policiers et gendarmes devraient être déployés à Paris et sa petite couronne.]


A Nanterre même, les affrontements se sont concentrés dans les quartiers du Vieux pont d’où était originaire Nahel, mais également de Zilina, Berthelot, Pablo Picasso et Damades. Les forces de l’ordre ont été ciblées par des projectiles, mortiers d’artifice et parfois des cocktails Molotov. Environ 25 véhicules et poubelles – souvent érigées en barricades – ont été détruits dans la commune. Des feux ont également été allumés le long des rails du RER A, entre Nanterre et Rueil-Malmaison. Plusieurs bâtiments administratifs (finances publiques, maison de quartier, deux groupes scolaires) ont aussi été dégradés par des incendies. « Plusieurs bâtiments publics et privés, parmi lesquels des écoles, ont subi d’importantes et inacceptables dégradations, parfois irrémédiables », se désole le maire Patrick Jarry.
Du côté des autorités, 20 policiers ont été légèrement blessés, dont 18 CRS et deux agents de la BAC de Gennevilliers. Dix véhicules de police et un engin de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) ont aussi été dégradés. Lire le tour des départements d’Ile-de-France

Laval (Mayenne) : les voitures du Département en fumée

Des voitures incendiées dans le quartier Saint-Nicolas à Laval
France Bleu/Ouest France, 28 juin 2023

Une dizaine de voitures ont été incendiées dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 juin 2023 rue Albert-Einstein, près du Palindrome (centre multi-activités) dans le quartier Saint-Nicolas à Laval, en Mayenne.

Ces véhicules appartiennent notamment à l’association Adapei et au Conseil départemental de la Mayenne (Centre départemental de la solidarité Saint-Nicolas) dont les locaux se trouvent dans le même secteur. Ces incidents interviennent dans un contexte national marqué par les débordements en région parisienne après la mort de Nahel, un adolescent tué, mardi 27 juin, suite à un tir de policier.