Yutz (Moselle) : saboter une antenne… et mettre 52 autres en tilt !

Panne SFR et Bouygues : la dernière antenne remise
en service

Le Républicain Lorrain, 4 février 2021

Coup dur pour les utilisateurs des réseaux SFR et Bouygues Telecom. Depuis ce mercredi soir, aux alentours de 21 h 30, les réseaux téléphoniques des deux opérateurs sont victimes d’une panne sur de nombreuses communes dans un secteur s’étendant du Val de Fensch à la frontière luxembourgeoise tout en concernant également les agglomérations de Thionville et de Cattenom.

Derrière ce problème, un acte de vandalisme vraisemblablement volontaire qui aurait été commis sur un site de téléphonie situé à Yutz. La fibre optique nécessaire au bon fonctionnement de l’installation a été coupée, mettant hors-service une cinquantaine d’antennes relais.

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Allemagne : quelques brèves de janvier

Berlin : Un camion de Strabag part en fumée
traduit de l’allemand de Chronik, 17 janvier 2021

Depuis la réserve mortifère de la cité HLM du quartier de Marzahn [grand ensemble constitué de modules produits et assemblés de façon industrielle dans le Berlin-est de l’alors RDA], nous envoyons des saluts solidaires aux défenseureuses de la forêt de Dannenrod [voir ici], et en particulier à celleux qui ont atterri en prison pour cela. Pour donner un effet matériel à cette solidarité, dans la nuit du 16 au 17 janvier nous avons brûlé un camion du service de remise en état des routes de Strabag dans la Märkische Allee.

Contrairement à la grande entreprise en bâtiment Strabag, nous ne voyons aucun bénéfice dans le massacre d’arbres et d’animaux. Cette entreprise qui a le monopole dans la destruction d’espaces aussi bien urbains que naturels n’a pas de scrupules à ravager sur son passage tout ce qui fait obstacle aux investisseurs. Que ce soient des terrains en friche à Berlin ou une forêt pour la construction d’une autoroute.
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Étampes (Essonne) : internet ? simple comme un coup de pince

A Etampes, plus d’Internet après des dégradations
Le Républicain de l’Essonne, 3 février 2021

De nombreux Etampois ont eu une bien mauvaise surprise samedi 30 janvier. En effet, un individu, pour des raisons inconnues, a ouvert une armoire de rue du réseau de fibre optique présent dans la ville et a coupé tous les fils se trouvant à l’intérieur.

Plusieurs dizaines d’abonnés reliés directement à cette armoire située boulevard Saint-Michel, se sont donc retrouvés sans Internet, ni télévision, ni téléphone. Dans une période hivernale et de couvre-feu, pas vraiment une bonne nouvelle pour les habitants. Le rétablissement des services à tous les abonnés a été annoncé à ce mercredi 3 février. En début d’après-midi, les services n’avaient pas encore été tous rétablis confirme la mairie d’Etampes.

Castanet-Tolosan (Haute-Garonne) : la façade vitrée du collège en prend pour son grade

Des dégradations au collège Jean-Jaurès et sur un abribus
à Castanet-Tolosan

La voix du midi, 4 février 2021

C’est une mauvaise surprise qui attendait les enseignants et les élèves du collège Jean-Jaurès, à Castanet-Tolosan, près de Toulouse, à leur arrivée devant l’établissement le lundi 1er février 2021. Alors qu’une nouvelle semaine de cours allait débuter, ils ont pu constater que plusieurs vitres de l’entrée avaient été brisées pendant le week-end.

Pour rappel, le collège Jean-Jaurès de Castanet-Tolosan a la particularité de disposer d’une gigantesque et très belle façade vitrée à l’entrée du bâtiment. Ces détériorations ont été commises dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 janvier 2021. Une ou plusieurs personnes mal intentionnées ont projeté des objets venant de l’extérieur du bâtiment.

La liste des méfaits signalés ce soir-là à Castanet-Tolosan ne s’arrête pas ici. Non loin de l’établissement scolaire, un abribus a lui aussi fait les frais de quelques détériorations. Les vitres de celui-ci ont également été brisées. Une plainte a été déposée et l’enquête a été confiée à la Communauté de brigades (Cob) de la gendarmerie de Castanet-Tolosan.

Région parisienne : Mais qui fournit les keufs en carburant ?

La police du 93 en panne sèche
Le Point, 3 février 2021 (extrait)

Les nouvelles 5008 flambant neuves arrivées récemment sur le département grâce à une dotation du ministère de l’Intérieur vont-elles rester au garage ?

Prévenue dès août 2020 du changement de prestataire pour la fourniture de carburant, la DTSP 93 n’a pas délivré à temps à ses policiers les nouvelles cartes essence. Une note du Secrétariat général pour l’administration avait annoncé la fin du marché dévolu au pétrolier BP au profit du réseau de stations-service Total et Shell. Ces deux dernières compagnies sont désormais censées alimenter toutes les voitures sérigraphiées sur le ressort de la préfecture de police [Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne] depuis le 1er juillet 2020 jusqu’au 30 juin 2023.

Mais, visiblement l’information n’est pas redescendue du bureau de l’inspecteur général François Léger, patron de la DTSP, vers le terrain. Le dernier délai des cartes essence de l’ancien prestataire est arrivé à échéance mardi. Certains équipages se sont retrouvés le bec dans le gasoil en allant faire le plein avant de partir en mission. Dans la journée, des consignes ont été données pour limiter les déplacements.
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Oyonnax (Ain) : ni centre ni social

Le mini-bus du centre social encore une fois incendié
Le Progrès, 2 février 2021

Rappelez-vous, la soirée du 6 novembre dernier, Oyonnax avait connu un énième épisode de violences urbaines. Avec parmi les dégâts matériels, le mini-bus du centre social Ouest, totalement détruit par le feu [voir photo ci-dessus].

Triste répétition des faits, trois mois plus tard. Dans la nuit du 1er au 2 février, vers 2h30, le nouvel utilitaire, réceptionné il y a peu de temps, a été incendié de nouveau. Le véhicule était stationné devant le centre social.
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A propos des « autoréductions » négociées…

Samedi 30 janvier 2021 vers 11h s’est déroulée une dite « autoréduction » dans un Carrefour Market du 13e arrondissement de Paris, que certains de ses promoteurs n’ont pas hésité à mettre en scène sur les réseaux sociaux, comme le veut l’air d’un temps où n’existerait plus que ce qui relève du spectacle. D’autres participants ont de leur côté préféré prendre langue directement avec un journaflic de l’AFP appelé sur place, pour souligner le caractère inoffensif d’ «une action absolument non violente», tout en déplorant que «l’État ne fait rien pour les personnes précaires».

Selon les propres termes du tract distribué aux clients du supermarché, il s’agissait d’exiger qu’une prime effective de 1000 euros soit versée « à toutes et tous les salarié.e.s de la grande distribution sans distinction » (vigiles inclus ?), en tant que « professionnel.les en première ligne pendant la crise sanitaire » (et bien le bonjour aux improductifs des dernières lignes). D’autre part, un peu moins hypocritement, il annonçait qu’il s’agissait d’une « action solidaire » visant à « réquisitionner des produits alimentaires et hygiéniques de première nécessité pour en faire bénéficier celles et ceux qui subissent le plus les conséquences de cette crise », mélangeant ainsi allègrement les notions d’assistance, d’entr’aide ou de soutien avec celle de solidarité. Mais nous sommes certainement trop naïfs de continuer à penser, comme au 20e siècle, que la solidarité c’est l’attaque, le soutien matériel du soutien matériel, l’entr’aide une forme de réciprocité, et l’humanitaire (y compris militant) une forme de charité laïque qui entretient dépendance et misère tout en cautionnant ses causes.
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L’Arbresle (Rhône) : fumer les chaînes technologiques

Incendie d’une armoire SFR
Le Progrès, 3 février 2021 (extrait)

L’origine criminelle de l’incendie de cette armoire dans la nuit du 1er au mardi 2 février ne fait aucun doute pour l’opérateur. Vers midi ce mardi, SFR est alerté de la défaillance de l’armoire de rue, située chemin des Mollières, à L’Arbresle. Ce point de mutualisation – utilisé par différents opérateurs — permet de distribuer le réseau fibre chez les clients. « C’est une armoire passive, il n’y a pas de court-circuit possible », souligne Cyrille-Frantz Honegger, délégué régional d’Altice-France SFR.
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Tract : Adresse à celles et ceux qui veulent filmer en paix (mis à jour)

[reçu par mail]

Adresse à celles et ceux qui veulent filmer en paix

Le 22 février 2014, une manif traverse les rues nantaises en opposition à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Des affrontements ont lieu avec les flics, des sabotages et dégradations ont lieu, notamment d’engins de chantier, d’un magasin Vinci et d’un commissariat. Juste après, Ouest-France livre spontanément ses images à la police afin de faciliter l’arrestation des personnes les plus déterminées à empêcher le bétonnage et la réalisation d’un projet capitaliste. Ce n’est qu’un exemple particulièrement explicite du rôle des journalistes et des images.

Le 18 mai 2016, une voiture de flics brûle quai de Valmy à Paris, alors que des flics réacs défilent sur l’une des places devenue un symbole de la contestation sociale. Des tas de gens s’empressent de filmer la scène sous tous les angles. Quelques heures après et les jours suivants, 9 personnes sont interpellées, notamment sur la base de ces images. L’avocat d’un des accusés verse même au dossier une vidéo incriminante pour d’autres co-accusés dans le but de dédouaner son client. Une fois encore, les images servent à de lourdes condamnations.

Pendant toute la lutte dite des gilets jaunes, un grand nombre de personnes sont tombées à cause d’images, parfois issues de vidéosurveillance ou de flics, d’autres fois provenant de journalistes, très souvent de manifestants et manifestantes eux mêmes. Beaucoup ont fini en prison. D’autres gens viennent en manif en se faisant officiellement porter pâle auprès de leur employeur, ou tout simplement risquent des répercussions de la part de leur employeur si celui-ci les voit dans des luttes sociales. Que les choses soient claires : défendre le fait de filmer en manif, ce n’est ni plus ni moins défendre le fait d’être une balance !
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Energie : une illustration des possibilités de l’effet domino

Quand une panne en Croatie manque de provoquer
un black-out dans toute l’Europe

Orange, 1er février 2021

Le 8 janvier, un disjoncteur d’un poste électrique croate a sauté et provoqué la scission du réseau électrique européen en deux, menaçant ainsi l’Europe d’un black-out géant, rapporte Le Figaro. C’est une histoire qui aurait pu très mal finir. Pour commencer, il faut préciser que l’Europe de l’électricité fonctionne comme une vaste plaque de cuivre, tout d’un bloc, qui va de Lisbonne au Portugal, jusqu’aux confins de la Turquie, et du Péloponnèse jusqu’au Danemark. Cette vaste taille lui garantit une grande source d’approvisionnement, mais expose davantage quand un rouage s’enraye. C’est ce qu’il s’est passé le 8 janvier.

Ce vendredi, il pleut à Ernestinovo, un village croate qui abrite une station électrique de 400.000 volts qui connecte les lignes haute tension provenant de Hongrie, de Serbie et de Bosnie, raconte dimanche 31 janvier Le Figaro. A 14h04 et 25 secondes, pour une raison inconnue, deux disjoncteurs sautent, stoppant ainsi le flux d’électrons.  Mais l’électricité qui se propage à la vitesse de la lumière cherche un autre chemin. La tension monte sur les connexions voisines et 23 secondes plus tard, un disjoncteur serbe saute, puis un autre en Roumanie trois secondes plus tard. Le flux électrique est en effet trop puissant pour la contenir.  À 14 h 04 et 54 secondes, sept lignes à haute tension et un transformateur, de la côte adriatique à la frontière roumano-hongroise, se déconnectent.
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Brochure : Et son monde?

[reçu par mail]

Et son monde ? Contributions anarchistes sur la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, juin 2019, 24 pages, A5

« On a retrouvé cette brochure critique sur l’ex-lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes au fond de nos tiroirs, en pensant qu’elle pourrait vous intéresser. Elle contient trois textes différents de compagnons parus en 2013, 2018 et 2019. Soit de la tentative étatique d’expulsion de la ZAD lors de l’opération César  (automne 2012), jusqu’à la contestation de la tournée « victorieuse » d’une partie des vendus au pouvoir (juin 2019), contestation à laquelle cette brochure entendait alors contribuer. »
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Senlis (Oise) : du fric, il y en a dans les troncs des églises

Avec une règle et du scotch, il vole dans le tronc d’une
église de Senlis

Le Parisien, 30 janvier 2021 (extrait)

Grâce à ce matériel artisanal, un individu de 54 ans se servait dans les dons des fidèles. Jusqu’à 1000 euros par mois. Il a écopé d’un an de prison, aménageable à domicile.

Au cours de l’année 2020, le trésorier s’interroge : mais où passe donc le denier d’une des églises de Senlis ? Peut-être que les fidèles sont devenus moins généreux… Ou bien alors, quelqu’un se sert directement dans le tronc de l’édifice religieux. Mais si les dons baissent, le cadenas, lui, reste bien en place et ne souffre d’aucune tentative d’effraction.

Pour en avoir le cœur net, ce trésorier bénévole élabore tout un stratagème. Des billets vont être marqués à l’encre invisible et glissés dans le tronc par ses soins. L’argent finit par disparaître mystérieusement et la théorie du voleur se confirme. Les forces de l’ordre seront averties et un système de vidéosurveillance va être déployé pour pincer le chapardeur.
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Munich (Allemagne) : les vœux virtuels tombent à l’eau

traduit de l’allemand de Zündlumpen, 23 janvier 2021

Le soir de la Saint-Sylvestre du 31 décembre 2020, entre 19h15 et 19h30, des inconnus ont endommagé plusieurs bornes de raccordement électrique (Energieanschlusssäulen, voir description plus bas) à Munich dans le quartier de Neuperlach au niveau des rues Charles-de-Gaulle-Straße, Jakob-Kaiser-Straße et Ollenhauerstraße. Selon les informations des médias, des câbles conducteurs de courant ont ainsi été sectionnés, ce qui a donné lieu à des coupures d’internet et du téléphone dans les foyers adjacents et aurait causé plusieurs milliers d’euros de dégâts. « Les vœux de bonne année par Skype ou Zoom sont tombés à l’eau » écrit un journal local à ce propos.
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Madrid (Espagne) : quelques visites aux compagnies d’électricité

Madrid. Guerre aux compagnies d’électricité : les sièges de différentes compagnies d’électricité attaqués et deux véhicules d’Iberdrola en feu
traduit de l’espagnol de contramadriz, 15 janvier 2021

Ces derniers jours, nous ne sommes pas resté à la maison. Comme de nombreux et nombreuses autres, nous ne nous résignons pas à contempler passivement la gestion de la catastrophe par l’État. Nous n’acceptons pas avec complaisance la manière dont se renforce une réalité infestée de militaires, de flics, de caméras de vidéo-surveillance, de drones, d’applications de traçage… tandis que la pauvreté et l’exploitation augmentent; tandis que la répression frappe celles qui luttent et les espaces politiques qui n’acceptent pas la pacification démocratique et continuent à se positionner contre le Pouvoir.

Pendant ces nuits, nous sommes sorti-e-s rendre une petite visite à quelques bureaux des principales entreprises d’électricité, importantes représentantes de ce capitalisme patriotique, et liées, comme il se doit, aux hautes sphères politiques du pouvoir exécutif. Des tags et des vitrines brisées comme forme d’attaque contre ceux qui font du profit sur le vol et l’exploitation des nécessités de base. Le feu à leurs véhicules comme métaphore antagonique au froid qu’ils imposent littéralement à beaucoup de personnes.
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