Berlin (Allemagne) : le sabotage d’un pylône à haute-tension met l’usine Tesla à l’arrêt

[Dans la nuit de lundi à mardi 5 mars, vers 5h du matin, le groupe Volcan (Vulkangruppe) a incendié un pylône à haute-tension près de Steinfurt , un quartier du village de Gosen-Neu Zittau en banlieue sud-est de Berlin, coupant volontairement le jus à la « Gigafactory » de Tesla, située à une dizaine de kilomètres de là. L’usine européenne du groupe d’Elon Musk, inaugurée en 2022 à Berlin-Grünheide, crache 6000 SUV électriques par semaine, le Model Y, en espérant doubler sa capacité pour la porter à 1 million d’unités par an.
Les 12 500 salariés de l’usine ont dû être renvoyés chez eux ou être invités à y rester jusqu’à ce que la production, privée de courant, puisse reprendre. Le groupe Tesla estime d’ores et déjà son préjudice économique à plusieurs centaines de millions de dollars, avec une évaluation que chaque jour sans électricité ni production dans son usine berlinoise lui coûte 50 à 60 millions d’euros. Enfin, le directeur général de l’usine de Berlin, André Thierig, estime que la production ne pourra reprendre que la semaine prochaine au plus tôt, après avoir consulté le gestionnaire du réseau d’électricité E.dis… Voici la traduction du communiqué du Groupe Volcan sorti le jour même sur indymedia allemagne.]


Le groupe Volcan éteint Tesla ! : Attaque contre l’alimentation électrique près de Steinfurt

Aujourd’hui, nous avons saboté Tesla. Car à Grünau, Tesla dévore de la terre, des ressources, des humains et de la main-d’œuvre pour cracher 6 000 SUV –machines à tuer et “monster trucks”– par semaine. Notre cadeau pour le 8 mars est d’éteindre Tesla.

Parce que la destruction complète de la Gigafactory et, avec elle, la disparition de « techno-fascistes » comme Elend* Musk, sont un pas sur le chemin de la libération du patriarcat.


La Gigafactory de Tesla s’est fait connaître par ses conditions d’exploitation extrêmes. L’usine pollue la nappe phréatique et consomme pour ses produits d’énormes quantités d’une ressource en eau potable déjà rare. Sans aucun scrupule, la région de Brandebourg-Berlin est vidée de son eau pour Tesla. Les personnes critiques au sein de ces usines à eau, les riverain.e.s et les écologistes sont réduits au silence. Les chiffres sont maquillés. Les lois sont contournées. Les gens sont trompés. Pourtant, une grande partie de la population des environs de Grünheide s’oppose à la Gigafactory en raison du vol d’eau et de la gentrification. La protestation et la résistance sont toujours aussi fortes. Et elles grandissent, car les raisons ne manquent pas. En plus de son usine de batteries sales, Tesla veut maintenant agrandir son site de 100 hectares supplémentaires, notamment pour y installer une gare de fret. L’extension des zones de stockage et de logistique adjacentes à l’usine (y compris la possibilité d’une logistique ferroviaire intensive), doit contribuer à une stabilisation de ses chaînes d’approvisionnement et de production. Celle-ci est justement compromise parce que les livraisons en provenance des camps de travailleurs forcés en Chine ne peuvent pas prendre le chemin direct par la mer Rouge. Le ministère de l’Économie du Brandebourg mange dans la main de Tesla, malgré de nombreuses raisons de refuser toute autorisation de ces projets. La seule chose qui compte est que le Brandebourg soit une place économique florissante.

Tesla est le symbole du « capitalisme vert » et d’une attaque technologique totalitaire contre la société. Le mythe de la croissance verte n’est qu’un sale tour de magie idéologique, pour resserrer les rangs contre les critiques en matière de politique intérieure. On suggère ainsi qu’elle pourrait être une issue à la catastrophe climatique. Mais le « capitalisme vert » est synonyme de colonialisme, d’accaparement des terres et d’aggravation de la crise climatique ! Les batteries au lithium proviennent de mines toxiques au Chili et dévorent d’autres métaux rares, ce qui signifie misère et destruction pour les habitants des zones d’extraction. L’usine de batteries de Grünheide, près de Berlin, nécessite du lithium, une matière première rare, qui est par exemple aussi extraite en Bolivie. Pour imposer l’exploitation du lithium dans ce pays, Musk joue cartes sur table : « Nous ferons un coup d’État si nous le voulons », commentant ainsi la résistance indigène à l’exploitation. Les ressources minières sont arrachées à la terre dans des conditions brutales. Le « green deal » n’est que l’extension d’une croissance économique sans limites. Au Portugal aussi, la population rurale s’oppose à l’extraction forcée du lithium.

Steinfurt, au sud-est de Berlin, 5 mars 2024. Le dernier pylône de la ligne à haute tension, incendié à l’endroit où les câbles passent sous-terre pour alimenter l’usine Tesla.

Tout comme la Terre est exploitée et violée quotidiennement, Tesla fait de même avec les humains. Elle fait travailler (à mort) pour ses intérêts des travailleurs/euses forcés partout dans le monde, comme par exemple des Ouïghours en Chine, que le régime raciste chinois met au service de l’entreprise pour sa production (ce que fait aussi Volkswagen). Même à Berlin-Grünheide, les conditions de travail sont considérées comme catastrophiques. Récemment encore, un membre du comité d’entreprise du syndicat IG Metall de Grünheide a été licencié. Malgré un comité d’entreprise jaune installé par Tesla, les conditions de travail dans l’usine finissent par être connues à l’extérieur. Pour embellir les statistiques d’accidents, les gens sont transportés à l’hôpital en taxi plutôt que d’appeler les secours et de faire venir une ambulance. Les opposants internes sont licenciés, et s’ils se défendent juridiquement, ils sont contraints de signer un arrangement. L’indemnité de licenciement sert alors de muselière, par exemple pour étouffer tout débat public à propos d’un licenciement raciste, en étant menacé de sanctions contractuelles. La personne licenciée doit fermer sa gueule contre du fric – voilà le calcul.

Quant à l’attaque technologique totalitaire, elle ressemble à ce qui suit. Un véhicule Tesla est un dispositif de surveillance lâché au sein de l’espace public. Il est bardé de caméras à haute résolution par Samsung. Samsung est un groupe qui est notamment à la pointe de la technologie en matière d’armements. Selon les indications du fabricant, les caméras enregistrent leur environnement jusqu’à 250 mètres de distance. En « mode gardien », elles filment tout ce qui se trouve dans le périmètre du véhicule, et garantissent que le conducteur est surveillé, même lorsqu’il est au volant. Le conducteur fait déjà gratuitement partie intégrante de l’univers de Telsa et sert de cobaye. L’intelligence artificielle enregistre chaque mouvement et chaque erreur du conducteur, qui seront monnayés afin d’entraîner le logiciel de conduite autonome à l’aide de ces données.

Tesla militarise les rues. Ses Panzers roulants sont des engins de guerre. La voiture est une arme, et la route son champ de bataille. Au lieu de 9 mm, Tesla a désormais sorti des moteurs de 856 ch : « Si vous entrez en conflit avec d’autres voitures, vous gagnerez », déclare Elend Musk. Une voiture Tesla est à la fois un symbole de statut social, une déclaration et de la propagande : pour le mépris de l’humanité, la destruction illimitée par le « progrès » et un mode de vie impérial et patriarcal.
Celui qui achète un SUV est très probablement un adepte d’un mode de vie impérial, qui veut profiter jusqu’au bout de cette folie. Une Tesla mise au rebut ne devrait pas manquer dans l’album de poésie secrète de tout activiste. Aucune Tesla au monde ne devrait être à l’abri de notre rage enflammée. Chaque Tesla qui brûle sabote le mode de vie impérial et détruit de facto le réseau toujours plus dense d’une surveillance intelligente sans faille de chaque manifestation de la vie humaine.
Les armées utilisent le système de satellites Starlink de Tesla dans leurs guerres. C’est le cas en Ukraine. L’armée russe a également recours à des terminaux satellites Starlink de pays tiers pour mener des attaques. Israël utilise également le système de satellites Starlink pour tuer à Gaza. L’infrastructure Starlink de Tesla est un acteur militaire. Enroulés comme un collier de perles fait d’ordures, ils sillonnent le ciel pour rendre la surveillance totale.

Parlons maintenant d’un homme qui sera réduit en poussière, même s’il préférerait être immortel : Elend* Musk.
Pour des hommes comme lui, on n’a pas encore inventé l’insulte qui pourrait les décrire avec justesse dans leur arrogance, leur mépris des gens et leur soif antisociale de pouvoir et de reconnaissance.

Il ne fait pas mystère de son machisme. Sa plate-forme de propagande X est le moyen de parvenir à ses fins. Il y rassemble les partisans d’un mode de vie impérial. C’est là que les antisémites, les antiféministes, les autoritaires, les machistes, les fascistes et les adeptes de la haine des « étrangers » se rassurent. C’est ici qu’ils s’organisent avec leur vision élitiste du monde, c’est ici qu’ils règnent en maîtres. C’est là que les Aryens de l’AfD [Alternative für Deutschland, parti d’extrême-droite allemand] rencontrent leurs semblables.

Quand Elend Musk applaudit sur X le président antiféministe et néolibéral argentin, c’est parce que ces hommes sont des alliés. A cet égard, ils ne sont pas timides, ils ont décidé de se ranger du côté d’un masculinisme meurtrier et de laisser une traînée de sang derrière eux, tel un monstre mangeur d’humains.
Elend Musk est le nouveau type de capitaliste prédateur néolibéral, patriarcal et néocolonial de ce siècle, qui se sert d’autres moyens que les exploiteurs qui l’ont précédé au siècle dernier. Il s’agit d’un esprit du temps envahissant, qui utilise les crises économiques de l’exploitation pour affronter la prochaine destruction. Il ne fait que suivre les traces brunes préparées par d’autres pionniers patriarcaux. Le « constructeur automobile » Henry Ford était déjà un admirateur des nazis avec leurs « Volkswagen » et leur organisation efficace de l’industrie. L’usine de Wolfsburg a fonctionné avec des travailleurs forcés. Chaque Allemand devait pouvoir obtenir une Volkswagen afin d’arriver à destination, au choix, en voiture ou en char d’assaut, sur de nouvelles autoroutes. Ford, inspiré par l’efficacité de l’organisation du travail allemande, a transféré ses idées dans son empire aux États-Unis. L’attaque contre les travailleurs et l’économisation de l’exploitation sont également connues sous le nom de « fordisme ».
Cela impliquait l’organisation du travail et le travail à la chaîne –
une production de masse avec une consommation de masse simultanée de voitures. Le modèle, également connu sous le nom de taylorisme, était aussi une lutte de classes venue d’en haut. Elend Musk combine les possibilités technologiques invasives de notre époque avec sa vision misogyne du monde, son extrémisme patriarcal et l’attitude totalitaire typique de sa caste. En tant que « constructeur automobile », il s’inscrit comme un revenant de la tradition historique. De façon contemporaine, il agit en « technofasciste ».
Au lieu de jeter la voiture aux poubelles de l’histoire et d’étendre la gratuité des transports publics, seule la technologie d’entraînement est remplacée, du moteur à combustion jusqu’au moteur électrique, afin de sauver le transport individuel. Le mode de vie impérial est économiquement plus lucratif.

Les positions de pouvoir permettent à des « visionnaires » patriarcaux comme Elend Musk d’expérimenter, dans le sens le plus terrible, les formes les plus « avancées » d’exploitation et la ressource disponible qu’est l’être humain. De s’aventurer dans de nouveaux territoires en conquérant et en pénétrant la terre sans y être invité. Dans l’espace, dans les cieux, dans l’espace public, dans nos têtes – rien n’échappe au violeur. Son entreprise neuro-technologique Neuralink vise à relier les cerveaux humains aux machines. C’est ainsi que l’on expérimente sur des animaux la manière dont les flux de pensées peuvent être lus. Tout comme SpaceX et Tesla, Neuralink vise une perspective à long terme dans laquelle les personnes n’ont pas toutes la même valeur. Dans laquelle certains ont droit à une vie meilleure au sein de la catastrophe écologique déjà présente.
Même celles et ceux qui ne sont pas sur X, anciennement Twitter, et qui ne font que se promener sur la voie publique, sont malgré tout atteints par cet homme pitoyable, par ses caméras et par sa propagande. Les positions de pouvoir permettent un empiétement permanent, un rapport invasif à l’égard de toute vie, qui ne peut être stoppé que par une opposition résolue. Le « progrès technologique » des époques leur offre, à eux, les « technofascistes », une palette de possibilités qui leur permet d’ajouter toujours plus d’exploitation vers une destruction indescriptible de la planète.
En raison de leur pouvoir, ce genre de type peut parfois agir comme un chef d’État non-élu, en disposant des moyens de production et de la ressource « humaine » nécessaires pour prendre des décisions politiques. Ce type peut acheter des chefs d’État ou porter des partis au pouvoir, même s’ils s’appellent Hitler. Ce type est le cerveau derrière les soi-disant décideurs des gouvernements. Il peut poser des conditions aux États ou réduire les chefs d’État à l’état de quémandeurs. Le système patriarcal vomit des tonnes de gens de ce genre, ils aspirent à se hisser au sommet parce que cela correspond au modèle patriarcal. Ils font un coup d’État quand les choses ne vont pas comme ils le souhaitent. Ils sont interchangeables. Seul leur pouvoir leur donne ces possibilités – sans pouvoir, ce ne sont que des égocentriques bouffis et ridicules. Ils poussent des millions de personnes à la mort depuis des siècles, ils détruisent la nature comme si elle leur appartenait. Si nous ne détruisons pas le système qui produit de tels égomaniaques, d’autres de leur espèce apparaîtront. Il ne s’agit donc pas (seulement) d’un pitoyable Musk – mais d’un mode de vie impérial – que ces hommes nous imposent. Il s’agit d’une confrontation entre le mode de vie impérial et la liberté pour tous.

Ce type de personne et son concept économique représentent une minorité sur cette planète qui considère ce mode de vie impérial comme le seul correct. Ce qui est nouveau, c’est que les points de bascule qui nous rappellent la finitude de ce mode de vie destructeur sont souvent dépassés. D’autres points de bascule se rapprochent à une vitesse vertigineuse. Année après année, mois après mois, jour après jour.
(Si toutes les ficelles se brisaient, Elend Musk, une poignée d’esclaves et ses semblables prendraient le large pour fuir les conséquences de son mode de vie et insulteraient la planète Mars de leur présence. Mais nos puissants alliés extra-planétaires l’attendent de pied ferme ; des tempêtes solaires écraseraient sa fusée, comme elles l’ont déjà fait avec 30% de ses satellites dans l’espace. Nous allons donc gagner).

5 mars 2024. Pédagogie incendiaire sur la chaîne publique berlinoise RBB (Hochspannungmast = pylône à haute tension & Umspannwerk = poste de transformation du courant de haute en moyenne tension vers les usines et les villes)

De nombreuses personnes continuent de considérer ce mode de vie et la prétendue richesse qui y est associée comme naturels et dignes d’être recherchés. Embrouillés et induits en erreur, beaucoup de gens confondent la possession et la richesse matérielle avec la liberté et le bonheur. L’ignorance, la manipulation et la peur marquent des générations de personnes. Nous sommes réduits au travail et à la consommation et rabaissés à un mode de vie impérial. Cette richesse matérielle au détriment d’autres personnes montre la pauvreté de la « civilisation ». Ce mode de vie ne rend pas non plus ses bénéficiaires heureux. Les alternatives sont rendues invisibles ou détruites dès leur apparition. Les approches qui pourraient profiter à l’humanité sans rapporter d’argent ou de pouvoir sont délégitimées. Les formes de vie indigènes qui se réfèrent à la nature et à sa protection ont été et sont anéanties. Les approches émancipatrices qui s’attaquent aux racines du problème ont été noyées dans le sang à toutes les époques. Ou des mouvements révolutionnaires ont été corrompus, infiltrés, leurs « leaders » acheté.e.s, afin d’assurer la domination et le progrès de la destruction pour les décennies à venir.

En cette veille du 8 mars, nous avons donc allumé un phare contre le capital, le patriarcat, le colonialisme et Tesla. Nous répondons au viol continu de la Terre par le sabotage. L’idéologie d’une croissance économique sans limite et une croyance dans le progrès basée sur la destruction sont arrivées à leur terme. Afin que l’Europe devienne un « site d’investissement de premier ordre doté d’un écosystème industriel solide », tous les obstacles sont levés pour des géants comme Tesla. Mais quelque chose glisse. Nous, une résistance large et colorée, les faisons reculer. Nous sommes les tas de décombres et de grains de sable dans les engrenages d’une machine qui avance inexorablement d’un pas lourd. Nous sommes des facteurs perturbateurs dans la salle des machines. Nous sommes des désespérés et des exclus. Nous sommes des gens de la classe moyenne en Allemagne ou des migrant.e.s en fuite. Nous, qui pouvons être nombreux dans la forêt, dans les cabanes dans les arbres et dans les rues, pouvons être des groupes de sabotage secrets comme le nôtre. Cela peut aussi être des gens au sein de la Gigafactory, qui se servent des machines de leur maître pour se venger de ses conditions de travail. Nous pouvons être arrêté.e.s, tabassé.e.s, humilié.e.s, violé.e.s ou assassiné.e.s – mais nous sommes dans notre droit. Seule la violence peut nous maintenir à terre. Mais nous nous relèverons. Et après nous, d’autres viendront.

Partagez ce communiqué. Traduisez-le et envoyez-le à d’autres personnes dans la lutte globale.

Par notre sabotage, nous nous sommes fixés comme objectif le plus grand black-out possible de la Gigafactory. Nous avons exclu la mise en danger de notre vie et de celle des autres. L’arrêt de la production de l’industrie automobile est le début de la fin d’un monde de destruction. Notre feu de joie de la libération avait pour objectif l’alimentation électrique de Tesla. Nous voulions frapper la ligne aérienne d’un pylône à haute tension à son raccordement avec les câbles souterrains, au niveau des gaines de câbles étanches, et court-circuiter les six câbles de 110 kV qui s’y trouvent. Pour ce faire, nous avons ouvert le regard menant aux gaines de câbles, dont la moitié était submergée. Nous avons tout de même fait flamber les câbles à haute tension qui dépassaient et, en combinaison avec l’eau, nous avons peut-être provoqué un court-circuit. Les dommages causés aux gaines de câbles sont souvent longs et coûteux à réparer. Parallèlement, nous avons allumé un grand feu en hauteur avec de nombreux pneus de voiture, afin d’affaiblir la structure en acier et de provoquer une instabilité du pylône.

Ce n’est qu’à environ 1300 -1500 degrés qu’un mât en acier fond. Comme nous avons travaillé avec une chaleur d’environ 900 degrés, il s’agissait de modifier les propriétés mécaniques du pylône. En tant que structure en acier soumise à une charge, un incendie rapide et important à partir de 500 degrés peut entraîner une perte de résistance et altérer la rigidité, la résistance à la traction et l’élasticité du métal. Cela peut entraîner des effets de flambage, de torsion ou de déviation. C’était notre intention.

Nous nous sentons en lien avec toutes les personnes qui luttent dans le monde entier et à qui nos paroles parviennent.
Nous nous sentons liés à toutes les personnes qui ne laissent pas Tesla les éteindre. Si nous voulons vaincre des géants comme Tesla, nous avons besoin de nombreuses formes de résistance. La nôtre en est une parmi tant d’autres. Imprévisibles et multiples, ce n’est qu’ensemble que nous forcerons le ministère de l’Économie du Brandebourg à respecter la volonté de la population. Le ministre de l’économie Jörg Steinbach (SPD) ne voit dans le résultat du vote des habitants de Grünheide (71% contre l’extension du site de l’usine Tesla) qu’un vote important. Il considère surtout le vote comme une « opportunité de guérison », ce qui signifie que Tesla n’a pas réussi à convaincre les gens et que l’entreprise doit encore faire ses devoirs pour diviser la population, l’acheter, la flatter, la persuader. Il n’accepte pas le non de la population et demande à Tesla d’assouplir ce « non » d’ici le mois de mai.

Tout le monde est libre de se réjouir ouvertement ou secrètement de notre action. Ceux qui se sentent obligés de prendre leurs distances devraient se demander pourquoi au juste ? Et qui y a intérêt ?
Ensemble, nous mettrons Tesla à genoux. Switch off pour Tesla.
Salutations à tous ceux qui sont en cavale, dans la clandestinité, dans les prisons et dans la résistance !
Amour et force à tous les antif@s !
Le groupe Volcan éteint Tesla !

Água de Pau**

Un compte-rendu de l’attaque se trouve ici (suit le lien vers un article du journal allemand Tagespiegel, auquel ce communiqué a aussi été envoyé, NdT)
Nous nous sommes inspirés de certaines actions (suivent des liens vers des communiqués dont nous avons mis la traduction en français, NdT)  :
Tesla flambées à Francfort, septembre 2023
Retour sur l’attaque contre les chemins de fer, Tesla et la guerre, Berlin mars 2022 (en allemand)
Sabotage du trafic ferroviaire, contre Tesla, la guerre et le Tren maya, Berlin, mars 2022
Incendie de deux Teslas et de leurs bornes de recharge dans la Vulkanstraße ( ! ), Berlin, février 2024
Contre le progrès de la destruction, tentative d’incendie contre l’alimentation électrique de l’usine Tesla, par le Groupe Volcan à Berlin-Brandenburg, mai 2021

Plus d’informations sur Tesla et la vidéosurveillance :
Des voitures qui sont aussi des caméras…, octobre 2023

Notes de traduction
* Elend Musk est un jeu de mot avec son véritable prénom, Elon : elend signifie ici pitoyable/misérable.
** Água de Pau est le nom d’un volcan situé dans les Açores


Note sur le groupe Volcan

Les premières attaques de groupes Volcan contre des infrastructures électriques ou de fibre optique (en prenant le nom de volcans islandais comme « Le grondement du Eyjafjallajökull », « Hekla » ou « Grimsvötn ») remontent à mai 2011 à la gare de Berlin-Ostkreuz, provoquant une perturbation de la circulation des trains pendant plusieurs jours, puis en mai 2013 contre un conduit de câbles à Berlin-Zehlendorf, perturbant encore une fois le trafic ferroviaire. En mars 2018, un groupe Volcan avait également incendié sous le pont Mörschbrücke (à Berlin-Charlottenburg) deux grosses liaisons de fibres optiques et de câbles électriques appartenant à différents gros opérateurs civils et militaires, avec des dégâts conséquents. Enfin, le 15 avril 2020 à Berlin-Charlottenburg, un groupe Volcan avait cramé les gros câbles de communication qui alimentaient notamment le «Heinrich Herz Institute », l’institut alors chargé par l’État de travailler sur une application pour smartphone de type pass sanitaire dans le contexte du Covid-19. Ou encore le 26 mai 2021 à Berlin-Grünheide, un groupe Volcan avait incendié avec succès six câbles électriques à haute tension qui alimentaient le chantier de construction de la Giga-Factory de l’entreprise Tesla.