[Pour rappel, après de longs mois de surveillance qui a débuté suite à la campagne d’actions offensives menée en 2016 et 2017 avant et contre le sommet du G20 qui devait se tenir dans la ville, trois compagnon.ne.s anarchistes de Hambourg ont été arrêté.e.s en juillet 2019 sur le banc public d’un parc en début de nuit, sous accusation d’avoir voulu commettre plusieurs attaques incendiaires (un sac contenant des bouteilles d’essence avec système allumage a aussi été retrouvé non loin).
Deux d’entre eux ont effectué 16 mois de prison préventive, avant que tous trois ne soient condamné.e.s le 5 novembre 2020 à respectivement 22, 20 et 19 mois de prison ferme, puis remis en liberté provisoire. Après avoir choisi de rester silencieux pendant tout le procès, les trois compagnon.ne.s avaient rendu publique une première déclaration commune au lendemain du verdict. En septembre 2021 était également sortie une longue analyse détaillée des investigations policières menées contre eux et issues de la procédure.
Désormais, pour que leur peine devienne définitive ou pas (avec l’enjeu d’une réincarcération pour finir cette dernière), une procédure se trouve actuellement en Cour de cassation (nommée « révision » en allemand) devant la Cour fédérale de justice (Bundesgerichtshof), sur laquelle on trouvera ci-dessous deux mises à jour.]
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Pilier sur lequel repose toute l’organisation sociale, la prison, contrairement à la rhétorique des gouvernements démocratiques, n’a pas une fonction de rééducation et de réinsertion dans la société, mais plutôt la fonction de punir, d’anéantir et d’éliminer ceux qui y sont emprisonnés ; autrement dit, ceux qui sont inutiles ou contre le bon fonctionnement de la société et de son économie. Le régime de détention de l’État français, celui de « Liberté, Égalité et Fraternité » issu de la Révolution, n’est pas différent ; il suffit de dire que la peine de mort n’a été abolie dans sa législation qu’en 1981. Mais la guillotine n’a été remplacée que par la volonté de tuer d’une manière plus “propre”: par l’écoulement lent et répétitif du temps enfermé.