
Heureux bénéficiaires d’un compteur électrique dit « communicant » (de type Linky) branché à domicile ! Heureux possesseurs d’un traceur permanent en poche, plus connu sous le nom de téléphone portable ! Vous saviez déjà que ces dispositifs technologiques permettent aux autorités trop curieuses d’estimer, pour l’un, à quelles heures un logement est occupé (ou pas) et s’il héberge par exemple des hôtes supplémentaires. Pendant que l’autre leur offre gratos chaque déplacement par géolocalisation, en plus d’espionner les conversations de son détenteur. Mais pourquoi réserver le privilège du contrôle social aux seuls flics en uniforme, alors qu’un paquet d’autres larbins se pressent régulièrement au portillon pour en resserrer les mailles ?
Prenez Pôle Emploi par exemple, ces flics du travail toujours en quête de précieuses informations pour priver à qui mieux mieux les allocataires de leurs propres cotisations (ne serait-ce qu’en matant l’adresse IP de leur actualisation mensuelle). A l’occasion du vote de la Loi de finances pour 2021, c’est ainsi qu’un petit amendement a été glissé dans le chapitre Travail et emploi, au cours de la navette entre l’Assemblée et le Sénat. Un simple numéro anodin de départ, qui s’est finalement transformé en l’article 268 de cette loi promulguée le 29 décembre 2020, entre les rôts de Noël et du Nouvel An. Un truc de quelques lignes, dont la portée a éclaté il y a quinze jours, à l’occasion de la parution tardive de son décret d’application au Journal Officiel.
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