Archives de catégorie : Répression

Paris : huit mois avec sursis pour l’incendie solidaire du consulat d’Iran

Incendie au consulat d’Iran à Paris : « c’est un centre dictatorial », s’est défendu le responsable
Sud Ouest, 24 octobre 2023

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mardi un homme de 60 ans, Français d’origine iranienne, à huit mois d’emprisonnement avec un sursis probatoire de deux ans, pour avoir tenté, en septembre, d’incendier le consulat d’Iran à Paris afin de protester en particulier contre le sort fait aux femmes et jeunes filles arrêtées en Iran. Cette peine est assortie d’une interdiction de paraître dans le XVIe arrondissement de Paris, de porter ou de détenir une arme pendant cinq ans et de l’obligation d’indemniser les victimes.

Le 9 septembre, vers 7h du matin, cet habitué des manifestations pacifiques en faveur du droit des femmes en Iran avait mis le feu à trois pneus de voiture au niveau de l’entrée arrière du consulat de la République islamique d’Iran à Paris. Les enregistrements des caméras de vidéosurveillance avaient facilité, dès le lendemain, son arrestation.
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Avis aux amateurs : 95 nouveaux chantiers de gendarmerie

Le 24 janvier 2023 a été promulguée la Loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI), fixant les objectifs et programmant les moyens humains, juridiques, budgétaires et matériels de ce ministère pour 2023-2027. Avec un budget en hausse de 15 milliards d’euros sur cinq ans (+ 22 %), il était clair que cela allait se traduire par un accroissement de l’oppression du bleu sur nos vies, avec par exemple le triplement les crédits dédiés au cofinancement des projets de vidéosurveillance dans les communes, ou avec les 8 500 créations d’effectifs de forces de l’ordre sur cette période (dont sept escadrons de gendarmerie mobile et quatre compagnies de CRS d’ici les JO de l’an prochain).

La carte des nouvelles brigades de gendarmerie, rendue publique le 2 octobre 2023 (en plus des 3.049 déjà existantes).

Concernant le rab de 2100 gendarmes programmés, c’est le président de la République en personne qui a tenu à dévoiler il y a quinze jours la carte du futur emplacement des nouvelles brigades lors d’un déplacement en province. Ainsi, ce sont pas moins de 238 brigades supplémentaires de gendarmerie qui vont être créées sur tout le territoire, et plus précisément 95 brigades fixes (de dix gendarmes, en caserne) et 144 brigades mobiles (de six gendarmes, qui se déplaceront de village en village en camping-car technologisé dans « une logique de pas-de-porte »), ce qui représente de une à quatre brigades supplémentaires par département. La palme de quatre revenant à ceux du Pas-de-Calais, Nord, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, Saône-et-Loire, Isère, Haute-Garonne, Guyane et La Réunion, puisque ce sont officiellement des critères « économiques, démographiques et opérationnels » comme « la délinquance, les cambriolages ou les violences » qui ont été pris en compte pour sélectionner les communes retenues, après candidature des maires les plus zélés.
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Gare aux Tesla : des voitures qui sont aussi des caméras…

[Reçu par mail, 13 octobre 2023]

Des voitures qui sont aussi des caméras : un bref aperçu des fonctions de surveillance des Tesla, et des conseils pour l’attaque
Traduit de l’anglais par No trace Project de rosecitycounterinfo, 7 octobre 2023

La plupart des gens s’attendent à être filmé·e·s lorsqu’iels se promènent dans les rues du centre-ville, qui sont souvent truffées de caméras de surveillance classiques, telles que les caméras dômes, les caméras cylindriques ou les nouvelles caméras PTZ (Point, Tilt, Zoom) télécommandées. Auparavant on s’attendait moins à ce type de caméras dans les quartiers résidentiels, où l’on trouve désormais de plus en plus de systèmes de surveillance domestique comme les sonnettes connectées Ring d’Amazon ou les caméras Nest de Google. Les services de police ont profité de la popularité croissante de ces dispositifs pour conclure des accords avec les entreprises qui les gèrent afin de les intégrer directement dans les réseaux de surveillance existants et d’accéder aux données à l’insu ou sans l’autorisation du propriétaire de la caméra. Certaines sonnettes connectées permettent également une surveillance audio : les sonnettes Ring d’Amazon, facilement reconnaissables à leur cercle lumineux menaçant, peuvent apparemment capter le son d’une conversation à une distance maximale de 7 ou 8 mètres. Ring s’est associé à plus d’un millier de services de police à travers les États-Unis. Certains services de police ont même mis en place des programmes expérimentaux leur permettant de visionner en direct et en continu les images des sonnettes connectées des habitants.

Si le développement rapide des systèmes de surveillance domestique, comme les sonnettes connectées, a été largement constaté et attaqué par des anarchistes, le développement tout aussi rapide des systèmes de surveillance embarqués à bord de véhicules a été moins abordé.
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Pozzuoli (Italie) : un micro découvert chez des compagnon.nes

Traduit de l’italien de lanemesi, 25 septembre 2023

Nous recevons et diffusons les images concernant la découverte d’un micro à l’intérieur d’une habitation de compagnons et compagnonnes à Pozzuoli, dans la province de Naples.

Sur ce site internet nous avons publié entre 2022 et cette année les photographies et textes relatifs à d’autres découvertes récentes d’appareils placés dans des bâtiments et des véhicules (à Rome , Foligno , Terni , Sassari ). Ci-dessous les photographies de la découverte à Pozzuoli :

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Le chiffre du jour : 10 000

Le ministre de l’Intérieur dévoile des chiffres inédits. Auditionné par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les groupuscules violents, ce jeudi, Gérald Darmanin a indiqué le 5 octobre que 10 000 personnes « d’ultra gauche » étaient suivies par les services de l’État, dont « 3000 fichées S ».
[Et plus précisément 8000 personnes suivies à ce titre par la DR-PP, Direction du Renseignement pour la préfecture de police de Paris et les Renseignements territoriaux, et 3000 fichés S suivis par la DGSI]

D’après lui, ce terme ne désigne pas « quelqu’un qui commet obligatoirement des actes répréhensibles, mais quelqu’un qui peut être en contact, qui finance, ou qui est en lien très serré avec quelqu’un qui pourrait le faire ». Devant les députés, l’ancien maire de Tourcoing a également précisé que 5300 individus étaient fichés S « islamistes » et 1300 fichées S « d’ultra-droite ».

(Le Parisien, 5 octobre 2023)

Verfeil-sur-Seye (Tarn-et-Garonne) : arrestation suite au sabotage contre la future A69 [MàJ]

Arrestation d’une femme suspectée d’avoir incendié
des véhicules lors d’une action anti-A69
France3/La Dépêche/Reporterre, 5 octobre 2023

Elle est passée des salles de cours au box des prévenus. Une enseignante de philosophie dans un établissement scolaire du Tarn-et-Garonne a été arrêtée ce mercredi. Au petit matin, certains habitants de Verfeil-sur-Seye, le village dans lequel elle vit, ont en effet été surpris par la présence de nombreux gendarmes de la brigade de recherches de Muret.

La femme, décrite comme une militante proche de l’extrême gauche, est soupçonnée d’appartenir à un collectif « anti A69». L’incident s’est produit le 10 février lorsqu’un groupe de personnes a pénétré dans les locaux d’une entreprise chargée de la construction de l’autoroute entre Castres et Toulouse, provoquant l’incendie de deux véhicules de la société NGE, causant un préjudice d’environ 50 000 euros.

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Affaire « Lafarge » : une première analyse des moyens d’enquête utilisés par les flics

Affaire « Lafarge ». Les moyens d’enquête utilisés
et quelques attentions à en tirer

Expansive, 23 septembre 2023 (pour info)

Ce texte fait suite aux 35 arrestations des 5 et 20 juin dernier et en particulier aux 31 concernant le désarmement de l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air, le 10 décembre 2022.

Parmi ces personnes, deux ont été mises en examen début juillet. Les analyses qui suivent sont donc le résultat d’entretiens menés d’une part avec les arrêté.e.s qui ont pu faire part d’informations recueillies lors des auditions, dans leurs discussions avec les services d’enquête, d’autre part avec les mis.es en examen, chacun de leur côté, étant donné qu’iels ont interdiction d’entrer en contact.

Elles permettent de se faire une idée de ce que l’État est prêt à déployer pour traquer celleux qui s’opposent au ravage écologique et aux nuisances industrielles. Dans cette affaire, menée sur place par la section de recherche de la gendarmerie de Marseille, la SDAT (sous-direction antiterroriste) a été saisie en renfort, alors même que les faits reprochés ne sont pas caractérisés comme terroristes et ce sur la base de la seule et vague notion de « violences extrêmes ». Les moyens à leur disposition sont considérables – téléphonie, écoute, filature, logiciel espion, reconnaissance faciale, balise GPS, etc.
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Paris : incendie de l’entrée du consulat en solidarité avec la révolte en Iran

Paris, 9 septembre 2023 : incendie de l’entrée du consulat d’Iran

Incendie au consulat d’Iran à Paris: le suspect revendique
son acte, « criminel » selon la France

AFP, 12 septembre 2023 (extrait)

Un suspect d’origine iranienne a revendiqué mardi devant le tribunal correctionnel de Paris l’incendie samedi du portail et de la façade du consulat de la République islamique d’Iran dans la capitale, un acte commis pour « les femmes » et qualifié de « criminel » par la France.

Vers 7h00 samedi, des fonctionnaires qui effectuaient leur patrouille ont découvert un départ de feu près de la porte du consulat, dont la façade a été noircie. « Les mesures ont été prises immédiatement pour mettre fin à la prise de feu intervenue à proximité immédiate de l’ambassade d’Iran » et la justice « saisie », a également dit la porte-parole de la diplomatie française.

Dimanche, au lendemain des faits, un suspect né en 1963 à Téhéran, en Iran, a été interpellé à Paris dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet et menée par la Direction régionale de la police judiciaire. Lors d’une audience de comparution immédiate au tribunal correctionnel de Paris, le procès a été renvoyé au 24 octobre car la partie civile, l’ambassade d’Iran, n’était pas représentée. Dans l’attente, N., de nationalité française, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
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Saint-Denis (93) : « Juste une volonté de se venger »

Émeutes: trois ans de prison pour un SDF après l’incendie
du centre administratif de Saint-Denis
AFP/actu Seine-St-Denis/Le Parisien, 6 septembre 2023

C’est dans la nuit du 30 juin au 1ᵉʳ juillet que les faits se sont produits. Alors que les émeutes touchent la commune depuis la mort de Nahel à Nanterre, un homme s’introduit dans le centre administratif de Saint-Denis. Il déroule sur le sol de la zone « état civil » de l’essuie-tout, puis prend la fuite. Un incendie se déclare ensuite, se propageant aux 400  m2 du bâtiment. Il faudra deux heures aux pompiers pour vaincre les flammes. Les conclusions mentionnent un incendie volontaire. Une enquête est alors ouverte.

L’exploitation de la vidéosurveillance établit le profil d’un homme au manteau kaki avec un bandage à la jambe gauche. Il est aperçu dans le secteur avant et après les faits. Plusieurs témoins le reconnaissent : il s’agirait de M., un sans-abri de 38 ans souvent présent près de la mairie de Saint-Denis. Des traces ADN sont aussi retrouvées sur le manteau kaki et correspondent à celles de l’interpellé.  M., dont le procès en comparution immédiate avait été renvoyé du 27 juillet au 6 septembre, n’a cessé d’interrompre le président de la chambre qui lisait d’une voix monocorde le déroulé des faits tout en se déclarant étranger aux faits (« Des blousons, tout le monde en a de toutes les couleurs. C’est de l’acharnement. J’ai toujours assumé mes conneries. »)

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Emeutes : filmer = balance, une fois de plus

Émeutes après la mort de Nahel : 2 700 signalements
ont été reçus sur la plateforme Pharos

France Info, 28 août 2023 (extrait)

À partir du 27 juin, date de la mort de Nahel lors d’un contrôle policier à Nanterre, et pendant les émeutes des jours suivants, la plateforme Pharos a reçu quelque 2 700 signalements : des vidéos de pillages, d’incendies ou de dégradations, repérés et dénoncés par des internautes sur cette plateforme du ministère de l’Intérieur.

Ces signalements ont permis l’interpellation de possibles émeutiers : 32 personnes ont été arrêtées ces dernières semaines, dont certaines ont déjà été condamnées à des peines de prison ou placées sous bracelet électronique. Elles ont été repérées et identifiées grâce à des signalements de citoyens qui ont fait remonter au ministère de l’Intérieur des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, montrant des images de magasins pillés, d’écoles ou de commissariats incendiés. Au total, une centaine d’enquêtes ont été ouvertes, notamment pour les faits les plus graves.
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Le chiffre du jour : 250 000

A Nîmes, après  la panne d’électricité dans le centre de rétention suivie de la mutinerie incendiaire des retenus et l’évasion de six d’entre eux le 19 août dernier, les dégâts de la révolte dans le CRA ont été évalués à au moins 250 000 euros.

Par ailleurs, deux sans-papiers de 20 et 22 ans incarcérés dans le centre de rétention à ce moment-là sont accusés d’avoir bouté le feu, et sont poursuivis pour « dégradations par un moyen dangereux » et « mise en danger de la vie d’autrui » . Leur comparution immédiate vendredi 25 août a été reportée à la demande de leurs avocats… qui ont obtenu de la présidente du tribunal de Nîmes ce renvoi « compte tenu de la complexité de l’affaire », et plus précisément afin d’appuyer leur demande d’ouverture d’une instruction judiciaire. Comme quoi, quand il s’agit de chasser ensemble plus de gibier de justice (en l’occurrence de potentiels incendiaires supplémentaires du CRA), avocats et juges parviennent parfois à trouver un terrain d’entente cordiale.

(A partir d’Objectif Gard, 24 & 25 août 2023)

Leipzig (Allemagne) : deux caméras de flics identifiées dans une voiture en planque

Système vidéo (de flics) dissimulé à Connewitz

Après la perquisition du 15 mars 2023 à Leipzig*, on a appris que la veille, l’entrée d’un immeuble de la rue Eichendorff avait été surveillée par un système vidéo dissimulé. En raison d’une confusion de personne sur ces images de surveillance, l’immeuble avait ensuite été pris d’assaut par un Commando d’intervention spécial (SEK) des flics en début de soirée, et deux portes d’appartement ouvertes par ces derniers avec une arme à feu.

Aujourd’hui, une voiture immatriculée L-UC 3015 a été découverte dans la même rue. Derrière la vitre arrière teintée, sur la plage arrière, se trouvaient 2 caméras respectivement dissimulées dans un panier et dans un sac de la marque Congstar. Un faisceau de câbles, dissimulé sous des serviettes, menait au coffre. Les objectifs étaient orientés vers une entrée d’immeuble et un trottoir.
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Paris : infos supplémentaires sur le dispositif de surveillance retrouvé à la bibliothèque Libertad

En avril 2022, un dispositif de surveillance avait été trouvé à l’intérieur de l’imprimante de la bibliothèque anarchiste Libertad à Paris. Sa découverte avait été racontée dans cet article.

Le contenu de la carte SD retrouvée avec l’appareil a depuis été analysé. On y a trouvé un historique de l’activité de l’appareil dans les semaines précédant sa découverte, entre le milieu de février et la fin mars – ce qui ne signifie pas qu’il n’était pas actif avant le milieu de février. Cet historique a révélé quelques informations techniques sur son fonctionnement, que nous partageons dans cet article au cas où ça intéresse des gens. On est pas des pros donc on a pu faire des erreurs, mais on pense pouvoir affirmer avec un haut degré de certitude que :

– L’appareil était doté d’une fonctionnalité d’ »activation sonore », c’est-à-dire qu’il ne s’activait que lorsque son microphone captait un niveau sonore suffisamment important. Au cours de la période d’un mois et demi, il s’est ainsi activé 2061 fois, avec une durée minimum d’activation de 58 secondes, une durée maximum de 12 heures et une durée moyenne de 10 minutes.
– Lorsque l’appareil était « activé » par le niveau sonore, il transmettait des données sur le réseau téléphonique (a priori, les données audio capturées par son microphone), généralement à une vitesse de quelques KO/s, avec des pics à 100 KO/s.
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La traque estivale des émeutiers par les flics

Émeutes : comment la police traque les délinquants
qui avaient échappé aux arrestations
Le Figaro, 17 août 2023

Les enquêteurs de la police ont effectué un travail colossal, tout au long du mois de juillet, pour retrouver 314 délinquants qui avaient échappé aux arrestations pendant les nuits de violence.

Tandis que la France chavirait soudain dans le chaos lors d’émeutes consécutives à la mort de Nahel, tué le 27 juin dernier après un refus d’obtempérer à Nanterre (Hauts-de-Seine), les forces de l’ordre ont dû encaisser un double choc. D’abord celui, filmé heure par heure, d’un tsunami de violences qui s’est soldé par un bilan de 3800 interpellations, commises en temps réel et en flagrant délit, sur l’ensemble du territoire. Puis un second, beaucoup moins connu, d’une traque judiciaire hors norme dont Le Figaro est en mesure de révéler le détail. Selon un bilan qui s’arrête au 31 juillet dernier, pas moins de 314 émeutiers, casseurs et incendiaires supplémentaires ont été interpellés par des services d’investigations de la sécurité publique et de la police judiciaire. À elle seule, cette dernière s’est vu confier le soin de mener un peu plus de 170 enquêtes particulièrement sensibles, portant sur les actes les plus graves.
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La Roche-sur-Yon (Vendée) : l’hôtelier fait son beurre sur les expulsions de sans-papiers

[Pour rappel, la création de Locaux de rétention administrative (LRA) dans des hôtels ordinaires, pour y enfermer des sans-papiers en attente d’expulsion est une pratique régulière des préfectures, comme on pouvait  déjà en trouver un autre exemple ici avec l’hôtel Ashley, situé à Ruaudin (Sarthe).]


Reconduites à la frontière : un local de rétention administrative installé dans un hôtel en Vendée
Ouest France, 11 & 15 août 2023 (extrait)

La décision a été prise en catimini. La préfecture de la Vendée a, dans un arrêté daté du 28 juin 2023, créé un local de rétention administrative (LRA) au sein de l’hôtel Le Sully, à La Roche-sur-Yon. Un nouvel arrêté, pris le 10 août, en acte sa première utilisation.

Pour rappel, ces lieux de privation de liberté visent à faire transiter temporairement des « ressortissants étrangers faisant l’objet d’une mesure d’éloignement », avant de les placer en centre de rétention administrative (CRA). La dernière étape avant « une reconduite à la frontière ». Les centres de Rennes (Ille-et-Vilaine) et de Rouen (Seine-Maritime) étant « saturés », ce local permet à la préfecture de « maintenir » au maximum deux personnes en même temps, pour une durée de 48 heures, avant un éventuel transfert.

L’augmentation des « capacités de rétention » s’inscrit également dans la volonté du ministère de l’Intérieur de durcir sa politique à l’égard des personnes en situation irrégulière sur le territoire. Le ministre, Gérald Darmanin, a prescrit aux préfets, fin 2022, de « porter le nombre de places (dans les locaux de rétention) à 300 d’ici fin 2023, contre 131 places actuellement, avec un maillage fin du territoire ».

Voir ici quelques infos sur les proprios-matons du Sully