Archives de catégorie : Répression

Niort (Deux-Sèvres) : l’Etat se venge suite à Sainte-Soline

Manifestation interdite de Sainte-Soline : une figure militante
et un gilet jaune en prison
Courrier de l’Ouest, 22 juin 2023

Trois mois après les heurts survenus au pied de la « bassine » de Sainte-Soline, le tribunal correctionnel de Niort a condamné, ce jeudi 22 juin, un manifestant à dix mois de prison. Un autre a été placé en détention provisoire dans l’attente de son jugement le 27 juillet aux côtés de trois autres militants.

« J’y suis allé à la rage. Je voulais rentrer dans la bassine, voir à quoi ça ressemble. Je suis contre ces projets. C’était une curiosité malsaine ».  A la barre du tribunal correctionnel de Niort, ce jeudi 22 juin, Cédric, 42 ans, ne nie rien de sa participation à la manifestation interdite de Sainte-Soline marquée par des affrontements violents entre des milliers de militants et de forces de l’ordre il y a trois mois. Comme le rappelle le président Igor Souchu, il était  en première ligne  ce samedi 25 mars dans le sud des Deux-Sèvres. Aux côtés des blacks blocs qu’il décrit comme des éléments  protecteurs  avec lui.

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Privas (Ardèche) : huit mois avec sursis pour l’antenne cramée pendant le sommet du G7 de Biarritz

Ardèche et Vaucluse. Dix personnes condamnées pour
avoir incendié une antenne relais
Le Dauphiné/France Bleu, 13 juin 2023

Bourg-Saint-Andéol (Ardèche), 24 août 2019. L’antenne TDF part en fumée pendant le sommet du G7

Mardi 13 juin, le tribunal correctionnel de Privas a condamné dix personnes pour l’incendie criminel d’une antenne relais de TDF à Bourg-Saint-Andéol (Sud-Ardèche), la nuit du 23 au 24 août 2019. Les réseaux téléphoniques SFR, Bouygues et Free ainsi que les réseaux de la TNT et de la radio avaient été perturbés sur un rayon d’environ 30 kilomètres. Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient été privées de réseau téléphonique portable ainsi que de télévision.

Grâce à l’analyse des téléphones portables, 9 personnes dans la mouvance des gilets jaunes avaient été arrêtées dans le cadre d’une information judiciaire et mises en examen pour destruction de biens appartenant à autrui et une pour complicité de destruction de biens appartenant à autrui. Tous ont rapidement reconnu leur participation à une réunion le 23 août à Bollène chez celle qui avait élaboré cette action. L’instigatrice de cette action avait expliqué qu’elle voulait marquer les esprits alors que s’ouvrait à Biarritz ce 24 août 2019 une réunion du G7. La cible avait été décidée parce que facile d’accès : l’antenne relai de Bourg-Saint-Andéol se trouve au bord de la départementale. Lire la suite

Montreuil : Petit point sur les garde-à-vue dans l’affaire de l’usine Lafarge

Lundi 5 juin 5 personnes ont été perquisitionnées à Montreuil, puis mises en garde-à-vue par la sous-direction antiterroriste (SDAT), dans ses locaux à Levallois-Perret. Les personnes sont accusées d’avoir participé à l’« invasion-sabotage » de l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air (13, Bouches du Rhône), le 10 décembre 2022. C’est le premier communiqué concernant les personnes de Montreuil sur le sujet, il n’est pas complet, d’autres suivront peut-être.

Ce qu’on leur reproche :

  • Détérioration du bien d’autrui par moyen dangereux, avec la circonstance aggravante de « bande organisée », cette qualification fait de cette procédure une procédure « criminelle » ;
  • Association de malfaiteurs formée en vue de la commission d’un délit puni d’au moins 5 ans d’emprisonnement, qui s’étendrait du 1er janvier 2022 au 10 décembre 2022 ;
  • Dégradation en réunion avec dissimulation du visage ;

Il semble que la SDAT ait été chargée de toute l’enquête depuis au moins février 2023, et qu’elle ait ordonné toutes les arrestations en France. L’enquête est dirigée par deux juges d’instruction à Aix-en-Provence dont Laure Delsupexhe. Les 5 garde-à-vue ont duré 82 heures. Pendant les garde-à-vue, le chef d’inculpation de « refus de donner le code de déverrouillage de téléphone et d’ordinateur » a été ajouté. Les 5 personnes gardées-à-vue sont sorties libres, sans contrôle judiciaire. Si elles sont convoquées par les juges d’instruction, elles pourront être mises en examen, ou qualifiées de « témoin assisté » ou de « témoin », et risqueront alors un procès. Il est aussi possible que les poursuites soient abandonnées (mais en vrai qui y croit au vu des moyens employés ?). 3 personnes sont convoquées dans un an pour refus de signalétique. Les 5 gardé.es-à-vue ont tenu le « je n’ai rien à déclarer » pendant tous les interrogatoires.
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Hambourg (Allemagne) : un tracker trouvé sur le scooter d’une compagnonne

Traduit de l’allemand de de.indymedia, 11 mai 2023

Ces derniers jours, un « AirTag » de la société Apple a été trouvé dans le siège d’un scooter. Le scooter est utilisé par une compagnonne anarchiste de Hambourg, qui a déjà fait l’objet de mesures de surveillance et d’enquête par le passé.

Le petit appareil plat, d’un diamètre d’environ 3 centimètres et d’une hauteur de moins d’un centimètre, a été inséré dans le rembourrage du siège du scooter par une fente apparemment faite avec un cutter ou un outil similaire. On peut supposer qu’un service d’enquête ou de protection de la constitution [anti-terrorisme allemand] est responsable du placement de ce tracker.

Apple commercialise à l’origine les AirTags dans le but de localiser des objets tels qu’un trousseau de clés, un portefeuille ou autre objet « égaré » dans l’environnement immédiat de son propre smartphone. Il fonctionne via Bluetooth et a tout d’abord une portée immédiate et maximale d’environ 100 mètres à l’extérieur.
Il ne devient un instrument permettant de suivre les mouvements d’une autre personne qu’avec la fonction « Find My » des iPhones d’Apple.
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Belgique/Angleterre : usage de la section 7 contre une anarchiste belge

Le samedi 6 mai 2023, une anarchiste de Belgique a été sortie du bus par cinq flics, en arrivant sur le sol anglais, alors qu’elle était en route pour le Royaume-Uni. Détail non-négligeable : c’était pendant le week-end du couronnement du Roi. Elle a été arrêtée (“detained, not arrested”) par la police anti-terroriste de Kent (counter-terrorism division) sur base de la législation anti-terroriste section 7.

Au commissariat, elle a été détenue pendant 6 heures, ce qui est le maximum légal sans envoi en prison (entre l’arrestation et la relâche). Sous la législation Section 7, il est prévu que la personne soit interrogée (enregistrée en audio) avec prise d’empreinte et d’ADN, photos du visage, du corps et des tatouages, on lui demande l’accès au code de son téléphone dont le contenu est totalement copié. Quand on refuse, l’utilisation de la violence est prévue dans la loi et si on persiste dans le refus, on est envoyé en prison, pour une durée indéterminée – le temps de récolter les informations souhaitées. On offre la possibilité d’être assisté.e par un.e avocat.e, en disant que celui ou celle-ci ne fera que confirmer la législation. La personne a subi cette procédure extrêmement violente.

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Pense-bête : checker régulièrement sous les sièges

Joinville-le-Pont: l’engin suspect dans la voiture d’un fiché S
était en fait une balise de la police
BFMtv, 13 mai 2023

À Joinville-le-Pont (Val-de-Marne), un simple contrôle routier a donné lieu au déploiement de nombreux policiers et à la mise en place d’un vaste périmètre de sécurité.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 00h45, un équipage local de la police constate un délit routier. Le véhicule circule en empiétant sur les deux voies de circulation. Les policiers se portent à la hauteur du conducteur et constatent que celui-ci porte des gants et qu’il y a trois hommes à bord. Ils lui demandent de s’arrêter et font sortir les occupants pour un contrôle d’identité.

Les policiers constatent que le conducteur est fiché S pour appartenance à la mouvance islamiste radicale. En fouillant le véhicule, ils découvrent sous le siège conducteur un dispositif artisanal semblant constitué de plusieurs piles, reliées à des fils électriques et entouré de scotch noir.

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Naples (Italie) : nouvelle opération répressive contre des compagnon.nes

[reçu par mail, 9 avril 2023]

En solidarité avec Zac et avec tous les prisonniers

Ce 28 mars, dans deux maisons à Naples et Pozzuoli, des perquisitions ont été effectuées dans le cadre d’une enquête 270 bis pour association terroriste. Cette enquête conduite par le procureur De Marco Maurizio, touche 12 personnes et a débuté en mai 2022.

L’accusation parle d’une attaque incendiaire/explosive qui a eu lieu le 4 mars 2021 contre le
consulat grec ; le parquet place cette attaque dans le contexte de la campagne de solidarité avec le prisonnier révolutionnaire Dimitris Koufontinas, qui était à l’époque en grève de la faim.

D’apr
ès les documents, le temps de l’arrestation de Zac a été accéléré par les nombreuses actions de solidarité avec Alfredo Cospito, prisonnier anarchiste en grève de la faim contre le 41 bis et contre la peine de perpétuité incompressible.
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[Tract] : Tout est normal (MàJ)

[version mise à jour reçue par mail, 6 avril 2023]

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Samedi 25 mars 2023, à Sainte-Soline, pour défendre leurs solutions industrielles optimisant la production capitaliste dans un monde où l’eau commence à manquer, l’Etat a tenté d’assassiner.

Normal.

Lorsque des milliers de personnes se retrouvent pour exprimer un refus offensif, d’une bassine, d’une réforme, d’un état de fait qui opprime, les flics les attendent et canardent.

Normal.

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Communiqué au sujet de S. à la suite de la manifestation de Sainte-Soline [MàJ]

Sainte-Soline (Deux-Sèvres), 25 mars 2023 : incendie de fourgons de gendarmerie lors de la manifestation contre le projet de mégabassine des agro-industriels

Communiqué au sujet de S., camarade au pronostic vital engagé à la suite de la manifestation de Sainte-Soline
IAATA, 26 mars 2023 (pour infos)

Samedi 25 mars à Sainte Soline, notre camarade S. a été atteint à la tête par une grenade explosive lors de la manifestation contre les bassines. Malgré son état d’urgence absolue, la préfecture a sciemment empêché les secours d’intervenir dans un premier temps et d’engager son transport dans une unité de soins adaptée dans un second temps. Il est actuellement en réanimation neurochirurgicale. Son pronostic vital est toujours engagé.

Le déferlement de violences que les manifestants ont subi a fait des centaines de blessés, avec plusieurs atteintes graves à l’intégrité physique comme l’annoncent les différents bilans disponibles. Les 30 000 manifestants étaient venus dans l’objectif de bloquer le chantier de la méga-bassine de Sainte-Soline, un projet d’accaparement de l’eau par une minorité au profit d’un modèle capitaliste qui n’a plus rien à défendre sinon la mort. La violence du bras armé de l’Etat démocratique en est la traduction la plus saillante.
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Ruaudin (Sarthe) : l’hôtelier fait son beurre sur les expulsions de sans-papiers

Un local de rétention administrative éphémère en Sarthe
Ouest France, 22 mars 2023

À Ruaudin, près du Mans (Sarthe), un local de rétention administrative temporaire a été créé dans un hôtel. Ce dispositif inédit en Sarthe, piloté par la préfecture, permet d’accueillir des étrangers en situation irrégulière en attente d’expulsion.

La préfecture, qui a pris un arrêté entré en vigueur ce vendredi 17 mars 2023, s’est tournée vers l’hôtel Ashley pour mener cette expérimentation. L’établissement, voisin de la mairie, pourra accueillir des étrangers en situation irrégulière. Deux personnes maximum pourront y être hébergées, dans un laps de temps de 48 heures, avant d’être expulsées vers leur pays d’origine. « Ces mesures d’éloignement concernent en priorité les étrangers en situation irrégulière à l’origine de troubles à l’ordre public », explique Agathe Cury, directrice de cabinet du préfet.

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Leipzig (Allemagne) : La répression peut coûter cher

Traduit de l’allemand de de.indymedia, 24 mars 2023

Hier soir, nous sommes sortis et, en réaction aux perquisitions contre les antifascistes la semaine dernière, nous avons attaqué par le feu plusieurs voitures neuves d’un concessionnaire Skoda à l’est de Leipzig. Nous avons livré aux flammes 19 caisses au total, avec des moyens simples – 12 d’entre elles ont complètement brûlé, les autres ont été fortement endommagées. Skoda participe fièrement à l’équipement des unités de police dans le monde entier.

Le mercredi 15 mars – justement le jour de la journée internationale contre la violence policière – la police a pris d’assaut, mitraillettes au poing, 5 appartements d’antifascistes à Iéna et 3 à Leipzig [1]. Le même après-midi, une équipe d’intervention spéciale a attaqué une maison entière dans la Connewitzer Eichendorffstraße et a même tiré ( !) sur plusieurs portes [2]. Les flics ont choisi pour prétexte les attaques contre des néonazis qui se sont produites en février dernier autour d’une réunion internationale de fascistes à Budapest. Une perquisition a également eu lieu à Karlsruhe, où les porcs ont également agi avec une extrême brutalité, avec en arrière-plan des protestations contre le congrès du parti d’extrême-droite AfD à Offenburg [3].

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Limoges (Haute-Vienne) : la justice maintient la caution pour les saboteurs

[Reçu par mail, 25 mars 2023]

Communiqué #3 du SISME*
Verdict confirmé : La rançon est toujours de 100 000 €

Voici les conclusions du délibéré du 23 mars (appel du contrôle judiciaire) concernant l’un.e des inculpées de sabotage de mâts de mesure éoliens, en Haute-Vienne.

L’appel du CJ avait été fait car le système judiciaire prend en otage cette personne, lui demandant la somme de 100 000€ contre de la détention préventive (4 mois renouvelables) ; alors qu’il n’y a pas eu de jugement.

Verdi
ct : la rançon reste la même. Toutefois, la cour d’appel a statué sur le cautionnement, avec une petite variante : parmi ces 100 000€ à payer,
– 5000 euros feront office de garantie de représentation et d’amendes (pour la justice)
– et 95 000 euros pour rembourser les dégâts d’un des mâts de mesure éolien construit par la société WPD ON SHORE FRANCE à Rilhac-Lastours (87), alors qu’il n’y pas de certitude de sa reconstruction.
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100 000 euros : le prix de la liberté

{Reçu par mail, 19 mars 2023 & passé pour info]

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Le 18 janvier à 6 heures du matin, quatre personnes ont été arrêtées, leurs lieux de vie perquisitionnés, une partie de leurs biens saisis. Elles sont accusées de sabotages de mâts de mesure de projets d’éoliennes industrielles en Haute-Vienne, entre juillet et octobre 2022.

Le récit :

Pendant la garde à vue de l’une des inculpées, dès le deuxième interrogatoire, les enquêteurs alignent le montant des dégâts.
Les prédateurs, SAS WPD ONSHORE FRANCE, ENGIE GREEN S.A. et RPGLOBAL FRANCE qui ont porté plainte n’ont pas perdu de temps, et ont déjà fourni des factures de réparation des dommages (même si d’après leurs déclarations ils n’ont pas la ferme intention de reconstruire ces mâts) pour un montant total de 350 000 euros.

Après 38 heures de garde à vue et une heure passée dans la souricière du tribunal de Limoges, la personne passe devant la juge d’instruction. Il est 20 heures, la juge énumère les chefs d’inculpations. En résumé : « Destruction de biens d’autrui », participation à « association de malfaiteurs en vue de préparation d’un délit puni d’au moins 5 ans d’emprisonnement, commis en réunion par une ou plusieurs personnes dissimulant volontairement leur visage afin de ne pas être identifiées » ; « refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques ».
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Limoges (Haute-Vienne) : 3 ans ferme pour les 5 véhicules de gendarmes

Limoges : 3 ans de prison ferme pour avoir incendié 5 véhicules de gendarmerie en 2017
France3, 17 mars 2023

Le procès s’est tenu le 28 février, mais la décision n’a été rendue que ce vendredi 17 mars. Sylvain B. a été reconnu coupable de l’incendie de 5 véhicules de gendarmerie à Limoges en 2017.

Reconnu coupable de l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés, Sylvain B. a été condamné ce vendredi matin à trois ans ferme par le tribunal correctionnel de Limoges. À cette peine, il faut ajouter deux mois fermes pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement d’ADN, la révocation de trois précédents sursis de trois mois, l’interdiction de paraître à Limoges pendant trois ans, l’interdiction de détenir une arme durant cinq ans et la confiscation des scellés. Il devra, par ailleurs, verser la somme de 243 545 euros à l’agent judiciaire de l’État.

Pour rappel, le procureur avait requis, pour destruction par moyen incendiaire, quatre ans de prison, dont un an avec sursis probatoire (pendant deux ans). Le tribunal a donc peu ou prou suivi ces réquisitions.
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Lille (Nord) : pieds-poings anarchistes vs contrôle policier

Elles taguent des messages anarchistes et anti-flics à Lille :
7 jeunes femmes interpellées
actuLille, 8 mars 2023

Elles ont agi en groupe et de nuit pour faire passer leurs idées à travers des tags. Un groupe de sept jeunes femmes a été interpellé dans la nuit du mardi au mercredi 8 mars 2023, à Lille. Dans le quartier Moulins, elles ont tagué des messages anarchistes ainsi que l’inscription anti-police « ACAB » (« All Cops Are Bastards », un slogan anglais que l’on traduit par « Tous les flics sont des bâtards »).

Dans la nuit du 7 au 8 mars, la police reçoit un appel pour signaler un groupe de sept personnes, qui sont habillées en noir et ont le visage dissimulé, au niveau de la rue d’Arras dans le quartier Moulins. « Il y a eu de nombreux tags dans la rue de nature anarchiste, ainsi que certains tags ‘ACAB’ sur plusieurs bâtiments », informe une source policière.
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