Une des manières du Pouvoir de gérer certains pans de la conflictualité sociale, et en particulier les attaques contre lesdites « infrastructures critiques », est en général de les passer sous silence afin de ne pas donner de mauvais exemples, mais aussi d’en minimiser la portée lorsqu’elles ne peuvent être tues, ou encore tout simplement de les recouvrir du voile pudique de la « panne » et de l’« accident » quand certaines conséquences se font trop visibles.
En ce qui concerne les destructions volontaires d’antennes de téléphonie mobile dans l’Hexagone, on a ainsi vu dans un premier temps une invisibilisation de ces vagues d’attaques, puis, lorsqu’il n’était plus possible de taire ces nombreux sabotages, se développer un discours alarmiste sur leurs conséquences qui ne toucheraient pas la domination mais avant tout la population « la plus fragile », avant que l’arrivée programmée de la 5G ne soit utilisée pour tenter de décrédibiliser l’ensemble des saboteureuses en les faisant passer pour « des illuminés » et des « complotistes »… alors même que la plupart des antennes prises pour cibles n’étaient pas encore équipées de cette dernière technologie. Enfin, après cette ultime phase en forme de gigantesque contre-feu, la plus grande partie de ces attaques est à nouveau retournée sous la chape de silence des habituels porte-parole de préfecture.
Le 12 octobre dernier, quelle n’a donc pas été notre surprise lorsque la très officielle Fédération française des Télécoms (FFT), lobby regroupant SFR, Bouygues Telecom, Orange et autres sociétés (mais pas Free), a choisi de publier une discrète actualisation sur les récents sabotages d’antennes-relais.
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