Gorron (Mayenne) : feu les ateliers municipaux

Incendie à Gorron : une grosse partie des ateliers municipaux détruits par le feu
Ouest France, 13 février 2021 (extrait)

Les pompiers et les gendarmes de la Mayenne sont intervenus samedi 13 février 2021 à Gorron, vers 2 h 40 du matin. Les ateliers municipaux étaient en flammes. Selon les pompiers, sur les 2 500 m² de bâtiment, 1 000 m² ont été atteints par l’incendie.

« Ce sont deux ateliers d’environ 400 m² situés dans des bâtiments en tôle qui ont été touchés : celui consacré à la mécanique, où il y avait quelques véhicules en réparation ; et celui dédié aux espaces verts », explique le maire de Gorron, Jean-Marc Allain, qui souligne qu’un « certain nombre de matériels a été brûlé (tracteurs, matériel d’entretiens des espaces verts…) ».

(…) À 5 h 15, les foyers principaux étaient éteints et aucun blessé n’était à signaler. Mais, ce samedi, le bâtiment était toujours sous surveillance et inspecté par les gendarmes pour faire les premières constatations. « Aucune piste (accidentelle ou criminelle, NDLR) n’est pour l’instant écartée », expliquent-ils.

Noisy-le-Sec (93) : la vitrine d’un pavillon de vente immobilière brisée

Indymedia Nantes, 11 février 2021

Les travaux du Grand Paris semblent accomplir une progression irréfrénable. D’abord les nouvelles lignes de métro et de tram, puis les rues et les pistes cyclables et enfin, les blocs de béton étincelants. Où que nos yeux se portent, la promesse d’être enfin à sa place, une promesse d’appartenance. Mais pour qui, en fait ? Pour les gens qui habitent ici et doivent se farcir le triste spectacle de leur quartier se transformant de plus en plus en illustrations cheap d’un catalogue immobilier et en fantasmes d’investisseurs ? Ou bien plutôt pour une nouvelle génération de jeunes adultes dynamiques accros au boulot, aussi flexibles que leurs conditions de travail, qui vont chercher de l’aventure et de l’espace en banlieue, pour pouvoir se réaliser sans scrupules ?
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Baie de Prony (Nouvelle-Calédonie) : à l’assaut de l’usine de nickel par la mer

Vale NC déplore de nouvelles exactions sur le site du Grand Sud

Le collectif Usine du Sud = Usine Pays avait appelé à un rassemblement sur l’eau en Baie de Prony aujourd’hui au nom de la préservation de l’environnement. Une journée teintée de violences et dégradations sur le site industriel du grand sud calédonien.

Des incendies, des jets de pierres, des bateaux qui accostent sur le quai général de l’usine du sud… Par voie de communiqué, Vale NC dénonce des actes qui s’appuient sur « le prétexte environnemental ». Le collectif USUP avait donné rendez vous ce matin, par le biais des réseaux sociaux, en Baie de Prony « à tous les amoureux de la mer et de nos récifs » pour un événement baptisé « un environnement sain pour un climat de paix ».

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Cugnaux (Haute-Garonne) : et couic, internet et la télé !

Cugnaux. Haute-Garonne : 850 fibres vandalisées,
tout un quartier sans Internet

La Dépêche, 11 février 2021

Depuis plus de deux semaines maintenant, les habitants du quartier de Hautpoul à Cugnaux n’ont plus la fibre. Ceci signifie ni connexion à internet, ni même accès à la télévision pour nombre d’entre eux…

Le vandalisme a encore frappé. Les 850 câbles ont été sectionnés, et depuis l’armoire reste béante. Avec les vacances scolaires qui approchent, le nombre de personnes en télétravail sur ce quartier, y compris un médecin en télé consultation, l’exaspération monte.

Innsbruck (Autriche) : beau comme une voiture de police en flammes

Il y a peu de choses aussi belles qu’une voiture de police
en flammes

traduit de l’allemand de Kontrapolis, 8 février 2021

Un incendie s’est déclaré dans la paisible ville d’Innsbruck la nuit du 5 février 2021*, et un véhicule de police a été contraint de se retirer. La voiture a complètement brûlé et est maintenant, pour ainsi dire, « inapte au service ». L’hypothèse est qu’il s’agit d’un incendie criminel. Par principe c’est une bonne chose, car maintenant il y a –en tout cas pour le moment– une voiture de moins avec des flics dans les rues d’Innsbruck, avec laquelle ils peuvent contrôler, harceler et punir.

Bien sûr, l’indignation s’est déclenchée dans le monde politique, et tous les partis sans exception condamnent cet « acte horrible » dans les termes les plus forts, car « …toute attaque contre les organes de sécurité ou leurs institutions est une attaque contre la démocratie et l’État de droit », comme l’a dit un politicien. Okay. À ce jour, il n’y a eu aucune précision, aucune lettre de revendication, rien qui suggère la paternité de cette attaque. Et il est peu probable qu’elle en ait besoin, car une attaque aussi manifeste contre l’infrastructure policière n’a guère besoin d’explication supplémentaire. Il existe suffisamment de raisons, et elles sont simplement alimentées par les activités habituelles des flics. Basta.
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Panguipulli (Chili) : l’énième assassinat policier ne passe pas…

Beau comme la mairie de Panguipulli (Chili) en flammes, 5 février 2021

Vendredi 5 février 2021 dans la petite ville de Panguipulli, 30.000 habitants située dans la province de Valdivia (région de Los Ríos), un jongleur a été abattu en pleine rue par les sbires de l’État. Francisco Martínez (27 ans), surnommé El Tíbet, était connu des habitants du coin pour tenter de survivre en faisant la manche dans la rue avec de petits spectacles, lorsque des carabiniers ont tenté d’effectuer un contrôle d’identité parce qu’il n’avait pas d’autorisation pour le faire (carnet de travail). Face à son refus, il d’abord reçu une première balle policière dans la jambe, avant que deux autres ne criblent le reste de son corps (dont une en plein torse) devant une foule ce chalands médusés un vendredi après-midi en plein centre-ville. Bien entendu, les carabiniers ont argué de la fameuse « légitime défense », tandis que les citoyennistes et le monde artistique indignés ont défendu son côté hippie tranquille*.

De toute façon au Chili, au sein d’une guerre sociale où les flics locaux –comme leurs homologues de tous les Etats– se livrent à une répression quotidienne et où on ne compte plus les actes de tabassages, tortures et assassinats dans la rue et les commissariats contre des manifestant.e.s, des jeunes des quartiers pauvres, des indésirables et des rebelles, n’importe quelle nouvelle de ce genre peut être une étincelle qui suffit à faire éclater la poudre de la rage accumulée contre les uniformes. Le soir même, des groupes de manifestants se sont ainsi spontanément regroupés devant la Quinta Comisaría de Carabineros de Panguipulli, où étaient affectés les uniformes concernés et qui n’en étaient pas à leurs première exactions, pour tenter de le prendre d’assaut et l’incendier. Après des affrontements où les renforts anti-émeute ont dégagé les barricades improvisées à coups de lacrymogènes et canon à eau, beaucoup de petits groupes émeutiers se sont dispersés en centre-ville et ont entrepris une démolition systématique de différents bâtiments liés aux institutions.
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Yutz (Moselle) : saboter une antenne… et mettre 52 autres en tilt !

Panne SFR et Bouygues : la dernière antenne remise
en service

Le Républicain Lorrain, 4 février 2021

Coup dur pour les utilisateurs des réseaux SFR et Bouygues Telecom. Depuis ce mercredi soir, aux alentours de 21 h 30, les réseaux téléphoniques des deux opérateurs sont victimes d’une panne sur de nombreuses communes dans un secteur s’étendant du Val de Fensch à la frontière luxembourgeoise tout en concernant également les agglomérations de Thionville et de Cattenom.

Derrière ce problème, un acte de vandalisme vraisemblablement volontaire qui aurait été commis sur un site de téléphonie situé à Yutz. La fibre optique nécessaire au bon fonctionnement de l’installation a été coupée, mettant hors-service une cinquantaine d’antennes relais.

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Allemagne : quelques brèves de janvier

Berlin : Un camion de Strabag part en fumée
traduit de l’allemand de Chronik, 17 janvier 2021

Depuis la réserve mortifère de la cité HLM du quartier de Marzahn [grand ensemble constitué de modules produits et assemblés de façon industrielle dans le Berlin-est de l’alors RDA], nous envoyons des saluts solidaires aux défenseureuses de la forêt de Dannenrod [voir ici], et en particulier à celleux qui ont atterri en prison pour cela. Pour donner un effet matériel à cette solidarité, dans la nuit du 16 au 17 janvier nous avons brûlé un camion du service de remise en état des routes de Strabag dans la Märkische Allee.

Contrairement à la grande entreprise en bâtiment Strabag, nous ne voyons aucun bénéfice dans le massacre d’arbres et d’animaux. Cette entreprise qui a le monopole dans la destruction d’espaces aussi bien urbains que naturels n’a pas de scrupules à ravager sur son passage tout ce qui fait obstacle aux investisseurs. Que ce soient des terrains en friche à Berlin ou une forêt pour la construction d’une autoroute.
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Étampes (Essonne) : internet ? simple comme un coup de pince

A Etampes, plus d’Internet après des dégradations
Le Républicain de l’Essonne, 3 février 2021

De nombreux Etampois ont eu une bien mauvaise surprise samedi 30 janvier. En effet, un individu, pour des raisons inconnues, a ouvert une armoire de rue du réseau de fibre optique présent dans la ville et a coupé tous les fils se trouvant à l’intérieur.

Plusieurs dizaines d’abonnés reliés directement à cette armoire située boulevard Saint-Michel, se sont donc retrouvés sans Internet, ni télévision, ni téléphone. Dans une période hivernale et de couvre-feu, pas vraiment une bonne nouvelle pour les habitants. Le rétablissement des services à tous les abonnés a été annoncé à ce mercredi 3 février. En début d’après-midi, les services n’avaient pas encore été tous rétablis confirme la mairie d’Etampes.

Castanet-Tolosan (Haute-Garonne) : la façade vitrée du collège en prend pour son grade

Des dégradations au collège Jean-Jaurès et sur un abribus
à Castanet-Tolosan

La voix du midi, 4 février 2021

C’est une mauvaise surprise qui attendait les enseignants et les élèves du collège Jean-Jaurès, à Castanet-Tolosan, près de Toulouse, à leur arrivée devant l’établissement le lundi 1er février 2021. Alors qu’une nouvelle semaine de cours allait débuter, ils ont pu constater que plusieurs vitres de l’entrée avaient été brisées pendant le week-end.

Pour rappel, le collège Jean-Jaurès de Castanet-Tolosan a la particularité de disposer d’une gigantesque et très belle façade vitrée à l’entrée du bâtiment. Ces détériorations ont été commises dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 janvier 2021. Une ou plusieurs personnes mal intentionnées ont projeté des objets venant de l’extérieur du bâtiment.

La liste des méfaits signalés ce soir-là à Castanet-Tolosan ne s’arrête pas ici. Non loin de l’établissement scolaire, un abribus a lui aussi fait les frais de quelques détériorations. Les vitres de celui-ci ont également été brisées. Une plainte a été déposée et l’enquête a été confiée à la Communauté de brigades (Cob) de la gendarmerie de Castanet-Tolosan.

Région parisienne : Mais qui fournit les keufs en carburant ?

La police du 93 en panne sèche
Le Point, 3 février 2021 (extrait)

Les nouvelles 5008 flambant neuves arrivées récemment sur le département grâce à une dotation du ministère de l’Intérieur vont-elles rester au garage ?

Prévenue dès août 2020 du changement de prestataire pour la fourniture de carburant, la DTSP 93 n’a pas délivré à temps à ses policiers les nouvelles cartes essence. Une note du Secrétariat général pour l’administration avait annoncé la fin du marché dévolu au pétrolier BP au profit du réseau de stations-service Total et Shell. Ces deux dernières compagnies sont désormais censées alimenter toutes les voitures sérigraphiées sur le ressort de la préfecture de police [Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne] depuis le 1er juillet 2020 jusqu’au 30 juin 2023.

Mais, visiblement l’information n’est pas redescendue du bureau de l’inspecteur général François Léger, patron de la DTSP, vers le terrain. Le dernier délai des cartes essence de l’ancien prestataire est arrivé à échéance mardi. Certains équipages se sont retrouvés le bec dans le gasoil en allant faire le plein avant de partir en mission. Dans la journée, des consignes ont été données pour limiter les déplacements.
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Oyonnax (Ain) : ni centre ni social

Le mini-bus du centre social encore une fois incendié
Le Progrès, 2 février 2021

Rappelez-vous, la soirée du 6 novembre dernier, Oyonnax avait connu un énième épisode de violences urbaines. Avec parmi les dégâts matériels, le mini-bus du centre social Ouest, totalement détruit par le feu [voir photo ci-dessus].

Triste répétition des faits, trois mois plus tard. Dans la nuit du 1er au 2 février, vers 2h30, le nouvel utilitaire, réceptionné il y a peu de temps, a été incendié de nouveau. Le véhicule était stationné devant le centre social.
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A propos des « autoréductions » négociées…

Samedi 30 janvier 2021 vers 11h s’est déroulée une dite « autoréduction » dans un Carrefour Market du 13e arrondissement de Paris, que certains de ses promoteurs n’ont pas hésité à mettre en scène sur les réseaux sociaux, comme le veut l’air d’un temps où n’existerait plus que ce qui relève du spectacle. D’autres participants ont de leur côté préféré prendre langue directement avec un journaflic de l’AFP appelé sur place, pour souligner le caractère inoffensif d’ «une action absolument non violente», tout en déplorant que «l’État ne fait rien pour les personnes précaires».

Selon les propres termes du tract distribué aux clients du supermarché, il s’agissait d’exiger qu’une prime effective de 1000 euros soit versée « à toutes et tous les salarié.e.s de la grande distribution sans distinction » (vigiles inclus ?), en tant que « professionnel.les en première ligne pendant la crise sanitaire » (et bien le bonjour aux improductifs des dernières lignes). D’autre part, un peu moins hypocritement, il annonçait qu’il s’agissait d’une « action solidaire » visant à « réquisitionner des produits alimentaires et hygiéniques de première nécessité pour en faire bénéficier celles et ceux qui subissent le plus les conséquences de cette crise », mélangeant ainsi allègrement les notions d’assistance, d’entr’aide ou de soutien avec celle de solidarité. Mais nous sommes certainement trop naïfs de continuer à penser, comme au 20e siècle, que la solidarité c’est l’attaque, le soutien matériel du soutien matériel, l’entr’aide une forme de réciprocité, et l’humanitaire (y compris militant) une forme de charité laïque qui entretient dépendance et misère tout en cautionnant ses causes.
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L’Arbresle (Rhône) : fumer les chaînes technologiques

Incendie d’une armoire SFR
Le Progrès, 3 février 2021 (extrait)

L’origine criminelle de l’incendie de cette armoire dans la nuit du 1er au mardi 2 février ne fait aucun doute pour l’opérateur. Vers midi ce mardi, SFR est alerté de la défaillance de l’armoire de rue, située chemin des Mollières, à L’Arbresle. Ce point de mutualisation – utilisé par différents opérateurs — permet de distribuer le réseau fibre chez les clients. « C’est une armoire passive, il n’y a pas de court-circuit possible », souligne Cyrille-Frantz Honegger, délégué régional d’Altice-France SFR.
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Tract : Adresse à celles et ceux qui veulent filmer en paix (mis à jour)

[reçu par mail]

Adresse à celles et ceux qui veulent filmer en paix

Le 22 février 2014, une manif traverse les rues nantaises en opposition à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Des affrontements ont lieu avec les flics, des sabotages et dégradations ont lieu, notamment d’engins de chantier, d’un magasin Vinci et d’un commissariat. Juste après, Ouest-France livre spontanément ses images à la police afin de faciliter l’arrestation des personnes les plus déterminées à empêcher le bétonnage et la réalisation d’un projet capitaliste. Ce n’est qu’un exemple particulièrement explicite du rôle des journalistes et des images.

Le 18 mai 2016, une voiture de flics brûle quai de Valmy à Paris, alors que des flics réacs défilent sur l’une des places devenue un symbole de la contestation sociale. Des tas de gens s’empressent de filmer la scène sous tous les angles. Quelques heures après et les jours suivants, 9 personnes sont interpellées, notamment sur la base de ces images. L’avocat d’un des accusés verse même au dossier une vidéo incriminante pour d’autres co-accusés dans le but de dédouaner son client. Une fois encore, les images servent à de lourdes condamnations.

Pendant toute la lutte dite des gilets jaunes, un grand nombre de personnes sont tombées à cause d’images, parfois issues de vidéosurveillance ou de flics, d’autres fois provenant de journalistes, très souvent de manifestants et manifestantes eux mêmes. Beaucoup ont fini en prison. D’autres gens viennent en manif en se faisant officiellement porter pâle auprès de leur employeur, ou tout simplement risquent des répercussions de la part de leur employeur si celui-ci les voit dans des luttes sociales. Que les choses soient claires : défendre le fait de filmer en manif, ce n’est ni plus ni moins défendre le fait d’être une balance !
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