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La biométrie anti-choure débarque dans les supermarchés

Vidéosurveillance biométrique dans nos supermarchés
La Quadrature du net, 31 mai 2021 (extrait)

Afin de détecter les vols, Carrefour, Monoprix, Super U ou encore Franprix [et Intermarché] expérimentent des logiciels d’analyse biométrique pour surveiller nos moindres gestes dans leurs surfaces.

La crise sanitaire avait déjà libéré les velléités de surveillance biométrique des entreprises privées : caméras thermiques à l’entrée des entreprises, détection de distances physiques dans les bureaux, suivi de mouvement des yeux pour les examens d’université à distance… Plusieurs entreprises françaises proposent maintenant de détecter automatiquement les vols en magasin « en temps-réel » grâce à des logiciels d’analyse biométrique directement branchés sur les caméras déjà présentes dans les magasins [logiciels de détection des comportements qui envoient ensuite une alerte immédiate sur le smartphone du vigile avec copie des images].
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Le chiffre du jour : 27 729

27.729 contrôles pour s’assurer du respect du couvre-feu à 21 heures ont été réalisés par les forces de l’ordre le 31 mai dernier, selon les chiffres communiqués ce mardi par le ministère de l’Intérieur à BFMTV. 3072 verbalisations de tout ordre ont été relevées par les forces de l’ordre ce jour-là. Parmi celles-ci, 17 concernaient des établissements recevant du public.

Le couvre-feu doit être décalé à 23 heures le 9 juin prochain, nouvelle étape du calendrier de réouverture, , avant d’être définitivement supprimé le 30 juin selon la situation sanitaire.
[Ouest France, 2 juin 2021]

Brochure : BlablADN

[reçu par mail]

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blablADN. Tout cramer pour brûler plus longtemps : un guide pour ne pas laisser de traces, A5, juin 2021, 52 p.

Pourquoi cette brochure ?

La preuve par l’ADN est aujourd’hui largement utilisée par le système judiciaire comme outil de répression. Dans ce contexte-là, la circulation d’informations pas vérifiées comme « l’acétone détruit les traces ADN » met en danger les personnes face à la répression. Le but de cette brochure est à la fois de comprendre comment les flics identifient une personne avec l’ADN, et de proposer des pistes pour s’en protéger.

On aimerait voir disparaître les taules, les tribunaux et les comicos et toutes celles et ceux qui participent à la machine à réprimer. L’idée ici est de participer à construire une culture de la sécurité autour des empreintes génétiques. On va surtout parler d’ADN, qui n’est qu’une question parmi plein d’autres autour de la sécurité face à la répression.

La preuve par l’ADN est un élément de croyance scientifique. Peu importe notre état de croyance par rapport à la science, les juges, elleux, enferment des personnes sur ces bases. On va utiliser un point de vue scientifique, qui est un point de vue partiel. On ne propose pas ici de réflexion critique sur l’usage des techniques scientifiques autour de l’identification par l’ADN, ni sur la science en général. Et pourtant y’a de quoi.

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Soleil noir n°2 – mai 2021

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Si notre soleil est noir, c’est parce qu’une tâche se pose chaque jour sur notre cornée : là, troublant notre idéal domination, oppression, exploitation. L’ombre pesante du pouvoir et de l’autorité vient obscurcir notre goût insatiable de vivre et notre désir de liberté et d’égalité.

Soleil Noir devient pour ce second numéro une aventure collective. Pour autant, vous ne trouverez ici ni le Nous d’une position – d’un Parti pas si imaginaire que ça par exemple –, ni celui d’une Organisation, mais des textes, des analyses, des infos qu’il semblait important de mettre en circulation. Souvent glané dans des revues amies, ou rédigé par nos soins ou collectivement dans des assemblées ou des collectifs, tout ce « fatras » cherche à « éclairer » les situations que nous vivons, à alimenter nos révoltes et nos désirs de détruire ce vieux monde.

Si Soleil Noir n’est pas écrit à partir d’une position homogène et monolithique, il n’en demeure pas moins que notre « rédaction » partage de réelles affinités. Loin des poses militantes, pragmatiques ou radicales, et du goût consensuel de la composition politique, l’aventure vise à renouer avec un anarchisme autonome des structures politiques et syndicales, participant à son humble mesure à combattre ce monde d’exploitation et de dominations.
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Charleville-Mézières (Ardennes) : scier les yeux de l’Etat six par six [mis à jour]

Charleville-Mézières : des caméras de vidéosurveillance découpées à la disqueuse
France3/Radio8fm, 31 mai 2021 (extrait)

De nombreuses dégradations ont été commises ce week-end à Charleville-Mézières, dans les quartiers de Manchester et de la Ronde Couture où, lors de 5 épisodes de violences urbaines distincts, des containers à poubelles et des véhicules ont été incendiés et des caméras de vidéoprotection détruites. Ainsi 4 des caméras de vidéoprotection ont été détruites à Manchester, sur les 7 installées dans le quartier, et 2 caméras, sur 9, à la Ronde Couture. Des caméras dont le préjudice financier pour la municipalité s’élève à près de 150 000 euros.

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Vire (Orne) : passages à niveau si cruciaux

Normandie. Des câbles arrachés bloquent les trains, la SNCF dépose plainte
La Manche libre, 31 mai 2021

Vendredi 28 mai, vers 19 heures, cinq trains de la ligne Paris-Granville avec environ 800 passagers à bord ont dû s’arrêter sur les rails. En cause, « des dérangements sur quatre passages à niveau distincts entre Vire et Flers« , nous informe la SNCF. « Les équipes techniques, rapidement sur les lieux, ont découvert que des câbles d’alimentation avaient été arrachés. » L’acte « isolé et pas courant » selon la SNCF est sans aucun doute « une dégradation volontaire et un acte de malveillance«  pour lesquels SNCF Réseau, filiale chargée de la gestion des infrastructures ferroviaires, a déposé plainte lundi 31 mai. Vols de matériaux ? Volonté de nuire ? L’enquête devra déterminer les raisons et les responsable de l’incident.

La circulation a repris sur les rails dans la soirée de vendredi, à partir de 23 heures. « Les équipes techniques sont restées sur le qui-vive ce week-end », indique la SNCF. Un Paris-Granville a eu près de deux heures de retard, et un Granville-Argentan près de quatre. Neuf cars ont été affrétés par la SNCF pour prendre en charge les voyageurs, également ravitaillés en eau. Certains passagers, dans des trains inaccessibles en cars, ont dû attendre le redémarrage de la ligne.

Un mois de révolte incendiaire en Colombie

Tuluá (Colombie), 25 mai : Beau comme un tribunal ravagé par les flammes de la colère

En Colombie, la révolte qui s’est emparée des rues depuis le 28 avril dernier, soit maintenant plus d’un mois, ne semble pas près de s’arrêter. Le président conservateur Iván Duque, dont le mandat s’achève en 2022, a bien tenté nombre de manœuvres classiques pour apaiser les émeutiers, mais rien n’y a fait : ni la suspension de la réforme fiscale qui en avait été l’étincelle initiale (comportant par exemple une hausse de la TVA de 5 à 19 % sur les biens de base), le 2 mai ; ni la démission du ministre des Finances qui l’avait portée, le 3 mai ; ni l’ouverture de négociations avec le Comité national de Grève le 10 mai (suivie  d’un pré-accord le 24 mai en cours de validation) ; ni le rejet par le Congrès du projet de loi sur la réforme du système de santé qui se calquait sur le modèle libéral nord-américain (ce rejet était demandé par de nombreux manifestants), le 19 mai ;  ni quelques miettes lâchées à des catégories particulières, comme l’extension de la gratuité de l’université pour les plus pauvres pendant… un semestre, ce qui n’a pas calmé les étudiants ; ni bien entendu la terreur policière contre les protestataires.

Dans un contexte colombien marqué par la pauvreté et l’économie informelle, le chantage gouvernemental des confinements et du couvre-feu contre la propagation du covid-19 ne fonctionne pas non plus depuis un bail pour empêcher les manifestants de se regrouper en masse, si bien que le gouvernement a même officiellement levé nombre de restrictions le 19 mai, qui n’étaient de toutes façons pas respectées (le couvre-feu étant toutefois maintenu avec un objectif anti-émeute à Medellin et Bogota, et tout le week-end à Santa Marta et Carthagène). Depuis un mois, ce sont ainsi blocages de rue et barrages routiers qui parsèment l’ensemble du pays, avec des manifestations et rassemblements plus tranquilles en journée (près de 10.400 en un mois), souvent suivis d’émeutes, de pillages et saccages à la nuit tombée.
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Kochersberg (Bas-Rhin) : la balade nocturne déconnecte la vallée

Fibre optique : acte de malveillance sur le réseau dans
le Kochersberg

DNA, 26 mai 2021 (extrait)

Dans la nuit du 21 au 22 mai, de nombreuses communes et des milliers de clients dans le Kochersberg [zone de 25 000 habitants au nord-ouest de Strasbourg] ont été impactés par des coupures sur le réseau de fibre optique géré par l’opérateur Rosace. Après un incident similaire mais pas de la même envergure survenu début décembre 2020 à Truchtersheim et Wiwersheim et qui avait impacté 500 clients, l’opérateur Rosace a dû à nouveau faire face à un acte de malveillance. À plusieurs endroits, des câbles ont été sectionnés, cette fois-ci pas seulement sur des armoires mais également au niveau des chambres de tirage dans les trottoirs.

Alors que l’opérateur n’informe que parcimonieusement sur sa page Facebook, les internautes sont nombreux à se plaindre. Autre victime, la Maison de service et le centre de vaccination à Truchtersheim se sont retrouvés sans connexion, tout comme des commerçants et restaurateurs qui ne pouvaient pas recevoir de paiement par carte. « Compliqué également pour les élèves qui suivent les cours en distanciel… Ça fait 4 jours que nous n’avons plus rien », ajoute Barbara.
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Berlin (Allemagne) : saboter à la source le complexe industriel de Tesla

Lundi 17 mai 2021, le célèbre patron milliardaire de SpaceX et de Tesla Elon Musk s’est déplacé à Grünheide, petite ville située à l’est de la capitale allemande dans le Brandebourg, afin de visiter le site de sa future usine de voitures électriques de luxe, qui sera sa quatrième « Gigafactory » dans le monde (après celles des Etats-Unis et de Chine), exploitant 12 000 personnes. Il a annoncé son ouverture programmée pour fin 2021, où Tesla devrait y produire d’un côté 500 000 voitures du Model Y, mais aussi des cellules de batteries pour en faire à terme la plus grande usine d’Europe en la matière.

La nuit du 25 au mercredi 26 mai vers 3 heures, ses beaux projets avaient toutefois un peu de fumée dans l’aile et prendront un peu de retard. En effet, à environ 250 mètres du site de l’usine Tesla de Berlin/Grünheide –et plus précisément à proximité immédiate de l’autoroute A10 au niveau de la sortie Freienbrink –, le groupe Volcan a incendié avec succès six câbles électriques à haute tension (110 000 volts) de la compagnie Edis qui alimentaient le chantier et se trouvaient dans un couloir dédié derrière une clôture.
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Munich (Allemagne) : saboter l’industrie de guerre à la source

traduit de l’allemand de chronik, 21 mai 2021

Couper le jus aux producteurs de guerre !
Foutre un coup de pied au cul des fournisseurs d’énergie !

Le 21 mai 2021, nous avons attaqué le réseau d’électricité et de fibre optique de la compagnie Stadtwerke (SWM) dans l’Est de Munich. Le principal objectif de cette action était la société d’armement Rohde & Schwarz située près de la gare de l’Est, à qui nous avons heureusement pu couper le jus pour au moins 24 heures.

Rohde & Schwarz est l’une des nombreuses entreprises qui tirent leurs profits de la production d’armes, de la guerre et de la mort, et qui contribuent à ce que depuis des années l’Allemagne figure parmi les 5 premiers exportateurs d’armement au classement mondial.
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Saint-Denis (Seine St Denis) : retour de pavé pour la shériff

La voiture de l’adjointe à la sécurité de Saint-Denis saccagée
actu IledeFrance, 24 mai 2021

« Après les pneus, le pare brise ». Nathalie Voralek, adjointe à la ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) en charge de la sécurité et de la tranquillité publique a retrouvé sa voiture avec le pare-brise enfoncé, dimanche 23 mai 2021.

Un acte de vandalisme qui n’est pas le premier puisque l’élue a déjà retrouvé sa voiture avec les pneus crevés. Un entêtement qui ne doit rien au hasard selon elle. « C’est clairement ma qualité d’élue à la sécurité qui est visée. Déjà la mise en place de l’extension des horaires, la brigade cynophile, l’armement, le fait que les policiers municipaux commencent à intervenir dans les cités avaient déjà eu pour conséquence des détériorations sur mon véhicule » , indique-t-elle.

Cette nouvelle dégradation intervient deux jours à peine après l’inauguration vendredi du nouveau centre de supervision urbaine (CSU) de la Ville et ses 93 caméras. Le nouveau CSU participe au développement de la vidéosurveillance à Saint-Denis avec comme objectif 400 caméras d’ici les Jeux Olympiques, en 2024.

Paris : Incendie d’une voiture Enedis

attaque, 23 mai 2021 (qui l’a reçu par mail)

Avec des allume feu placés sous la roue avant et un briquet j’ai mis le feu à une voiture électrique Enedis dans une nuit de ce début de mois de mai.
Parce que cette entreprise participe au développement sans fin de cette civilisation horrible et à sa dépendance à l’électricité.
Des zones entières et leurs habitant.es sont ravagées et des populations exploitées pour trouver l’uranium des centrales nucléaires et les terres et métaux rares des panneaux solaires photovoltaïques.
L’anesthésie générale repose aussi sur le divertissement et le contrôle généré par les médias de masse et leurs moyens de communication maintenus par les apports gigantesques d’électricité.

Pour toutes ces raisons, je recommencerai.

Signé : un.e rat.e cracheur.euse de feu

Nancy : deux textes sur la condamnation de B. pour sabotages d’antennes-relais

Nancy : Incendie d’antennes-relais, 4 ans dont 2 fermes
pour B.

Indymedia Nantes, 19 mai 2021

Incarcéré depuis sa mise en examen le 24 septembre 2020  pour l’incendie de deux antennes relais dans le Jura durant le premier confinement, B. a été condamné aujourd’hui a 4 ans de prison dont 2 fermes.

Il a été jugé à quasi huis clos, sans avocat, avec pour seul public un journaliste et deux membres de sa famille, tandis qu’une vingtaine de personnes étaient présentes à l’extérieur du tribunal de Nancy pour montrer leur solidarité.

Une dizaine de flics sont venus spécialement pour nous empêcher d’entrer dans le tribunal, et on a eu droit à un laïus du proc sur la justice version sanitaire. Les audiences sont publiques, mais pas trop. Seuls des membres de la famille peuvent parfois, « exceptionnellement » entrer. Il s’est gardé de nous dire que ça ne concerne pas les journalistes.
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Montreuil : visite surprise aux constructeurs de prisons

Indymedia Nantes, 17 mai 2021

Mardi 11 mai vers 14h, une trentaine de personnes se sont réunies entre deux averses à Montreuil (93), avec des tracts, une banderole, des affiches, de la peinture et un peu d’inspiration.

Quelques rues du bas Montreuil se souviendront de leur passage (éclair) mais surtout l’entreprise Egis au 4 rue Dolorès Ibarruri, qui en faisant son blé dans la construction des prisons, récolte aussi un relooking gratuit !

A la revoyure !
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Pantin/Paris : visites nocturnes à des constructeurs de prisons!

Indymedia Nantes, 17 mai 2021

Des prisons en plus ! clame t-on a chaque nouveau gouvernement. Il y a ceux qui ont l’honneur de les programmer et ceux qui gèrent la construction. C’est toujours les mêmes excuses: faire face à la surpopulation, aux conditions indignes, à l’encellulement collectif.

Mais chaque cellule construite est un pas vers plus de personnes envoyées en prison quotidiennement  par la justice. Une réponse répressive de l’Etat qui ne se lasse pas d’enfermer toujours plus les pauvres et les récalcitrants. Par contre celles et ceux participent à leur construction, ceux qui décident, commandent et les imaginent (pas celles et ceux qui sont exploités sur les chantiers) sont tranquilles et capitalisent sur la misère des autres.

Histoire de troubler leur tranquillité, on en a visité deux d’entre eux en ce début du mois de mai.
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