Tous les articles par sansnom

Oissel (Seine-Maritime) : forcer la fenêtre et disparaître dans la forêt

Seine-Maritime : recherches en cours pour retrouver
neuf évadés du centre de rétention d’Oissel
Le Parisien/France Bleu, 15 octobre 2022

Ils ont passé une première nuit dehors. Des recherches étaient en cours samedi pour retrouver neuf hommes qui se sont évadés vendredi soir du centre de rétention administrative (CRA) installé dans les locaux d’une école de police à Oissel (Seine-Maritime), a-t-on appris samedi de source policière. « Les neuf retenus se sont évadés aux alentours de 22 heures en cassant un mur situé près de l’encadrement d’une fenêtre. Ils se seraient ensuite faufilés par un petit compartiment, accueillant normalement un volet roulant », a indiqué cette source.

Dès que l’alerte a été déclenchée, des recherches ont été lancées, a ajouté cette source précisant que le dispositif a été levé dans la nuit après que les évadés n’ont pas pu être retrouvés. Vendredi soir, des policiers du commissariat de police de Rouen sont venus en renfort pour les recherches. Celles-ci ont repris samedi matin et une enquête pour évasion a été ouverte. Les retenus recherchés sont de nationalités algérienne et tunisienne.

Lire la suite

Entrelacs (Savoie) : l’antenne de téléphonie part en fumée

Savoie : piste criminelle après l’incendie
d’une antenne 5G à Entrelacs

France Bleu/Le Dauphiné, 23 septembre 2022

Une antenne 5G de l’opérateur Free a été incendiée à Entrelacs, dans la nuit de jeudi à vendredi vers 2h et demi du matin. L’antenne était installée le long de la route de Saint-Girod. L’origine criminelle ne fait aucun doute puisque deux départs de feu ont été constatés. Le grillage qui permet d’accéder au site a également été découpé.

Ce vendredi matin, l’opérateur a déposé plainte auprès de la gendarmerie d’Aix-les-Bains qui a ouvert une enquête. Les techniciens de la cellule en identification criminelle ont procédé à des constatations. En juin dernier, une tractopelle avait été incendiée sur un chantier d’antennes relais de téléphonie sur la commune.

Blagnac (Haute-Garonne) : le Gers en tilt après un sabotage de fibre optique

Free : la piste du sabotage derrière la panne générale dans le Gers
La Dépêche, 12 octobre 2022 (extrait)

Une importante panne de réseau affecte des centaines de foyers dans le Gers depuis ce mardi 11 octobre. Les clients de l’opérateur Free sont victimes d’une interruption de service suite à un potentiel acte de vandalisme sur un câble de fibre optique, situé au niveau de la commune de Blagnac (31). Ni les appels ni l’accès à internet ne sont possibles depuis plus de 24 heures. D’Auch à Vic-Fezensac en passant par Lectoure ou encore Monblanc, la zone touchée par l’incident s’étend sur quasiment tout le département et au-delà. Certaines communes de la Haute-Garonne et du Tarn-et-Garonne sont également touchées par une panne de réseau.

Les techniciens ont été mobilisés dès mardi après-midi afin de déceler l’origine de la panne. C’est sur la commune de L’Isle-Jourdain, qu’à l’aide d’un réflectomètre optique (un appareil permettant de déterminer l’intégrité d’un câble à fibre optique) que la source de l’incident a été détectée à… 35 km de là, dans le département voisin. En début d’après-midi, ce mercredi, un technicien Free passait en revue l’une des installations fibre, sur l’un des répartiteurs de la commune d’Auch, [quand] l’un de ses collègues lui apprend la nouvelle : un des équipements de l’opérateur a été la cible d’un acte de vandalisme. Ce dernier a d’ailleurs précisé que l’incident a été détecté au niveau d’une bretelle d’accès à l’autoroute A621 sur la commune de Blagnac.

Lire la suite

Paignton (Angleterre) : feu à l’antenne 5G

Dans la nuit de dimanche à lundi 3 octobre 2022, une antenne 5G a été volontairement incendiée à Paignton (Devon), en Angleterre. Il était 5h45 du matin lorsque les pompiers sont arrivés au croisement de Broadsands Road et Dartmouth Road dans cette ville de 50 000 habitants, mais l’armoire d’alimentation électrique du mât de téléphonie mobile n’a pu être sauvée des flammes.

La police du Devon et des Cornouailles est chargée de l’enquête, ouverte pour « incendie criminel », tandis que de petits malins n’ont pas manqué de remarquer que cette antenne-relais était située au milieu de la place donnant sur la bibliothèque du quartier, la Churston Library. Peut-être une bonne manière de faire vibrer ensemble idée et action en un chaleureux vase communicant…

(synthèse de la presse anglaise, 3 octobre 2022)

Thouars (Deux-Sèvres) : la police municipale prise pour cible

Les restes de la voiture de la police municipale…

La police municipale prise pour cible à Thouars
Courrier de l’ouest/La Nlle République, 10 octobre 2022

Il était 6 h 30, ce lundi 10 octobre, dans la cour arrière de l’Hôtel de ville de Thouars (Deux-Sèvres) quand un agent d’entretien a entendu des bruits de craquements. Et aperçu un individu prendre la fuite. Dans la nuit, il voit les flammes dévorer un véhicule. Les sapeurs-pompiers interviennent rapidement : 31 sapeurs-pompiers sont engagés et une lance à incendie utilisée. La carcasse calcinée est celle du deuxième véhicule d’intervention de la police municipale.
Lire la suite

Le chiffre du jour : + 1.05 milliards d’euros

Avec 1,05 milliard d’euros supplémentaires prévus par le projet de loi de finances pour le ministère de l’Intérieur dont le budget prévu est de 15,77 milliards d’euros, le gouvernement affirme la place centrale occupée par la sécurité dans ses préoccupations.

L’effort budgétaire consenti en matière de modernisation et de recrutement devrait se traduire notamment par la création de 2 874 nouveaux emplois, soit un triplement du volume constaté en 2022. A terme, il s’agit pour le gouvernement de tenir la promesse d’un doublement des effectifs sur la voie publique dès 2023 et de pouvoir armer les onze nouvelles unités de forces mobiles (quatre compagnies républicaines de sécurité, sept escadrons de gendarmerie mobile). Dans la même perspective, 276 millions d’euros seront affectés au budget consacré au recrutement et à la formation des réserves opérationnelles, autre défi pour les prochaines années, avec un objectif fixé à 30 000 réservistes au sein de la police nationale.

(extrait de Le Monde, 26 septembre 2022)

Gênes (Italie) : perturbation solidaire du raout de l’ambassade de France

Vendredi 7 octobre à Gênes, une conférence à l’Alliance française, organisée par l’Institut français, l’Ambassade de France et l’Université de Gênes, a été perturbée par des banderoles, des discours et des tracts en solidarité avec les anarchistes Vincenzo Vecchi et Claudio Lavazza, expliquant leurs conditions de répression spécifiques.

Vu que le cycle de conférences portait sur l’avenir des démocraties, la protection des droits et des minorités, les mobilisations citoyennes, il a été rappelé le rôle des démocraties italienne et française dans les politiques racistes et la fermeture des frontières ; dans leur participation directe aux guerres d’agression de ces vingt dernières années, de l’Afghanistan à la Libye ou dans le soutien actif à l’armement de l’Ukraine ; dans la répression des conflits sociaux, par le biais du mandat d’arrêt européen, montrant la solidarité mutuelle que les démocraties entretiennent lorsqu’il s’agit de réprimer ceux qui luttent.

Liberté pour Vincenzo Vecchi*
Liberté pour Claudio Lavazza
Solidarité avec tous les prisonniers de la guerre sociale

* NdT : Le 11 octobre, la Cour de cassation de Paris devra se prononcer sur l’exécution du mandat d’arrêt européen (MAE) émis par l’Italie après l’avis rendu mi-juillet par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), qui a estimé que la France ne pouvait s’opposer au mandat italien. Vincenzo Vecchi, anarchiste, a été condamné en 2009 à douze ans et demi de prison suite aux émeutes de Gênes contre le G8 (2001), et arrêté en 2019 en Bretagne où il s’était mis au vert.

(traduit de l’italien de Il rovescio, 10 octobre 2022)

Puente Alto (Chili) : attaque incendiaire en défense du fleuve Maipo

(Traduit de l’espagnol de noticiasdelaguerrasocial, 2 octobre 2022)

Le 1er octobre 2022 vers 21h, des anonymes parviennent à rentrer sur le site de l’entreprise de graviers Baeza, située à l’intersection des rues Camino Internacional et Avenida Ejército Libertador, sur la commune de Puente Alto (en banlieue de la capitale Santiago).

Une fois à l’intérieur, cinq camions sont arrosés d’essence et réduits en cendres, les personnes parvenant à s’échapper sans être détectées. L’entreprise elle-même a évalué les pertes à 380 millions de pesos [plus de  400 000 euros], tandis que la Confédération Nationale de Propriétaires de Camions (CNDC) déclarait scandalisée : “pour la première fois un incendie affecte des camions de manière massive à Santiago”.

Peu de temps après, la Célula Insurreccional por el Maipo. Nueva Subversión a revendiqué cette attaque incendiaire en défense du fleuve Maipo, qu’on pourra lire ci-dessous.
Lire le communiqué

Porto Alegre (Brésil) : barricades contre les élections présidentielles

(traduit de l’espagnol de contrainfo, 3 octobre 2022)

Notre réponse : action directe !

Face au débat anarchiste sur le vote et les élections, notre réponse a été, est et sera l’action directe contre toute autorité. Il est urgent de dépasser le papier pour passer à l’action.

À l’aube du jour des élections présidentielles [du 2 octobre, qui a vu Lula arriver en tête contre Bolsonaro], nous avons mis le feu à plus de 300 drapeaux et tracts électoraux, qui ont allumé les pneus d’une barricade sur le viaduc de l’Avenue Silva Só, zone voisine du centre-ville. Avec cette action, nous coupons le flux de la normalité citoyenne, résignée à voter comme un mode de vie.

Sur la banderole et sur les tracts accompagnant l’incendie il était écrit : « Contre tous les politiques, Contre toute autorité, Vive l’anarchie ! »
Voir d’autres photos

Toulouse : perturbation de la 2e enquête publique sur la construction d’une nouvelle prison à Muret

IAATA, 8 octobre 2022

Le lundi 3 octobre à 18h, on s’est donné rendez-vous à une dizaine pour se rendre au lycée Charles De Gaulle de Muret où se tenait une réunion dans le cadre d’une enquête publique qui se déroule du 15 septembre au 14 octobre 2022.

Début 2021, une première enquête publique avait déjà eu lieu concernant le projet de construction de 615 nouvelles places de prison d’ici 2027. Malgré de nombreuses oppositions recueillies et un avis défavorable donné par le commissaire enquêteur, l’utilité publique de la taule avait quand même été déclarée au cours de l’été 2021. Tout ça n’étant que consultatif, à l’initiative d’un Plan Prison à 15 000 places, c’est l’État qui décide en dernier recours et qui fait bien comme il l’entend. Malgré tout, une seconde enquête publique est actuellement en cours et a pour objectif de permettre d’obtenir une dérogation pour la destruction d’espèces protégées dû au projet. C’est dans ce cadre que la réunion du 3 octobre avait lieu entre les différents commanditaires du projet et les habitantes de Muret.

Lire la suite

Berlin/Herne (Allemagne) : un double sabotage envoie le trafic ferroviaire en tilt [MaJ]

Un acte de « sabotage » paralyse le trafic ferroviaire
en Allemagne

France24, 8 octobre 2022 (extrait)

Un acte de « sabotage » visant des câbles de liaison radio a provoqué, samedi 8 octobre, la paralysie du trafic ferroviaire dans le nord de l’Allemagne. Durant près de trois heures, samedi matin, l’ensemble des liaisons à grande vitesse et régionales dans le nord du pays ont été interrompues.

Après le rétablissement partiel du trafic, la compagnie Deutsche Bahn a affirmé qu’un « sabotage » était à l’origine de la panne. Ce sabotage a visé des « câbles indispensables à la circulation des trains », a précisé à l’AFP la compagnie allemande. Il s’agit plus précisément du réseau radio GSM-R (Global System for Mobile Communications-Rail) des trains servant à la communication avec les conducteurs mais aussi, plus globalement, d’ « interface centrale entre les trains et l’infrastructure » de contrôle, selon le Spiegel, le premier média à évoquer, en citant des sources sécuritaires, des soupçons de sabotage.
Lire la suite

Toulouse (Haute-Garonne) : les véhicules de la mairie sur le grill

Toulouse : trois véhicules municipaux incendiés,
du vandalisme anti-ZFE
La Dépêche, 8 octobre 2022

Trois carcasses calcinées et un slogan inscrit à la peinture rouge : « Nike la ZFE ». Il n’existe guère de doute sur la motivation du ou des auteurs de l’incendie qui s’est produit dans la nuit de vendredi à samedi, en haut de l’avenue Jean-Rieux, face à la rue Edouard-Lartet à Toulouse.

Le feu a éclaté vers 3h30. Les pompiers ont utilisé une lance pour stopper la progression des flammes qui ont dévasté une camionnette, un petit camion plateau et une voiture particulière. Deux véhicules se trouvaient stationnés au même endroit, une troisième un peu plus loin, ce qui laisse imaginer au moins deux départs de feu.
Lire la suite

Pittsburgh (États-Unis) : barbecue de voitures de keufs

Le 28 septembre dernier à Pittsburgh (Pennsylvanie) vers 2h30 du matin, trois grosses voitures de police ont été détruites. Elles dormaient nonchalamment devant le centre d’entraînement de la police, le long de North Lincoln Avenue dans le quartier nord de la ville, quand elles ont été volontairement incendiées par des inconnus.

Les pompiers arrivés sur place n’ont rien pu faire, et selon « un expert » largement cité dans les journaux américains, le nombre d’attaques contre les véhicules de police est même en forte hausse à Pittsburgh depuis 2018, « mettant à rude épreuve la relation entre les forces de l’ordre et les personnes qu’elles sont censées protéger ». Allez savoir pourquoi…

[synthèse de la presse nord-américaine, 28-29 septembre 2022]

Oust-Ilimsk (Russie) : mener sa propre guerre…

Lundi 26 septembre 2022, quelques jours après la mobilisation partielle décrétée par le président russe, un jeune chômeur de 25 ans se rendit d’un pas allègre dans le centre de recrutement de sa ville. Plus précisément à Oust-Ilimsk, à 600 kilomètres au nord d’Irkoutsk, en pleine Sibérie. Vers midi, il monta au quatrième étage de l’immeuble, avant d’atteindre la salle de réunion où se trouvaient déjà les autres futures recrues.

Face à elles se tenait le commandant du centre militaire, Alexander Eliseev, remplissant bientôt la pièce de ses discours martiaux et vociférant ses premières instructions. C’est alors que Ruslan Zinin lança aux jeunes qui l’entouraient : « Personne ne se battra » et « Maintenant, nous allons tous rentrer à la maison ! ». Puis, armé ‘de ses convictions, il sortit un petit pistolet artisanal de sous son blouson et tira dans la tronche de l’officier. Inutile de dire que le colonel ferma aussitôt sa grande gueule en s’effondrant au sol, avant de sombrer dans le coma et d’être transporté à l’hôpital en urgence absolue.

Ruslan Zinin n’avait pas reçu d’ordre de mobilisation pour partir à la guerre dans la lointaine Ukraine, contrairement à son cousin ou à son meilleur ami. Il s’était rendu au centre de recrutement de son propre chef, pour mener la sienne avec une arme faite maison, avant de tomber malheureusement dans les griffes de l’ennemi en tentant de s’enfuir. A ce jour, ce sont aussi 54 centres de recrutement ou locaux de l’administration militaire qui ont été incendiés à travers toute la Russie depuis le début de la guerre…