Archives de catégorie : Dedans/Dehors

Paris : Solidarité avec Francisco !

Attaque (qui l’a reçu par mail), 5 janvier 202

La prison plane en permanence comme un nuage sombre au dessus des vies de celles et ceux qui ne veulent pas se résigner à ce monde d’autorité et d’exploitation. Elle broie les vies de tant de personnes que l’État considère comme inutiles ou dangereuses.
Nous portons dans nos cœurs les noms, les mots et les actes de nos compagnon-nes emprisonné-es partout dans le monde.
Parmi elleux il y a Franscisco Solar, un anarchiste chilien qui a récemment assumé avec force et dignité la responsabilité des engins explosifs qui ont brisé l’illusion de la sécurité tellement chère aux flics, aux politicards et aux riches. Pour que la peur change enfin de camp.

Malgré la distance et les murs, on voulait lui envoyer un message de solidarité.
Du coup dans la nuit du 24 au 25 décembre on a mis le feu à une voiture des constructeurs de prisons Eiffage, et à un’autre qui avait une plaque diplomatique, rue Courat à Paris.
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Liberté pour Claudio Lavazza !

[reçu par mail, 3 janvier 2022]

Liberté pour Claudio Lavazza !

Pilier sur lequel repose toute l’organisation sociale, la prison, contrairement à la rhétorique des gouvernements démocratiques, n’a pas une fonction de rééducation et de réinsertion dans la société, mais plutôt la fonction de punir, d’anéantir et d’éliminer ceux qui y sont emprisonnés ; autrement dit, ceux qui sont inutiles ou contre le bon fonctionnement de la société et de son économie. Le régime de détention de l’État français, celui de « Liberté, Égalité et Fraternité » issu de la Révolution, n’est pas différent ; il suffit de dire que la peine de mort n’a été abolie dans sa législation qu’en 1981. Mais la guillotine n’a été remplacée que par la volonté de tuer d’une manière plus “propre”: par l’écoulement lent et répétitif du temps enfermé.

Parmi les nombreuses vies prises dans l’étau de cette législation démocratique figure celle de l’anarchiste Claudio Lavazza.
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Paris : 3 exploiteurs de prisonnier-e-s redécorés pour Noël

Indymedia Lille, 3 janvier 2022

Que suis-je ?
On y suit des ordres, des plans pensés par d’autres ou par des machines, on n’y choisit pas pourquoi, comment et avec qui on fait telle ou telle chose. Autres indices : On y laisse parfois sa santé et on y perd son temps pour finalement galérer toujours autant pour survivre dans ce monde régi par les rapports marchands.
Que suis-je ? Le travail bien sûr !
Qu’il soit légalisé ou non, à son compte ou en entreprise familiale, le travail c’est l’exploitation !
Combien finissent entre les griffes de la justice et en prison punis pour ne pas avoir voulu ou pu se soumettre aux règles de l’exploitation définies par la loi ? Et une fois enfermé-e, il faut toujours du fric pour vivre un peu plus dignement et manger autre chose que la platée administrée.
L’Etat et les entreprises gestionnaires de prisons en tirent profit en faisant travailler à 2 euros de l’heure des prisonnier-e-s pour effectuer certaines tâches nécessaires au fonctionnement de la taule. L’Etat sait aussi qu’il se constitue une main d’oeuvre captive vu comme des parias par une grande majorité de ses sujets-citoyens. Et cela intéresse n’importe quel entrepreneur soucieux de payer de moindres salaires (les boites privées sont censées payer à l’heure à 45% du SMIC et le salaire à la pièce est largement de mise), de disposer d’une main d’oeuvre soumise au rythme de son carnet de commandes et de trouver un moyen de faire faire des tâches particulièrement abétissantes.
Ça évite des délocalisations et des dépôts de bilans diront les économistes. C’est de la réinsertion diront les bonnes âmes de gauche ; la prison doit offrir une seconde chance, celle d’accepter sa condition d’exploité-e.

Les réformes n’y feront rien, c’est l’exploitation et l’enfermement que nous voulons anéantir. Pour que s’ouvrent d’autres horizons !

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Mont-de-Marsan (Landes) : liberté immédiate pour Claudio Lavazza

traduit de l’italien de infernourbano, 30 décembre 2021

Claudio Lavazza est un anarchiste d’action qui a passé les 25 dernières années de sa vie dans les prisons espagnoles et françaises. Militant dans le tumulte armé des années 1970, après avoir été emprisonné en Italie pour les activités des PAC (Prolétaires armés pour le communisme), sa vie s’est déroulée entre clandestinité, cavale et une inimitié obstinée et jamais interrompue contre banques et autorités, ainsi qu’une solidarité toujours disponible avec les mouvements subversifs qu’il a rencontrés sur son chemin. Arrêté en 1996 en Espagne après une fusillade suite à un braquage de banque qui a mal tourné, il s’est engagé dans la lutte contre les prisons spéciales de l’Etat espagnol, le régime FIES auquel il a été soumis pendant 8 ans.

Après 24 années de prison, il a été extradé vers la France [en mai 2021] où une peine de 10 années de prison l’attendait pour un important braquage dans une succursale de la Banque de France en 1986. Malgré le fait que la législation européenne stipule que le cumul des peines purgées en Espagne peut absorber cette condamnation, et que Claudio aurait dû être libéré le 11 décembre, la procureure du tribunal de Mont-de-Marsan, qui est en charge de son dossier, continue d’utiliser des excuses et des prétextes pour retarder la remise en liberté de Claudio.
Il s’agit d’une nouvelle vengeance de l’État pour punir un révolutionnaire conséquent qui n’a jamais renié son passé et continue d’affirmer la nécessité et la valeur de la lutte contre l’État et le Capital.
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Lille (Nord) : Action contre ANAA Architectes : détruisons les C.R.A. !

[reçu par mail, 22 décembre]

Dans la nuit du 21 décembre, on s’est rendu aux locaux d’ANAA Architectes, situés au 14 rue du quai à Lille. On a scellé leur porte d’entrée avec de la mousse expansive et laissé un petit message sur leur vitrine : « L’État assassine dans les CRA / ANAA complice ».

L’entreprise ANAA Architectes est chargée de réaliser les plans de l’agrandissement du Centre de Rétention Administrative de Lesquin. C’est déjà cette entreprise qui avait réalisé les plans lors de la création du centre (en 2006).

L’État souhaite construire 30 nouvelles places à Lesquin pour enfermer toujours plus de personnes, portant la capacité totale du CRA à 116 places, avec la collaboration de ces architectes. Dans la région, l’État veut aussi agrandir le CRA de Coquelles. Pour cela, il fait appel au cabinet Pierre Louis Carlier (18 rue Jean Moulin, Lille).

Ces architectes font le choix de participer à la répression et l’enfermement des personnes exilé-e-s. Ils sont complices d’un système qui tue et torture.

Tant qu’ils construiront des CRA, on les attaquera.

Force aux personnes enfermé-e-s qui se révoltent ces derniers jours dans les CRA du Mesnil-Amelot, de Oissel, de Vincennes…et force à tou-te-s les autres !

Grenoble (Isère) : vengeance contre la machine à expulser, la mairie raciste et ses collabos

[reçu par mail le 18 décembre, illustration comprise]

En réponse à l’expulsion du campement du parc alliance et à la fermeture du site du campement rue des alliés, dans la nuit du 16 au 17, une voiture eiffage a pris des coups dans son pare prise et une voiture citiz en autopartage a été incendiée.

Au parc alliance, la mairie, la préfecture et leurs flics de merde n’ont pas hésité à mettre à la rue et dans des situations encore plus précaires des dizaines de personnes en détruisant au passage leurs tentes avec leurs affaires et leurs papiers à l’intérieur. Alors qu’il fait moins de 0 degrés toutes les nuits.
C’est pas quelques pauvres nuits à l’hotel pour les gen.tes qui vont vous racheter une image bande de crevures.
La politique de non accueil des exilé.es en france et en europe se resserre de plus en plus.
Combien de mort.es encore ?
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Leipzig (Allemagne) : les peines continuent de tomber en appel suite aux émeutes du G20

G20/Loïc : Des nouvelles du procès de l’Elbchaussee
BureBure info, 14 décembre 2021

Aujourd’hui, le 13/12, à Leipzig, a eu lieu l’appel du procès portant sur la manifestation de la rue bourgeoise Elbchaussee lors du G20 de Hambourg [2017].

Notre ami Loïc a déjà fait 1 an et 4 mois derrière les barreaux, en Allemagne, avant d’être condamné à 3 ans de prison ferme en première instance. En juillet 2020, il avait fait appel de cette peine avec ses avocats ainsi que le procureur qui avait décidé de pousser la folie répressive à son paroxisme en demandant, pour sa part, 4 ans et 9 mois ferme.

Aujourd’hui, la cour fédérale allemande a rejeté l’appel du procureur ainsi que celui de Loïc. Notre ami se retrouve donc sous le coup de l’application de la peine ordonnée en première instance : 3 ans de prison ferme. Il devrait théoriquement passer encore 1 an et 8 mois en cellule, soit 20 mois ferme.
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Metz (Moselle) : Des nouvelles de Boris

Indymedia Lille, 23 novembre 2021

Contrairement à ce que nous pouvions espérer, l’arrêt de la sédation il y a environ un mois et demi [soit la sortie de la mise en coma artificiel] n’a pas été le début d’un franc rétablissement.

Boris est encore dans le service des grands brûlés de l’hôpital de Metz, au service de réanimation en soins intensifs. Son état est fragile et instable. Il n’est toujours pas en état de parler ou d’écrire. On ne sait pas dans combien de temps il pourrait retrouver ses capacités.

Par ailleurs, ses affaires ne peuvent pas être récupérées en prison. On peut donc imaginer que l’enquête sur l’incendie de la cellule reste en cours.

Des nouvelles seront données en fonction de l’évolution de la situation.

Des anarchistes complices et solidaires

Le chiffre du jour : 11 voitures de matons renvoyées au garage

Fresnes : Un ancien détenu dégrade 11 voitures de surveillants pénitentiaires devant l’UHSI
Un site de matons, 23 novembre 2021 (extrait)

Les faits se sont produits vendredi 19 novembre à l’Unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) de Fresnes qui se trouve à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière [à Paris]
. C’est au petit matin que les agents de l’Administration Pénitentiaire [les matons, quoi] ont retrouvé leurs véhicules dégradés.

Au total, 11 voitures du personnel dont une moto et un véhicule pénitentiaire ont été dégradés. Les agents ont déposé plainte au commissariat. « Au vu du nombre de véhicules dégradés des agents pénitentiaires et du véhicule pénitentiaire sur un emplacement matérialisé administration pénitentiaire dans l’enceinte de l’hôpital Pitié- Salpêtrière, il va de soi que cette attaque visait l’administration pénitentiaire. » explique le syndicat FO Justice.

Le syndicat rapporte également que selon les premiers indices de l’enquête il semblerait que ce soit un ancien détenu incarcéré à l’UHSI qui se serait défoulé sur les véhicules des agents de l’administration pénitentiaire.

Noisy-le-Grand (93) : les nouvelles prisons de type SAS et leurs collabos


La construction d’une nouvelle prison commence
à Noisy-le-Grand (93)
Indymedia Lille, 20 novembre 2021

À Noisy-le-Grand une SAS va commencer à sortir de terre en décembre. Derrière cet acronyme se cachent de nouvelles places d’enfermement donc plus de prisonnier-es. D’après ses concepteurs cette « Structure d’Accompagnement vers la Sortie » est un dispositif de plus pour favoriser « l’insertion », et aider à l’« autonomisation des personnes détenues ». 24 nouvelles prisons de ce type sont prévues sur le territoire, faisant partie du plan prison national, où 15 000 nouvelles cellules doivent être construites d’ici à 2027.
Contrairement aux discours du ministère, ces petites prisons ne seront pas dans des immeubles lambdas en centre-ville, avec de nombreuses peines en semi-liberté. En réalité, vu les réticences locales à voir des taulard-e-s déambuler dans les rues, la plupart seront reléguées en périphérie, certaines étant même prévues sur des domaines pénitentiaires pré-existants. De toute manière quelque soit la hauteur des murs et la présence ou non de miradors et barbelés, sortir sans permission restera une évasion.

Celle de Noisy sera coincée entre l’autoroute, des IUT, un entrepôt Amazon, un giga-chantier du grand paris express… avec seulement 30 prisonnier-es en semi-liberté sur les 120 qu’elle est censée enfermer. Ca veut dire pour les 90 autres des conditions comparables à un régime porte ouvertes de centre de détention, avec à priori plus d’activités, des entretiens pôle emplois, un « accompagnement individualisé »…
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Marseille : évasion du centre de rétention

mars-infos, 13 novembre 2021 (extrait)

Une très bonne nouvelle : vendredi 5 novembre dernier, un prisonnier du CRA (Centre de rétention administrative) de Marseille est parvenu à s’évader !

Malheureusement, 3 autres personnes de ce CRA qui ont tenté aussi de se faire la belle n’y sont pas arrivées. Elles sont passées en garde-à-vue, et l’une d’elles a été condamnée à 2 mois de prison avec sursis après une comparution immédiate.

Avec les deux évasions de mai dernier au CRA de Nîmes, ça fait plaisir d’apprendre que les CRA de Nîmes et de Marseille renouent avec leur réputation de passoires d’il y a quelques années, comme en 2013 quand au moins 17 personnes s’étaient barrées du CRA de Marseille, ou en 2017 quand au moins 14 avaient réussi à quitter le CRA de Nîmes alors que les keufs avaient installé des barbelés anti-évasion flambants neufs…
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Cenon (Gironde) : un nouveau lieu de rétention direct dans la caserne

Cenon : un nouveau lieu de rétention administrative
chez les CRS
Sud Ouest, 26 octobre 2021 (extrait)

La préfecture a ouvert, mercredi 20 octobre, une structure de 12 places dans l’enceinte de la direction zonale des CRS du Sud-Ouest, en complément du centre de rétention administrative de Bordeaux.

Des étrangers faisant l’objet d’une mesure d’expulsion du territoire y ont séjourné depuis quelques jours. La préfecture de Gironde a confirmé ce lundi l’ouverture d’un lieu de rétention administrative (LRA), dispositif complémentaire au centre de rétention administrative (CRA) de Bordeaux. La régulière saturation de ce dernier avait déjà, par le passé, engendré l’ouverture de LRA, notamment dans des hôtels proches de l’aéroport de Mérignac, pour quelques jours seulement.

Le LRA de Cenon, installé au sein de la direction zonale des CRS du Sud-Ouest, sera un dispositif pérenne qui n’ouvrira, toutefois, qu’en cas de besoin. « Deux personnes y sont actuellement », indique-t-on à la préfecture, qui souhaite ne plus renouveler les dispositifs de très courte durée à d’autres endroits. Contrairement au CRA de Bordeaux, placé sous l’hôtel de police rue François-de-Sourdis, ce LRA pourra accueillir des femmes. La préfecture confirme en outre que le projet d’un centre de rétention administrative de 140 places est toujours d’actualité dans la métropole.

Corenc (Isère) : la valeur n’attend pas le nombre des années

Isère : quatre enfants montent sur le toit de leur foyer
et jettent des tuiles sur l’église voisine

Le Dauphiné, 25 octobre 2021

Quatre jeunes résidents de la maison d’enfants Le Chemin, site du Belvédère – un établissement social spécialisé dans l’accueil temporaire de mineurs en difficulté —, situé chemin de l’Église dans la commune de Corenc, n’ont rien trouvé de mieux pour s’occuper en ce dimanche 24 octobre ensoleillé que de monter sur le toit du bâtiment.

Repérés vers 16 heures, ces quatre garçons à peine âgés d’une dizaine d’années ont alors commencé à commettre des dégradations, arrachant notamment des tuiles qu’ils ont lancées sur l’église voisine.

Les sapeurs-pompiers ont été alertés pour pouvoir intervenir si besoin et les gendarmes de la compagnie de Meylan se sont joints aux éducateurs du foyer pour tenter de raisonner les quatre vandales et les convaincre de descendre.

Les négociations ont duré près d’une heure et demie, jusqu’à ce que les enfants décident de rejoindre la terre ferme et soient rattrapés alors qu’ils tentaient de s’enfuir.

Perpignan : molotov nocturne contre la taule

Un cocktail molotov lancé contre la prison de Perpignan
France bleu/L’Indépendant, 23 octobre 2021 (extrait)

La maison d’arrêt de Perpignan a été la cible d’un ou plusieurs individus dans la nuit de vendredi à samedi. Un cocktail molotov a été lancé, probablement depuis la route, contre les filets anti-projection qui encerclent le bâtiment. Les pompiers ont rapidement éteint un incendie le long de la RD900.

Pierre Grousset, secrétaire local du syndicat pénitentiaire UFAP UNSA a réclamé  » la réparation rapide des filets avec du câble fin maillé métallique. »

Boris sort du coma

Indymedia Lille, 18 octobre 2021

Depuis environ deux semaines, Boris n’est plus sous sédation, cela signifie qu’il sort progressivement du coma artificiel. Son parcours de soin comme celui face à la justice (1) risque d’être encore long. Il lui appartient désormais de donner ou non de ses nouvelles.

Que chacun-e continue son chemin vers un monde débarrassé de toute autorité.

Des anarchistes complices et solidaires,

(1) : 28 septembre : Boris sort de prison mais n’est pas tiré d’affaires

P.S : Boris n’a donc plus besoin d’argent pour cantiner, et cela depuis son hospitalisation.