Archives de catégorie : Nuisances industrielles

Loire : les autorités s’inquiètent des sabotages contre le réseau électrique

Un pylône électrique scié, le maire de Roche-la-Molière s’inquiète de « l’écoterrorisme »
Le Progrès, 26 décembre 2023

Depuis le 1er novembre et l’incendie déclenché sur le poste RTE de Volvon à Saint-Bonnet-les-Oules, le département de la Loire fait face à une nouvelle forme de menace. Si ce jour-là, l’incident n’a causé aucun tort immédiat, l’enquête de la gendarmerie a rapidement confirmé la piste criminelle, puisque des traces de produit accélérant ont été retrouvées sur place.

À peine trois semaines plus tard, le 20 novembre, un pylône très haute tension géré par RTE sur le plateau du Bessy, à Roche-la-Molière, est scié. Alors que la police s’empare des premières formalités, l’événement est mis en lien avec l’incendie du début du mois et un autre méfait constaté dans le Puy-de-Dôme. C’est alors la section de recherches de la gendarmerie, à Lyon, qui prend le dossier en main.

De son côté, Éric Berlivet, le maire de Roche-la-Molière, prend la chose au sérieux et « soupçonne de l’écoterrorisme », bien qu’il n’y ait eu aucune revendication particulière jusque-là. Le parquet de Saint-Étienne, lui, se contente d’évoquer « des actes politiques par cette volonté de couper le courant », sans aller plus loin. Pourtant, ce deuxième acte représente une menace plus immédiate selon l’édile : « Ces pylônes, ce sont des mini-Tour Eiffel et l’une d’elles menace de tomber » affirme-t-il.
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Marin-Epagnier (Suisse) : Plage et sabotage contre Lafarge-Holcim

Mission « Dans les réservoirs : LA PLAGE »
Renversé (Suisse romande), 11 décembre 2023
(avec le post scriptum du communiqué original)

Dans le cadre des Journées d’Actions internationales contre le béton initiées par les Soulèvements de la Terre, nous avons décidé de viser le leader régional qui se trouve à l’origine de très nombreuses constructions bétonneuses : E. Bühler & Fils à Marin-Epagnier (Neuchâtel, Suisse). Leur immense gravière pilotée par Lafarge-Holcim, exploite et prépare le composant principal du béton : le granulat. En paralysant leurs outils qui alimentent le premier maillon de la chaîne de l’artificialisation, nous espérons engendrer des répercussions sur tout le reste du processus.

Pour cette occasion, et en vue de la situation, il nous est paru davantage pertinent de privilégier une action directe de désarmement, discrète, ciblée, plutôt qu’une action symbolique inoffensive. Nous avons donc effectué un petit service nocturne aux nombreuses machines qui se trouvaient sur le site : notamment en leurs offrant un peu d’abrasif fin dans leurs réservoirs d’huile et de carburant. Nous avons aussi utilisé des pompes à graisse customisée avec 1/4 d’abrasif afin de donner un petit coup de pouce à différents points de graissage critiques. Cette petite escapade a été réalisée quelques jours avant les Journées d’Action afin de laisser les substances s’épanouir un maximum dans les blocs moteurs et les articulations de ces gros monstres. Nous avons été rempli de joie d’avoir pu réaliser ce geste défensif en sachant que ces machines sont les armes des saccageurs avec lesquelles ils attaquent tous les jours la possibilité même de vie sur terre. Il est temps, pour les militant.exs qui se sentent prêt.exs, de s’organiser afin de commencer à rendre les coups. Tout engin et infrastructure qui transforme d’une manière ou d’une autre des écosystèmes naturels en produits morts mérite d’être mis hors d’état de nuire. Que l’obscurité deviennent notre complice dans nos luttes futures !
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Val-de-Reuil (Eure) : « détruire l’outil industriel » | (MàJ)

Dans l’Eure, le site industriel Lafarge a été attaqué à Val-de-Reuil
Ouest France/Paris Normandie/France3, 10 décembre 2023

Plusieurs sites industriels du groupe Lafarge ont été occupés et tagués par des groupes écologistes dans toute la France à l’occasion d’une « journée d’action contre Lafarge et le monde du béton ».  Ce dimanche 10 décembre 2023 à 12h30, le site Lafarge situé à Val-de-Reuil dans l’Eure, n’a pas fait exception, annonce la préfecture du département sur X (anciennement Twitter) : « Le site Lafarge vient d’être l’objet d’une violente attaque de militants écologistes destinée à détruire l’outil industriel ».

Sur place, les militants ont dégradé les installations de manière « extrêmement importante » selon le sous-préfet de Bernay, Philippe Fournier-Montgieux, sur place. Des produits ont été introduits dans les silos à béton pour empêcher le site de fonctionner. Le montant des dégâts pourrait s’élever à plusieurs centaines de milliers d’euros. Au total, 18 salariés sont au chômage technique. Le site ne sera pas en mesure de reprendre une activité normale ce lundi 11 décembre.
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Saint-Égrève (Isère) : sabotage nocturne contre le bétonneur Vicat

Rebellyon, 5 décembre 2023

Dans la nuit du 3 au 4 décembre, dans le cadre des journées d’actions contre Lafarge et le monde du béton, nous avons décidé d’agir pour mettre un coup d’arrêt à la production de la cimenterie Vicat de Saint Egrève.

Si, à travers cette action, c’est toute l’industrie du béton que nous attaquons, le choix du groupe Vicat n’est pas un hasard. Loin de l’image de petite entreprise locale qu’il tente de promouvoir, Vicat est un géant du béton qui produit chaque année près de 23 millions de tonnes de matériaux, pour un chiffre d’affaire de plus de 3 milliards d’euros. Le groupe possède une douzaine de filiales dans le monde, dont une partie en Afrique de l’Ouest où, dans une logique néo-coloniale dramatique, il pollue massivement les eaux et les airs.

Le groupe tente de faire croire à des intentions écologistes, en mettant par exemple en avant le transport des matières premières par le téléphérique du site de Saint-Egrève – fabriqué par POMA, le fossoyeur du nucléaire à Bure. Pourtant, ses activités restent parmi les plus émétrices au monde avec 20 méga tonnes de CO2 par an relachées dans l’atmosphère, et il n’a pas diminué ses émissions au cours des dernières années malgré ses promesses. Au delà de ces émissions, l’entreprise contribue à la destruction du vivant de bien d’autres manières. Après avoir vendu du béton pour la construction d’EPR, pris part à l’artificialisation des sols dans le cadre du Grand Paris, le groupe a récemment fait l’acquisition de l’entreprise de transport SATM afin de pouvoir participer directement au chantier abberant du Lyon-Turin.

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A propos des projets d’extraction de lithium dans l’Hexagone


Avec le boom des batteries électriques, le nouvel âge d’or

des mines en France
Le Parisien, 2 novembre 2023

Solidement maintenus à la verticale, le tube en acier et son foret laissent échapper un raclement métallique et continu venu des entrailles de la terre. « On descend jusqu’à 250-300 mètres de profondeur, explique Patrick Fullenwarth, géologue en charge de la campagne de sondages souterrains. On en retire ces carottes de granit pour les analyser très précisément, tous les 10 cm, et valider la concentration de lithium dans le gisement. » Tout autour de nous, le décor est à couper le souffle. La carrière à ciel ouvert de Beauvoir, au cœur du Bourbonnais, sur la commune d’Échassières (Allier), aligne à 360 degrés ses rampes d’extractions en escaliers blancs, façonnés depuis plus d’un siècle. Au loin, des excavatrices chargent les bennes de gros camions avec des blocs de pierre de bonnes tailles.

Ici on extrait depuis le XIXe siècle des millions de tonnes de kaolin, une roche d’une blancheur remarquable qui permet de fabriquer de la vaisselle en porcelaine, notamment celle de Limoges, célèbre dans le monde entier. Le site de Beauvoir s’offre un second souffle minier. La colline de la Bosse, désormais largement étêtée, sera bientôt transpercée de l’intérieur pour en extraire un filon totalement inexploité jusqu’à aujourd’hui mais promis à un avenir radieux : le lithium.
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Saint-Bonnet-les-Oules (Loire) : Toujours rien ?! A propos …

[Communiqué paru sur Indymedia Lille le 7 novembre 2023, suite au sabotage d’un poste de transformation de lignes à très haute tension survenu la nuit du 31 au 1er novembre, dont nous avions reproduit ici l’écho paru dans la presse.]


Toujours rien ?!
A propos d’un sabotage de transformateur.

Début novembre, quelques jours après l’attaque, nous apprenions par la presse qu’un des deux bâtiments techniques du site, d’une surface de 400 m2, avait été sérieusement endommagé.Le journal rassurait son lectorat en s’empressant d’ajouter que l’incendie n’avait occasionné aucune panne sur le réseau. Ces allégations nous laissent perplexes. Nous connaissons de longue date la propension des médias à la désinformation. Occultations et falsifications des faits s’égrènent au gré des diktats commerciaux, policiers et politiques. Ces temps-ci, taire ou minimiser la portée des sabotage sur les infrastructures électriques sont en vogue. Nous ne pouvons hélas contredire factuellement leurs versions et rétablir la vérité sur les conséquences de ces actes parcequ’ils nous échappent.

Cette nuit là nous avons placé des dispositifs incendiaires sur les faisceaux de câbles aux pieds des bâtiments techniques, sur une ligne plongeant sous terre et sur un pîlone situé à l’extérieur de l’enceinte dont les câbles passaient de l’aérien au souterrain.

Nous esperions suspendre provisoirement et simultanément les activités industrielles de production de plastique de l’entreprise SNF, les flux aériens de l’aéroport de saint Etienne ainsi que des usines alentours enlaidissant encore cette ignoble plaine.

Pour la prolifération de l’action directe.

Amour et Anarchie

Cambounet-le-Sor (Tarn) : la cimenterie de l’A69 sous le feu

Manifestation contre l’autoroute A69 : pourquoi les entreprises vandalisées n’ont pas été choisies au hasard
La Dépêche, 21 octobre 2023

Si la manifestation contre l’autoroute A69 Castres-Toulouse s’est globalement déroulée dans le calme, ce samedi 21 octobre, plusieurs incidents notables sont survenus en marge du cortège officiel. Deux entreprises ont notamment été prises pour cible: une cimenterie et un promoteur immobilier, filiale d’une entreprise locale de travaux publics.

Alors que le cortège officiel s’élançait, plusieurs centaines de manifestants ont emprunté un autre itinéraire que celui validé par la Préfecture. En traversant la réserve naturelle régionale, au départ de la Crémade, ils ont débouché sur la RN126, au niveau de Cambounet-le-Sor, commune où sont implantées plusieurs entreprises.
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Chignin (Savoie) : parking de Tesla flambées

Incendie sur le parking d’une concession Tesla :
14 voitures électriques brûlées
Le Dauphiné/Numérama, 6 octobre 2023 (extrait)

« J’ai été réveillé par le bruit d’une explosion », nous raconte au téléphone le maire de Chignin, Michel Ravier. L’incendie s’est déclaré vers 3 heures du matin, ce 6 octobre 2023, sur le parking du centre Tesla Chambery, au niveau de la route nationale 1006. situé dans cette commune tranquille d’environ 1 000 habitants. Le maire arrive dans la foulée à la concession Tesla, peu après les premiers bruits d’explosion et juste avant les pompiers, qui ont rapidement œuvré à éteindre l’incendie. Le Dauphiné Libéré rapporte que 45 pompiers ont participé à l’opération. Au total, 14 Tesla ont été détruites par les flammes, avant que le feu puisse être maîtrisé par les pompiers.

Cet incendie rappelle évidemment un événement qui s’est déroulé au mois de septembre dans un service center Tesla allemand. L’incendie volontaire, déclenché par des activistes écologistes, avait détruit 15 voitures électriques Tesla dans une concession de Francfort. Une enquête de gendarmerie a été ouverte dans l’hypothèse d’une éventuelle piste criminelle.. Les vidéos des caméras de surveillance du centre Tesla ont été demandées par les autorités pour avancer dans l’enquête.
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Malmö (Suède) : parking de Tesla flambées !

A Malmö, sept Tesla garées sur le parking d’un concessionnaire de la marque, ont été incendiées vers 1h du matin la nuit du 19 au 20 octobre. Selon les autorités, il semble que cela soit le résultat d’un incendie criminel.

Lorsque les pompiers sont arrivés sur le site, ils ont en effet trouvé plusieurs véhicules électriques enflammés à différents endroits, sur une superficie de 300 à 400 mètres carrés, et ont dû faire des choix : comme la concession Tesla de Malmö risquait à son tour d’être embrasée par les flammes, ce sont les voitures plus proches du bâtiment qui ont été éteintes en premier, laissant le temps aux autres de se consumer tranquillement.

Sept Tesla au total sont parties en fumée (six Model S et une Model 3) lors de cette attaque nocturne.

[Synthèse de la presse suédoise (SVT), 20 octobre 2020]