Archives de catégorie : Allemagne

Berlin (Allemagne) : le matos électoral des fachos réduit en cendres

La nuit de jeudi à vendredi 7 juin, vers trois heures du matin, les pompiers ont été alertés d’un incendie en cours dans le quartier de Pankow, à Berlin. Une fois arrivés dans la rue Alt-Blankenburg, ils ont pu constater que les bureaux de l’élu du parti AfD, Ronald Gläser, étaient visés.

La camionnette du parti d’extrême-droite –contenant tracts et affiches qui devaient encore être distribués et collées avant les élections européennes du dimanche 9 juin–, est entièrement partie en fumée. L’incendie s’est également propagé à un auvent installé par le parti devant leurs locaux. La police a ouvert une enquête pour incendie criminel.

[Synthèse de la presse allemande (Tagesspiegel), 7 juin 2024]

Leipzig (Allemagne) : incendie solidaire d’un voiture de flics

Nous avions rendez-vous – Voiture des flics fédéraux brûlée
(traduit de l’allemand de de.indymedia, 31 mai 2024)

Le procès de deux compagnons accusés d’entente pour commettre un crime a débuté lundi à Berlin. Ils ont été découverts par un hélicoptère de la police fédérale le long de la voie ferrée, ce qui a amené les flics et le parquet à penser qu’ils avaient prévu de mettre le feu à des câbles de la Deutsche Bahn [SNCF allemande].

Alors que les mouvements et partis autoritaires se renforcent en Allemagne, les partis « modérés » se voient contraints de réagir et décident de surenchérir avec de nouveaux durcissements des lois sur les frontières et l’immigration, afin de ne pas perdre complètement leurs fidèles au profit des fascistes. Les flics fédéraux obtiennent de plus en plus de pouvoirs (sous la forme d’une réforme de la loi sur la police¹) pour surveiller la vie quotidienne grâce au gouvernement tricolore [Ampel, coalition entre la gauche, les Verts et les libéraux], et appliqueront avec zèle et bonne conscience chaque nouveau durcissement des lois. Les moyens bien connus comme le profilage racial continuent bien entendu aussi d’être pratiqués, en blessant et tuant les Noirs/personnes de couleur avec une régularité écœurante.
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Munich (Allemagne) : les fantômes continuent de hanter la nuit

Dans la nuit de mercredi à jeudi 4 avril, vers 3h30 du matin, les pompiers de Munich sont alertés d’un gros incendie dans le quartier de Meillerweg, à seulement quelques centaines de mètres du Maximilianeum, le siège historique du Parlement du Land de Bavière. Sur place, ils découvrent quatre engins de chantier en train d’être dévorés par les flammes : une pelleteuse, deux chargeuses sur pneus et un Unimog (petit camion utilitaire tout-terrain de marque Mercedes).

Sauf que ce lieu n’est pas n’importe lequel, car en plus d’être situé à deux pas du palais des dirigeants du Royaume de Bavière, il s’agit aussi du chantier de construction de la deuxième ligne principale du métro de la capitale, le S-Bahn. Et plus précisément du déplacement d’une conduite de chauffage urbain pour y construire un puits de secours à partir du tunnel ferroviaire. Les quatre engins, éloignés les uns des autres, ont été entièrement détruits, avec des dégâts qui se montent à six chiffres. A présent, les enquêteurs s’interrogent sur les auteurs de cette nouvelle attaque contre une infrastructure critique à Munich, et c’est donc l’Office central bavarois de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme (ZET) ainsi que le groupe d’enquête « Raute » qui se sont rendus sur place avec des chiens renifleurs et la police scientifique.
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Berlin (Allemagne) : sur le procès dit « rendez-vous » contre deux anarchistes

Lundi 27 mai auprès du tribunal de Moabit (Berlin), commencera le procès contre deux anarchistes accusé.es « d’entente en vue de commettre un crime (incendie) en lien avec des inconnus » . Les faits reprochés remontent à la nuit du 15 au 16 février 2023, lorsque deux personnes ont été localisées grâce à la caméra thermique d’un hélicoptère de la police fédérale effectuant un vol de reconnaissance pour la surveillance des infrastructures ferroviaires, qui a rapidement signalé leur présence à l’intérieur d’un tunnel près de la gare d’Adlershof.

Désormais, à cause des inlassables avancées technologiques, un hélicoptère semble capable de localiser, de filer et d’espionner des personnes en mouvement même à 10 kilomètres de distance, en dehors du champ de vision et d’audition de ses cibles. Les policiers qui se sont précipités sur les lieux, bloquant les deux sorties du tunnel, immobilisant les deux compagnon.nes et tentant de leur extorquer des informations sur la raison de leur présence sur les voies, ont passé de nombreuses heures à fouiller la zone à la recherche de graffitis, de peinture fraîche et de bombes aérosols. Ce qu’ils ont réussi à trouver dans un premier temps, c’est un sac à dos contenant des gants, des talkies-walkies et une liste de plaques d’immatriculation de véhicules de flics en civil. Ce n’est qu’après avoir fouillé la zone à plusieurs reprises qu’un autre sac à dos contenant un bidon de liquide inflammable et des gants de cuisine est apparu à côté d’un conduit de câbles. Lire la suite

Leipzig (Allemagne) : attaque incendiaire contre un concessionnaire Tesla

[La nuit du 12 au 13 mai à Leipzig, plusieurs voitures Tesla ont été incendiées sur le parking d’exposition d’un concessionnaire de la marque, dans la Schomburgkstrasse. Deux Tesla ont été entièrement détruites, et deux autres fortement endommagées, avec des dégâts s’élevant à 120 000 euros. C’est le Centre de défense contre le terrorisme et l’extrémisme (PTAZ) de la police judiciaire de la région de la Saxe qui a été chargé de l’enquête. La veille de cette attaque à Leipzig, 2500 manifestants avaient défilé à Berlin depuis la forêt en direction de l’usine Tesla de Grünheide, avec des affrontements avec la police. Le 16 mai, un communiqué a été publié sur de.indymedia, dont nous livrons ici une traduction de l’allemand]


Disrupt Tesla – Des voitures électriques incendiées à l’ouest de Leipzig

La nuit du 12 au 13 mai, alors que la poussière commençait à retomber à Grünheide et que les flics s’en allaient, nous sommes allés retirer de la circulation plusieurs Teslas d’un concessionnaire automobile de l’ouest de Leipzig au moyen d’engins incendiaires.

Malheureusement, à cause d’erreurs techniques, seuls quelques véhicules ont été touchés, ce qui a limité les dégâts.
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Berlin (Allemagne) : des machines de forage flambées en solidarité

[Au Canada, une lutte est en cours depuis plusieurs années sur le territoire des Wet’suwet’en contre le projet de gazoduc Coastal GasLink, en étant ponctuée de nombreux sabotages, occupations et attaques incendiaires. Lors d’une incursion à Calgary sur le site de l’entreprise chargée de forer sous la rivière Wedzin Kwa, des anarchistes ont pu rendre public en juin 2022 le nom des deux fabricants allemands des énormes machines de forage utilisées sur place (Herrenkencht et Bauer). Le 3 août 2022, des engins de chantier de l’entreprise Bauer, dont une coûteuse foreuse, partaient volontairement en fumée dans la région de Bavière. Et, la nuit du dimanche 5 au lundi 6 mai dernier, rebelote sur un chantier de Berlin, dans le quartier de Wedding… avec deux autres machines de forage de la société Bauer qui viennent d’être incendiées en solidarité avec les luttes des Wet’suwet’en, et plus largement contre les projets extractivistes. On trouvera ci-dessous une traduction de l’allemand du communiqué sorti le jour même sur indymedia.de.]


Attaque contre les foreuses de l’entreprise Bauer et les infrastructures extractivistes ! Solidarité avec la lutte anti-coloniale des Wet’suwet’en !

A travers le monde, d’innombrables communautés indigènes luttent contre des projets et des infrastructures extractivistes, comme des projets miniers, la fracturation hydraulique, la déforestation ou des pipelines. Dans le territoire occupé par l’État canadien, un énorme projet est par exemple en cours de construction : le Coastal GasLink Pipeline, qui doit transporter du gaz extrait par fracturation hydraulique. Ce projet ne détruit pas seulement des régions entières, mais menace également le mode de vie autochtone des Wet’suwet’en. Le gazoduc doit être construit sur leur territoire en traversant la rivière Wedzin Kwa, qui est essentielle à leur mode de vie en tant que source d’eau et de poissons. C’est pourquoi les Wet’suwet’en s’opposent depuis longtemps à ce projet avec une résistance acharnée en défendant ces terres. Leur résistance se heurte à une forte répression, mais bénéficie également d’une grande solidarité.

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Berlin (Allemagne) : 16 camionnettes d’Amazon en fumée pour le 1er mai

[A Berlin, la nuit du 30 avril au 1er mai, seize camionnettes Amazon garées sur leur parking de la Thyssenstraße ont été volontairement incendiées vers 2h30 dans le quartier de Wittenau. Les pompiers ont mis près de trois heures à éteindre les flammes, et c’est la Sécurité de l’Etat, compétente en matière de « criminalité politique », qui a été chargée de l’enquête.
Un communiqué a été publié le jour même sur de.indymedia, dont on trouvera la traduction ci-dessous.]


Hey Jeff, tu vois ces nuages de fumée ?

Dans la nuit du 30 avril au 1er mai, nous avons mis durablement hors-service au moins 16 camionnettes d’Amazon sur un parking de cette entreprise à Berlin/Thyssenstraße, à l’aide de 6 dispositifs incendiaires.

Comme chacun sait, le 1er mai est la Journée internationale de lutte de la classe ouvrière. Notre barbecue à base d’essence souhaite inciter à la lutte contre l’oppression des êtres humains et de la nature, et attiser l’inévitable confrontation entre les exploités et les dominants. Lire la suite

Südheise (Allemagne) : attaque incendiaire contre le patron de l’industrie de guerre

[La nuit de dimanche à lundi 29 avril, vers 4h du matin, la cabane en bois de Armin Papperger a été incendiée dans sa résidence secondaire, à Südheide (Basse-Saxe). Ce type n’est pas n’importe qui, puisqu’il est le directeur du groupe d’armement Rheinmetall, un des plus grands conglomérats du complexe militaro-industriel allemand. Cette attaque incendiaire directement sur la propriété du sanglant patron, a été revendiquée quelques heures plus tard sur de.indymedia, dont on trouvera une traduction du communiqué ci-dessous.]


Incendie contre Armin Papperger – Switch Off Rheinmetall

« Avec le changement d’époque et la guerre en Europe, une nouvelle ère a également commencé pour Rheinmetall ».
(Armin Papperger lors de la présentation du rapport d’activité de l’entreprise pour 2023)

La nuit du 28 au 29 avril 2024, nous avons déposé un engin incendiaire contre l’abri de jardin de la propriété d’Armin Papperger à Hermannsburg [ancien nom de Südheide], au coin des rues Turnerstrasse et Immenhoop. Papperger est le dirigeant de Rheinmetall, l’un des grands acteurs de l’industrie de l’armement allemande.

Ici, à Südheide, Papperger se sent à l’aise. Il est entouré de terrains d’entraînement militaire et n’est pas loin du centre d’entraînement au combat GÜZ-Altmark [le plus vaste camp militaire d’Europe pour les techniques contre-insurrectionnelles en milieu urbain des pays de l’OTAN]. L’usine Rheinmetall d’Unterlüß n’est elle aussi qu’à un saut de puce. C’est là que des milliers de travailleurs et de travailleuses forcés ont perdu la vie au service de l’économie de guerre allemande dans l’usine de Rheinmetall-Borsig. C’est dans cette région que de nombreux nazis ont trouvé refuge après la guerre, parmi lesquels Adolf Eichmann ou l’assassin des fosses ardéatines [en mars 1944, près de Rome], Herbert Kappler. C’est la région où, dans les années 1980 et 1990, les néo-nazis organisaient régulièrement leurs entraînements aux sports de combat. Non loin de la maison de Papperger se trouve également Munster, l’un des plus grands stades de l’armée allemande. Dans cet environnement, il se sent en sécurité et bien entouré, y compris par les ami.es avec lesquel.les ce chasseur amateur part de temps en temps à l’affût. Mais la nuit dernière lui a sans doute fait comprendre qu’il n’avait pas que des amis, et que son lieu de retraite n’était pas sûr.
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Pößneck (Allemagne) : « mieux vaut commettre un désordre… »

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la petite bourgade de Pößneck, située à une trentaine de kilomètres au sud de la ville de Jena (dans la région de Thuringe), n’est pas connue pour ses frasques.

A l’inverse de sa petite sœur, les murs de Jena ont par exemple subi au fil des siècles la fureur des paysans révoltés qui, entre 1524 et 1526, détruisirent et pillèrent des centaines de châteaux et d’édifices religieux au sein du Saint-Empire romain germanique. Cette insurrection, nommée « Soulèvement de l’homme ordinaire » (Erhebung des gemeinen Mannes) ou plus simplement « Guerre des paysans » à la suite de l’étude de Engels, déchaîna jusque l’ire du pape du protestantisme, Martin Luther, qui conseilla à la noblesse de massacrer les 300 000 gueux insurgés jusqu’au dernier. Ce qui donne pour tout remède dans son pamphlet, titré Contre les hordes de paysans voleurs et assassins (mai 1525) : « Que tous ceux qui le peuvent frappent, tuent et poignardent, secrètement ou ouvertement, en se rappelant qu’il n’y a rien de plus empoisonné, de plus nuisible ou de plus diabolique qu’un rebelle. C’est comme lorsqu’il faut tuer un chien enragé : si vous ne le frappez pas, il vous frappera, et tout un pays avec vous. »

Mais de nos jours, la bonne ville de Jena est surtout connue dans les manuels de la domination comme ayant été l’un des berceaux du romantisme allemand, dont l’université a vu passer Goethe et de prestigieux enseignants comme Fichte, Schiller ou Hegel, sans parler d’un célèbre étudiant, Karl Marx, qui y a terminé son doctorat de philosophie en 1841. Un peu plus tard, c’est aussi là que Ernst Haeckel, eugéniste patenté et inventeur du terme « écologie » en 1866 (auquel l’anarchiste Elisée Reclus lui préférait celui de « mésologie ») fit toute sa carrière. Sauf qu’il serait dommage d’en rester au ciel universitaire des idées bourgeoises de la Jena du 19e siècle, sans évoquer une autre révolte plus méconnue qui a fait redescendre la ville sur terre.
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Berlin (Allemagne) : les Tesla flambent de plus belle

Berlin, nuit du 22 au 23 avril 2024

De nombreuses Teslas ont été incendiées ces dernières semaines à Berlin.

C’est par exemple le cas des deux Tesla qui ont pris feu la nuit de lundi à mardi 23 avril vers 1h30 dans le quartier de Friedrichshain-Kreuzberg. Les deux voitures ont été entièrement calcinées et l’enquête confiée à la police criminelle du Land de Berlin. La police suppose en effet qu’il s’agit d’un incendie criminel, puisque les deux voitures étaient garées à plusieurs mètres de distance et semblent avoir été incendiées individuellement.

Le 7 février vers 2h du matin, deux Tesla avaient déjà été incendiées à deux endroits différents dans le quartier de Lichtenberg, l’une dans la Paula-Fürst-Straße et la seconde dans la rue An den Knabenhäusern. Deux semaines plus tard, c’est encore une autre Tesla qui était incendiée et s’était partiellement consumée dans le quartier de Neukölln. La police affirme avoir retrouvé des traces d’allume-feu contre le véhicule.
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Hambourg (Allemagne) : « Vous avez le pouvoir, mais la nuit nous appartient »

Vous avez le pouvoir, mais la nuit nous appartient : attaque
antimilitariste à Altona (Hambourg)

(traduit de l’allemand de de.indymedia, 12 avril 2024)

Que pouvons-nous faire face à des guerres qui sont cofinancées et soutenues ici ? Par exemple, attaquer ici l’infrastructure qui permet ces guerres. C’est ce que nous avons fait la nuit du 24 mars dans le quartier d’Altona, à Hambourg, en mettant le feu à un véhicule de l’entreprise Noske-Kaeser.

Noske-Kaeser est l’un des fournisseurs d’équipements pour la marine des plus performants. Elle équipe l’armée allemande, la marine britannique, l’armée israélienne, l’armée de Corée du Sud, l’armée australienne, l’armée française, etc. en climatiseurs et ventilateurs, protections pour le transport de matières radioactives, systèmes d’extinction d’incendie, etc.  à destination des sous-marins et des navires militaires.
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Halle (Allemagne) : la salle d’entraînement des fachos incendiée avant son ouverture

[La nuit du 25 au 26 mars, un bâtiment est entièrement parti en fumée à l’est de Halle-sur-Saale, une ville située à une vingtaine de kilomètres de Leipzig, dans la région de Saxe-Anhalt. Sauf que ce gris bâtiment de banlieue n’était pas n’importe lequel, puisqu’il abritait une salle d’arts martiaux nommée « Gladiator Fight Academy », que les néo-nazis locaux étaient sur le point d’inaugurer en avril prochain. L’ensemble de ses équipements a flambé, avec des dégâts estimés par la police à 250 000 euros. On trouvera ci-dessous la traduction d’un petit texte publié quelques jours plus tard sur indymedia allemagne]


Salutations de Pâques à la « Gladiator Fight Academy »
(traduit de l’allemand d’indymedia.de, 30 mars 2024)

Pas avec nous
A Halle, des tentatives d’établir ou de renforcer le milieu de l’extrême droite sont régulièrement lancées. C’est le cas avec l’ouverture prévue du centre de sports de combat « Gladiator Fight Academy ».

Mais Halle se montre une fois de plus sous son meilleur jour, et ne laissera pas de place à la formation structurelle de militants fascistes. Lire la suite

Berlin (Allemagne) : un géant du ciment perd ses camions à béton

[La nuit du 14 au 15 mars à Berlin, vers 3h50, six camions à béton ont été entièrement détruits et trois autres engins (des pelleteuses) endommagés par les flammes sur le chantier de l’autoroute A100, dans la Kiefholzstrasse. Ces bétonnières appartenaient au groupe allemand HeidelbergMaterials, le deuxième plus grand producteur mondial de ciment. Le 27 décembre 2023, c’est le site d’un autre géant du béton, CEMEX, qui avait déjà été attaqué à Berlin (cinq camions toupie incendiés ainsi que la ligne de convoyage des matériaux en vrac et un bâtiment technique près des silos). Et le 19 janvier 2024, deux pelleteuses présentes sur ce même chantier berlinois de l’autoroute A100 avaient déjà été consumées par les flammes de la colère.
Voici la traduction du communiqué de l’attaque du 15 mars contre HeidelbergMaterials, sorti le jour même sur indymedia allemagne.]


Incendie volontaire contre HeidelbergMaterials // S’attaquer aux continuités coloniales // Stopper l’A100

Armés d’engins incendiaires et de rage, nous avons rendu temporairement inoffensive hier soir une cimenterie de HeidelbergMaterials AG sur le chantier de l’A100. Pour ce faire, nous avons éliminé par le feu plusieurs bétonnières et pelleteuses sur le site de l’usine. Avec plus de 800 filiales, HeidelbergMaterials est le deuxième plus grand producteur de ciment au monde – et occupe la deuxième place des entreprises les plus nuisibles au climat en Allemagne, derrière RWE. Mais d’autres ont déjà décrit en détail, dans un communiqué sur l’attaque contre CEMEX* fin décembre 2023, à quel point la production de ciment est lourde de conséquences pour l’environnement. Lire la suite

Berlin : des nouvelles de Tesla et un second communiqué du groupe Volcan

Une semaine après l’incendie du pylône d’une ligne à haute-tension à Berlin le 5 mars à l’aube, ayant mis volontairement à l’arrêt l’usine européenne de production de véhicules électriques Tesla, cette dernière n’a été reconnectée au réseau électrique que le 11 mars. Et c’est deux jours plus tard, mercredi 13 mars, qu’elle a finalement pu commencer à redémarrer ses nuisances en présence de son PDG Elon Musk, venu sur place à Berlin-Grünheide pour se faire acclamer par ses braves ouvriers, avant de rencontrer des politiciens locaux. Toutefois, « il faudra encore un peu de temps avant que la production ne reprenne entièrement, mais l’étape la plus importante a été franchie », selon le directeur de l’usine, Andre Thierig. Sachant que chaque jour passé sans électricité ni production lui coûtait 50 à 60 millions d’euros, on vous laisse faire le calcul des pertes de Tesla pour ces huit jours de mise à l’arrêt.

Au lendemain du sabotage incendiaire, tandis que les 5000 habitants du quartier de Freienbrink avaient été reconnectés dès le jour même, c’était une toute autre paire de manche pour le gestionnaire du réseau E.dis que de pouvoir le faire pour l’usine Tesla, au vu de la gigantesque quantité d’énergie dont a besoin une telle gigafactory de 12 500 employés. Un vaste chantier d’urgence s’est donc immédiatement déployé dans le champ où se trouvait le pylône cramé. D’abord pour construire une route d’accès temporaire depuis la forêt adjacente afin d’acheminer de lourds engins, ensuite pour dégager de sous la terre boueuse une partie des câbles qui reliaient ce pylône au poste de transformation de Erkner, et enfin pour installer petit à petit une structure parallèle au géant d’acier endommagé après avoir drainé le sol sous ses pieds. Le tout dans une zone désormais entièrement clôturée, avec des travaux effectués à marche forcée en 3×8 (jour et nuit), sous protection policière constante renforcée par des agents de sécurité privée.

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Berlin (Allemagne) : le sabotage d’un pylône à haute-tension met l’usine Tesla à l’arrêt

[Dans la nuit de lundi à mardi 5 mars, vers 5h du matin, le groupe Volcan (Vulkangruppe) a incendié un pylône à haute-tension près de Steinfurt , un quartier du village de Gosen-Neu Zittau en banlieue sud-est de Berlin, coupant volontairement le jus à la « Gigafactory » de Tesla, située à une dizaine de kilomètres de là. L’usine européenne du groupe d’Elon Musk, inaugurée en 2022 à Berlin-Grünheide, crache 6000 SUV électriques par semaine, le Model Y, en espérant doubler sa capacité pour la porter à 1 million d’unités par an.
Les 12 500 salariés de l’usine ont dû être renvoyés chez eux ou être invités à y rester jusqu’à ce que la production, privée de courant, puisse reprendre. Le groupe Tesla estime d’ores et déjà son préjudice économique à plusieurs centaines de millions de dollars, avec une évaluation que chaque jour sans électricité ni production dans son usine berlinoise lui coûte 50 à 60 millions d’euros. Enfin, le directeur général de l’usine de Berlin, André Thierig, estime que la production ne pourra reprendre que la semaine prochaine au plus tôt, après avoir consulté le gestionnaire du réseau d’électricité E.dis… Voici la traduction du communiqué du Groupe Volcan sorti le jour même sur indymedia allemagne.]


Le groupe Volcan éteint Tesla ! : Attaque contre l’alimentation électrique près de Steinfurt

Aujourd’hui, nous avons saboté Tesla. Car à Grünau, Tesla dévore de la terre, des ressources, des humains et de la main-d’œuvre pour cracher 6 000 SUV –machines à tuer et “monster trucks”– par semaine. Notre cadeau pour le 8 mars est d’éteindre Tesla.

Parce que la destruction complète de la Gigafactory et, avec elle, la disparition de « techno-fascistes » comme Elend* Musk, sont un pas sur le chemin de la libération du patriarcat.

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