Archives de catégorie : Déconnexion

Saint-Laurent-la-Roche (Jura) : sabotage préventif d’antenne-relais

Qui en veut à la nouvelle antenne-relais ?
Le progrès, 30 mai 2022 (extrait)

Une antenne-relais de téléphonie mobile est en cours d’installation à Saint-Laurent-la-Roche. Alors que la mise en service est prévue en fin d’année, des dégradations ont été commises sur le chantier. Pierre-Rémy Belperron, le maire de La Chailleuse, a accepté de faire le point sur le dossier.

  • À quelle date les travaux ont-ils démarré ?
    « L’opérateur a déposé une demande de travaux le 21 janvier 2022. L’accord a été délivré le 21 février. Des travaux de terrassement ont été réalisés du 16 au 20 mai. Dans le week-end qui a suivi, tous les poteaux ont été descellés. L’entreprise est revenue le 23 mai. Ce week-end, un élu m’a signalé que les poteaux ont été une nouvelle fois descellés. Je vais donc me mettre en relation avec l’opérateur pour porter plainte, dès ce lundi. »
  • Pourquoi certains s’opposent-ils au projet ?
    « Ce sont quelques individus limite anarchistes, qui ne respectent rien tout au long de l’année. Ils ont distribué des tracts anonymes dans les boîtes aux lettres entre le 26 et le 29 janvier, pour organiser une réunion le 30 janvier. Je m’y suis rendu avec huit élus. Il y avait environ une dizaine de personnes de ce collectif, et une quinzaine d’autres qui étaient très soucieuses que le relais ne se fasse pas. Les habitants sont en attente de ce relais. Le débit est très mauvais. »

Hambourg (Allemagne) : le hasard a déniché le bon câble

Un incendie de talus a frappé le bon câble en plein dans le mil : depuis jeudi 12 mai au soir, le trafic des trains longue distance, et plus précisément celui de plusieurs lignes du TGV allemand (nommé ICE) est perturbé, notamment entre Hambourg et Berlin où presque rien ne fonctionne. Des perturbations sont attendues au moins jusqu’à dimanche 15 mai inclus.

L’incendie de câble s’est produit à proximité de la gare de Sternschanze à Hambourg, sur la ligne de raccordement qui va d’Altona à la gare centrale en passant par Diebsteich, Sternschanze et Dammtor. Elle fait partie des lignes les plus fréquentées d’Allemagne. La cause de l’incendie reste inconnue, mais la police ne suppose pas pour l’instant qu’il s’agisse d’une intervention extérieure. L’entreprise a expliqué que l’ensemble de la communication entre les postes d’aiguillage passait par le câble touché, puisque c’est par lui que sont contrôlés tous les signaux et commutateurs des aiguillages. Selon la porte-parole des chemins de fer, il s’agit d’un câble en cuivre de 1.000 conducteurs qui serait très difficile à réparer. Les vastes travaux de réparation se poursuivent.

[Traduit de l’allemand de Zündlappen, 13 mai 2022]

Suisse : Elany est sortie de prison

[Elany et sa compagne ont été arrêtées en Suisse le 9 janvier dernier, puis seule la première maintenue en détention préventive, accusée de sabotage et d’incendie criminel d’une antenne de téléphonie mobile. Elle a été relâchée le 26 avril 2022, un juge de la détention estimant qu’il n’y avait pas assez de preuves pour la maintenir en prison plus longtemps, ce qui ne signifie pas que la procédure soit close pour autant. Voici une traduction de la première lettre qu’elle a écrite depuis l’extérieur à propos de sa situation]

Elany : à propos de mon incarcération
traduit de l’allemand de Zündlappen, 5 mai 2022

Ne devant plus passer davantage mon temps en taule, il est à présent possible de donner quelques détails sur mon arrestation. Le motif en a été qu’il existerait un fort soupçon de sabotage d’une antenne de téléphonie mobile. Je ne sais toujours pas comment la police s’est intéressée à moi, ou plutôt à nous. Mais le fait que le blog ait relaté divers cas de sabotage de pylônes de téléphonie mobile et que je portais sur moi des notes manuscrites pour un « manuel de sabotage » décrivant comment saboter des pylônes, des lampadaires, des distributeurs de billets et autres n’a pas aidé.

Au moins ça a permis d’attirer toute l’attention sur moi, de sorte que ma compagne a pu être rapidement relâchée (tout en ayant droit à quelques remarques validistes sur le fait que son état de santé excluait qu’elle soit en capacité de commettre des actes dangereux). Malgré les indices retenus à charge, les preuves manquent encore aujourd’hui. Pendant tout ce temps passé derrière les barreaux, aucune preuve n’a jamais pu être apportée que j’avais commis cet acte, ou même un acte quelconque. Le tribunal a donc estimé qu’une détention prolongée n’était pas appropriée tant qu’il n’y avait pas de preuves solides (à ma grande surprise, car nous connaissons tous les innombrables cas où des personnes croupissent en prison alors que les preuves sont minces ou inexistantes). Lire la suite

Hausse du cours du sabotage d’antennes et de fibre optique !

Die Lust der Zerstörung ist zugleich eine schaffende Lust
Bakounine, 1842

Suite aux sabotages coordonnés du 28 avril dernier contre plusieurs tronçons de câbles de fibre optique du réseau hexagonal d’internet (notamment celui de SFR), la Fédération française des télécoms (FFT) qui réunit l’ensemble des grands opérateurs avait immédiatement fait feu de tout bois afin de tenter de minimiser leur impact, en mettant en avant la résilience des réseaux. Et ce, bien que des millions d’habitants de Grenoble, Besançon, Reims ou Strasbourg, sans compter ceux de la région parisienne et les dizaines de milliers d’entreprises, aient été temporairement privés de leurs laisses électroniques. C’était en somme une communication de crise de la FFT, destinée à rassurer les braves citoyens, tout en ne donnant surtout pas de mauvaises idées à celles et ceux que cette attaque pourrait inspirer, vu que les trappes de ces réseaux sensibles se trouvent un peu partout, et qu’il est bien sûr impossible de mettre un flic au pied de chacune d’entre elles.

Deux semaines plus tard, une fois l’orage passé, c’est à présent loin des projecteurs chauffés à blanc que le Président de la FFT a quelque peu changé son fusil d’épaule. Dans une longue interview alarmiste donnée à un journal économique spécialisé, La Tribune du mardi 10 mai, c’est en effet sous un titre éloquent (« Il faut durcir les sanctions pour les actes de vandalisme ») qu’Arthur Dreyfuss vient réclamer à grand cri « un fort durcissement des sanctions pénales pour qu’elles soient vraiment dissuasives » contre les saboteurs, vu que « l’enjeu n’est pas seulement de protéger les opérateurs, mais aussi toutes les activités les plus sensibles et essentielles du pays ». Et pour étayer son propos carcéral, quoi de mieux que de lever un coin de voile sur l’ampleur réelle des sabotages contre les réseaux de communication, en pointant cette fois leur nombre et leur caractère « criminel», notamment pour les activités étatiques « de sécurité ou de défense», qui sont effectivement très dépendantes de tous ces câbles ?
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Leipzig (Allemagne) : une antenne-relais part en fumée contre le militarisme

traduit de l’allemand de Zuendlappen, 2 mai 2022

Nous avons attaqué les chemins de fer allemands (Deutsche Bahn, DB) en tant que partie de la logistique de guerre en Europe. Nous n’avons pas oublié que cette entreprise (même si elle tente actuellement de blanchir son image avec des livraisons « humanitaires » en Ukraine) participe depuis des années à la livraison d’armes. Nos ami.e.s du Rojava, en particulier, sont tué.e.s tous les jours avec des armes fournies par la DB. La coopération entre les chemins de fer allemands et le régime fascisant d’Erdogan est étroite.

Ainsi, dans la nuit du 28 au 29 avril, nous avons mis le feu à une antenne-relais de la DB à Markkleeberg. La ligne sur laquelle se trouve l’antenne a été et est toujours utilisée pour la livraison d’armes. Nous essayons ainsi de contrer la logique de guerre actuelle avec nos moyens et souhaitons que les dégâts matériels soient les plus importants possibles. Lorsque la ligne n’est pas utilisée pour le transport de véhicules militaires, des voitures, du charbon et d’autres matières premières destructrices y sont envoyés avec assiduité dans le monde entier.
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Irvillac (Finistère) : la fibre continue de morfler

Un habitant d’Irvillac montrant le cable sectionné à son extrémité.

Dans le Pays de Daoulas, des habitants privés d’internet après un acte de malveillance
Le Télégramme, 28 avril 2022 (extrait)

Une partie des habitants d’Irvillac et de la commune voisine de Saint-Eloy ont été privés durant plusieurs jours de leur connexion à Internet. La panne a concerné une trentaine de foyers situés dans la partie est du territoire communal. Ont ainsi été impactés les villages de Kérivoal, Kerdanet, Kerdilès et Kérinot.

En effet, entre le 11 et le 25 avril, un câble de fibre optique chargé de transporter d’importantes quantités de données a été volontairement sectionné sur une longueur d’environ 200 mètres. « Nous ne parvenions plus à nous connecter à l’ADSL », explique un utilisateur. Ces dégradations volontaires à Irvillac font écho à des faits similaires relevés le mercredi 27 avril à plusieurs endroits du territoire national, notamment en Ile-de-France.

Et une belle nuit, internet fut coupé dans une bonne partie du pays… [Mis à Jour]

Un des lieux des sabotages, en Ile-de-France ; « Entre 2 heures environ et 5 heures du matin, dans la nuit de mardi à mercredi, des mains expertes et bien renseignées se sont attaquées aux câbles « longue distance » interrégionaux en fibre optique au niveau de quatre « chambres de tirage » isolées, situées à Chalifert (Seine-et-Marne), La Chapelle-la-Reine/Amponville (Seine-et-Marne), Maurecourt (Yvelines) et Génicourt (​Val-d’Oise) ». Source : JDD, 29 avril 2022

« Du sabotage » : plusieurs câbles sectionnés à l’origine d’une importante panne internet en France
L’Obs/Toms Guide, 27 avril 2022 (extraits)

Ce mercredi 27 avril au matin, de nombreux Français se plaignent de difficultés à se connecter. Et pour cause : les incidents se multiplient en France, à la suite d’un important sabotage. Une source officielle étatique confirme à « l’Obs » qu’il s’agit d’un « acte de malveillance coordonné », particulièrement « grave » et « très rare ». Selon l’AFP, plusieurs villes françaises ont connu des coupures de connexion internet dans la nuit après que des câbles ont été sectionnés. Paris, Lyon, Grenoble, Reims, Strasbourg ou encore Lille ont été particulièrement concernées.

Un ingénieur télécom indique que « vers 3h20, 3h40 et 5h20, des câbles de plusieurs réseaux fibre longue distance ont été partiellement sectionnés ». Il s’agirait de câbles « de Paris en direction de Strasbourg, Lyon et Lille ». Ces câbles « longue distance » en fibre optique permettent de relier les grandes villes françaises entre elles, notamment pour les infrastructures, comme les data centers. C’est aussi par ce réseau que circule l’accès internet fixe (ADSL et fibre), et certaines lignes téléphoniques.

Un autre lieu des sabotages (Chalifert, Seine-et-Marne)

La quasi-simultanéité des coupures cette nuit (entre 3h20 et 5h20) semble en effet suspecte, d’autant qu’il ne s’agit pas de simples connexions « grand-publics » qui ont été touchées, mais des liaisons longues distances stratégiques souterraines utilisées pour le peering et le transit IP, reliant Lyon, Strasbourg, Caen, Lille, Rennes à Paris, et sur au moins trois lieux distants de plusieurs centaines de kilomètres.

Par effet domino, ce sont plusieurs opérateurs locaux et (inter)nationaux utilisant ces fourreaux ou louant de la bande passante sur ces liaisons fibres, tels que Sparkle, Alphalink, euNetworks, Colt, F5, Zayo ou Netalis, qui sont concernés par ces évènements. Chez Netalis, la panne a été confirmée dès ce matin via une communication particulièrement transparente, l’opérateur ajoutant que la plaque Bourgogne-Franche-Comté aurait été pendant un moment totalement isolée d’Internet. L’incident majeur a en pratique isolé différents équipements de transmission des dorsales Internet (backbones) d’opérateurs de transport longue distance

Il faut bien comprendre que les emplacements de ces câbles peu accessibles. Il ne s’agit pas d’armoires que l’on peut trouver dans la rue, mais de tuyaux enterrés [sous des trappes, ou le long de voies SNCF, d’autoroutes et de canaux de VNF]. Une source dans les télécoms nous indique que la coupure sur le câble Paris-Lyon se situe au niveau du village de La Chapelle-la-Reine (Seine-et-Marne) et est due à « un acte de vandalisme ». « Le Parisien » évoque lui des câbles sectionnés à Fresnes-en-Woëvre (Meuse), Meaux et Souppes-sur-Loing (Seine-et-Marne), et Le Coudray-Montceaux (Essonne).

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Lacroix-Falgarde (Haute -Garonne) : le pylône n’a pas tenu le choc

Lacroix-Falgarde. L’antenne incendiée doit être entièrement reconstruite
La Dépêche, 22 avril 2022

Dans la nuit du vendredi 25 au 26 février, le pylône de télécommunication surplombant Lacroix-Falgarde était détruit par un incendie d’origine criminel, rendant inutilisables les antennes 4G/5G de Bouygues, Free et SFR et celles de TDF pour la TV.

Mi-mars, débutaient les travaux de réparation provisoire avec la pose de nouvelles antennes sur le pylône incendiée. Aujourd’hui un constat est fait ; la structure portante de l’antenne est trop abîmée pour que les équipements initialement installés soient remis à l’identique. Par exemple le service TV ne peut être réinstallé. Pour retrouver un fonctionnement complet, il faut reconstruire une nouvelle antenne afin de pouvoir la rééquiper correctement.
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Belomestnoye (Russie) : saboter les communications entre la police et les forces militaires

Traduit de l’ukrainien du compte Telegram de Боец Анархист (Anarchiste combattant), 18 avril 2022

Aujourd’hui, des informations ont été reçues sur l’incendie la nuit du 17 au 18 avril d’un mât d’une antenne de téléphonie mobile dans le village de Belomestnoye (région de Belgorod). Ce village est situé en Russie, à trente kilomètres de la frontière ukrainienne juste au nord de Kharkiv. L’action a été planifiée et réalisée par le groupe Anarchiste Combattant-Slobozhanshchina (БОАК-Слобожанщина).

Les câbles qui assuraient le fonctionnement de l’antenne-relais ont été incendiés grâce à des chiffons imbibés d’un mélange incendiaire.

L’attaque contre les tours de téléphonie mobile dans les zones frontalières cause non seulement des dommages économiques à la Fédération de Russie dans son ensemble (particulièrement importants suite aux sanctions et les difficultés de racheter de nouveaux équipements), mais perturbe également les communications entre la police et les forces militaires.  Depuis la guerre de Géorgie en 2008 (lorsqu’une colonne de chars se rendant à Gori était à l’arrêt, et n’avait pu avancer que parce qu’un officier muni un téléphone portable l’avait rejointe en véhicule, vu que les communications de l’armée ne fonctionnaient pas), ce n’est plus un secret pour personne que compte tenu du détournement de fond des budgets, y compris de l’armée, les militaires et la police doivent souvent combler leurs lacunes en matière de sécurité en utilisant des ressources civiles.
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Meylan (Isère) : couper le jus du technopole numérique



Nouveau sabotage électrique : Inovallée visée à son tour ?

Le Dauphiné, 14 avril 2022

Après les grandes entreprises de haute technologie du bassin de Crolles la semaine dernière , c’est très probablement Inovallée, principal parc technologique de la région grenobloise, qui a été la cible, mercredi, d’une nouvelle action de sabotage menée sur une installation électrique . Une action de dégradation qui, selon nos informations, ne fait pas de doute, le procureur de la République de Grenoble ayant par ailleurs, deux heures après les faits, confirmé au Dauphiné Libéré que l’hypothèse d’un « acte criminel » était privilégiée.L’incendie s’est déclaré vers 15 h 30 dans l’enceinte même d’un poste source haute tension d’Enedis situé au 19, chemin du Vieux-Chêne à Meylan. Une installation placée entre des immeubles d’entreprises et l’A 41, en plein cœur d’une technopole d’environ 380 entreprises axées sur le domaine des technologies numériques.

« Certaines personnes ont entendu un bruit d’explosion », indiquait sur place Philippe Cardin, le maire de Meylan, une heure environ après le début du sinistre. Il semble que le feu ait été bref et très limité, mais il a mis hors d’usage l’un des deux groupes du site dont la fonction est de transformer la haute tension en moyenne tension (20 000 volts). Le résultat a été immédiat : environ 10 000 clients (particuliers et entreprises) ont été privés d’électricité dans six communes : Meylan et Montbonnot principalement, ainsi que Saint-Martin-d’Hères, Gières, Saint-Ismier et Biviers. Mais selon Enedis, « cette coupure n’a duré que quelques minutes, grâce à des opérations effectuées à distance » et le courant a été très vite rétabli pour tous les clients concernés.

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Limoges (Haute-Vienne) : quelques infos sur l’enquête suite à l’incendie de l’émetteur TDF des Cars

[Suite à l’incendie de huit voitures d’Enedis à Limoges en janvier 2020, puis à celui d’un émetteur TDF comprenant des antennes de radio, télé, téléphonie et militaires en février de l’année suivante aux Cars (sud de Limoges), une douzaine de personnes ont été perquisitionnées et /ou gardées à vue dans le Limousin le 15 juin 2021. Depuis, trois personnes sont toujours mises en examen et placées sous contrôle judiciaire, notamment pour « destructions en bande organisée par moyen dangereux » (dont destruction de biens relevant d’ « intérêts fondamentaux de la nation ») et pour « association de malfaiteurs ». Plusieurs recours en nullité ont été lancés par les accusés au niveau de la cour d’appel de Limoges, devant laquelle se tenait notamment un rassemblement de soutien le 24 février 2022.

Il y a quelques mois, un journal alternatif de la région a rendu public différentes mesures qui ont été utilisées dans cette enquête : filatures, pose de micros dans des domiciles et véhicules, prise sauvage d’ADN sur la portière de voiture d’une personne suspectée, demande à Enedis de la liste des personnes ayant refusé le compteur Linky dans la région, demande au quotidien local de la liste des IP s’étant connectés à son article relatant l’incendie, installation de keyloggers (enregistreurs de claviers) dans les ordinateurs des personnes surveillées.
Nous le reproduisons ci-dessous pour infos.]
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Carbonne (Haute-Garonne) : et une antenne de plus en moins ! [MaJ]

Au sud de Toulouse, une antenne relais Orange a brûlé, les communications perturbées
La Dépêche, 2 avril 2022

Les conversations via le réseau mobile restent perturbées au sud de Toulouse. Un relais Orange a brûlé dans la nuit de mercredi à jeudi à Carbonne. Un acte criminel. La gendarmerie a ouvert une enquête.

Le feu, qui a éclaté sans doute au milieu de la nuit, n’a alerté personne. Pourtant jeudi matin, quand un technicien Orange s’est rendu sur place, à Carbonne au sud de Toulouse, il a constaté que les installations avaient été détruites par un incendie. Une antenne de relais 5G détruite comme d’autres avant elle. Et depuis, malgré les efforts réalisés par l’opérateur pour détourner les communications vers d’autres point relais, les communications demeurent difficiles notamment sur les communes de Carbonne et Marquefage.

Alertée, la gendarmerie a envoyé sur place ses techniciens en investigations criminelles pour essayer de retrouver des traces exploitables laissées par les auteurs. Une enquête a été ouverte, confié à la compagnie de Muret en collaboration avec une cellule de la section recherches de Toulouse qui avait été activée à l’automne 2020 quand les dégradations s’étaient accélérées notamment à Pechebusque ou Flourens mais également dans le Tarn et dans l’Aude.

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Elst/Bennekom (Pays-Bas) : les antennes continuent de flamber

Elst (Pays-Bas), nuit du 11 mars 2022

A Elst, dans la province hollandaise de Gueldre, une antenne-relais de téléphonie mobile est partie en fumée le 11 mars vers 2h30. Le pylône étant situé le long de l’autoroute A325, à l’arrière du parking d’une station essence d’où les caméras sont absentes, ce sont des automobilistes qui ont alerté les pompiers. Ces derniers ont réussi à éteindre les flammes avant que l’ensemble du mât ne soit ravagé, ce qui n’a pas empêché le signal d’être coupé. La police planche évidemment sur la piste de l’incendie criminel, et ce d’autant plus que cette même nuit à Lunteren, un village situé à une dizaine de kilomètres de là, c’est un engin incendiaire artisanal qui a été découvert par la police au pied d’une autre antenne. Cette fois, le service de neutralisation des explosifs et munitions (EOD, Explosieven Opruimings Dienst) a dû être envoyé sur place pour récupérer le dispositif qui semble avoir fait long feu.

Bennekom (Pays-Bas), nuit du 10 février 2022

La police locale est sur les dents depuis un moment, puisque l’antenne de Elst est la quatrième qui flambe en quelques mois à peine dans cette même province de Gueldre, après les deux premières la nuit du 17 décembre dernier le long de l’autoroute A50 à Beekbergen et à Loenen. Quant à la troisième structure de téléphonie mobile, il s’agit de celle qui a joliment cramé dans la petite ville de Bennekom le 10 février vers 4h30 du matin. Les flammes étaient alors parties des câbles du bas, avant de réussir à remonter jusqu’à 25 mètres de hauteur, obligeant les pompiers à faire appel bien tard à une nacelle élévatrice. Là encore, la police soupçonne un incendie volontaire.
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Baldham (Allemagne) : saboter le trafic ferroviaire et les antennes en même temps

traduit de l’allemand de Zündlappen, 17 mars 2022

En Bavière, dans la nuit de mercredi à jeudi 17 mars 2022 vers 3h45 du matin, des inconnus ont mis le feu à un appareil de commutation de la voie ferrée près de Baldham (sur la commune d’Ebersberg), ainsi qu’au coffret électrique d’un pylône de téléphonie mobile situé à une vingtaine de mètres du premier endroit.

Le trafic ferroviaire a dû être interrompu et les dégâts matériels s’élèvent à près de 150 000 euros.

De Spilamberto à Piancastagnaio (Italie) : feu aux antennes-relais

Spilamberto (Modène), nuit du 21 février 2022

A Spilamberto (province de Modène), et plus précisément près du lac dans le quartier de San Vito, les pompiers ont été appelés la nuit de dimanche à lundi 21 février vers 4h30 par des habitants de la zone pour éteindre un début d’incendie. Une fois sur place, ils ont bien dû constater que les flammes étaient en train de dévorer le mât d’un relais de téléphonie mobile en provoquant d’importants dégâts à la structure, vu qu’elles avaient déjà atteint son sommet en courant le long des câbles. Plusieurs compagnies de téléphonie ont bien entendu rencontré des problèmes de signaux dans la zone.

Quant aux carabiniers, ils ne se prononcent pas sur les causes de l’incendie, mais vu les circonstances, on serait presque tentés de leur suggérer un probable suicide de l’antenne – certainement lasse de servir le contrôle policier et sanitaire ou d’assister au télétravail, et peut-être même désireuse de suivre le sort de nombre de ses collègues en Italie comme un peu partout en Europe depuis quelques années. Lire la suite