Munich (Allemagne) : le camion-TV n’a pas passé la nuit

Dans la nuit de dimanche à lundi 26 juin vers 3h40, un camion de transmission par satellite de la chaîne de télévision ZDF a été incendié dans le quartier de Glockenbach à Munich. La précieuse cargaison technologique du camion spécial est certainement inutilisable, et les dégâts sont énormes : plusieurs centaines de milliers d’euros.

Ce camion-TV incendié faisait partie d’un centre de production mobile, qui avait diffusé dimanche matin en direct de l’église Saint-Maximilien la messe du pasteur de renommée nationale Rainer Maria Schiessler. Après la retransmission, ce véhicule de diffusion par satellite devrait rester devant l’église Saint-Maximilien jusqu’à lundi… sauf qu’il n’a pas passé la nuit.

Les investigations sont menées par le Commissariat n°13 (incendie criminel), qui n’ignore certainement pas que les voies du seigneur sont impénétrables.

[Synthèse de la presse allemande (Bild), 28 juin 2023]

Partout : 2e nuit de rage émeutière suite à l’assassinat policier de Nahel [Re-MàJ]

[Cette deuxième nuit d’émeute consécutive du mercredi 28 au jeudi 29 juin après celle d’hier suite à l’assassinat policier de Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine) le 27 juin, s’est encore étendue à de nombreuses villes supplémentaires, multipliant également le nombre et le type de cibles.  Au-delà des affrontements avec la police et des voitures brûlées, on trouvera ci-dessous une recension non-exhaustive des bâtiments incendiés, pillés ou attaqués à travers tout le pays, allant des comicos aux mairies, des centres sociaux aux médiathèques, des supermarchés aux stations de métro et trams, non sans oublier l’entrée de la prison de Fresnes ou le tribunal d’Asnières-sur-Seine…]

Quelques chiffres

2377 incendies ont été recensés sur la voie publique la nuit du 28 au 29 juin, selon une source policière citée par Le Parisien. Parmi eux, 609 véhicules et 114 bâtiments ont été touchés. 27 attaques de locaux de la police nationale ont également été rapportées (dont 7 par incendie), 4 casernes de la gendarmerie, 14 locaux de police municipale (dont 10 incendies). Au moins huit mairies ont été incendiées ou dégradées, 6 écoles et six bâtiments publics.133 membres des forces de l’ordre ont été blessés, dont 123 policiers et 10 gendarmes.


Pour le plaisir…

* Airparif écrit ce jeudi que « des niveaux importants de particules (PM10 + PM2.5) ont été constatés dans l’air cette nuit et ce matin » en Île-de-France, et que cette « hausse sur la région est principalement liée aux émissions en lien avec les émeutes ». Ce genre de pollution peut être due aux nombreux incendies qui ont eu lieu dans la nuit.

Lire la recension de la deuxième nuit d’émeutes

Ile-de-France : la rage émeutière se répand suite à l’assassinat policier de Nahel [MàJ]

{Des scènes d’émeutes, de tirs de mortiers d’artifices et d’incendies ont rythmé la nuit de mardi à mercredi dans le département des Hauts-de-Seine, mais aussi de manière plus sporadique dans d’autres départements d’Île-de-France après la mort de Nahel, 17 ans. L’adolescent a été tué mardi matin 27 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine) par un tir policier [à bout portant dans le thorax], ce dernier justifiant son acte par un refus d’obtempérer. Le policier auteur du tir mortel, âgé de 38 ans, est interrogé par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans le cadre de l’enquête pour homicide volontaire ouverte par le parquet de Nanterre.
En plus des 31 interpellations lors de cette première nuit d’émeutes, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin parle de « 24 policiers blessés » et d’une « quarantaine de véhicules brûlés ».
Ce mercredi soir 28 juin, 2 000 policiers et gendarmes devraient être déployés à Paris et sa petite couronne.]


A Nanterre même, les affrontements se sont concentrés dans les quartiers du Vieux pont d’où était originaire Nahel, mais également de Zilina, Berthelot, Pablo Picasso et Damades. Les forces de l’ordre ont été ciblées par des projectiles, mortiers d’artifice et parfois des cocktails Molotov. Environ 25 véhicules et poubelles – souvent érigées en barricades – ont été détruits dans la commune. Des feux ont également été allumés le long des rails du RER A, entre Nanterre et Rueil-Malmaison. Plusieurs bâtiments administratifs (finances publiques, maison de quartier, deux groupes scolaires) ont aussi été dégradés par des incendies. « Plusieurs bâtiments publics et privés, parmi lesquels des écoles, ont subi d’importantes et inacceptables dégradations, parfois irrémédiables », se désole le maire Patrick Jarry.
Du côté des autorités, 20 policiers ont été légèrement blessés, dont 18 CRS et deux agents de la BAC de Gennevilliers. Dix véhicules de police et un engin de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) ont aussi été dégradés. Lire le tour des départements d’Ile-de-France

Laval (Mayenne) : les voitures du Département en fumée

Des voitures incendiées dans le quartier Saint-Nicolas à Laval
France Bleu/Ouest France, 28 juin 2023

Une dizaine de voitures ont été incendiées dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 juin 2023 rue Albert-Einstein, près du Palindrome (centre multi-activités) dans le quartier Saint-Nicolas à Laval, en Mayenne.

Ces véhicules appartiennent notamment à l’association Adapei et au Conseil départemental de la Mayenne (Centre départemental de la solidarité Saint-Nicolas) dont les locaux se trouvent dans le même secteur. Ces incidents interviennent dans un contexte national marqué par les débordements en région parisienne après la mort de Nahel, un adolescent tué, mardi 27 juin, suite à un tir de policier.

Lyon (Rhône) : récit de la garde à vue du 05/06 dans le cadre d’une enquête sur le sabotage d’une usine Lafarge

Lundi 5 juin, à travers la France, une quinzaine de personnes sont perquisitionnées et interpellées, accusées d’avoir participé à l’« invasion-sabotage » de l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air (13, Bouche-du-Rhône), le 10 décembre 2022, dont les dommages sont estimés à hauteur de 6 millions d’euros. Nous rédigeons ce communiqué alors que, le mardi 20 juin, 18 personnes ont de nouveaux été arrêtées dans des conditions similaires.

Nous sommes des proches de la personne arrêtée à Lyon, et comme les proches des interpellées de Montreuil (1), nous allons faire ici le récit de l’interpellation de notre camarade. Nous décidons d’intervenir aujourd’hui en publiant ce texte afin de mettre en lumière les méthodes employées par l’État et ses chiens pour mater tout ce qui semble lui faire opposition ; pour rendre publique le récit d’une expérience qui nous concerne toutes et tous.

1. Perquisition

Lundi 5 juin, 3 flics sonnent à la porte de l’appartement de notre camarade à 6h du matin, la porte leur est ouverte – se présentent deux gendarmes de Marseille et un troisième qui dit être lyonnais sans préciser le service auquel il est rattaché. Rétrospectivement, notre ami a émis un doute sur la provenance de ce dernier ; doute alimenté, plus tard, par des remarques faites à la volée qui révèlent une méconnaissance de la ville. Parmi les 2 personnes présentes dans l’appartement, l’une est recherchée, l’autre est soumise à un contrôle d’identité avant d’être autorisée à partir avec son ordinateur à condition de le déverrouiller afin de « prouver qu’il lui appartient ». Suspectant la méthode, elle refuse : on ne peut pas faire confiance à la police. Son ordinateur est finalement saisi avant qu’elle ne quitte l’appartement.

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Limoges (Haute-Vienne) : Greg est sorti !

Après un mois enfermé dans la taule de Limoges dans le cadre de 3 mandats d’arret européens faits par l’Italie, Greg a été libéré.
Lors de l’audience du 22 juin devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Limoges, les juges ont décidé de faire sortir Greg de prison avec un contrôle judiciaire en attendant l’audience du 6 juillet.  L’avocat général [c’est-à-dire le représentant du parquet] était bien deg…

Les débats ont été assez rapides. La justice italienne n’ayant pas répondu à toutes les questions demandées, notamment celle de savoir si Greg peut effectuer sa peine en france. Les juges et l’avocat général ont donc décidé de reporter la décision au 6 juillet en demandant entre temps à nouveau des choses à l’italie. L’avocate du pote a demandé à ce que Greg sorte de prison en attendant.

Il doit vivre chez sa mère jusqu’au 6 juillet, signer 2 fois par semaine à la gendarmerie et se présenter à la prochaine audience.  Les courriers qui arriveront à la taule entre temps seront à priori transférés chez sa daronne, son adresse ne sera pas communiquée, normal.
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Le chiffre du jour : 89 502 mesures d’espionnage préventif

Parmi les fastidieuses publications que sort chaque année l’Etat français pour offrir un semblant de vernis démocratique, se trouve le rapport annuel de la Commission nationale de Contrôle des Techniques de Renseignement (CNCTR), l’organisme créé en 2015 pour contrôler le bon usage des mesures d’espionnage déployées par lesdits services. Le 15 juin dernier, la sortie de son Rapport annuel 2022 est certes passée un peu inaperçue, mais mérite tout de même d’en extraire quelques infos. Et ce, d’autant plus que ce rapport détaille la panoplie officielle de mesures de surveillance effectuées de leur propre chef, en amont et à titre préventif, par l’ensemble des services de renseignements, en nous laissant imaginer comment cette inflation peut ensuite se traduire en surveillances supplémentaires prolongées dans un cadre non plus administratif mais judiciaire (sous forme d’ouverture d’enquête préliminaire ou d’instruction dont l’intéressé.e n’aura pas immédiatement connaissance).

Pour commencer, rappelons tout de même la liste des services concernés par les chiffres qui vont suivre, et qui sont la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), la Direction du Renseignement et de la Sécurité de la Défense (DRSD), la Direction du Renseignement militaire (DRM), la Direction nationale du Renseignement et des Enquêtes douanières (DNRED) et l’unité de Traitement du Renseignement et Action contre les Circuits financiers clandestins (Tracfin), auxquels s’ajoutent les services dits du second cercle, à savoir la Direction du Renseignement de la Préfecture de Police de Paris (DRPP) ; le Service central du Renseignement territorial (SCRT, ex-RG), la Sous-Direction de l’Anticipation opérationnelle (SDAO) et le Service national du Renseignement pénitentiaire (SNRP). Et précisons aussi que ces chiffres sont bien entendu la partie émergée de l’iceberg, soit ceux inscrits dans le cadre « légal » du contrôle par la CNCTR, et pas la réalité brute dans sa complexité qui est évidemment supérieure. Lire la suite

Valence (Drôme) : passer la deuxième couche

Valence : un poste de la police municipale vandalisé
Le Dauphiné, 25 juin 2023

Dans la nuit du samedi au dimanche, plusieurs individus s’en sont pris au poste de la police municipale du quartier Valensolles, à Valence. Alors que la veille, les locaux en question avaient déjà fait l’objet de jets de pierres , cette fois-ci, les individus ont réussi à fracturer la porte vitrée, et sont entrés à l’intérieur.

Là, ils s’en sont pris au mobilier, notamment celui de la salle de repos, dégradant réfrigérateur, micro-ondes, tables et chaises… On ignore tout des motivations des personnes qui ont commis ces dégradations. Une enquête a été ouverte par la police, afin de retrouver les malfaiteurs. Des relevés d’empreintes ont notamment été effectués.

Argentré-du-Plessis (Ille-et-Vilaine) : finir l’année scolaire en beauté

Six bus scolaires incendiés en Ille-et-Vilaine :
« un acte volontaire », annonce le procureur
Ouest France, 22 juin 2023

L’important incendie qui a eu lieu le jeudi 18 mai dernier à Argentré-du-Plessis (Ille-et-Vilaine) n’est pas d’origine accidentelle. Six autocars scolaires ont pris feu en pleine nuit sur le parking situé entre le collège La-Salle-Saint-Joseph et la piscine municipale Aquatide. Les flammes s’étaient propagées à la toiture de la piscine.

« Les premières investigations laissent entrevoir qu’il s’agit d’un acte volontaire, l’incendie d’un premier bus s’étant par ailleurs propagé aux autres véhicules », indique ce jeudi 22 juin, Philippe Astruc, le procureur de la République de Rennes. « Les investigations confiées à la brigade de recherche de Vitré pour identifier le ou les auteurs de ces faits sont toujours en cours », ajoute-t-il.

Niort (Deux-Sèvres) : l’Etat se venge suite à Sainte-Soline

Manifestation interdite de Sainte-Soline : une figure militante
et un gilet jaune en prison
Courrier de l’Ouest, 22 juin 2023

Trois mois après les heurts survenus au pied de la « bassine » de Sainte-Soline, le tribunal correctionnel de Niort a condamné, ce jeudi 22 juin, un manifestant à dix mois de prison. Un autre a été placé en détention provisoire dans l’attente de son jugement le 27 juillet aux côtés de trois autres militants.

« J’y suis allé à la rage. Je voulais rentrer dans la bassine, voir à quoi ça ressemble. Je suis contre ces projets. C’était une curiosité malsaine ».  A la barre du tribunal correctionnel de Niort, ce jeudi 22 juin, Cédric, 42 ans, ne nie rien de sa participation à la manifestation interdite de Sainte-Soline marquée par des affrontements violents entre des milliers de militants et de forces de l’ordre il y a trois mois. Comme le rappelle le président Igor Souchu, il était  en première ligne  ce samedi 25 mars dans le sud des Deux-Sèvres. Aux côtés des blacks blocs qu’il décrit comme des éléments  protecteurs  avec lui.

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Bordeaux (Gironde) : trou d’air à la nouvelle permanence du RN

Bordeaux : la permanence du Rassemblement National dégradée
France Bleu/Le Figaro, 21 juin 2023

C’est un militant, venu tenir la permanence, qui a constaté les dégâts. Dans la nuit du mardi 20 au mercredi 21 juin 2023, le local du Rassemblement national à Bordeaux, situé 138, boulevard Georges-V à Bordeaux a été la cible d’un gros pavé qui a explosé la vitrine.

« Un pavé de chantier qui a fait de lourds dégâts, décrit Jimmy Bourlieux, délégué départemental du RN en Gironde. Avec un préjudice financier pour remplacer et sécuriser la vitre et un préjudice d’image ». C’est la première fois que la nouvelle permanence du RN, inaugurée il y a seulement un mois, est visée par une dégradation de cette ampleur à Bordeaux. Voir d’autres photos

Chili : triple attaque explosive contre des infrastructures critiques

Los Álamos (Chili), 9 juin 2023. Le pylône de la ligne à haute-tension n’a pas tenu le choc face à l’attaque

En l’espace d’un long week-end, trois attaques explosives sont venues frapper différentes infrastructures critiques du Chili, et pas n’importe lesquelles. Le vendredi 9 juin 2023, ce sont en effet deux pylônes de lignes à haute tension qui ont d’abord été touchés. L’un à l’aube sur la commune de Placilla, située à une dizaine de kilomètres à l’est de Valparaíso, où se trouvent précisément les plus grandes installations portuaires et industrielles du Chili. Et le second vers 23h sur la commune de Los Álamos (région de Bío Bío), qui n’est autre que la commune où se trouvent les bases des forces spéciales des carabiniers et de la marine, soit un des centres de la politique répressive chilienne. Si le premier pylône, dont deux des quatre barres de soutien ont été endommagées, est resté debout, le second s’est par contre effondré au sol, coupant le courant entre Cañete et Tirúa dans la zone de Los Álamos.

Quant à la troisième attaque, elle s’est produite mardi 13 juin vers 3h du matin contre le pont ferroviaire qui passe au-dessus de la rivière Itata, situé dans la région de Ñuble. Ce dernier, dont les traverses ont sauté et des rails été brisés par l’explosion, sert au passage de trains de marchandises, et en particulier à la circulation des matières premières comme les milliers d’eucalyptus industriels destinés à alimenter l’usine de pâte à papier Nueva Aldea de l’entreprise Arauco (groupe Angelini). Cette ligne de train propriété de la société de chemin de fer nationale chilienne (EFE) était exploitée par Ferrocarril del Pacífico (Fepasa), principale entreprise de transport ferroviaire de marchandises dans la zone centre-sud du pays.

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Paillaco (Chili) : les camions du futur parc éolien réduits en cendres

Vendredi 16 juin 2023 à la tombée de la nuit, sur la commune chilienne de Paillaco (région de Los Ríos), un petit groupe cagoulé et armé s’introduit sur le chantier de construction d’un parc éolien. Après avoir neutralisé les vigiles, le feu est ensuite bouté aux 14 camions-toupille et à un chargeur frontal présents sur place.

Le futur parc éolien Caman, où la multinationale Mainstream Renewable Power (au capital norvégien, japonais et irlandais) entend construire en territoire mapuche pas moins de 44 aérogénérateurs industriels d’une puissance de 150 Mégawatts, avait déjà subi une attaque incendiaire le 16 janvier dernier, lorsqu’un premier camion était parti en fumée. En août 2022, sur la commune de Angol (région de La Araucanía), un autre chantier de construction d’un champ d’éoliennes industrielles avait également vu ses engins partir en fumée. Et en juillet 2022, sur la commune d’Arauco (Région de Bío Bío), ce sont les deux bâtiments techniques de maintenance d’un champ d’éoliennes en fonction qui avaient été livrés aux flammes.

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Pithivers (Loiret) : quadruple sabotage des connections internet

Téléphonie, internet : quatre armoires brûlées en l’espace
d’un mois à Pithiviers
La République du Centre, 19 juin 2023

La série noire continue. Dans la nuit du dimanche 18 au lundi 19 juin, une armoire de télécommunication a été incendiée sur le mail ouest, en centre-ville de Pithiviers. Pour la gendarmerie, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un acte malveillant. Une enquête est en cours puisque depuis un mois, les actes de ce type s’enchaînent à Pithiviers.

Fin mai, c’est une armoire dédiée à la fibre située près de l’église qui a été retrouvée incendiée. Quelques jours plus tôt, à la mi-mai, c’était une autre située à Dadonville, près du Carrefour market, qui avait été retrouvée brûlée.

Une autre armoire de télécommunication située à Pithiviers, au niveau du rond-point d’Etampes, dans la zone commerciale, avait connu le même sort à la mi-mai.

Berlin (Allemagne) : attaque contre la centrale électrique à charbon « Reuter »

[Lundi 12 juin au petit matin, saisissant l’occasion d’un chantier ouvert dans la zone industrielle de Berlin le long de la rivière Spree, le groupe Volcan Lützerath a incendié une douzaine de gros câbles à haute-tension enterrés et désormais mis à nu… câbles qui alimentaient la centrale électrique à charbon Reuter.
On se souvient que les premières attaques de groupes Volcan contre des infrastructures électriques ou de fibre optique (en prenant le nom de volcans islandais comme « Le grondement du Eyjafjallajökull », « Hekla » ou « Grimsvötn ») remontent à mai 2011 à la gare de Berlin-Ostkreuz, provoquant une perturbation de la circulation des trains pendant plusieurs jours, puis en mai 2013 contre un conduit de câbles à Berlin-Zehlendorf, perturbant encore une fois le trafic ferroviaire. En mars 2018, un groupe Volcan avait également incendié sous le pont Mörschbrücke (à Berlin-Charlottenburg) deux grosses liaisons de fibres optiques et de câbles électriques appartenant à différents gros opérateurs civils et militaires, avec des dégâts conséquents. Enfin, le 15 avril 2020 à Berlin-Charlottenburg, un groupe Volcan avait cramé les gros câbles de communication qui alimentaient notamment le «Heinrich Herz Institute », l’institut alors chargé par l’État de travailler sur une application pour smartphone de type pass sanitaire dans le contexte du Covid-19. Ou encore le 26 mai 2021 à Berlin-Grünheide, un groupe Volcan avait incendié avec succès six câbles électriques à haute tension qui alimentaient le chantier de construction de la Giga-Factory de l’entreprise Tesla.
Nous livrons ci-dessous la traduction de l’allemand du très long communiqué de revendication de l’attaque du Vulkangruppe Lützerath contre la centrale électrique à charbon berlinoise, paru le 13 juin sur Indymedia allemagne.]


Attaque contre une centrale électrique au charbon à Berlin
Le sabotage comme grève – la vie comme sabotage

Notre action est un salut puissant à l’appui des luttes indigènes en Colombie contre l’exploitation du charbon et un sabotage de la politique climatique et industrielle allemande. Contre l’expulsion de Lützerath, cette action est une forme de facture différée. Et une manifestation de solidarité avec « Dernière Génération ».

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