Tourcoing (Nord) : coup double contre les staliniens


Le siège du parti communiste à Tourcoing à nouveau dégradé
La Voix du Nord, 29 avril 2024 (extrait)

À nouveau, de grandes plaques de bois obstruent les vitres du local du parti communiste à Tourcoing. Vendredi, la porte en a été cassée et samedi une vitrine a été brisée. « En juillet dernier, nous avions déjà été victimes de dégradations. Les assurances ont mis huit mois à nous rembourser et nous venions de remplacer les vitres depuis huit jours seulement », explique Dominique De Clercq, Danel, responsable locale du PC et ancienne élue d’opposition au conseil municipal. Des planches de bois ont également été posées pour protéger les quatre autres vitrines.

C’est la deuxième fois en huit mois que le siège du parti communiste tourquennois est visé. Ce local appartient à la société immobilière du parti communiste du Nord. Une plainte a été déposée. Celle qui avait été enregistrée en juillet a été classée sans suite malgré la présence de caméras de vidéosurveillance.

Lleida (Catalogne) : À propos de l’incendie de câbles de fibre optique

(Traduit du catalan de barcelona.indymedia, 28 avril 2024)

Le 17 avril des câbles de fibre optique ont brûlé près de Lleida [ndt : une ville à l’ouest de la Catalogne]. Cela a privé d’internet et, dans beaucoup de cas, de téléphones portables quelques 60 000 personnes réparties sur 25 municipalités de la province de Lleida. La presse parle aussi d’un « incident » simultané à Bell-lloc d’Urgell, à 15 km a l’est en suivant l’autoroute de Barcelone, sans donner plus de détails. Quant à l’origine du feu, la presse et la police annoncent qu’il est intentionnel. Deux jours après l’incendie, celui-ci n’a pas été revendiqué.

Il ne s’agit pas de parler à la place des incendiaires, mais commenter les faits et leurs conséquences semble intéressant. Pour commencer, même si la presse et la police admettent que le feu est intentionnel, elles semblent réticentes à annoncer qu’il s’agit d’un sabotage et suggèrent que cela pourrait être une tentative de vol de cuivre. Cette idée semble un peu surprenante, puisque les câbles de cuivre et la fibre optique sont deux choses différentes, et il semble étrange de mettre le feu à ce qu’on veut voler. De plus, il y a eu deux « incidents » la même nuit dans des endroits différents. On peut plutôt supposer (et on veut croire) que celle/celui qui a mis le feu savait ce qu’iel faisait, car les premières photos de el Segre [ndt : un journal local] et d’autres journaux montrent que le lieu de l’incendie est à l’extérieur de la ville et qu’il faut soulever un couvercle pour voir les câbles. De plus, en cherchant dans les archives de la presse locale, on peut lire qu’au mois de juillet [2023] une armoire de fibre optique a brûlé à Lleida, avec des conséquences plus réduites que celles d’avril.
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Pößneck (Allemagne) : « mieux vaut commettre un désordre… »

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la petite bourgade de Pößneck, située à une trentaine de kilomètres au sud de la ville de Jena (dans la région de Thuringe), n’est pas connue pour ses frasques.

A l’inverse de sa petite sœur, les murs de Jena ont par exemple subi au fil des siècles la fureur des paysans révoltés qui, entre 1524 et 1526, détruisirent et pillèrent des centaines de châteaux et d’édifices religieux au sein du Saint-Empire romain germanique. Cette insurrection, nommée « Soulèvement de l’homme ordinaire » (Erhebung des gemeinen Mannes) ou plus simplement « Guerre des paysans » à la suite de l’étude de Engels, déchaîna jusque l’ire du pape du protestantisme, Martin Luther, qui conseilla à la noblesse de massacrer les 300 000 gueux insurgés jusqu’au dernier. Ce qui donne pour tout remède dans son pamphlet, titré Contre les hordes de paysans voleurs et assassins (mai 1525) : « Que tous ceux qui le peuvent frappent, tuent et poignardent, secrètement ou ouvertement, en se rappelant qu’il n’y a rien de plus empoisonné, de plus nuisible ou de plus diabolique qu’un rebelle. C’est comme lorsqu’il faut tuer un chien enragé : si vous ne le frappez pas, il vous frappera, et tout un pays avec vous. »

Mais de nos jours, la bonne ville de Jena est surtout connue dans les manuels de la domination comme ayant été l’un des berceaux du romantisme allemand, dont l’université a vu passer Goethe et de prestigieux enseignants comme Fichte, Schiller ou Hegel, sans parler d’un célèbre étudiant, Karl Marx, qui y a terminé son doctorat de philosophie en 1841. Un peu plus tard, c’est aussi là que Ernst Haeckel, eugéniste patenté et inventeur du terme « écologie » en 1866 (auquel l’anarchiste Elisée Reclus lui préférait celui de « mésologie ») fit toute sa carrière. Sauf qu’il serait dommage d’en rester au ciel universitaire des idées bourgeoises de la Jena du 19e siècle, sans évoquer une autre révolte plus méconnue qui a fait redescendre la ville sur terre.
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Berlin (Allemagne) : les Tesla flambent de plus belle

Berlin, nuit du 22 au 23 avril 2024

De nombreuses Teslas ont été incendiées ces dernières semaines à Berlin.

C’est par exemple le cas des deux Tesla qui ont pris feu la nuit de lundi à mardi 23 avril vers 1h30 dans le quartier de Friedrichshain-Kreuzberg. Les deux voitures ont été entièrement calcinées et l’enquête confiée à la police criminelle du Land de Berlin. La police suppose en effet qu’il s’agit d’un incendie criminel, puisque les deux voitures étaient garées à plusieurs mètres de distance et semblent avoir été incendiées individuellement.

Le 7 février vers 2h du matin, deux Tesla avaient déjà été incendiées à deux endroits différents dans le quartier de Lichtenberg, l’une dans la Paula-Fürst-Straße et la seconde dans la rue An den Knabenhäusern. Deux semaines plus tard, c’est encore une autre Tesla qui était incendiée et s’était partiellement consumée dans le quartier de Neukölln. La police affirme avoir retrouvé des traces d’allume-feu contre le véhicule.
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Les flics du travail sous pression

Quarante-trois incivilités ou agressions chaque jour, en moyenne, dans les 900 agences France Travail (ex-Pôle Emploi) sur tout le territoire. Au total, 15.906 signalements d’agressions précisément ont été recensés l’an dernier, peut-on lire, vendredi 26 avril, dans un document interne que franceinfo s’est procuré.

Ce chiffre comprend les agressions comportementales (2 325), les agressions physiques (143), les agressions verbales (6 885), les incivilités (3 513) et les EDIS (les expressions d’intention suicidaire) des usagers (3 040). Pour toutes ces catégories les chiffres sont en hausse de 12% par rapport à 2022.

Concernant les agressions physiques, le document précise que sur les 143 agressions physiques déclarées en 2023, 45 sont des agressions physiques avérées sur agent et survenues en agence ou à proximité. Depuis l’assassinat d’une conseillère à Valence (Drôme) début 2021, France travail encourage ses agents à signaler tout incident. L’ institution indique qu’elle va généraliser la vidéo protection, elle propose aussi des exercices aux intrusions armées et forme à la prise en charge des menaces de suicides des demandeurs d’emploi.

[France info, 26 avril 2024]

Publication : Flemme olympique

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Flemme olympique, journal anarchiste contre les JO 2024 (et le monde qui les abrite), Marseille, mai 2024, 20 pages


En guise d’introduction

Printemps 2024. L’ambiance est lourde, façon soupe à la grimace.

Un peu partout, le fond de l’air résonne de bruits de bottes, de drapeaux agités pour souder des rangs de soldats, de « réarmement » à toutes les sauces.

On pourrait évoquer la guerre installée en Ukraine depuis plus de deux ans, les massacres au Levant, les conflits sanglants au Soudan et au Congo, et les Etats qui brandissent allégrement la menace nucléaire au dessus de la poudrière.

Ou encore parler du serrage de vis autoritaire, du racisme et du nationalisme qui montent un peu partout, sur cette planète saccagée par des siècles de capitalisme industriel et extractiviste… Lire la suite

Bassecourt (Suisse) : feu aux capteurs pour la géothermie profonde (+ des infos en rab)

Des capteurs utilisés pour la géothermie ont été dérobés,
puis incendiés

Le Quotidien jurassien/Le Temps (Suisse), 19 avril 2024

Les résidents d’un quartier au sud de Bassecourt ont connu un début de nuit agité mercredi 17 avril. Peu après 23 h, ils ont été dérangés par des bruits d’explosion. « Il y avait comme un incendie au milieu de la route! », raconte un habitant. Alors que ce feu a duré de longues minutes et dégagé une épaisse fumée, ce témoin a ensuite découvert que le feu avait touché un tas d’appareils électroniques.

« Ma première réaction a été de penser qu’on avait mis le feu à une boîte de feux d’artifice », confie l’homme qui a appelé la voirie communale le lendemain matin. Il s’agissait au contraire de plusieurs géophones utilisés en ce moment dans le cadre de la campagne de mesures géophysiques réalisée dans la vallée.

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Rennes (Ille-et-Vilaine) : le syndicat des flics et des matons à la masse

À Rennes, les locaux de Force ouvrière dégradés
France3, 20 avril 2024 (extrait)

En arrivant devant leur local, ce vendredi 19 avril 2024, les militants de Force Ouvrière de Rennes ont eu la mauvaise surprise de constater que la porte [de leur local de l’Union départementale] avait été brisée. D’après les voisins, les faits se seraient déroulés vers 2h du matin. Ils dénoncent une tentative d’intimidation dans un climat de plus en plus violent.

Car Fabrice Le Restif, le secrétaire général de Force Ouvrière d’Ille-et-Vilaine, en est persuadé, ce n’est pas l’acte d’une personne alcoolisée un jeudi soir. Le syndicat a déjà subi ce genre de dégradations à deux reprises. « La porte vitrée avait été renforcée, décrit-il, ce n’est pas quelqu’un qui balance une canette de bière, cela n’aurait même pas éraflé la vitre ». Pour le syndicaliste, « il fallait donc avoir du matériel : quelque chose comme une masse et cela veut dire que le geste était prémédité. »

Laval-sur-Luzège (Corrèze) : surprise champêtre pour l’exploiteur des forêts

Une pelle vandalisée sur un chantier forestier en Corrèze
La Montagne, 15 avril 2024

Le responsable d’une entreprise forestière a découvert, ce lundi matin 15 avril, au moment de reprendre un chantier à Laval-sur-Luzège, en Corrèze, sa pelle mécanique dégradée et taguée de multiples écritures : « arrêtez », « stop », « honte », « les arbres nous aident à respirer » mais aussi de dessins d’animaux et champignons. Les vitres ont été brisées et des câbles sectionnés.

L’exploitant avait quitté son engin samedi à 16 h 30 après avoir travaillé sur ce chantier forestier. Il a décidé de porter plainte auprès de la gendarmerie. Ce n’est pas la première fois en Corrèze que sont commis des dégradations de ce type.

Saïx (Tarn) : le GIEC revendique l’incendie d’engins de chantier de l’A69 [MàJ]

[La nuit du 16 au 17 avril 2024, quatre engins de travaux de l’entreprise NGE ont été incendiés à Saïx, sur le chantier contesté de la future autoroute A69 (devant relier Castres à Toulouse). Ce sabotage fait suite à plusieurs autres menés depuis février contre cette entreprise, notamment en Haute-Vienne par le « Groupe Incendiaire d’Engins de Chantiers » (Giec), en Gironde par le « Groupe d’Intervention pour l’Extinction des Chantiers » (Giec) ou dans le Lot-et-Garonne par le « Groupe d’Idéalistes Enrayant le Capitalisme » (Giec).
Suite à l’attaque incendiaire d’il y a quelques jours dans le Tarn, que nous avions déjà relayée ici, un communiqué de revendication est parvenu le 18 avril à différents médias régionaux –qui en ont reproduit des extraits – signé « Gang d’insolent.es éclatant le capital » (Giec). A présent disponible en entier, on trouvera ce communiqué ci-dessous pour info.]


Désarmement d’engins de chantier NGE
(IAATA, 21 avril 2024)

Il y a quelques jours, la SDAT et la BRI se sont lâchement déchaînées sur nos camarades en Normandie. Cette répression fait écho aux exactions des brigades spécialisées de l’Etat, qui exacerbent aujourd’hui l’escalade de la violence autour du tracé de l’A69.

Nous revendiquons avoir désarmé 4 véhicules NGE qui opéraient aux portes d’une réserve naturelle d’exception, au profit d’une classe bourgeoise en roue libre. Les noms derrière le groupe Atosca qui construit l’autoroute ne sauraient le démentir.

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[Brochure] : Ni pétrole ni nucléaire

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Ni pétrole ni nucléaire. A bas le système qui s’en sert. Assemblage non-exhaustif d’actions contre la voiture électrique, avril 2024, A4, 25 pages

Introduction

En 2021, une loi « Climat et résilience » impose la mise en place des ZFE (zones à faible émission) en France, qui devaient s’instaurer progressivement dès le début de l’année 2022. C’est une mesure qu’on retrouve partout en Europe devant le nouveau slogan illusoire de la décarbonation, axe prioritaire de la « transition écologique » du capitalisme, pour réconforter d’un côté la classe moyenne et son éco-anxiété, de l’autre les industriels qui misent sur l’électrique pour redorer leur courbe de croissance. Que ce soient les géants de l’énergie Total et EDF, les industries automobiles Tesla et Ionity, ou bien les start-up qui pullulent comme Powerdot, Electra, ZePlug (1), Driveco ou FastNed, tous s’arrachent ce nouveau marché qui est le plus concurrentiel d’Europe (2).
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Caen (Calvados) : attaque incendiaire contre l’Autorité de Sûreté Nucléaire

[Reçu par mail, 18 avril 2024]

Le 15 avril 2024, le placard internet de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) de Caen a été incendié pour lutter concrètement contre le nucléaire.

C’est une institution bidon : il n’y a pas de nucléaire sûr. L’intensification du nucléaire va débuter par le démarrage de l’EPR de Flamanville, autorisé par l’ASN, pour toujours plus de production destructrice et de contrôle social.

Des mines aux déchets, crève la société nucléaire.

De toute façon, on aime ni le nucléaire, ni les gendarmes, alors autant attaquer le soi-disant « gendarme du nucléaire ».

Bisous

Saïx (Tarn) : pelleteuses et tractopelles flambent sur le chantier de l’A69

Autoroute A69 : plusieurs engins de chantier incendiés cette nuit
à Saïx

La Dépêche, 17 avril 2024 (extrait)

C’est un nouvel incident qui s’est produit cette nuit sur le chantier de l’A69, à Saïx, au Dicosa.  Vers minuit, une demi-douzaine d’individus cagoulés ont encerclé l’agent de sécurité sur place, « pour l’empêcher de donner l’alerte », d’après Atosca. « L’agent a été intimidé, insulté. Il est très choqué » explique la société.

Il a alors vu surgir une trentaine de personnes, cagoulées, qui s’étaient dissimulées. Les individus ont ensuite mis le feu à plusieurs engins de chantier de NGE. C’est un autre agent de sécurité qui effectuait une ronde qui a donné l’alerte, quelques minutes plus tard. Bilan : 4 engins incendiés et mis hors service et une plainte déposée par Atosca. Des engins incendiaires avaient été déjà découverts sur le chantier ces trois dernières semaines, et les agents de sécurité avaient reçu comme consignes de ne pas aller au-devant d’une confrontation en cas d’intrusion de ce type.

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Hambourg (Allemagne) : « Vous avez le pouvoir, mais la nuit nous appartient »

Vous avez le pouvoir, mais la nuit nous appartient : attaque
antimilitariste à Altona (Hambourg)

(traduit de l’allemand de de.indymedia, 12 avril 2024)

Que pouvons-nous faire face à des guerres qui sont cofinancées et soutenues ici ? Par exemple, attaquer ici l’infrastructure qui permet ces guerres. C’est ce que nous avons fait la nuit du 24 mars dans le quartier d’Altona, à Hambourg, en mettant le feu à un véhicule de l’entreprise Noske-Kaeser.

Noske-Kaeser est l’un des fournisseurs d’équipements pour la marine des plus performants. Elle équipe l’armée allemande, la marine britannique, l’armée israélienne, l’armée de Corée du Sud, l’armée australienne, l’armée française, etc. en climatiseurs et ventilateurs, protections pour le transport de matières radioactives, systèmes d’extinction d’incendie, etc.  à destination des sous-marins et des navires militaires.
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Labège (Haute-Garonne) : incendie d’une antenne 5G – Bring the war home !

Incendie criminel sur une antenne 5G à l’est de Toulouse
La Dépêche, 12 avril 2024 (extrait)

Un nouvel incendie d’antenne 5G s’est déclaré, dans la nuit de jeudi à vendredi à Labège, au sud-est de Toulouse. Le feu s’est déclaré dans une zone regroupant notamment des concessions automobiles. Le ou les auteurs ont pris la fuite.

Une enquête est ouverte, elle a été confiée aux gendarmes de la brigade de recherches de la compagnie de Villefranche-de-Lauragais. Des relevés et constatations ont été réalisés sur place afin de mettre la main sur les traces et indices. Ce n’est pas la première fois qu’un incendie criminel vise une antenne relais à Labège.


Bring the war home
(Indymedia Lille, 13 avril 2024)

Incendie d’une antenne relaie dans une zone commerciale de Labège (Toulouse).

Le discours belliqueux et la course au réarmement s’accentuent de plus en plus. La guerre est totale. Guerre d’occupation, guerre sociale, génocide et dévastation. Macron vibre de jouissance à l’idée de continuer ce chemin tapissé de sang et de misère. Industrie de guerre réarmement et austérité.
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