Allemagne : plein de bonnes raisons de saboter le réseau ferroviaire !

[La nuit de dimanche à lundi 29 juillet, un double sabotage de câbles le long des voies ferrées à Brême et à Hambourg a paralysé une partie des trains à grande vitesse allemands. Une attaque dont nous avions déjà rendu compte ici, à laquelle il faut désormais ajouter un autre sabotage identique à Berlin la nuit de jeudi à vendredi 1er août vers 3h, dans le quartier de Charlottenbourg. Selon la compagnie ferroviaire allemande, la Deutsche Bahn, plusieurs aiguillages et signaux sont hors-service entre la gare centrale de Berlin et Berlin-Spandau suite à l’incendie volontaire de plusieurs mètres de câbles sur un pont, provoquant des centaines d’annulations et retards de trains tant régionaux qu’à grande vitesse, qui vont durer au moins tout le week-end.
Le 2 août, un communiqué a été publié sur de.indymedia revendiquant les attaques contre le réseau ferroviaire à Brême, Hambourg et Berlin, dont nous livrons ici une traduction de l’allemand, et qui salue en passant la délégation inattendue et les saboteureuses qui ont successivement allumé la flamme olympique dans les regards de câbles de la SNCF puis dans ceux du réseau internet et des antennes-relais…]


Attaquer l’infrastructure de la Deutsche Bahn – saboter la guerre et le colonialisme

Cette semaine, des attaques incendiaires contre l’infrastructure de la Deutsche Bahn [DB, SNCF allemande] ont eu lieu à Brême, Hambourg et Berlin. Les pannes provoquées par ces attaques permettront, souhaitons-le, de créer des interruptions efficaces dans la routine capitaliste. Le groupe ferroviaire public constitue, comme aucune autre entreprise, la colonne vertébrale et les artères vitales de l’économie allemande, en lui fournissant le carburant qui l’alimente et la fait tourner : chaque jour, des tonnes de matières premières pillées dans le monde entier sont acheminées par rail via sa filière fret, DB Cargo, vers les ateliers et usines des grandes industries de l’acier, de la chimie ou de l’automobile, pour satisfaire l’appétit insatiable en biens de consommation et en matériaux de construction de cette société.

En même temps, nous sommes au milieu d’un vaste processus de transformation, de l’ère des énergies fossiles vers un monde hautement technologisé et électrifié, que le gouvernement fédéral nous vend sous le terme trompeur de « transition énergétique ». La logistique de la Deutsche Bahn joue un rôle-clé dans ce processus. Elle développe par exemple actuellement des solutions de transport pour les batteries à hydrogène et au lithium afin de stimuler le développement d’une économie « verte » en Allemagne, et de rendre le pays attractif pour les entreprises qui souhaitent s’implanter et investir dans de nouvelles technologies. La gigafactory de Tesla à Berlin-Grünheide est sans doute l’exemple le plus connu et le plus controversé à ce jour de cette folie mensongère. Cela va de pair avec l’émergence et l’expansion de projets extractivistes et de nouvelles voies de transport, afin de convoyer les ressources convoitées et disputées telles que le cobalt, le lithium, le nickel, le cuivre ou le silicium, indispensables aux technologies prétendument durables, des mines vers les usines de traitement et les sites de production. Alors que la politique et l’industrie en espèrent de nouveaux marchés et des affaires lucratives, cette évolution signifie surtout une chose pour la planète : la progression vers sa destruction généralisée. Désormais, avec son label vert et au nom de la protection du climat, Deutsche Bahn est à l’avant-garde de ce mouvement.

Quand les trains s’arrêtent, les processus finement programmés de ce système d’exploitation et de destruction sont interrompus et ralentis.

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Le chiffre du jour : plus de 10 millions

A Fenouillet (Haute-Garonne), suite à l’assassinat de Maïky par des gendarmes pour un « refus d’obtempérer », plusieurs intérêts économiques et administratifs ont flambé les deux nuits du 25 et du 26 juillet autour du camp de Ginestous, où habitait le jeune gitan. Parmi ces derniers, on compte des camions-toupie du bétonneur Lafarge, des véhicules et un bâtiment de Toulouse-Métropole, mais aussi une entreprise jusque là trop peu connue : CSI Sud-Ouest, spécialisée dans la fabrication de circuits imprimés pour l’armée, l’aéronautique ou l’industrie nucléaire.

Une semaine plus tard, le directeur général de CSI qui n’a pas oublié sa particule dans la poche, Éric de Ponthaud, vient de livrer la bonne nouvelle du jour : « 2000 m² se sont embrasés. La structure est toujours debout, mais tout est noir à l’intérieur. Un seul bâtiment a été sauvé, mais ne représente qu’un quart des processus de l’usine. « Les machines qui ont disparu ont une valeur supérieure à 10 millions d’euros », détaille le directeur. S’ajouteront aussi les coûts de démantèlements, reconstructions, la perte financière de l’arrêt d’activité. Des sommes colossales. » Il mise sur un chantier de reconstruction qui va prendre au moins 18 mois, pendant lesquels toutes les industries de mort qu’il se faisait un plaisir d’alimenter ne recevront plus leurs précieux composants made in Toulouse. Un « refus d’obtempérer » aux intérêts supérieurs de la nation, mais à l’insu de son plein gré en quelque sorte…

[La Dépêche du Midi, 2 août 2024 (extrait)]

Vincennes : les sabotages s’immiscent dans la fan-zone des J.O. [MàJ]

Situé à deux kilomètres de la capitale, le château de Vincennes est un lieu dont chaque pierre suinte l’oppression. Villégiature par excellence de nombreux Rois de France, puis prison du XVe siècle jusqu’à 1944, ou encore forteresse et arsenal militaire, et depuis 2010 plan-bis en cas d’évacuation d’urgence du Palais présidentiel et de ses larbins (en cas de crue exceptionnelle de la Seine ou d’insurrection gilet-jaunesque), on peut dire que ses murs empestent littéralement l’ordre et la servitude.

Le château de Vincennes, actuellement toujours affecté au ministère de la Défense, était donc assurément le lieu idéal pour que puissent s’exprimer les plus hautes valeurs de l’olympisme. Avec d’un côté une « fan-zone » de 3000 zombies scotchés sur deux écrans (ceux géants qui retransmettent les épreuves et celui de leur laisse électronique), et avec de l’autre l’exposition « Une armée de champions, le sport sous les drapeaux », mettant en lumière deux siècles d’activités physiques et sportives pratiquées par les militaires*. Le tout, sous la bonne garde de 45.000 policiers et 18.000 soldats qui quadrillent Paris à l’occasion de ces J.O., rassurant le monde sur le fait que les trouble-fête nocturnes ne se déplacent qu’en de lointaines provinces (ou dans les colonies comme la Kanaky, serait-on tenté d’ajouter).

Sauf que voilà, cinq jours après que des mauvais joueurs aient incendié une antenne-relais et un nœud internet en Haute-Garonne, cinq jours après qu’une délégation inattendue ait saboté les lignes de trains à grande vitesse reliant Paris aux quatre coins du pays, et moins de 24h après l’attaque coordonnée contre des artères de la fibre optique dans dix départements, les sabotages ont fini par s’immiscer aux portes de la capitale…
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Allemagne : double sabotage de la ligne ferroviaire Brême-Hambourg

Est-ce un clin d’œil anonyme à la délégation inattendue qui avait mis en tilt une bonne partie du trafic ferroviaire hexagonal quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, ou un heureux hasard du calendrier ? Toujours est-il que quelques jours plus tard, la nuit de dimanche à lundi 29 juillet, un double sabotage a paralysé une partie des trains à grande vitesse allemands.

Le premier incendie volontaire s’est produit vers 4h du matin dans le quartier de Bürgerpark à Brême, cramant un puits de câbles le long de la voie ferrée. Quant au second incendie, qui a eu lieu la même nuit, il a touché les câbles d’une voie ferrée près de Hambourg, à 150 kilomètres de là. Conclusion pour les deux grandes villes industrieuses et commerçantes du Nord de l’Allemagne ? Les trains à grande vitesse ICE entre la région de Rhénanie du Nord-Westphalie et Hambourg n’ont pas pu atteindre la gare centrale de Brême, tandis que les trains longue distance du sud-ouest vers Hambourg ont également été déviés. Idem concernant l’opérateur ferroviaire régional metronom, dont les trains ont affiché des retards importants et des annulations partielles tout au long de la journée. Lire la suite

Berlin (Allemagne) : une grue de forage de « Bauer AG » incendiée, pour sa participation à THE LINE

(Traduit de l’allemand de de.indymedia, 12 juillet 2024)

« Bauer AG » est une entreprise de génie civil hautement spécialisée qui, de part sa participation à des projets d’infrastructures et de constructions gigantesques dans le monde entier, se rend complice de la destruction de biotopes et de l’expulsion de leurs habitant.es. L’avancée des foreuses et des pelleteuses de Bauer AG dans les endroits les plus reculés de la planète n’augure jamais rien de bon, et annonce souvent la fin de la diversité de la flore et de la faune au profit d’une misère grise d’acier et de béton.

« Ce que nous faisons aujourd’hui détermine à quoi ressemblera le monde de demain »
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A propos du sabotage coordonné contre le réseau de fibre optique en plein J.O. [MàJ]

Alors que la SNCF commence tout juste à se remettre du sabotage contre le réseau des trains à grande vitesse, les Jeux Olympiques  de Paris 2024 ne semblent pas au bout de leurs peines, puisqu‘un nouveau « sabotage massif » s’est produit la nuit de dimanche à lundi 29 juillet, en frappant cette fois le réseau longue distance de la fibre optique à haut-débit (backbone).

Concrètement, entre 1h et 3h du matin, des autoroutes numériques de la fibre optique ont été volontairement coupées dans au moins dix départements (Ain, Aude, Ardèche, Drôme, Hérault, Bouches-du-Rhône, Oise, Marne, Meuse, Vaucluse), avec de vastes conséquences, puisque la section de ces câbles du réseau longue distance de l’opérateur d’infrastructure SFR a impacté de nombreux autres opérateurs telecoms. Parmi eux, on peut citer notamment Free, Bouygues, Orange (prestataire télécoms des JO de Paris 2024), TDF, OVH, SFR, Netalis, Axione mais aussi Vodafone, British telecom et Colt (opérateur britannique desservant 28 pays européens).

Mardi 30 juillet, l’estimation officielle était ainsi de 195 antennes-relais touchées par ces sabotages, et au moins 17 départements qui avaient éprouvé des problèmes, allant de la coupure internet à une latence plus élevée que d’habitude (dont l’Oise, les Bouches-du-Rhône, la Meuse, la Drôme, l’Aude, l’Hérault, la Seine-et-Marne, l’Essonne, l’Ain, l’Allier, la Vendée, l’Ardèche, la Loire, la Creuse et le Lot-et-Garonne). Et pour illustrer ce que signifie une latence élevée, soit un fort ralentissement de la connexion internet, un geek a publié sur un site spécialisé le trajet effectué par ses paquets de données : « Pour faire Lyon (réseau Orange) <> Roubaix (data center OVH), Les données font : Lyon → Marseille → Singapour → Canada → Londres → Roubaix »…
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Fenouillet (Haute-Garonne) : cinq balles et le compte est bon ?

Fenouillet, nuit du 25 au 26 juillet : incendie de quatre camions-toupie du cimentier Lafarge

Que vaut la vie d’un conducteur de 28 ans, issu de la « communauté des gens du voyage » comme on dit pudiquement dans la presse, et qui tente avec dignité d’échapper à un contrôle policier au volant de son véhicule ? Elle vaut cinq balles tirées par les gendarmes, dont l’une ira traverser l’appuie-tête puis exploser le crâne du jeune gitan. C’est arrivé dans la banlieue nord de Toulouse jeudi 25 juillet, peu après 22h, à Fenouillet. Il s’appelait Maïky et venait du camp de Ginestous, situé à deux pas de là.

Avant d’être déclaré décédé dans la nuit, près de 200 personnes s’étaient immédiatement rendues devant l’hôpital de Purpan, notamment pour savoir si Maïky avait une chance de s’en sortir, et pour attendre la sortie de sa compagne et de leur môme âgée de quelques mois, qui se trouvaient à ses côtés dans la voiture. Non contents d’avoir commis un assassinat de plus, les uniformes réunis en nombre devant l’hosto ont alors tiré des gaz lacrymos sur les proches, pour tenter de contenir la colère montante une fois l’issue fatale connue. Sauf que la vengeance est parfois aussi un plat qui se déguste bien chaud, et que les cibles ne manquent pas : dès la nuit de jeudi à vendredi 26 juillet, c’est le bétonneur Lafarge, dont le site se trouve proche du camp de Ginestous, qui a été attaqué : quatre camions-toupie ont été incendiés en quelques minutes.
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J.O. : le sabotage du réseau TGV revendiqué par une « délégation inattendue » [re-MàJ]

[Un communiqué envoyé à plusieurs rédactions du monde entier et signé d’« une délégation inattendue », a revendiqué le sabotage coordonné de plusieurs lignes TGV dans la nuit du 25 au 26 juillet, à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Parmi elles, Reporterre l’a reproduite en entier lundi 29 juillet, et nous la faisons suivre à notre tour.]


Revendication du sabotage de lignes TGV quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024

Ils appellent cela une fête ? Nous y voyons une célébration du nationalisme, une gigantesque mise en scène de l’assujettissement des populations par les États.

Sous des airs ludiques et conviviaux, les Jeux Olympiques offrent un champ d’expérimentation pour la gestion policière des foules et le contrôle généralisé de nos déplacements.

Comme tout grand évènement sportif, ils sont aussi à chaque fois l’occasion de vouer un culte aux valeurs qui fondent le monde du pouvoir et de l’argent, à la concurrence généralisée, à la performance à tout prix, au sacrifice pour l’intérêt et la gloire nationale.

L’injonction à s’identifier à une communauté imaginaire et à soutenir son supposé camp d’appartenance n’est pas moins néfaste que l’incitation permanente à voir son salut dans la bonne santé de son économie nationale et dans la puissance de son armée nationale.

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A propos du sabotage coordonné contre les lignes TGV à quelques heures des J.O.

Vandières (Meurthe-et-Moselle), 26 juillet 2024. Les câbles de fibre optique incendiés lors du sabotage coordonné du réseau TGV.

La nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juillet, quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, les lignes de trains à grande vitesse (TGV) ont été attaquées dans toutes les directions menant à la capitale. Soit une « attaque massive et coordonnée pour paralyser le réseau », comme l’ont titré de nombreux journaux. Rien que le vendredi, ce sont « 250 000 clients » qui ont été touchés par ces actes de sabotage, et « près de 800 000 sur le week-end », selon la compagnie ferroviaire. « A travers la SNCF c’est un bout de la France qu’on attaque et c’est les Français qu’on attaque » a immédiatement déclaré Jean-Pierre Farandou, le patron de la SNCF, tout en dénonçant les saboteurs comme « une bande d’illuminés, d’irresponsables ». De son côté, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera n’a pu contenir sa colère : « C’est les Jeux des athlètes qui en rêvent depuis des années et qui se battent pour le Graal de monter sur ces podiums, et on va leur saboter ça à eux ! Jouer contre les Jeux, c’est jouer contre la France, c’est jouer contre son camp, c’est jouer contre son pays ».

Carte des sabotages opérés sur les lignes à grande vitesse dans la nuit du 25 au 26 juillet 2024 (Le Monde)

Concrètement, dans le Nord, c’est à Croisilles, près d’Arras (Pas-de-Calais) que le réseau des TGV a été saboté, coupant également le trafic ferroviaire international vers Londres, la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne. Dans l’Est, c’est en deux endroits distincts qu’il a été coupé : entre la gare de Meuse TGV et Lamorville (Meuse), ainsi qu’entre Pagny-sur-Moselle et Vandières (Meurthe-et-Moselle). A l’Ouest, c’est à Vald’Yerre, près de Courtalain (Eure-et-Loire) qu’il a été coupé, touchant aussi bien la direction vers la Bretagne (Rennes, etc.) que vers la Gironde (Bordeaux etc.). Et sur la ligne Sud-Est (Paris-Lyon-Marseille), c’est à Vertigny (Yonne) qu’a eu lieu une tentative de sabotage, qui aurait échoué après que les saboteurs aient été surpris « par des cheminots qui menaient des opérations d’entretien pendant la nuit », conduisant les gendarmes à mettre la main sur « des engins incendiaires » non-allumés et aussitôt expédiés au labo.

En outre, en banlieue parisienne concernant également le réseau Ouest, un caténaire a été arraché entre la gare Montparnasse et Vanves-Malakoff (Hauts-de-Seine) par un TGV qui a tenté de passer par une ligne plus classique et pas adaptée (la N du Transilien), en aggravant encore la conséquence du sabotage…  ce qui donne pour la SNCF un incident « en lien avec les actes de malveillance commis sur la ligne grande vitesse Atlantique ». Quant au fond, son PDG a déploré « la volonté évidente de couper Paris de ses principales lignes à grande vitesse juste avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques », dans une conférence de presse tenue le samedi 27 juillet. Lire la suite de la synthèse

Saint-Orens-de-Gameville (Haute-Garonne) : contre les J.O., feu à l’antenne de téléphonie et à internet [Mis à jour]

Game-Over à Gameville
IAATA, 26 juillet 2024

Dans la nuit du 25 au 26 juillet, à Saint Orens de Gameville, nous avons incendié une antenne relais, et un nœud de raccordement de fibre optique et taggué « No J.O. » sur la tour qui hébergeait les câbles.

Il n’y a pas de trêve olympique. Le mitraillage rhétorique du gouvernement sur l’apaisement par le sport, aux niveaux géopolitique comme parlementaire, s’accompagne du bombardement militaire de par le monde et d’une guerre contre les populations.
De quelle trêve, de quel apaisement parlons-nous ? Du déplacement des populations les plus marginalisées, de la présence policière accrue dans la capitale, du développement de la surveillance panoptique tous azimuts, à base d’implantations de nouvelles caméras de vidéosurveillance et de recours répressif à l’intelligence artificielle ?
Ou encore du transfert massif d’argent public vers le privé, une situation qui en 2004 avait ruiné la Grèce et précipité son naufrage dans la crise financière et l’austérité.
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Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) : tentative de sabotage pour l’arrivée de la flamme olympique

Attaque « massive » du réseau SNCF : des câbles avaient déjà été visés lors du passage de la flamme olympique à Marseille
France3/BFM, 26 juillet 2024

Un précédent avant l’acte de « sabotage » sur les installations SNCF de ce vendredi 26 juillet. Un engin incendiaire sommairement constitué avec des bouteilles remplies d’essence, équipées d’une mèche pour allumer l’ensemble, avait été retrouvé sur la ligne LGV entre Aix et Marseille le 8 mai dernier lors de l’arrivée de la flamme olympique à Marseille

Des câbles avaient été découverts incendiés sur la ligne LGV Marseille-Paris, avec quatre engins incendiaires, à 4 km d’Aix-en-Provence.  A l’intérieur de ces engins, des bouteilles, les policiers avaient retrouvé un liquide jaune et une mèche accompagnée de savon et de sciure pour accélérer la combustion. Une enquête a été ouverte par le parquet de Marseille. La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) 13 et la sous-direction antiterroriste (SDAT) ont été saisis.

Grise mine dans les labos de la plaine du Pô…

Sans remonter au vieux débat entre marxistes et anarchistes pour savoir si « les individus sont le simple produit de l’histoire » ou si ce sont à l’inverse « les individus qui font l’histoire », il est un petit jeu de l’esprit auquel certains se sont peut-être déjà adonnés. Non pas celui –certes plaisant– consistant à se demander quel super-pouvoir on choisirait si on pouvait n’en adopter qu’un, mais celui –qui l’est tout autant– de savoir quelle figure du passé on supprimerait volontiers de la surface de la terre grâce à une machine à remonter le temps. Beaucoup citeraient alors probablement le nom de Staline ou de Hitler, tandis que d’autres, plus iconoclastes, n’hésiteraient pas à prononcer celui de nucléaristes prestigieux comme Albert Einstein ou Marie Curie. Sauf que si la catastrophe n’est pas réservée au passé ou cantonnée au futur, mais est bien cet éternel présent où tout devrait continuer de la sorte, on pourrait aussi s’intéresser à quelques êtres humains nés il n’y a pas si longtemps que cela. Question de responsabilités individuelles oblige.

Il y a quatre ans, en pleine pandémie de confinements liés au covid-19, un journal anarchiste publiait un article passé un peu inaperçu, titré « Le Prix Nobel est une ordure » (1), et qui n’est pas sans rapport avec le petit jeu évoqué ci-dessus. Il mettait en avant les co-lauréates du trophée de chimie décerné à Stockholm en octobre 2020, pour la mise au point en 2012 d’un système universel d’édition du génome (« Crispr-Cas9 »), soit rien moins qu’un « outil pour réécrire le code de la vie » dont « seule l’imagination peut fixer la limite de l’utilisation », selon le jury du prix Nobel lui-même. Appelé plus prosaïquement « le couteau suisse du génome », ce Crispr-Cas9 élaboré par Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna permet en effet de tailler aisément dans le vif de l’ADN de toutes les espèces vivantes, afin d’en supprimer une portion ou d’en rajouter d’autres, c’est-à-dire de modifier à volonté le patrimoine génétique de n’importe quelle cellule végétale ou animale (2).
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[Brochure] : Switch off the system of destruction – Appel et communiqués

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Switch off the system of destruction – Appel et communiqués (mai 2023/juin 2024), 2e édition mise à jour, juillet 2024, A4, 56 pages


Sommaire

APPEL
p. 3 Switch off the system of destruction – Éteindre le système de dévastation

COMMUNIQUES
p. 10 Les coûts de la transition énergétique… et les bornes de recharge électrique au feu (Brême, juin/juillet 2023)
p. 11 Chaleureux sabotage de chemins de câbles : couper le jus à RWE ! (Bassin minier rhénan, 6 juillet 2023)
p. 11 La répression contre les militants pour le climat ne doit pas rester sans réponse (Munich, 10 juillet 2023)
p. 12 Incendie de la voiture du ministre de l’Intérieur Mäurer – Switch OFF ! the system of destruction (Brême, 19 juillet 2023)
p. 13 Switch off the system (Hambourg, 25 juillet 2023)
p. 13 Attaque contre la Deutsche Bahn – Stop Tren Maya – Switch Off ! (Berlin, 27 juillet)
p. 15 Une antenne-relais incendiée à Berlin-Wuhlheide (Berlin, 3 août 2023)
p. 15 Switch off! Züblin, destructeur du quartier et de l’environnement (Berlin, 10 août 2023)
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Berlin (Allemagne) : Acquittements au procès « Rendez-vous » !

Le 15 juillet se tenait le dernier jour du procès dans l’affaire « Wir Haben eine Verabredung ». Selon l’accusation, durant la nuit du 16 février 2023, les prévenu-es auraient voulu incendier les câbles de l’entreprise ferroviaire allemande. Le parquet a plaidé l’acquittement à la fin de sa plaidoirie, par manque de preuves. Les avocat-es ont aussi plaidé pour l’acquittement, que le juge, après 15 minutes de réflexion, a prononcé !


Voici la déclaration que les deux accusé-es ont lue ensemble après les plaidoiries finales des avocat-es :

Nous avons été arrêté-es il y a 17 mois. Pendant un jour et demi, avons été séparé-es dans le centre de détention de Tempelhofer Damm et avons été présenté-es à un magistrat. Nous avons ensuite dû nous présenter au poste environ 85 fois et griffonner notre signature sur un bout de papier pour prouver que nous n’allions pas nous soustraire à la procédure. Notre ADN a été prélevé, et recherché dans des bases de données. Pendant un total de 15 jours, nous avons été observé-es par des contrôleurs dans notre vie quotidienne, avec nos ami-es et compagnon-nes, et les entrées de nos maisons ont été filmées. Depuis quelques jours, nous sommes assis-es devant ce tribunal, où notre culpabilité est jugée. Lire la suite

Berlin (Allemagne) : feu aux antennes-relais du progrès technologique et de la militarisation

[La nuit de samedi à dimanche 7 juillet, deux antennes-relais sont parties en fumée à Berlin. L’une d’elles était située dans le quartier de Tempelhof, et plus précisément dans la bien nommée Attilastraße, où l’incendie a été signalé vers 2h du matin. Ce pylône se trouvait sur le site d’un opérateur de téléphonie mobile, et c’est le service de Protection de l’Etat (Staatsschutz) qui a été chargé de l’enquête. Le lendemain, un communiqué a été publié sur de.indymedia, dont nous livrons ici une traduction de l’allemand,]


Attaque contre la militarisation et le spectacle / Attaque contre deux antennes-relais

Hier, des antennes-relais ont été incendiées à deux endroits différents à Berlin.

Cette action est une contribution aux luttes contre la technologie, la militarisation et la domination.

Ces dernières années, nous nous sommes habitués à être entourés de plus en plus d’antennes, qui font désormais partie de notre environnement. Ces antennes et le réseau de téléphonie mobile sont indispensables pour permettre la numérisation de nos vies, pour réaliser la Smart City et pour développer la technologie (militaire) et le contrôle social en général.
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