Dans la nuit de lundi à mardi 26 novembre, deux pelleteuses sont parties en fumée au sud-est de la ville de Munich, dans le quartier de Au-Haidhausen. Et plus précisément vers 3h du matin dans la Zeppelinstrasse, où était en cours un chantier d’agrandissement de la piste cyclable. Les deux engins de chantier désormais calcinés appartenaient au groupe Strabag, une des plus grandes entreprises de BTP d’Europe, qui participe à toutes les infamies imaginables sur la planète.
Dans la ville-prison qui sert de capitale à la Bavière, ce n’est bien entendu pas la première fois que des engins de chantier crament la nuit, provoquant à chaque fois « plusieurs dizaines de milliers d’euros » de dégâts, comme en cette fin novembre glacée. Depuis 2019, la police a ainsi recensé pas moins d’une trentaine d’attaques incendiaires de ce type à Munich et dans ses environs, dont on trouvera une recension ici, à la suite de l’article « Les fantômes continuent de hanter la nuit » publié en juin 2024. Lire la suite
Communiqué de revendication de l’attaque de trois transformateurs électriques à Toulouse dans la nuit du 2 au 3 décembre 2024
Cette nuit là, le cœur léger, nous déambulions dans la ville à la recherche d’un peu d’air frais, d’une belle rencontre, d’une aventure comme la nuit sait si bien les accueillir. Et comme il est impossible de faire 500 mètres dans cette triste mégalopole sans tomber sur l’une de ces horreurs industrielles au service du massacre généralisé en cours, l’aventure s’est vite présentée à nous. Cœurs légers, mais jamais insensibles ni résignés, alors nous sommes allés chercher quelques trésors de notre fabrication, que nous avons disséminés ça et là, pour que dans un espéré grand BOUM, s’éteignent enfin ces industries de mort.
[Le 15 avril 2019, une partie de la cathédrale Notre-Dame de Paris partait en fumée, à la grande joie de ces damnés anarchistes qui n’ont décidément pas le sens du sacré. A l’occasion de la cérémonie de réouverture de ce monument religieux le 7 décembre 2024 (en présence d’un gratin de chefs d’État et autres ordures milliardaires comme Elon Musk), nous republions ici un article sorti à l’époque, qui s’était alors ouvertement réjouit de cet incendie, défendant aussi envers et contre nombre de révolutionnaires actuels, que cette structure du pouvoir reste une cible à démolir.]
Et si ?
Après l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris qui a fait l’objet d’un grand concours de larmes en avril dernier, l’État ne s’est pas privé d’admonester une deuxième couche d’union nationale lors du 75e anniversaire du Débarquement de Normandie. En présence d’un gratin composé d’assassins galonnés et autres chefs d’État, il y eut notamment une cérémonie de remise de bérets verts à de jeunes impétrants admis dans les troupes d’élites de l’armée française (les commandos marine). A cette occasion, il aurait sans doute paru incongru à beaucoup de relier les deux événements d’avril et de juin en soulignant qu’apparemment il y a cathédrale et cathédrale à travers l’histoire. Celles comme Paris dont l’incendie accidentel peut être érigé en drame hexagonal destiné à resserrer les rangs, et celles tout aussi gothiques comme Rouen, dont il vaut mieux oublier l’incendie volontaire soixante-quinze ans plus tôt, puisqu’il fut causé par une armée alliée. D’abord éventrée une première fois par sept torpilles lors des bombardements anglo-américains du 19 avril 1944 lorsque 6000 bombes s’abattirent sur la ville, sa tour de Saint-Romain fut également incendiée le 1er juin suivant par les mêmes avions militaires. Lire la suite
Un violent incendie ravage deux hangars d’une entreprise
Le Dauphiné, 28 novembre 2024 (extrait)
L’alerte est donnée peu avant 2 heures, dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 novembre. Un violent incendie est en train de ravager des bâtiments situés le long de la route de Montélimar (RD 540), à La Bâtie-Rolland, à l’Est de Montélimar. À leur arrivée sur place, les sapeurs-pompiers constatent que deux hangars de l’entreprise Soterex, du groupe Poisson, spécialisée dans les travaux publics dans les carrières, sont totalement embrasés. Lire la suite
Dans la nuit du mardi 25 novembre à Amsterdam, deux véhicules de KPN ont été attaqués (KPN est l’un des principaux opérateurs de téléphonie mobile et de télécommunications aux Pays-Bas).
Une camionnette a été incendiée, l’autre s’est fait briser les vitres. Cette action est en représailles de la décision de KSN de sponsoriser le salon de l’armement NEDS*, contre le militarisme et les technologies de répression.
Contre le génocide et l’apathie.
Amour et courage à celleux qui luttent. Les coeurs révolutionnaires brûlent pour toujours.
* NdT : le NEDS (Netherlands Defence and Security Exhibition) est le salon de l’armement qui se tient chaque année en novembre à Rotterdam.
Le récit de l’évasion rocambolesque de neuf détenus du centre de rétention administrative de Nice Nice matin, 2 décembre 2024
Après l’évasion qui s’est déroulée dimanche soir au centre de rétention administrative de Nice, la préfecture annonce l’ouverture d’une enquête administrative pour déterminer comment dix personnes en attente d’expulsion ont réussi à se faire la belle.
Les premiers éléments semblent indiquer que les auteurs avaient soigneusement préparé leur coup. Vers 19h45, de l’heure du dîner pour prendre la tangente. Lire la suite
[La nuit du dimanche au lundi 2 décembre à Berlin, vers 3h, une double attaque incendiaire a détruit une vingtaine de camions à béton sur deux sites industriels du nord de Berlin. Les 8 bétonnières cramées dans la rue Gehrenseestraße (quartier de Lichtenberg) appartenaient à la multinationale d’origine mexicaine Cemex. Et les 9 bétonnières cramées sur le Pyramidenring (quartier de Marzahn) appartenaient au groupe allemand HeidelbergMaterials. On se souvient que ces deux géants mondiaux du béton avaient déjà été attaqués à plusieurs reprises dans la capitale allemande : le 27 décembre 2023, CEMEX avait flambé une première fois (cinq camions toupie incendiés ainsi que la ligne de convoyage des matériaux en vrac et un bâtiment technique près des silos), puis une seconde fois le 19 janvier 2024, (deux pelleteuses présentes sur le chantier berlinois de l’autoroute A100). Tandis que le 15 mars 2024, c’est HeidelbergMaterials qui avait été attaquée (six camions à béton détruits et trois pelleteuses endommagées sur le chantier de l’autoroute A100).
Voici la traduction du communiqué de la dernière attaque en date, celle du 2 décembre, qui a donc frappé à la fois Cemex et HeidelbergMaterials sur deux sites distincts, texte qui est sorti le jour même sur indymedia allemagne.]
Fin Novembre, tandis que les flics continuent leur harcèlement à Bure et dans les environs, nous avons décidé de nous éclipser une nuit pour une petite escapade nocturne le long de l’ancienne voie ferrée sous le ciel étoilé. Afin d’empêcher les travaux de réhabilitation de la voie en vue du projet Cigéo, nous avons tordu un rail entre Nançois et Gondrecourt le château à l’aide d’un cric bouteille.
La nuit du 4 au 5 décembre, dans le quartier saouzelong de Toulouse, un véhicule de Toulouse métropole et un véhicule de la mairie de Toulouse ont été incendiés dans leur enceinte.
La métropole de Toulouse prend clairement position dans la guerre en cours. Jumelage avec Tel Aviv et accueil à bras ouverts d’une base de l’Otan qui doit être inaugurée à partir de l’été 2025. La métropole s’impose comme laboratoire des nouvelles technologies militaires ; ce qu’on laisse passer ici, nous bousille au quotidien et ira détruire des vies ailleurs. Reprenons la ville aux marchands d’armes A nous de nous positionner à notre tour.
Mardi 19 novembre, deux compagnons sont interpellés en plein centre-ville de Caen par plusieurs équipages de flics dont la BAC. Après une fouille rapide du véhicule avec lequel ils circulent et une prise d’identité autorisées par un arrêté exceptionnel couvrant le secteur de la gare, ils sont embarqués au commissariat central.
Sur place, les flics les informent qu’ils sont placés en garde à vue pour « entrave à la circulation d’un train ». Ils apprennent alors que leur voiture a été aperçue près de deux heures plus tôt à proximité des voies de chemin de fer qui traversent la ville. Ils devineront que les flics les soupçonnent d’avoir voulu stopper ou ralentir un transport de déchets nucléaire CASTOR se dirigeant vers l’Allemagne. En effet, la veille 4 colis Castor contenant des combustibles nucléaires retraités à La Hague ont été acheminés au terminal de Valognes. Ce 19 novembre, le convoi s’est élancé vers Philippsburg encadré de flics, en passant par Caen. Depuis quelques semaines, un appel à mettre des bâtons dans les rails de l’industrie nucléaire circule sur des sites militants.
Toulouse : Incendie solidaire avec Kyriakos Ximitiris et les anarchistes poursuivi.es après l’explosion dans l’appartement d’Ampelokipi Indymedia Lille, 29 novembre 2024
En réponse à l’appel de « l’assemblée de solidarité aux personnes en lutte emprisonnées, en cavale, inculpées » d’athènes, dans la nuit du 17 au 18 novembre 2024, le feu a été mis à un véhicule MT énergies, entreprise de panneaux solaires photovoltaiques (mtenergiefrance.com).
Que ce soit en france, en grêce ou ailleurs le capitalisme vert permet à la civilisation de consommer toujours plus de ressources, de territoires et de vies. Brulons le. Sans partager les idées révolutionnaires de Kyriakos Ximitiris et d’une partie de son entourage, la haine contre ce qui nous opprime est partagée.
Solidarité avec Marianna, Dimitra et Nikos Romanos ! Force à vous
Traduit de l’italien de LaNemesi, 25 novembre 2024
Dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 novembre, un incendie a illuminé une nuit sans lune, sur les Alpes apuanes, en détruisant trois engins de chantier dans une carrière de marbre à Campo di Cecina, près de Carrare.
Dans ces endroits où il est facile de passer inaperçu, des machines et des structures indispensables pour le systèmes industriel sont souvent laissées sans surveillance.
Que les brasiers de ce genre se répandent contre les machines dévastatrices et leurs misérables propriétaires.
Tôt ce matin, le 25 novembre 2024, nous avons mis le feu aux engins de chantiers du groupe Charpentier, plus particulièrement ceux de sa filiale de travaux publics. Le désarmement de ces machines sur le site de l’Oie dans la Charente, est une réponse directe à la participation de cette entreprise dans les chantiers de Méga-Bassines. En effet, TP Charpentier est la plus impliquée, que ce soit en Vendée, Charente-Maritime et bien sûr dans les Deux-Sèvres. Mettre hors d’état de nuire ces machines, permet de stopper concrètement les chantiers en cours et de rappeler qu’aucun responsable de ceux-ci n’est inatteignable.
Ce désarmement n’est pas le premier. Il intervient dans un contexte où l’opposition contre les Méga-Bassines, son modèle d’accaparement de l’eau et sa promotion de l’agro-industrie, n’a fait que s’intensifier et s’approfondir depuis plus de trois ans. Cette lutte historique a pris un tournant en multipliant et diversifiant les formes de luttes contre ces projets. Dès lors, le mouvement ne cesse de s’étendre et de montrer des possibilités d’enrayer le désastre en cours. Lire la suite
Takakia #3 Brame de combat contre le Mordor industriel
96 pages – automne/hiver 2024
prix libre (coût de fabrication 1,75 euros)
abonnement de soutien : 20 euros (3 numéros par an)
tirage 1000 exemplaires
Pour commander :
– via le formulaire sur takakia.blackblogs.org
– via le mail takakia@riseup.net Lire la suite et le sommaire
À travers le monde entier, des projets miniers se préparent, se lancent ou se relancent afin de répondre à la demande sans fin de l’industrie. C’est dans ce contexte que j’ai décidé de créer un nouveau site internet (raslamine.noblogs.org) qui se veut un relais des luttes contre cette nouvelle ruée minière. Centraliser des infos, c’est aussi une tentative pour tisser des liens et peut-être faire naître des élans de solidarités.
Si ce projet prend pour point de départ la lutte contre un gros projet minier en france, celle d’une mine de Lithium à Échassières dans l’Allier, il se veut aussi un relais pour toutes les autres luttes contre l’extractivisme (en europe comme ailleurs). Cette poussée extractiviste s’inscrit dans une nouvelle mue du capitalisme. Une mue prétendument « verte », avec ses voitures électriques, ses aérogénérateurs et ses batteries au lithium. Mais derrière la façade, c’est toujours le même désastre : des mines qui ravagent les sols et polluent les cours d’eau, des usines gigantesques qui exploitent. Lire la suite