Lyon (Rhône) : une Belle menée avec brio…

Un détenu s’évade de l’unité hospitalière
en tordant les barreaux

Le Progrès/Lyon capitale, 20 mai 2022

L’unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI), qui accueille des détenus malades, à l’hôpital de Lyon Sud (Pierre-Bénite), a été le théâtre d’une spectaculaire évasion, tôt mardi matin.

Transféré de la maison d’arrêt de Corbas à l’hôpital pour recevoir des soins, un homme de 38 ou 39 ans est parvenu à s’échapper, vers 5 heures. Il aurait d’abord démonté le vérin de son lit médicalisé, pour tordre avec cet outil improvisé les barreaux à sa fenêtre et quitter sa chambre à l’aide de draps transformés en corde. Il aurait ainsi pu atteindre le toit d’un autre bâtiment et prendre la fuite.

Les surveillants se seraient aperçus de son évasion à la ronde suivante. C’est la quatrième fois que le trentenaire aurait été pris en charge au sein de l’UHSI. Il pourrait avoir fait des repérages lors de ses précédents séjours et avoir ainsi détecté des failles. Le fugitif aurait été condamné pour des faits de vol et serait en situation irrégulière.

Sollicitée, la direction interrégionale des services pénitentiaires ne s’exprime pas, dans l’immédiat, sur le dossier, compte tenu de l’enquête en cours, ouverte par le parquet.

Russie : les attaques incendiaires continuent contre les bureaux d’enrôlement

Shchelkovsky (Moscou)
Le 18 mai, deux molotovs ont volé à l’intérieur du commissariat militaire de Shchelkovsky, près de Moscou. Les deux bureaux ont été endommagés par les flammes, dont les archives du bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire.

Volgograd

Le 15 mai, des inconnus ont visé le bureau d’enrôlement militaire à Volgograd.
Au moins un « molotov » a volé dans le sous-sol d’un centre de recrutement, où un incendie s’est déclaré en consumant la pièce de 20 mètres carrés. Personne n’a été arrêté.

Pronsk (Riazan)
À peine une heure plus tard, un message est arrivé concernant un incendie de la porte et du cadre des fenêtres du bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire du village de Pronsk, dans la région de Riazan.
Personne n’a été arrêté.
Lire la suite

Ile-de-France/Picardie : l’ONF sous le feu de la critique

Forêt d’Halatte (Oise), avril 2022 : porteur forestier incendié en Picardie

Chacun sait depuis longtemps que les brèves choisies par les médias ne sont pas le reflet de l’antagonisme social, mais celui des choix effectués par la domination à travers ses fidèles porte-voix. C’est ainsi que si certaines attaques sont parfois mises en avant par les journaflics, la plupart sont soigneusement passées sous silence, tandis que celles qui ne peuvent être tues sont généralement déformées ou minimisées afin de ne pas donner de mauvaises idées ou de tenter de les priver de leur portée subversive. Pourtant, à force de constance ou suite aux cris d’orfraie lancés par les intérêts ciblés, il arrive aussi que certaines d’entre elles parviennent soudain à se frayer un chemin jusqu’à nous.

Brassy (Nièvre), 17 mars 2022 : porteur forestier incendié en forêt du Morvan

Dernièrement, c’est ainsi qu’un coin du voile a fini par être levé sur les attaques qui se multiplient ces derniers temps contre les exploiteurs des forêts, notamment parce que ces derniers ont décidé de porter l’affaire au grand jour en réclamant des mesures de protection étatiques. En Corrèze, deux plantations de résineux (des Douglas et des Cèdres) ont par exemple été saccagées récemment par des promeneurs sous la lune, d’abord à Saint-Pardoux-la-Croisille le 8 avril puis à Salon-la-Tour le 17 avril suivant, après différents sabotages qui s’étaient déjà produits au cours de l’été 2021 contre plusieurs engins forestiers (des récolteuses et des abatteuses) à Saint-Junien-La-Brégère et Saint-Pardoux-Morterolles.
Puis, fin avril, c’est grâce à une longue lamentation collective signée par de nombreux représentants de la filière forêt-bois et publiée dans un hebdomadaire de gôche (L’Obs), qu’on a pu apprendre en passant qu’un incendie volontaire avait ravagé un engin forestier appartenant à une coopérative forestière le 17 mars dernier à Brassy (Nièvre). Cette belle attaque réalisée au cœur du parc naturel du Morvan, situé en Bourgogne-Franche-Comté, a ensuite fait l’objet d’un reportage local, révélant en outre que « Depuis 2018, en Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes, et Bourgogne-Franche-Comté, plus d’une vingtaine d’engins forestiers ont été pris pour cible, soit incendiés, soit sabotés ».

Lire la suite

Omsk & Tcherepovets (Russie) : deux nouveaux bureaux d’enrôlement aux molotovs

Après ceux de Nijnevartovsk, Zubova Polyana, Voronej, Sverdlovsk, Ivanovo et Lukhovitsy (Moscou), deux nouveaux bureaux de recrutement militaire ont été incendiés aux molotovs à Omsk et Tcherepovets. Ce sont les septièmes et huitièmes du genre à subir le même sort en Russie depuis l’invasion de l’Ukraine.

Omsk (Sibérie), 13 mai 2022

La nuit du 13 mai 2022 à Omsk (Sibérie), des  inconnus ont lancé plusieurs molotovs à travers les fenêtres du bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire du district central, au 74 de la rue Pouchkine. Au moins deux fenêtres ont été brisées. Un des locaux du bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire a pris feu et une surface de 30 mètres carrés aurait cramé. Il est également rapporté que « certains documents d’archives ont été endommagés ».
Lire la suite

Munich (Allemagne) : Chasser les politiciens de la lutte contre la destruction de l’environnement ?

traduit de l’allemand de de.indymedia, 19 janvier 2022

En ce moment, il semble en vogue de surfer sur la vague des protestations contre la destruction de l’environnement, et surtout contre le changement climatique, en compagnie de politiciens, de scientifiques, d’industriels et de toutes celles et ceux qui aspirent à le devenir. Il s’agit avant tout de se faire mousser ici et là en tant que porte-parole, de se mettre en scène avec des actions médiatiques et symboliques, ainsi qu’avec un radicalisme verbal s’exprimant dans les médias en n’hésitant pas à casser du sucre sur d’autres. Et particulièrement lorsque des individus décident de ne pas participer à ce ridicule jeu politique pour plutôt attaquer là où la destruction de l’environnement se déroule effectivement, là où l’attaque ne se dirige pas juste contre quelques simples clichés diabolisés, mais touche aussi l’ensemble des hypocrites qui savent si bien se présenter comme “sympathisant-e-s du climat”. En réalité, alors que l’environnement se fait défoncer plus durement que jamais, ils et elles sont prêt-e-s à se jeter dans la brèche pour condamner ces attaques, déclarer qu’elles vont dans la mauvaise direction, en s’exerçant à la dénonciation.

L’exemple le plus récent a eu lieu il y a quelques jours autour de “la forêt de Kasten” à Munich. Auparavant, il y avait déjà eu des protestations autour de cette forêt qui doit (devait) être abattue pour faire place à une gravière. Des initiatives citoyennes locales, une occupation de forêt organisée principalement par des activistes du milieu d’extrême-gauche, et qui a à chaque fois été expulsée de manière spectaculaire par le SEK (Commandos d’intervention spéciaux de la police) peu après que des personnes aient grimpé dans les arbres, ce qui semble avoir aussi été dans l’intérêt des activistes.
Lorsque, au début de l’été 2021, le courant a été volontairement coupé dans l’Est de Munich, les auteur-e-s de l’attaque ont aussi déclaré que parmi d’autres raisons telles que le sabotage de la grande entreprise d’armement Rohde und Schwarz, la décision du conseil municipal d’abattre la forêt de Kasten, les avait aussi poussé à l’action. En outre, en août 2021, une bande transporteuse a également brûlé précisément dans la gravière qui, mètre carré par mètre carré, arrache déjà littéralement le sol sous la forêt de Kasten. Hasard ? Mais aussi bien lorsque le courant a été coupé à l’Est de Munich qu’après l’incendie de la bande transporteuse dans la gravière qui a causé des millions de dégâts, certain-e-s de ces activistes et politicards qui s’étaient mis-e-s en avant médiatiquement lors des occupations de la forêt et des manifestations, se sont aussitôt empressé-e-s de déclarer à la presse qu’ils et elles n’avaient évidemment rien à voir avec cette sorte d’attaques, mais étaient pour des protestations pacifiques.
Lire la suite

Suisse : Elany est sortie de prison

[Elany et sa compagne ont été arrêtées en Suisse le 9 janvier dernier, puis seule la première maintenue en détention préventive, accusée de sabotage et d’incendie criminel d’une antenne de téléphonie mobile. Elle a été relâchée le 26 avril 2022, un juge de la détention estimant qu’il n’y avait pas assez de preuves pour la maintenir en prison plus longtemps, ce qui ne signifie pas que la procédure soit close pour autant. Voici une traduction de la première lettre qu’elle a écrite depuis l’extérieur à propos de sa situation]

Elany : à propos de mon incarcération
traduit de l’allemand de Zündlappen, 5 mai 2022

Ne devant plus passer davantage mon temps en taule, il est à présent possible de donner quelques détails sur mon arrestation. Le motif en a été qu’il existerait un fort soupçon de sabotage d’une antenne de téléphonie mobile. Je ne sais toujours pas comment la police s’est intéressée à moi, ou plutôt à nous. Mais le fait que le blog ait relaté divers cas de sabotage de pylônes de téléphonie mobile et que je portais sur moi des notes manuscrites pour un « manuel de sabotage » décrivant comment saboter des pylônes, des lampadaires, des distributeurs de billets et autres n’a pas aidé.

Au moins ça a permis d’attirer toute l’attention sur moi, de sorte que ma compagne a pu être rapidement relâchée (tout en ayant droit à quelques remarques validistes sur le fait que son état de santé excluait qu’elle soit en capacité de commettre des actes dangereux). Malgré les indices retenus à charge, les preuves manquent encore aujourd’hui. Pendant tout ce temps passé derrière les barreaux, aucune preuve n’a jamais pu être apportée que j’avais commis cet acte, ou même un acte quelconque. Le tribunal a donc estimé qu’une détention prolongée n’était pas appropriée tant qu’il n’y avait pas de preuves solides (à ma grande surprise, car nous connaissons tous les innombrables cas où des personnes croupissent en prison alors que les preuves sont minces ou inexistantes). Lire la suite

Besançon (Doubs) : et voici venu… le « fraudomètre »

Transports et fraude : Ginko met en place son
« fraudomètre »,
une première en France
France3 BFC/Ma Commune/Est Républicain, 9 mai 2022

Lier technologie et sciences comportementales pour réduire la fraude. À compter de ce lundi 9 mai et jusqu’en juillet 2022, est mis en place un fraudomètre sur le réseau Ginko de transports en commun de Besançon.

C’est une première en France assure Kéolis Besançon Mobilité (une filiale de la SNCF) qui a développé ce système avec l’aide d’un cabinet spécialisé en sciences comportementales à Lyon, et de la direction innovation du groupe Keolis au niveau national. Dans le jargon des sciences comportementales, on appelle ça le « nudge ». Une méthode douce destinée à faire adopter aux individus un comportement plus vertueux, sans les contraindre. En attendant, petite précision : le « nudge » n’empêche pas les contrôles dans les bus, et est même couplé à leur renforcement. Dans le monde des transports, c’est une petite révolution.
Lire la suite

Hausse du cours du sabotage d’antennes et de fibre optique !

Die Lust der Zerstörung ist zugleich eine schaffende Lust
Bakounine, 1842

Suite aux sabotages coordonnés du 28 avril dernier contre plusieurs tronçons de câbles de fibre optique du réseau hexagonal d’internet (notamment celui de SFR), la Fédération française des télécoms (FFT) qui réunit l’ensemble des grands opérateurs avait immédiatement fait feu de tout bois afin de tenter de minimiser leur impact, en mettant en avant la résilience des réseaux. Et ce, bien que des millions d’habitants de Grenoble, Besançon, Reims ou Strasbourg, sans compter ceux de la région parisienne et les dizaines de milliers d’entreprises, aient été temporairement privés de leurs laisses électroniques. C’était en somme une communication de crise de la FFT, destinée à rassurer les braves citoyens, tout en ne donnant surtout pas de mauvaises idées à celles et ceux que cette attaque pourrait inspirer, vu que les trappes de ces réseaux sensibles se trouvent un peu partout, et qu’il est bien sûr impossible de mettre un flic au pied de chacune d’entre elles.

Deux semaines plus tard, une fois l’orage passé, c’est à présent loin des projecteurs chauffés à blanc que le Président de la FFT a quelque peu changé son fusil d’épaule. Dans une longue interview alarmiste donnée à un journal économique spécialisé, La Tribune du mardi 10 mai, c’est en effet sous un titre éloquent (« Il faut durcir les sanctions pour les actes de vandalisme ») qu’Arthur Dreyfuss vient réclamer à grand cri « un fort durcissement des sanctions pénales pour qu’elles soient vraiment dissuasives » contre les saboteurs, vu que « l’enjeu n’est pas seulement de protéger les opérateurs, mais aussi toutes les activités les plus sensibles et essentielles du pays ». Et pour étayer son propos carcéral, quoi de mieux que de lever un coin de voile sur l’ampleur réelle des sabotages contre les réseaux de communication, en pointant cette fois leur nombre et leur caractère « criminel», notamment pour les activités étatiques « de sécurité ou de défense», qui sont effectivement très dépendantes de tous ces câbles ?
Lire la suite

Saint-Jean-du-Gard (Gard) : la Légion débarque dans les Cévennes

Le domaine de Bannière, à 4 km de Saint-Jean-du-Gard, en voie d’acquisition par l’État au profit du 2e régiment de la Légion Étrangère de Nîmes

La Légion étrangère en mode mitraillette dans les Cévennes ?
Libération, 9 mai 2022

Une possible acquisition immobilière par le corps d’armée, d’abord envisagée comme un centre de repos puis un camp d’entraînement, met la population de Saint-Jean-du-Gard en émoi.

Imaginez Antoinette dans les Cévennes croisant soudain un détachement de légionnaires en armes. C’est ce que redoute le collectif Vallées cévenoles démilitarisées, qui s’oppose à un projet d’acquisition foncière à Saint-Jean-du-Gard par la Légion étrangère. Un régiment de Nîmes « naturellement tourné vers la ruralité et la rusticité offerte par le pays cévenol », assurait l’armée dans une plaquette lors de sa présentation de l’offre d’achat en décembre. Et quoi de mieux pour des soldats parfois un peu chamboulés par leurs opérations extérieures qu’un « centre de repos et de réhabilitation » mais aussi « de formation » et même « un lieu de vacances pour les familles » de ces képis blancs. Quitte à, « dans un second temps », faire « des exercices sans matériel » sur cette ferme de Bannières Bas, à 4 kilomètres de Saint-Jean-du-Gard, des bâtiments en bon état, une grange à aménager en dortoir et 12 hectares, 7 de forêts et 5 de terres agricoles, en contrebas de la « corniche des Cévennes ».
Lire la suite

Bourgogne-Franche Comté : les exploiteurs des forêts sous le feu de la critique

Brassy (Nièvre), 17 mars 2022 : incendie d’un engin forestier

Les forestiers pris pour cible en Bourgogne-Franche-Comté
France3, 11 mai 2022 (extrait)

La tension est palpable, le ras-le-bol généralisé dans les rangs des forestiers de Bourgogne-Franche-Comté. Depuis plusieurs mois, dans la Nièvre, la Haute-Saône, le Jura mais aussi dans les départements limitrophes de l’Aube et du Loiret, des agents forestiers subissent insultes, dégradations et violences. Une recrudescence qui inquiète.

Comme dans la nuit du 17 mars dernier, dans la commune de Brassy, dans la Nièvre [située dans le parc naturel du Morvan]. Ce soir-là, un engin forestier appartenant à la Coopérative forestière CFBL, a été détruit par un incendie d’origine criminelle. Un acte perpétré « au lendemain de la diffusion d’une vidéo d’une association appelant à la désobéissance civile face aux différents chantiers de reboisement des coopérations forestières », détaille Bertrand Servois, le président de l’UCFF, l’Union de la coopérative forestière française.
Lire la suite

Quand les flics prennent tes empreintes, ta photo et ton ADN de force

Indymedia Lille, 11 mai 2022

Le 24 janvier 2022, dans le cadre de la loi relative à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure, un nouvel alinéa a fait discrètement son apparition dans l’article 55-1 [1] du code de procédure pénale, qui réglemente la prise d’empreintes et de photo en garde à vue.

Le nouvel alinéa en question :

« Sans préjudice de l’application du troisième alinéa, lorsque la prise d’empreintes digitales ou palmaires ou d’une photographie constitue l’unique moyen d’identifier une personne qui est entendue en application des articles 61-1 ou 62-2 pour un crime ou un délit puni d’au moins trois ans d’emprisonnement et qui refuse de justifier de son identité ou qui fournit des éléments d’identité manifestement inexacts, cette opération peut être effectuée sans le consentement de cette personne, sur autorisation écrite du procureur de la République saisi d’une demande motivée par l’officier de police judiciaire. L’officier de police judiciaire ou, sous son contrôle, un agent de police judiciaire recourt à la contrainte dans la mesure strictement nécessaire et de manière proportionnée. Il tient compte, s’il y a lieu, de la vulnérabilité de la personne. Cette opération fait l’objet d’un procès-verbal, qui mentionne les raisons pour lesquelles elle constitue l’unique moyen d’identifier la personne ainsi que le jour et l’heure auxquels il y est procédé. Le procès verbal est transmis au procureur de la République, copie en ayant été remise à l’intéressé. »

Cet article annonce tout simplement que désormais si les flics considèrent qu’ils n’ont pas ton identité, ils pourront te prendre ta signalisation de force dans le cas ou tu la refuses (à savoir, un portrait photo et la prise de tes empreintes). Ce n’est pas nouveau en Europe, l’état français se rapproche des politiques de l’espagne, l’’italie, l’allemagne ou encore la belgique, mais on avait pu jusque là y échapper. Ce bout de loi n’a pas fait grand bruit, et il n’y a pas eu jusque là d’échos de son application. C’est aujourd’hui chose faite, avec ma dernière garde à vue, et celle d’autres compagnons.

Contexte de départ : Le vendredi 22 avril , des baqueux s’introduisent dans un squat, prétextant une tentative de cambriolage. Une des trois personnes présentes dans la maison est embarquée, poursuivie pour violence sur PDAP. Un rassemblement s’organise rapidement le soir même, depuis le squat du Marbré (il apparaît dans le dossier que nous étions pris en filature depuis le Marbré). On est une petite dizaine, mais impossible d’arriver devant le commissariat, de très nombreux flics nous barrent la route, et ne tardent pas à embarquer presque tout le monde. Je cours et me fait prendre en chasse jusqu’à mon interpellation.

Lire la suite

Paris : Une voiture de service de la RATP en feu

Attaque (qui l’a reçu par mail), 10 mai 2022

Une nuit de fin avril j’ai mis le feu à une voiture de service de la RATP à Paris (rue des Rondeaux)

La RATP est un acteur incontournable de la gestion capitaliste/étatique de nos vies (en région parisienne). Elle nous transporte vers le travail, les lieux de consommation les différentes tâches qui nous sont imposées. Lire : exploitation et aliénation.

Elle fait le tri entre des bon pauvres à transporter gratuitement (mais avec la possibilité de contrôler leurs déplacements) et des mauvais qui n’ont pas les bons papiers ou ne veulent pas être tracés. Pour ces derniers, portiques, caméras partout, contrôleurs, vigiles, le tout en étroite collaboration avec la police.

Les rouages de cette normalité morbide sont en bas de chez toi !
Mettons des bâtons dans les roues du train-train quotidien !

un fraudeur

Paris : fêter son anniversaire dans les grandes largeurs

Paris : un détenu s’évade de l’hôpital Georges-Pompidou
Europe1/actu Hauts-de-Seine, 9 mai 2022 (extrait)

Il a pris la poudre d’escampette 48 heures avant son 26e anniversaire. Selon les informations recueillies par Europe 1, un détenu incarcéré à la maison d’arrêt de Nanterre dans les Hauts-de-Seine s’est évadé dimanche à la mi-journée de l’hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, dans le 15e arrondissement, où il avait été transféré pour une visite médicale. Alors qu’il était menotté et surveillé par des agents de l’administration pénitentiaire, il est sorti des toilettes et s’est enfui en empruntant une porte ouverte vers le parking des urgences de l’hôpital.

Le détenu suivait un traitement habituel pour une pathologie au sein de l’établissement hospitalier. Toujours selon les informations d’Europe 1, il est défavorablement connu pour des délits de vol, d’escroquerie ou encore d’abus de confiance. Il n’a pour le moment pas été retrouvé. L’enquête a été confiée au troisième district de la police judiciaire.

Munich (Allemagne) : à propos de perquisitions et de la saisie d’une imprimerie

Munich : A propos de descentes de police et d’une procédure de §129 contre des anarchistEs et du vol d’une imprimerie
traduit de l’allemand de Zuendlappen, 7 mai 2022

Que s’est-il passé ?

Comme nous l’avons déjà relaté, des descentes coordonnées de flics ont eu lieu mardi 26 avril contre des anarchistEs de Munich, sur la base de l’accusation de création d’une organisation criminelle (§129). Dans ce cadre, 4 appartements ont été perquisitionnés (dont 2 sans qu’aucun des accusés n’y habite), ainsi que plusieurs caves (parfois aussi les pièces voisines de celles prétendument attribuées aux accusés), une imprimerie et la bibliothèque anarchiste Frevel.

Coordonnés par le service de protection de l’Etat (K43, soit « Criminalité à motivation politique», NdT), une bande de flics cagoulés, armés de béliers, parfois d’armes à feu dégainées et même d’une cotte de mailles (oui, on ne sait pas si ce flic a perdu un pari ou si c’était la semaine des chevaliers), ont fait irruption dans les appartements à 6 heures pile du matin. Ces fameux paquets de testostérone ont même défoncé une porte dont la clé se trouvait à l’extérieur. Dans certains cas, eux-mêmes ou leurs collègues du service K123 (investigation numérique/surveillance des télécommunications) devaient s’être connectés au préalable au réseau WLAN local, en tout cas ils semblaient savoir exactement quels appareils étaient à ce moment-là connectés au réseau WLAN local. Munis de powerbanks [batterie portable] et de cages de Farraday en forme de sac (qui servent de protection contre les signaux radio), les agents se sont immédiatement jetés sur ces appareils (tous des smartphones) et les ont sécurisés lorsqu’ils étaient allumés.

Après ce prélude, les enquêteurs du K43 se sont approchés et ont présenté aux personnes concernées les ordonnances de perquisition et les pseudo-témoins amenés sur place par les autorités municipales locales. Et c’est parti pour un tour : pendant environ six heures et demie, les porcs ont fouillé à la recherche des objets habituels, comme des ordinateurs, des supports de stockage, des téléphones portables, mais aussi des imprimantes, des publications anarchistes, des « documents et/ou des fichiers qui renseignent sur les idées d’extrême gauche et anarchistes » des accusés, des enregistrements personnels, des données financières, des « documents et/ou fichiers renseignant sur d’éventuels projets d’attentats des accusés», ainsi que des « plans, outils et/ou matières premières pour la fabrication de bombes, d’engins incendiaires ou d’autres objets susceptibles de servir à commettre un attentat terroriste», rien que ça. Ils ont surtout saisi des supports de stockage, des ordinateurs (y compris ceux de non-accusés), des imprimantes, des notes personnelles, de la correspondance, plusieurs centaines de publications anarchistes dans des langues les plus diverses. En outre, ils ont cherché avec zèle des contrats de location pour des locaux loués, et les ont certainement réclamés aux propriétaires des caves perquisitionnées.
Lire la suite

Madison (Etats-Unis) : le local des anti-avortement au molotov

Le 2 mai, un avant-projet de décision de la Cour suprême des États-Unis a fuité dans la presse, révélant qu’une majorité de ses juges étaient prêts à annuler la jurisprudence de 1973 rendue dans l’arrêt Roe vs Wade, qui légalisait l’avortement dans tout le pays de façon constitutionnelle. Si la Cour Suprême confirmait cet avant-projet au 30 juin prochain, cela renverrait immédiatement chaque État nord-américain à la possibilité d’interdire ou d’autoriser les avortements, ainsi qu’à toutes leurs législations antérieures à 1973.

Si on prend par exemple celui du Wisconsin, c’est donc la loi précédente de 1849 interdisant cette pratique qui entrerait à nouveau en vigueur, conduisant les femmes à se rendre dans le Minnesota et l’Illinois pour pratiquer un avortement légal. Alors que de premières mobilisations de rue s’organisent déjà en mode « soyons les plus nombreu.ses possible avec de petites pancartes à la main», un autre son de cloche vient pourtant de s’immiscer dans le débat, en choisissant de relancer le chemin de l’action directe loin de toute délégation aux politiciens et pacificateurs de service.
Lire la suite