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Leipzig (Allemagne) : La répression peut coûter cher

Traduit de l’allemand de de.indymedia, 24 mars 2023

Hier soir, nous sommes sortis et, en réaction aux perquisitions contre les antifascistes la semaine dernière, nous avons attaqué par le feu plusieurs voitures neuves d’un concessionnaire Skoda à l’est de Leipzig. Nous avons livré aux flammes 19 caisses au total, avec des moyens simples – 12 d’entre elles ont complètement brûlé, les autres ont été fortement endommagées. Skoda participe fièrement à l’équipement des unités de police dans le monde entier.

Le mercredi 15 mars – justement le jour de la journée internationale contre la violence policière – la police a pris d’assaut, mitraillettes au poing, 5 appartements d’antifascistes à Iéna et 3 à Leipzig [1]. Le même après-midi, une équipe d’intervention spéciale a attaqué une maison entière dans la Connewitzer Eichendorffstraße et a même tiré ( !) sur plusieurs portes [2]. Les flics ont choisi pour prétexte les attaques contre des néonazis qui se sont produites en février dernier autour d’une réunion internationale de fascistes à Budapest. Une perquisition a également eu lieu à Karlsruhe, où les porcs ont également agi avec une extrême brutalité, avec en arrière-plan des protestations contre le congrès du parti d’extrême-droite AfD à Offenburg [3].

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Guebwiller (Alsace) : la mairie et le tribunal au molotov

Guebwiller. Des cocktails Molotov sur la mairie et le tribunal d’instance
DNA, 25 mars 2023 (extrait)

La porte de la mairie de Guebwiller et celle du tribunal d’instance de la ville ont été dégradées, dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 mars par des jets de cocktails Molotov.

Une première bouteille remplie d’un liquide inflammable et dotée d’une mèche enflammée a été jetée sur la porte de la mairie, qui donne sur la place de l’Hôtel-de-ville, à 3 h 15 du matin. Ce qui a provoqué un début d’incendie. Une seconde dégradation du même type a eu lieu sur la porte du tribunal d’instance, qui se trouve à quelques centaines de mètres de là, place Saint-Léger à Guebwiller, au cours de la même nuit. La porte d’entrée de la mairie de Guebwiller avait été récemment remplacée par un modèle blindé. Ce qui a permis de limiter les dégâts.

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Le chiffre du jour : 37 comme les vitres en miettes du commissariat

Le jour d’après à Lorient, le calme est revenu mais le constat des dégâts est amer
Le Télégramme/Le Parisien & autres, 24 mars 2023 (extrait)

Des incidents ont éclaté à Lorient (Morbihan), en marge de la manifestation contre la réforme des retraites, ce jeudi 23 mars. En fin de matinée, vers 11 heures, un incendie a été allumé devant la sous-préfecture. Une marionnette à l’effigie d’Emmanuel Macron a, dans le même temps, été pendue. Les forces de l’ordre sont intervenues et ont essuyé des jets de projectiles. Elles ont répliqué par des moyens lacrymogènes. Des barricades ont également été installées.

Un peu plus tard, vers 12h45, c’est le commissariat de la ville qui a été pris pour cible. Un incendie a été allumé devant les locaux de police. Des vitres ont également été brisées par des jets de projectiles. La manifestation a pris fin vers 14h30 d’après le quotidien régional. 12 000 personnes y ont participé selon les syndicats, 7000 selon la police. Des scènes de violence comme on en a rarement vu à Lorient.


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Lille (Nord) : le siège du département à la pavasse

Réforme des retraites : d’importantes dégradations au siège
du Département à Lille
ActuLille/La Voix du Nord, 24 mars 2023

Une corde qui pend sur plusieurs mètres de hauteur sur la façade de l’Hôtel du Département, rue Gustave-Delory, quatre vitres brisées en rez-de-chaussée, des panneaux en contreplaqué qui masquent les trous béants et protègent de la pluie, des employés qui s’activent à enlever les derniers stigmates

Ce jeudi, en marge de la manifestation contre la réforme des retraites à Lille, « l’Hôtel du Département du Nord a subi des dégradations importantes, précise Christian Poiret, son président. Des grandes vitres ont été cassées , à la suite d’une attaque d’un groupe d’une cinquantaine de personnes », assure-t-on du côté de la collectivité. Le Département du Nord a décidé de déposer une plainte. Affaire à suivre. Voir quelques tofs supplémentaires

Roubaix (Nord) : aggraver la crise…


Au moins quatre stations-essence mystérieusement

vandalisées autour de Roubaix
La Voix du Nord, 25 mars 2023 (extrait)

Ces actes de vandalisme semblent porter la signature des «aigles de la route», le gang de malfrats en quête d’essence dans le premier film de la saga Mad Max. Depuis le week-end dernier, au moins quatre stations-essence autour de Roubaix sont hors-service. Non à cause des blocages des raffineries, mais la faute à des dégradations ciblées.

La série (non exhaustive) des vandalisations a débuté dans la nuit de samedi à dimanche, à la station-essence TotalEnergies de Hem, avenue Charles-de-Gaulle. «Sur les caméras, on a vu quelqu’un sortir de sa voiture avec un petit extincteur, témoigne un agent sur les lieux. Il a cassé tous les cadrans de la station et tous les écrans qui servent à payer.» La station a dû rester fermée le dimanche avant que tous les dispositifs de paiement ne soient remplacés. «On n’avait encore jamais vu ça», s’étonne encore l’agent.

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Dijon (Côte d’Or) : couper le jus et la chique aux caméras

Retraites : 100 000 euros de dégâts au centre-ville de Dijon
après la manifestation lundi 20 mars
France3, 21 mars 2023 (extrait)

Ils étaient plusieurs centaines à s’être réunis place de la République à Dijon. Peu avant 19h, la tension est montée d’un cran lorsque les manifestants ont appris le rejet, à neuf voix près, de la motion de censure transpartisane. Le rassemblement s’est rapidement déplacé vers le centre-ville de Dijon. Des feux de poubelles ont été allumés et des arrêts de bus et panneaux publicitaires dégradés. La préfecture signale également des dégâts « inadmissibles » sur des vitrines de commerçants.

À 20h30, la place de la République s’est soudainement éteinte. Si de nombreuses rumeurs parlent d’une décision de la police, le préfet Franck Robine assure que ce n’est pas le cas. « Les casseurs ont mis de l’essence sur un poteau électrique. Il a pris feu et cela a rendu l’éclairage et les caméras hors-service. On est sur des voyous qui viennent casser. Je n’ai pas d’état d’âme, on va les empêcher de faire ça et en arrêter le plus possible. »
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Grenoble (Isère) : les drapeaux français au molotov

Des cocktails molotov ont été jetés sur la préfecture de l’Isère
Le Dauphiné, 20 mars 2023

Des cocktails molotov ont été volontairement jetés contre la façade de la préfecture de l’Isère, place de Verdun à Grenoble, vers 1 h 30 dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 mars.

Alertés par un témoin qui n’a vu qu’une ombre vêtue de sombre agir, les policiers ont retrouvé les restes de trois objets incendiaires artisanaux mais n’ont pas interpellé de suspect. Un drapeau tricolore a été endommagé et la façade légèrement noircie.

Barcelone (Espagne) : incendie solidaire avec Cospito et Monica & Francisco

Traduit de l’espagnol de Indy barcelone, 24 mars 2023

Solidarité révolutionnaire internationaliste avec tou-te-s les
prisonnier-e-s en lutte aux quatre coins du globe.

Au petit matin du mardi 21 mars, alors que commençait le 151ème jour de grève de la faim d’Alfredo Cospito, une voiture de l’entreprise de sécurité PROSEGUR a cramé sur un parking du poligon del mig. Une petite contribution solidaire à la lutte du compagnon contre le 41bis et contre les condamnations à perpétuité.
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Limoges (Haute-Vienne) : la justice maintient la caution pour les saboteurs

[Reçu par mail, 25 mars 2023]

Communiqué #3 du SISME*
Verdict confirmé : La rançon est toujours de 100 000 €

Voici les conclusions du délibéré du 23 mars (appel du contrôle judiciaire) concernant l’un.e des inculpées de sabotage de mâts de mesure éoliens, en Haute-Vienne.

L’appel du CJ avait été fait car le système judiciaire prend en otage cette personne, lui demandant la somme de 100 000€ contre de la détention préventive (4 mois renouvelables) ; alors qu’il n’y a pas eu de jugement.

Verdi
ct : la rançon reste la même. Toutefois, la cour d’appel a statué sur le cautionnement, avec une petite variante : parmi ces 100 000€ à payer,
– 5000 euros feront office de garantie de représentation et d’amendes (pour la justice)
– et 95 000 euros pour rembourser les dégâts d’un des mâts de mesure éolien construit par la société WPD ON SHORE FRANCE à Rilhac-Lastours (87), alors qu’il n’y pas de certitude de sa reconstruction.
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Saint-Père-en-Retz (Loire Atlantique) : rajouter du bordel au bordel

Au sud de Nantes. Une station-service sabotée
Presse Océan, 24 mars 2023

Devant la pénurie de carburant qui s’installe sur la région, Stéphane Piré le directeur du magasin U Express de Saint-Père-en-Retz, fait des pieds et des mains pour trouver ce précieux produit pétrolier et notamment du gasoil. Une première livraison de 33 m³ en provenance de La Rochelle a été vendue en seulement deux jours. « Une telle livraison nous permet, en temps normal, de satisfaire nos clients durant une semaine. Cette fois en deux jours, nos cuves étaient vides », explique-t-il. ​

Outre ce manque, la station de la grande surface a subi des incivilités « Durant la nuit de mercredi à jeudi, nos tuyaux d’alimentation de toutes nos pompes ont été sectionnés interdisant totalement toutes distributions de produit pétrolier, je suis dépité de tels agissements ». ​Ce vendredi 24 mars, un camion-citerne en provenance de Rennes cette fois a de nouveau rempli les cuves de 33 m³ mais Stéphane Piré ne peut les mettre à la vente dans la mesure où les pompes ont été rendues inutilisables  « J’espère les remettre en service avant le week-end », ​dit le directeur.

Lyon (Rhône) : rajouter du bordel au bordel [MàJ]

A Lyon, sabotage nocturne de camions à benne de
la métropole

Le Monde, 22 mars 2023

L’événement fait l’objet d’une extrême attention de la part des autorités. Trois camions à benne appartenant aux services techniques de la métropole de Lyon ont été volontairement sabotés, pendant la nuit de mardi à mercredi, dans le 7arrondissement de Lyon, selon les informations du Monde. Les faits se sont produits boulevard de l’Artillerie, dans le quartier de Gerland, proche d’un centre d’incinération de la ville. Des leviers de commande des camions ont été sectionnés. Trois individus ont été aperçus par des témoins présents sur les lieux. Ils ont pris la fuite, selon le rapport de police. L’hypothèse d’une action en lien avec les mouvements de colère contre la réforme des retraites est sérieusement envisagée par les services de police.
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Rome (Italie) : incendie solidaire d’une antenne-relais

Traduit de l’italien de lanemesi, 22 mars 2023

Aux premières heures du mercredi 22 mars 2023, nous avons attaqué par le feu une antenne-relais située à Rome, à l’intérieur du Grand contournement autoroutier [périph romain]. Nous avons choisi cet objectif afin de frapper l’infrastructure des télécommunications et exprimer notre solidarité avec le compagnon anarchiste Alfredo Cospito, en grève de la faim depuis 154 jours contre le régime de détention 41 bis et la perpétuité incompressible.

Solidarité révolutionnaire avec Alfredo Cospito et tous les anarchistes et révolutionnaires incarcérés. La solidarité c’est l’attaque. Mort à l’État, au capital et à toute autorité.


NdT : La veille, le 21 mars, la presse italienne a fait savoir qu’Alfredo venait d’avoir une crise cardiaque, tandis que selon les médecins, les derniers résultats des analyses médicales indiquent que les dégâts neurologiques liés à la grève de la faim commencent à être permanents et qu’Alfredo pourrait rester paralysé à vie. Vendredi 24 mars se tiendra une audience du tribunal de surveillance de Milan, qui doit statuer sur une suspension de peine pour « raison de santé », ce qui signifierait alors qu’Alfredo soit transféré en résidence surveillée chez sa soeur.

Toulouse (Haute-Garonne) : cramer la communication présidentielle et son monde

100 000 personnes privées de radio et de télé à Toulouse
après un acte de malveillance
France3/La Dépêche, 22 mars 2023

100 000 personnes sont privées de télé via la TNT et de radio FM et DAB (par diffusion numérique) à Toulouse après un acte de malveillance. Dans la nuit du 21 au 22 mars, deux antennes-relais ont été incendiées, l’une dans les quartiers est, l’autre au sud de la ville.

Qui en veut aux antennes à Toulouse ? Une antenne-relais 5G a été la proie des flammes dans l’impasse Miguel Villabella entre les quartiers Argoulets et Soupetard vers 1h du matin. Plus tard dans la nuit, vers 4h, une antenne de diffusion radio-TV a été incendiée sur le chemin des cotes de Pech-David. Les câbles coaxiaux ont entièrement fondu sous la chaleur des flammes.  Les pompiers ont été mobilisés sur chacun de ces feux. Lire la suite

Vinay/Saint-Hilaire-du-Rosier (Isère) : saboter le trafic ferroviaire

Isère. La ligne SNCF Grenoble-Valence à l’arrêt après
un sabotage de câbles
Le Dauphiné, 23 mars 2023

Des câbles Telecom et servant à l’alimentation de la signalisation ont été sectionnés en trois endroits à Vinay et Saint-Hilaire-du-Rosier mardi en milieu de journée. Ces actes ont provoqué la mise à l’arrêt total du trafic ferroviaire sur cette ligne, qui ne devrait pas pouvoir rouvrir avant jeudi.

Selon nos informations, ces actions ont été menées en trois points différents de la ligne : au niveau du point kilométrique (PK) 59, situé sur la commune de Vinay, au PK 38.100, localisé à Saint-Hilaire-du-Rosier et, 500 mètres plus au nord, au PK 38.600. Probablement réalisé par des personnes qui connaissaient bien les caractéristiques techniques et la fonction de ces câbles, le sabotage concernerait des installations Telecom et l’alimentation de la signalisation de cette voie ferrée : des outils sans lesquels la sécurité ne peut plus être assurée.

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Paris : Aux premiers coups de cailloux

[Reçu par mail, 21 mars 2023
NdSN : Après quelques recherches, il apparaît que ce texte avait été initialement proposé sur le site Paris-luttes le 12 mars au lendemain d’une manif parisienne, où le SO intersyndical avait comme de coutume serré les rangs pour permettre à ses collègues en uniforme de matraquer copieusement les incontrôlés. Refusé en moins de 24h par la modération de Paris-luttes puis l’ayant à notre tour reçu hier, nous le reproduisons volontiers ci-dessous.]


refusé — « contient des éléments factuellement faux » (Paris-luttes.info)

Aux premiers coups de cailloux

Un samedi de mars, aux premiers coups de cailloux donnés contre la vitrine d’un marchand de motos, les keufs ont surgi si vite qu’on n’a pas eu le temps de se déplacer pour se protéger et les keufs ont matraqué à tout va, comme il se doit.

On était avenue Beaumarchais, quasi en face de la rue du Chemin Vert par laquelle ils sont entrés dans le cortège. C’est vrai qu’on aurait pu choisir une autre cible, moins à proximité d’une rue perpendiculaire. On pourra y penser une prochaine fois, pour avoir un peu plus le temps, ne serait-ce que de les voir venir. Mais surtout, ça ravive des questions. D’abord, même si les keufs étaient garés dans une parallèle à proximité, où on ne les avaient pas repérés, rue Amelot ou rue Saint-Sabin, l’étonnante rapidité de leur entrée sur le boulevard laisse penser —c’est une hypothèse — qu’avant même les premiers coups donnés, ils étaient déjà prévenus des intentions, par exemple parce qu’on avait des sacs pleins de cailloux. Prévenus par qui ? On ne saura pas. Ou bien keufs en civil ou bien ?… Il se trouve qu’on était également à proximité immédiate d’un service d’ordre intersyndical qui a bien serré les coudes afin d’être infranchissable lorsqu’on a voulu reculer face à la charge et on s’est retrouvé coincé entre le service d’ordre intersyndical et les keufs qui matraquaient. Bon. Quelle surprise ! Il n’y a que les mensonges politiques, aussi increvables que l’alliance objective entres les syndicats et les préfectures pour maintenir l’ordre, qui chantent le refrain « chasuble rouge, kway noir, toustes ensemble ! » Ce refrain que chantent encore, en ville et à la campagne, quelques petits apôtres de l’agrégation des foules par la confusion entretenue des perspectives. L’astuce consiste souvent à distinguer entre une base syndicale, qui serait ralliable à nos causes, et un sommet, bon à railler. Petits apôtres qui, bien sûr, ne disent pas le nom de l’église qu’ils veulent remplir. Revenons au boulevard Beaumarchais, où on n’a pas vu la base conspuer son service d’ordre parce qu’il nous livrait aux coups de matraque. Vraiment pas du tout. D’autres occasions se présenteront. On a déjà essayé de prendre leurs camionnettes à leurs carnets de chant, on n’y a pas encore réussi, mais tout recommence. Une camionnette pour barrer l’accès d’une rue perpendiculaire, une camionnette pour fumer un clope tranquille, une autre pour la renverser. Bref, les usages ne manqueront pas. On invite donc la base syndicale à nous faire don de ses camionnettes dans la rue la prochaine fois et, qui sait, on pardonnera. Et on s’occupera joyeusement !